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	  Roger Corman - Partie 4 | 
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Et pourquoi pas Shakespeare ?  | 
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![]() ...Corman ne savait pas 
				qu'il  ![]() ... la décision 
				est prise de pousser  | 
		 
			
    
 Suivra un film sur les courses automobiles, que je n'ai jamais 
				vu, qui s'appelle "The 
				Young Racers" et qui a une réputation particulièrement 
				exécrable, petit changement de décors quand même, 
				puisque le film fût tourné en Europe, cette fois, 
				Francis 
				Ford Coppola est crédité comme ingénieur 
				du son. On en arrive enfin, à ce qui est certainement l'un 
				des "chef d'oeuvre" de Roger Corman, "The 
				Raven" (le corbeau). Voyant avec "La tour de Londres" 
				que faire des comédies est plutôt amusant, que le 
				corbeau de Poe est, de toute façon, inadaptable, Corman 
				réuni le trio de choc Peter 
				Lorre, Boris 
				Karloff et Vincent 
				Price. Le tournage fut, parait-il, hilarant, Lorre qui était 
				constamment sous l'emprise de drogues diverses et variées 
				n'arrivait pas à apprendre son texte et s'amusait à 
				inventer des répliques (dans un décors plein de 
				toiles d'araignées il lançait un sympathique " Alors que le tournage du corbeau se termine avec quelques jours d'avance, Corman se prépare à en profiter pour jouer au tennis, malheureusement pour lui, et heureusement pour nous, la pluie rend le terrain impraticable. Ayant décors et acteurs sous la main, Corman décide de tourner un film ("The Terror"), comme ça, il téléphone à Leo Gordon pour que celui ci lui écrive quelques scènes, mais il n'y a aucun lien entre elles, pas de scénario. Alors on tourne en improvisant, modifiant la scène suivante selon ce qu'avaient improvisés les acteurs. Le résultat est plutôt amusant mais franchement mauvais. L'intêret de ce film est que plusieurs des collaborateurs de Corman ont pu s'entraîner à réaliser, notamment Francis Ford Coppola, mais aussi Jack Nicholson...  | 
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Alternons les genres...  | 
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			 On est toujours en 1963, Corman tourne à toute vitesse et continue à alterner les films du cycle Poe avec d'autres réalisations qui n'en sont pas moins intéressantes, l'une d'elle fut tournée juste après "The Terror". Il s'agit de "L'horrible cas du Docteur X" ("X-The Man with the X-Ray Eyes"), rien à voir avec le film de Michael Curtiz ou sa suite, ici il s'agit du Dr Xavier et de son assistante Miss Fairfax (notez les X dans les noms), qui mettent au point un sérum donnant la possibilité d'avoir une vision type "rayons X". Ah mais c'est que c'est bien pratique d'y voir à travers le corps humains et presque tout les métaux, sauf que ça fait rapidement mal à la tête, et qu'on aimerai bien que ça s'arrête, et que ça fait des jaloux en plus. Bref, le scénario fourmille de péripéties, le film se termine sur une scène magnifique, la photo est carrément superbe, la réalisation soignée et inventive, un chef d'oeuvre ? Non, le manque de moyens se fait trop ressentir, et certains effets ridicules auraient pu être évités, dommage que Corman fut trop confiant envers ses responsables des effets visuels. Notons par ailleurs que Ray Milland, dans le rôle du Dr. Xavier, est excellent. Plutôt que de reprendre le cycle Poe, Corman décide de mixer (avec l'aide de Charles Beaumont) un roman de Lovecraft (l'affaire Charles Dexter Ward) avec l'ambiance de Poe, le résultat est "The Haunted Palace" sorti en français sous le titre sans équivoque de "La malédiction d'Arkham". Une des plus belles réussites de Corman, le scénario de Beaumont laissant la place à une double interprétation, possession ou schizophrénie ? Par ailleurs, Corman est certainement le premier et le dernier réalisateur a avoir su rendre presque palpable l'horreur que représentent les Dieux anciens chers à Lovecraft (ce qui, vous en conviendrez, n'est pas une mince affaire). Je reste encore aujourd'hui sous le charme de ce film, dont les quelques défauts restent bien mineurs, le casting y est aussi pour beaucoup, pensez donc, Vincent Price, Debra Paget, Elisha Cook, Lon Chaney Jr. J'allais oublier, mais si vous ne retrouvez plus, depuis deux ou trois films, Francis Ford Coppola au générique, c'est que, tout simplement, alors qu'ils étaient en Europe pour le tournage de "The Young Racers" Corman venait d'offrir à Coppola sa première véritable réalisation, "Dementia 13".  | 
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			 On approche de la fin de l'année, Corman décide de faire un film de guerre, "The Secret Invasion", l'idée est simple et efficace on crée un commando de prisonniers pour faire le sale boulot (avec promesse de libération), chaque prisonnier étant expert de quelque chose (assassin, voleur, faux monnayeur, explosifs, etc.). Mettons de suite les choses au point, Aldrich s'en est inspiré pour ses 12 salopards, et c'est plus ou moins un remake de "Five Guns West" le premier film de Corman. Plein de choses dans ce petit film, une distribution luxueuse, Stewart Granger, Raf Vallone, Mickey Rooney, Henry Silva, rien que ça ! Ce film, il faut le signaler, est réalisé pour la United Artists, d'ou la quantité de moyens, inhabituelle chez Corman. On se souviendra surtout des petites touches personnelles qu'il saura apporter au film, comme la scène ou un tunnel est creusé sous un cimetière (je vous laisse deviner les conséquences), ou une autre scène extrêmement cruelle que je ne dévoilerai pas non plus, mais qui vous remue sérieusement les tripes. L'image est superbe, l'action rondement menée et ponctuée de savantes surprises, un excellent film de guerre.  | 
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