Place Vendôme

Place Vendôme

de Nicole Garcia
1998 - 1h57 - France ("Place Vendôme")
avec : Catherine Deneuve (Marianne), Jean-Pierre Bacri (Jean-Pierre), Emmanuelle Seigner (Nathalie), Jacques Dutronc (Battistelli), Bernard Fresson (Vincent Malivert), François Berléand (Eric Malivert), Philippe Clévenot (Kleiser), Laszlo Szabo
scénario : Jacques Fieschi, Nicole Garcia
photo : Laurent Dailland
musique : Richard Robbins

Nemo, 5 novembre 1998 :

PERSONNELLEMENT, j'aime beaucoup le cinéma français, et j'étais tout à fait ravie d'aller voir "Place Vendôme" en avant-première, avec l'espoir de voir (on peut toujours rêver), Catherine ou Jean-Pierre (respectivement Deneuve et Bacri), parler de leur film. Résultat des courses : je me serais peut-être moins ennuyée à aller voir "Godzilla" plutôt que ce film qui est une longue, très longue chianterie.

Dieu sait pourtant que j'adore Catherine Deneuve, qui est, pour moi, la quintessence de l'actrice française (est-ce que ma métaphore a un sens ? J'en doute), mais la voir aussi pas belle sur grand écran m'a fait un choc. Haut de cuisse flapi, bras vieillis, visage tiré, tic stressant de la lèvre supérieure... Bèèèèhh ! Je reconnais que sa prestation est excellente, mais de toute façon, Catherine Deneuve, j'ai du mal à la voir en alcoolo. En vieille fille (dans "Ma saison préférée"), y'avait aucun problème, mais là... Alcoolo, un peu coconne sur les bords (la scène où elle est bourrée, dans le train), ça avait du mal à passer.



[...] l'histoire d'amour, qui
est au centre du film, est
emberlificotée dans une
vague trame policière [...]

Niveau scénario, c'est vraiment plat : l'histoire d'amour, qui est au centre du film, est emberlificotée dans une vague trame policière, et j'ai vraiment eu la désagréable impression que Nicole Garcia se foutait du spectateur en étirant en longueur chaque scène. Finalement, je me suis réveillée pour la dernière demi-heure, quand enfin, on commence à comprendre le début du commencement de l'intrigue.

Entre-temps, il aura fallu se farcir une Segnier médiocre (ah ah ah, un parallèle avec Deneuve, il fallait quand même oser !), un Dutronc aussi inexpressif que ses cigarillos, et un Bacri décevant, dans un rôle qu'il a du mal à composer (il ressemble toujours à un vieux grincheux, y'a rien à faire). Et puis une scène d'amour Deneuve/Bacri, ça fait plus que sourire, non ?

Quelques moments à sauver : le suicide du gros (j'ai oublié son nom), filmé vachement violent, les retrouvailles de Deneuve et de Dutronc, pas mal, et la toute dernière séquence, Bacri/Deneuve on the dunes, in the lumière, avec un beau fondu au noir à la fin.

En fait, Nicole Garcia a trop voulu faire jouer ses acteurs à contre-emploi, et le résultat est loin d'être emballant. Son film fait plus prétentieux qu'autre chose, un peu faux... En gros, on n'y croit pas vraiment.

Reste une réalisation soignée, une bonne musique, de beaux bijoux...

Finalement, ce film a fait beaucoup de bruit pour rien... Décevant, et en plus, j'en ai eu pour 25 balles de parking pour deux heures d'ennui. Trop cool la soirée ! (Et évidemment, Catherine et Jean-Pierre ne s'étaient même pas déplacés pour l'avant-première lyonnaise !)

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