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Urban Legendde Jamie
Blanks Sébastien Barré, le 28 mars 1999 (Note : quelques spoilers/révélations, mais pas sur le tueur) :
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![]() "Oh mon Dieu, un manteau !"
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Or donc, Mad Movies
(non, je ne vais donc pas m'abonner) s'était fendu, par la plume de
Damien Granger, de 4 pages (et un énooooormmme spoiler je m'en rends
compte à postériori) sur "Urban Legend", censé
relever un peu le niveau depuis "Souviens
toi l'été dernier j'ai fait un film pour payer ma piscine",
et "Souviens
toi 2 l'été dernier je me suis construit un grand plongeoir".
OK monsieur Granger, you got me, même si je n'ai pas eu à payer
ma place, je suis particulièrement rancunier en matière de torture
morale. Néanmoins, vil journal, tu m'appâtas aussi par l'interview
de la fort adorable scream queenette Alicia
Witt, et là dessus je suis d'accord sur un point : " Car si "Urban Legend" n'était qu'au premier degré, cela nous mènerait tout droit au grand prix de sémiologie pour Vincent Lagaff. Non, "Urban Legend", ce n'est pas vraiment du 1er degré, c'est encore bien pire, c'est un exercice d'une lourdeur et d'une non-finesse grandiose. Une seule "idée" (pardon à Monsieur Jean Idée, l'inventeur des idées) : le tueur, vil personnage sous son manteau à capuche en peau d'ewok, se manifeste en mettant en scène des légendes urbaines (remember l'alligator dans les égouts, le chien dans le micro-onde, les mygales dans les arbres) meurtrières, mais dont la moitié sont inconnues en Europe à mon avis. Point barre. A y est. A p'u d'autre idées. Fini. Vidé. Non n'insistez pas, vous pensiez à l'habile rencontre des légendes urbaines de "Candyman" et de l'habileté de "Scream", passez votre chemin. Et quand on réalise que la nature d'une légende urbaine est, par définition, d'être connue par le plus grand nombre, on imagine à quel point justement les scènes seront sans surprise et sans suspens (à quand un film sur les blagues Carambar ?). |
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![]() Deux des tamagochis
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Et pour le reste, c'est tout simplement délirant : une équipe
d'étudiants tous unis dans le plus grand concours de connerie involontaire
qui soit (cette fac recrute t'elle sur GameBoy ?), une extériorisation
mammaire de bon aloi de la part des bimbos et autres blondasses qui ne manqueront
pas de servir de repose-hache pour l'hiver, et des astuces dignes de nos ancêtres
les slashers les moins fins : des fausses pistes (dont un hallucinant
personnage de balayeur à la tête si effrayante qu'on aurai même
pu le bizuther à la peinture rouge : " Tout cela sur fond de campus étudiant (la cible du film), café
"à la Friends", un bled où visiblement il n'y a qu'un
seul modèle de blouson en vente (d'où des quiproquos
fantastiques vous vous en doutez, haha comme c'est fort). Et bien sûr,
parmi un cast puisé encore une fois dans le vivier (j'ai dit évier
?) des séries TV et de la pub, l'héroïne qui sait,
mais personne ne veut la croire, le méchant journaleux qui ne pense
qu'au scoop, mais va s'apercevoir que " |
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![]() L'air ahuri, c'est pas aussi |
Bref, absolument tout se laisse deviner 2h30 avant, appuyé par d'énormes
ressorts. Vous pouvez laisser le cerveau, la tête, les pieds, à
peu près tout au vestiaire, et à moins d'avoir la caboche au
fond du sachet pendant 45mn, un gosse de 7ans et demi trouvera l'identité
du tueur (ridicule) 1h avant la fin (monsieur le réal, ça t'arrive
jamais de compter qui manquent dans les scènes ?), et le "mobile"
apparaît rapidement en lettre de feu, c'est énorme (
une fois identifié, le tueur nous gratifiera de la plus pathétique
imitation de dinguo-qui-roule-des-yeux qu'on ait pu m'infliger). La scène
finale, quant à elle, emporte tout sur son passage, c'est très
très con puisque notre tueur, après s'être pris 2 balles
à bout portant, va tomber de 3 étages sur le bitume, trouver
la force de grimper dans la bagnole des héros, les agresser à
grands coup de hache (trouvée où ?), se prendre un part-brise
en pleine tronche pour finir 20 mètres plus bas dans un fleuve... et
survivre (" Quant à notre tueur justement, il se balade en parka-esquimau fourrée (on dirait Kenny), alors qu'on se situe vers le mois de mai !! Youhou les gars ?!? Autre scène grandiose : notre héroïne retrouve son amie à la piscine et l'observe s'entrainer (elle est seule) depuis l'étage des spectateurs... Séparée par une vitre apparamment blindée, elle ne peut pas la prevenir lorsque soudain (ouuuuh j'ai peur) surgit un individu en parka, pantalon noir, grosse boots de travail, s'approchant calmement mais sûrement du rebord de la piscine, invisible pour la nageuse. C'est la panique à bord, notre héroïne hurle, frappe contre la vitre... jusqu'à ce que l'individu ouvre sa parka, pour laisser apparaitre... une autre nageuse !! Nadaaaaaa ! Comme si vous alliez au vestiaire, vous mettre en maillot, puis remettre votre nom de Dieu de stupide parka fourrée pour aller jusqu'au bord d'une piscine surchauffée et enlever le tout ?!? Allo, y a un scénariste dans la salle ?!? Est-ce qu'on est obligé de prendre tous les teenagers pour des démeurés ? Il n'y a que 2 ou 3 adultes dans tout le film ! Une SEULE agent de sécurité pour TOUT un énorme campus ! Voili. Gigantesque compile de ce qu'on fait de pas finaud dans le genre, ça surfe sur la fin de vague "le revival des tueurs", c'est vu, revu, archi-revu, sans aucune inventivité, ironie, recul, second degré, ça tient pas debout, c'est pas drôle, mal joué, pas beau, pas gore, pas marrant, ça fait pas peur et c'est sur vos écrans. Autres liens :
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