Techniques

Michael Todd et la caméra Todd-AO É MERVEILLEMENT POUR LES UNS, et énervement pour les autres, la technique est un aspect prépondérant du cinéma. De l'éclairage à la projection, de la prise de vue au montage et aux effets spéciaux, elle est omniprésente et peut peser lourd sur la perception du spectateur.

Autant il est vrai qu'un réalisateur inexpérimenté peut se faire � déborder � par ses acteurs, autant un réalisateur ne maîtrisant pas son outil ne fera rien de bon non plus. Ainsi, lorsque filmant en 65mm, David Lean multiplie les plans fixes ou les travellings lents il laisse au spectateur la possibilité d'apprécier la finesse du grain certes mais il lui permet aussi d'explorer l'image, d'en observer les détails et de percevoir ainsi sa beauté et sa complexité. À l'inverse un autre (dont le nom commence par un 'K', et finit par 'eneth Branagh') ne saura s'empêcher d'ajouter des mouvements de caméra jusqu'à l'écoeurement du spectateur qui au final ne sera rappellera que des travellings circulaires et non d'une quelconque amélioration de la qualité d'image.

Pour le spectateur, justement, la technique est généralement quelque chose qu'il ne comprend pas, qui le fascine... ou qui ne l'intéresse pas. Pour l'industrie du cinéma la technique est une manière comme une autre de valoriser un produit. Les procédés techniques n'étant au final plus que des labels commerciaux aux appellations volontairement trompeuses, le spectateur se perd rapidement dans cette jungle de marques déposées et souvent similaires.

Cette rubrique essaie d'arborder les aspects les plus pointus de diverses techniques tout en s'adressant aussi au spectateur perdu entre le gonflage 70mm du négatif Super 35 des "Vestiges du jour" et la réduction en CinemaScope de "Ben-Hur" et son remixage Dolby. N'oubliez pas, enfin, que vous pouvez contribuer à ces pages en contactant le responsable de cette rubrique.

Prise de vue et projection

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