Programme TV du 08/07 au 14/07/2000

VOILÀ voilà, demain les congés et c'est le dernier programme jusqu'à la fin août. Et contrairement aux autres années il y a quelques films intéressants pour un début juillet, de la planète sauvage à Claire Dolan en passant par King Vidor et sa grande parade, m'enfin faudra quand même avoir accès à Canal+ pour les deux premiers, sinon c'est le facteur de Saint-Tropez et a vous les petites anglaises... Allez, passons aux choses sérieuses (et pour ceux qui ne lisent pas jusqu'en bas, bonnes vacances)

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CETTE SEMAINE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




DIMANCHE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 05h45 Canal+

L'ÎLE DU BOUT DU MONDE
de Henri Herré
1998 - 1h14 - France ("L'île du bout du monde")
avec : Florence Thomassin, Eric Defosse, Tiare Paoa, Peter Bonke, Jorge Juan Villanueva
-> Pas vu



Dimanche 20h30 Canal+

OSCAR WILDE
de Brian Gilbert
1997 - 1h55 - Grande-Bretagne - VF/VO ("Wilde")
avec : Stephen Fry, Jude Law, Vanessa Redgrave, Jennifer Ehle, Gemma Jones, Judy Parfitt, Michael Sheen, Zoë Wanamaker
-> *

Encore un raté, comme dans la version avec Robert Morley ou Peter Finch il semble que le metteur en scène soit persuadé que les bons mots d'Oscar Wilde et ses démêlés avec la justice Anglaise soient suffisant pour faire un bon film. Ainsi on a droit à un scénario linéaire, une mise en scène d'un académisme barbant (un comble pour un hommage à Oscar Wilde), bref, un film plat qui n'ose pas grand chose. Par contre on peut louer un excellent casting et une relativement bonne direction d'acteurs.



Dimanche 20h40 Arte

DIVA
de Jean-Jacques Beineix
1981 - 1h55 - France ("Diva")
avec : Wilhelmenia Wiggins Fernandez, Frédéric Andréi, Richard Bohringer, An Luu Thuy, Jacques Fabbri, Roland Bertin, Gérard Darmon
-> *

L'idée de départ, la Diva qui ne veut pas être enregistrée, n'est jamais vraiment exploité. Beineix préfère soigner les décors, les couleurs et la photo, au détriment de leur place dans la mise en scène. Si bien qu'on finit par se demander qui sont les acteurs et *qui* sont les décors, on aurait presque pu donner un prix d'interprétation à la peinture bleue. Dommage, qu'en plus, il se prenne autant au sérieux, car comme dans la plupart de ses films les quelques moments de comédie un peu loufoques et les seconds rôles les plus caricaturaux sont plutôt réussis.



Dimanche 20h50 France 2

TANGO
de Patrice Leconte
1993 - 1h40 - France ("Tango")
avec : Philippe Noiret, Richard Bohringer, Thierry Lhermitte, Carole Bouquet, Jean Rochefort, Miou-Miou, Judith Godrèche
-> **

Le film démarre sur les chapeaux de roue et part dans tous les sens pendant plus d'1h30, on a l'impression que Patrice Leconte s'est laissé un peu aller à mélanger les genres, parodie d'Hitchcock par-ci, slapstick par-là, il y a un peu de tout dans ce film certes sympathique, mais qui donne l'impression d'être assez mal maîtrisé. Philippe Noire est laissé complètement libre de cabotiner à volonté et laisse peu de place aux autres, la mise en scène se laisse aller à quelques longueurs assez néfastes à la volonté de maintenir un rythme soutenu. Bref, ça fait un peu brouillon, un peu fourre tout, un peu n'importe quoi, mais ça se laisse voir.



Dimanche 20h55 TF1

OPÉRATION TONNERRE
de Terence Young
1965 - 2h15 - Grande-Bretagne - VF - CP ("Thunderball")
avec : Sean Connery, Claudine Auger, Adolfo Celi, Luciana Paluzzi, Rik Van Nutter, Guy Doleman, Molly Peters, Martine Beswick
-> **

C'est tout un cinéma, celui du héros viril, des filles de magazines rien que pour lui, des méchants internationaux voleurs de bombes A, des décors exotiques de pacotille (d'un pays étranger on ne voit pas grand chose d'autre que le bar, la piscine, ou la salle de jeux d'un hôtel 4 étoiles). Peut-être est ce du à la nostalgie, à Sean Connery, au mythe James Bond, mais c'est toujours amusant à regarder, surtout celui ci qui a plutôt bien vieilli, les scènes sous-marines ont toujours autant d'impact et le rythme ne faibli pratiquement jamais.



Dimanche 23h20 TF1

TANT QU'IL Y'AURA DES FEMMES
de Didier Kaminka
1987 - 1h30 - France - CP ("Tant qu'il y'aura des femmes")
avec : Roland Giraud, Fanny Cottençon, Marianne Basler, Fiona Gélin, Martin Lamotte, Philippe Lavil, Nicole Jamet, Hervé Claude
-> o

Au royaume du cliché Didier Kaminka a une bonne place, son scénario en est bourré. Sa mise en scène est plate, tout tourne autour d'un numéro rodé de Roland Giraud, c'est plein de longueur et très rarement drôle.



Dimanche 00h00 France3

VACANCES À VENISE
de David Lean
1955 - 1h40 - États-Unis, Grande-Bretagne - VO ("Summertime / Summer Madness")
avec : Katharine Hepburn, Rossano Brazzi, Isa Miranda, Darren McGavin, Mari Aldon, Jane Rose, MacDonald Parke, Jeremy Spenser
-> **

Un petit film plutôt sympathique, mais pas plus. Le scénario est si conventionnel que le titre Français suffit à le résumer. Enfin, j'exagère un petit peu, mais une vieille fille qui débarque à Venise et tombe amoureuse d'un antiquaire *vieux beau* italien c'est pas quand même d'une originalité folle. Ce qui peut emporter l'adhésion à une telle comédie romantique un peu usée, c'est la performance de Katharine Hepburn, pas fou, David Lean a tout mis en scène pour elle, même Venise reste en retrait. Elle emplit l'écran de son talent, de sa présence, emporte toutes les scènes sans le moindre cabotinage mais simplement par le talent. Une curiosité un peu légère mais intéressante.



Dimanche 00h10 Canal+

CLAIRE DOLAN
de Lodge H. Kerrigan
1998 - 1h35 - États-Unis, France - VO ("Claire Dolan")
avec : Katrin Cartlidge, Vincent D'Onofrio, Colm Meaney, John Doman, Maryann Plunkett, Miranda Stuart Rhyne, Kate Skinner
-> ***

Deuxième film de Lodge Kerrigan dans lequel il retrouve un peu le même sujet, c'est à dire la construction et/ou la maîtrise d'une identité. Héros schizophrène dans "Clean Shaven", femme aux multiples facettes (remarquable scène d'ouverture) et aux multiples reflets (essayez de compter les surfaces réfléchissantes) dans "Claire Dolan". Kerrigan choisi l'épure, il débarrasse son film de tout effet pouvant diluer le propos, de toute explication ou justification inutile on retrouve d'ailleurs cette attitude, cette précision, chez Claire Dolan qui fait le vide pour éviter de se perdre dans des actes sexuels qui n'ont qu'un intérêt financier. Qui est Claire Dolan ? C'est la question qu'elle se pose d'ailleurs peut-être elle-même, mais c'est surtout celle que développe le réalisateur. Pas besoin de s'étendre sur ce qu'elle était ou ce qu'elle sera, mais seulement sur ce qu'elle est. Excellent travail sur les décors et la couleur, dont les évolutions au cours du film sont assez intrigants (là il faut que je le revoie) et une direction d'acteurs vraiment impeccable car très difficile, il n'y a pratiquement que des contre-emplois, en particulier Colm Meaney qui ne cesse de m'étonner. À voir, ainsi que son premier film "Clean, Shaven" tout aussi remarquable.



LUNDI

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Lundi 16h20 La 5ème

LEMMY POUR LES DAMES
de Bernard Borderie
1962 - 1h40 - France ("Lemmy pour les dames")
avec : Eddie Constantine, Claudine Coster, Eliane D'Almeida, Yvonne Monlaur, Jacques Berthier, Françoise Brion
-> (P)

Pour fans seulement, c'est le dernier *vrai* Lemmy Caution, où Eddie Constantine promène son personnage dans les mêmes clichés, mis en scène par un Bernard Borderie plein de tics 60's (qui seront parodiés par Lautner). C'est plutôt couillon et franchement daté, mais le charisme de Lemmy Caution peut créer un petit attachement à ces polars pour rire assez inoffensifs.



Lundi 20h30 Canal+

HORS D'ATTEINTE
de Steven Soderbergh
1998 - 2h00 - États-Unis - VF/VO ("Out of Sight")
avec : George Clooney, Jennifer Lopez, Jim Robinson, Elgin Marlow, Donna Frenzel, Manny Suárez, Keith Hudson, Luis Guzmán
-> ***

Steven Soderbergh est vraisemblablement un cinéaste qui aime toucher à tout, que ce soit par goût ou par besoin (Hollywood récompense bien les succès) il a le mérite de ne pas économiser son talent, ainsi il fait de cette adaptation de Leonard, agrémenté d'interprètes à la mode (Clooney et Lopez, à la mode certes, mais pas sans talent) une belle réussite dans le film de genre. Structure narrative éclaté, humour burlesque (rha, la scène des clefs, j'en ris encore) longues scènes de dialogues, second rôles décalés et hilarants) viennent finalement redonner un peu de souffle à un genre qui paraissait un peu épuisé (surtout après l'excellent Jackie Brown de Tarantino). La scène du coffre est certainement la plus marquante du film, remarquable à plus d'un titre (il fallait oser un dialogue aussi long dans un huis clos aussi clos) elle renvoie à l' Hollywood de l'âge d'or où un Cukor dirigeant Katharine Hepburn et Cary Grant s'en serait très bien accommodé. "Out of Sight" reste, certes, un simple divertissement, un peu iconoclaste et amoral, mais mis en scène avec beaucoup de talent et d'humour.



Lundi 20h45 Arte

LE CHRIST S'EST ARRÊTÉ À EBOLI
de Francesco Rosi
1979 - 2h25 - Italie, France (1-2) - VO ("Cristo si è fermato a Eboli")
avec : Gian Maria Volonté, Lea Massari, Irene Papas, Paolo Bonacelli, Alain Cuny, François Simon
-> ***

C'est une adaptation de l'autobiographie de Carlo Levi, un anti fasciste qui fut, dans les années 30, exilé dans le sud de l'Italie. Là il se trouve mêlé à la vie extrêmement frustre d'un petit village qui semble complètement en dehors des courants industriels. Or, c'est là que Rosi replace son film dans un courant politique plus d'actualité, ce village et ses habitants ne sont pas rejetés ou oubliés par l'Italie riche, mais bel et bien utilisé, exploités, par celle ci. Avec une mise en scène sans effets Rosi réussi à retrouver le regard sans concession de Levi, Gian Maria Volonté en traduisant parfaitement l'amertume.



Lundi 20h50 M6

LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND
de Sergio Leone
1966 - 2h55 - Italie - VF - CP ("Il buono, il brutto, il cattivo")
avec : Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Eli Wallach, Aldo Giuffrè, Luigi Pistilli, Rada Rassimov, Enzo Petito, Claudio Scarchilli
-> ***

C'est pas encore "Il était une fois dans l'ouest" mais on s'en approche, derrière un scénario a priori simpliste, qui joue avec les ambiguïtés d'un bon qui ne l'est pas toujours, d'une brute qui n'est pas toujours le plus bête, mais d'un truand qui est surtout une ordure abjecte, Leone ajoute une longue scène, de guerre, remarquable, qui montre pour la première fois qu'il va essayer de donner une autre dimension à ses films. Cette scène à le mérite de remettre les trois personnage à leur place, dans la société d'abord, ils ne sont finalement rien, ils vivent dans un monde à eux (un monde pas forcément réel: regardez avec quelle facilité, en ville, ils traversent les bombardements, sans vraiment s'en préoccuper), ils sont déconnectés de la réalité. Mais ils sont aussi remis à leur place dans l'histoire, ces trois as du barillet, ces trois plus rapides tireurs de l'ouest ne sont plus de ce temps, ils ne sont plus des héros, on ne les vénère plus, on ne fait plus attention à eux, ils sont devenus anachroniques et pratiquement transparents. La scène finale, remarquablement étirée dans le temps, est pleine de sens, leur place est au cimetière, ils le savent d'ailleurs, cherchant tout trois à s'emparer de l'or pour prendre leur "retraite"... Un des meilleurs films de Leone ou il donne une vraie signification à ses *tics*.



Lundi 21h00 France 3

CÉSAR
de Marcel Pagnol
1936 - 2h15 - France ("César")
avec : Raimu, Pierre Fresnay, Orane Demazis, Charpin, André Fouché, Alida Rouffe, Milly Mathis, Robert Vattier, Paul Dulac
-> ***

Dernier volet de la trilogie "César" souffre indéniablement de ce que le sujet est un peu épuisé. Ainsi une grande partie du film tient plus le rôle d'un épilogue obligatoire que de véritables nouveaux développements. Par ailleurs il faut se coltiner la prestation assez lourde d'André Fouché (parait-il beaucoup plus supportable dans la version d'avant-guerre, dont on aimerait bien voir les scènes qui n'ont pas été reprises dans la version d'après-guerre, va falloir restaurer cette copie nitrate, et vite :) dans le rôle de Césariot (hmmpf, rien que le nom...) Heureusement Pagnol, qui savoure son indépendance totale, parsème le film de scènes remarquables comme la confession de Panisse, une partie de pétanque, la procession, etc. Mais c'est finalement Raimu qui réussit sa plus belle performance, il laisse un peu de côté son cabotinage et apparaît dans quelques scènes sans son masque, impressionnant travail du metteur en scène pour ôter ce double masque, celui de César le cafetier et de Raimu le cabotin. Même Orane Demazis met ses déclamations au rancart, fini les envolées lyrique, l'actrice et son rôle ont mûris. Sinon, pour en revenir aux deux versions existantes (la copie nitrate d'avant guerre et celle, diffusée régulièrement, d'après-guerre) il serait peut-être bon d'en faire une seule (elle durerait plus de trois heures) car les coupes et les ajouts opérés entre les deux étaient plus dictés par de l'autocensure (ainsi la confession de Panisse n'apparaît pas dans la version d'avant-guerre) que par une volonté esthétique de Pagnol.



Lundi 23h15 Arte

PORT DJEMA
de Éric Heumann
1997 - 1h35 - France, Grèce, Italie ("Port djema")
avec : Christophe Odent, Nathalie Boutefeu, Jean-Yves Dubois, Claire Wauthion, Frédéric Pierrot, Edouard Montoute
-> Pas vu.



Lundi 23h50 M6

PUTAIN D'HISTOIRE D'AMOUR
de Gilles Béhat
1981 - 1h50 - France - CP ("Putain d'histoire d'amour")
avec : Richard Berry, Mirella D'Angelo, Evelyne Dress, Didier Sauvegrain, Nathalie Guérin, Claude Brosset, Christian Delangre
-> ?

Vu il y a fort longtemps je ne me souviens que très vaguement de l'intrigue, malheureusement pour le film il est réalisé par le metteur en scène des *inoubliables* "Rue barbare" et "Dancing Machine" qui atteignent des sommets de ridicule... M'enfin, comme je n'en garde pas un aussi mauvais souvenir que ça, accordons lui le bénéfice du doute.



MARDI

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Mardi 20h55 TF1

LES HOMMES PRÉFÈRENT LES GROSSES
de Jean-Marie Poiré
1981 - 1h35 - France - CP ("Les hommes préfèrent les grosses")
avec : Josiane Balasko, Ariane Lartéguy, Daniel Auteuil, Luis Rego, Valérie Kaprisky, Dominique Lavanant, Thierry Lhermitte
-> *

Un scénario prétexte à chacun des membres du Splendid de faire un petit (ou gros) numéro. Balasko continue de développer le personnage qui ne la quittera plus, Poiré filme assez calmement (ça a changé depuis) et sans risque une histoire un peu neuneu et sans grand intérêt. Seuls quelques dialogues viennent parfois relever un peu la sauce, mais on peut s'en passer.



Mardi 22h40 TF1

À NOUS LES PETITES ANGLAISES
de Michel Lang
1975 - 2h00 - France - CP ("À nous les petites anglaises")
avec : Rémi Laurent, Stéphane Hillel, Véronique Delbourg, Sophie Barjac, Julie Neubert, Rynagh O'Grady, Aïna Walle, Brigitte Bellac
-> (P)

S'il fallait décerner le titre du film le plus daté couplé au prix du casting le plus hasardeux et calamiteux de l'histoire du cinéma Français, il est clair que "À nous les petites anglaises" serait bien placé sur le podium. Michel Lang, dont le talent est inversement proportionnel à la célébrité de son auguste nom, aligne sans vergogne les clichés les plus pathétiques, enfin, jusqu'à ce qu'on se prenne à penser que finalement, ados, on était peut-être aussi cons que ça, et là ça fait peur :)



Mardi 23h05 France 2

TOMBÉS DU CIEL
de Philippe Lioret
1993 - 1h30 - France ("Tombés du ciel")
avec : Jean Rochefort, Ticky Holgado, Ismaela Meiete, Sotigui Kouyaté, Laura del Sol, Marisa Parédes, Jean-Louis Richard
-> **

Il y a dans les zones de transit des aéroport des gens, sans papier et donc sans patrie, qui attendent qu'on veuille bien s'occuper de leur sort, les accueillir. C'est à eux, et à travers son personnage qui se retrouve là par accident, que s'intéresse Philippe Lioret. Sur le ton de la comédie un peu loufoque il nous dévoile petit à petit le sort peu enviable de ces exclus, derrière l'humour (essentiellement basé sur l'interprétation décalé de Rochefort ou haute en couleur de certains *réfugiés*) il y a beaucoup d'amertume. Mais on sort quand même un peu déçus, sentant que le sujet n'est trop souvent qu'effleuré, certaines scènes un peu inutiles venant parfois casser le rythme du film. Un peu loupé mais sympathique.



Mardi 01h00 France 2

QUE LA LUMIÈRE SOIT !
de Arthur Joffé
1998 - 1h40 - France ("Que la lumière soit !")
avec : Hélène de Fougerolles
-> Pas vu.



MERCREDI

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Mercredi 08h30 Canal+

LA PLANÈTE SAUVAGE
de René Laloux, Roland Topor
1973 - 1h10 - France, Tchécoslovaquie ("La planète sauvage")
avec : Des dessins
-> ****

"La planète sauvage" est un film rare, dans tous les sens du terme, d'abord parce qu'il est peu diffusé (yek yek) mais surtout parce qu'il cumule une quantité considérable de qualités et pas le moindre défaut (du moins dans mon souvenir). Animation, dessins et décors sont superbes et très originaux, l'histoire, derrière une trame classique (peuple dominant vs. peuple dominé) développe tout en finesse des idées humanistes et pacifistes et cela sans la moindre once de naïveté sans pour autant rendre le décodage très complexe. Le travail réalisé, le soin apporté de l'écriture à la conception en passant par les dessins est gigantesque et sans la moindre concession apparente, le résultat est à la hauteur de l'ambition des auteurs, un chef d'oeuvre.



Mercredi 21h00 Canal+

LE VOYAGE À PARIS
de Marc-Henri Dufresne
1999 - 1h15 - France ("Le voyage à paris")
avec : Olivier Broche, François Morel, Micheline Presle, Valentin Morel, Marina Rodriguez-Tomé, Olivier Gourmet, Yolande Moreau
-> Pas vu.



Mercredi 01h40 Canal+

PLEINE LUNE
de Fredi M. Murer
1998 - 2h05 - Suisse, Allemagne, France ("Vollmond")
avec : Hanspeter Müller, Lilo Baur, Benedict Freitag, Mariebelle Kuhn, Joseph Scheidegger, Verena Zimmerman, Soroya Gomaa, Sara Capretti
-> Pas vu.



JEUDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Jeudi 20h55 M6

LE FACTEUR DE SAINT-TROPEZ
de Richard Balducci
1985 - 1h40 - France - CP ("Le facteur de saint-tropez")
avec : Paul Préboist, Michel Galabru, Marion Game, Henri Génès, Manuel Gélin
-> (P)

Et Hop! Un sommet, l'un des immanquables de l'été, dirigé par un Richard Balducci en plein forme avec un Paul Préboist qui s'en donne à coeur joie. Chef d'oeuvre d'humour, de finesse, modèle de construction dramatique, à la mise en scène millimétrée, surpassant les plus grandes comédies de Lubitsch, renvoyant Chaplin, Keaton et Wilder aux oubliettes, écrasant de talent les nonsensiques Python, ce facteur à Saint-Tropez aurait mérité une carrière nettement plus longue lors de sa sortie en salle. Mais que voulez-vous, à part les Inrockuptibles et Madame Figaro qui y consacrèrent leur numéro spécial, rien n'y fit, les critiques se plantèrent tous royalement. Espérons qu'M6 diffusera ce chef d'oeuvre dans son format d'origine le fameux Panarscope (3.75:1) inventé à l'occasion par le garagiste de Manuel Gélin.



Jeudi 21h00 France 3

UN POISSON NOMMÉ WANDA
de Charles Crichton
1988 - 1h50 - Grande-Bretagne - VF ("A Fish Called Wanda")
avec : John Cleese, Jamie Lee Curtis, Kevin Kline, Michael Palin, Maria Aitken, Tom Georgeson, Patricia Hayes, Cynthia Cleese
-> **

Un petit peu surestimée à sa sortie, cette comédie qui renoue en partie avec le nonsense cher aux humoristes anglais, souffre de quelques défauts, un rythme un peu aléatoire, un Kevin Kline pénible qui essaye systématiquement de tirer la couverture, et quelques gags franchement un peu limite (les frites dans le nez c'est pas de la plus grande finesse). Bon je suis peut-être un peu rude avec ce film qui est quand même très drôle, c'est vrai qu'il y a quand même les deux ex-Monty Python, John Cleese et Michael Palin, qui eux tirent leur épingle du jeu, il y a aussi (et surtout) une *saine méchanceté* (rhââ les chiens) qui vient un peu relever le propos et enfin quelques scène où le loufoque, le délire, viennent bousculer les conventions, à ce titre Michael Palin hurlant "Revenge!" sur son rouleau compresseur ou John Cleese se confessant pendu par les pieds sont des scènes très réussies. Tiens, si j'avais une touche de plus au clavier je mettrai bien **1/2.



Jeudi 22h05 Canal+

PETITS FRÈRES
de Jacques Doillon
1999 - 1h30 - France ("Petits frères")
avec : Stéphanie Touly, Iliès Sefraoui, Mustapha Goumane, Nassim Izem, Rachid Mansouri, Dembo Goumane, Sabrina Mansar, Gérald Dantsoff
-> Pas vu.



Jeudi 23h25 France 3

IL FAUT VIVRE DANGEREUSEMENT
de Claude Makovski
1974 - 1h30 - France ("Il faut vivre dangereusement")
avec : Claude Brasseur, Annie Girardot, Mylène Demongeot, Roger Blin, Sydne Rome
-> **

Petite comédie sans prétention, un scénario qui tiens du sac de noeud, et une interprétation qui consiste (surtout Girardot) à en rajouter dans les mimiques entendues, les oeillades et autres petits trucs de cabotins. Mais ici c'est voulu, ça passe, le film est de toute façon construit autour des deux interprètes principaux, d'ailleurs cette construction qui donne l'impression d'un joyeux foutoir est plutôt bien rythmée et pas si mal agencée que ça. Bien sur il faut supporter le couple Girardot/Brasseur qui font du Girardot/Brasseur, mais ça c'est une autre histoire.



Jeudi 23h50 Arte

LA GRANDE PARADE
de King Vidor
1925 - 2h15 - États-Unis ("The Big Parade")
avec : John Gilbert, Renée Adorée, Hobart Bosworth, Claire McDowell, Claire Adams, Robert Ober, Tom O'Brien, Karl Dane
-> ***

Vu comme ça l'histoire est gratinée, un jeune américain quitte sa fiancée et part en France dans les tranchées, là il tombe amoureux d'une jeune paysanne française (Renée Adorée, magnifique) etc. etc. Je passe sur les rebondissements pour ne pas vous gâcher le plaisir, mais franchement il y avait un gros risque de tomber dans la facilité. Mais à aucun moment King Vidor ne se laisse déborder par le romanesque, toujours sur le fil il réussit à garder un oeil sur le fond, et notamment sur la guerre de 14-18 qui est dépeinte avec beaucoup de moyens et un réalisme qui n'est pas fait pour brosser le spectateur dans le sens du poil (surtout en 1925 où les plaies étaient loin d'être pansées). Même dans les climax, comme la scène d'adieu, il glisse un ou deux détails, parfois comiques, saugrenus (la chaussure) ou touchant de délicatesse. King Vidor le prouvera bien des fois, il était l'un des rares cinéastes capables de filmer un scénario romanesque en évitant tout le gluant et le dégoulinant, sans pour autant sacrifier un certain lyrisme ("Duel au soleil" par exemple, même si c'est *aussi* un film de Selznick). C'est un film muet, donc rare, donc qu'il faut voir, pas pour faire le cake mais parce qu'il est très bon, et qu'il faut absolument qu'Arte continue à diffuser son muet mensuel.



VENDREDI

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Vendredi 13h40 M6

RETOUR DE LA RIVIÈRE KWAÏ
de Andrew V. McLaglen
1988 - 1h50 - Grande-Bretagne - VF - CP ("Return from the River Kwai")
avec : Nick Tate, Timothy Bottoms, Denholm Elliott, Chris Penn
-> o

Le retour de la rivière Kwaï, ben elle aurait pu y rester ça nous aurait fait des vacances. En fait c'est même pas que ça soit particulièrement mauvais, il y a pire, et McLaglen est un technicien correct, mais le scénario est complètement vide et ne cherche qu'à surfer sur la mode des films de guerre (qui avaient fait un sérieux retour en force dans les vidéoclubs suite au succès des Rambo et autres GolanGlobuseries). Clairement le film a été tourné à la va-vite pour une sortie directe en vidéo. Sitôt vu, sitôt oublié.



Vendredi 14h10 TF1

GUERRE ET PASSION
de Peter Hyams
1979 - 1h55 - États-Unis - VF - CP ("Hanover Street")
avec : Harrison Ford, Lesley-Anne Down, Christopher Plummer, Alec McCowen, Richard Masur, Michael Sacks, Patsy Kensit, Max Wall
-> *

Presque risible ce remake de "Brève rencontre", destiné surtout à donner d'autres possibilités à Harrison Ford, le scénario est écrit à la photocopieuse, tout est très conventionnel, les personnages sont complètement transparents et inintéressant. Bref, pas grand chose à sauver du naufrage sinon quelques décors bien utilisés ou encore deux ou trois mouvements de caméra un peu travaillés, mais bon, je devais être de très bonne humeur le jour où je l'ai vu.



Vendredi 15h30 M6

LES PIRATES DE MALAISIE
de Umberto Lenzi
1964 - 1h55 - Italie, Espagne, France, Allemagne de l'Ouest - VF - CP ("I Pirati della Malesia")
avec : Steve Reeves, Jacqueline Sassard, Andrea Bosic, Mimmo Palmara
-> **

Umberto Lenzi est plus connu pour ses nanars que pour ses réussites, pourtant ce film d'aventures exotiques standards est pas si mal que ça. Mené à bon train, les exploits s'enchaînent, les décors sont assez riches, et les interprètes ont des cascadeurs qui leur ressemblent. À voir entre deux bières et pour oublier les défilés militaires.



Vendredi 21h00 Canal+

MURDER OF CROWS
de Rowdy Herrington
1999 - 1h40 - États-Unis - VF/VO ("A Murder of Crows")
avec : Cuba Gooding Jr., Tom Berenger, Marianne Jean-Baptiste, Mark Pellegrino, Eric Stoltz, Shawn C. Suttles, Marissa Parker
-> **

Rowdy Herrington a une petite carrière pas inintéressante, il débute avec un polar plutôt réussi et bizarre (qui révèle James Spader) "Jack's Back" continue avec quelques ratages (notamment un film avec Bruce Willis qui semble-t-il était plutôt réussi mais que les producteurs ont préféré remonter selon les goût du public) jusqu'à ce "Murder of Crows" qui est plutôt une bonne surprise. Rien de transcendant mais un scénario aux détours assez complexes et qui malgré tout tiens plutôt bien la route. La mise en scène est tout à fait correcte, sans trop en faire Herrington amène tranquillement ses acteurs (pourtant C. Gooding et Berrenger ne sont pas réputés faciles) où il veut et évite même quelques conventions pourtant monnaie courante à Hollywood. Petit polar distrayant et plutôt bien foutu.



Vendredi 23h35 Arte

BAMBOLA
de J.J. Bigas Luna
1996 - 1h35 - France, Italie, Espagne ("Bámbola")
avec : Valeria Marini, Stefano Dionisi, Jorge Perugorría, Manuel Bandera, Anita Ekberg, Antonino Iuorio, Lilli Berquini
-> Pas vu.



ABBRÉVIATIONS

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
o
À fuir
*
Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
**
Éventuellement
***
À voir
****
Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
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