Programme TV du 01/07 au 07/07/2000

EN retard, en retard, toujours en retard, heureusement les vacances approchent. Donc la semaine prochaine ce sera le dernier progTV avant la longue pause estivale (a priori reprise des programmes aux alentours du 23/24 août). Pour l'instant passons aux choses sérieuses:

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CETTE SEMAINE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




DIMANCHE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h30 Canal+

LE GÉNÉRAL
de John Boorman
1988 - 2h00 - Irlande - VF/VO ("The General")
avec : Brendan Gleeson, Adrian Dunbar, Sean McGinley, Paul Hickey, Maria Doyle Kennedy, Angeline Ball, Jon Voight, John O'Toole
-> ***

John Boorman montre qu'il faut savoir regarder derrière le mythe, derrière la légende. Ainsi il opère autour du personnage de Martin Cahill dit "Le général" personnage à la robin des bois, ou Jessie James. Et il commence à nous le présenter comme tel, mais petit à petit il lèvera le voile pour choisir d'imprimer la vérité et non plus la légende. Le choix du noir et blanc est l'une des grandes idées de Boorman, avec l'aide de cadrages serrés le noir et blanc permet de concentrer son attention sur les personnages plutôt que ce qui les entoure, il reste peu de distractions pour venir perturber la concentration du spectateur. Surtout que c'est un noir et blanc exempt d'effets de lumière, de contrastes exagérés, de gros grains pour faire crade, etc. L'interprétation de Brendan Gleeson est remarquable, Boorman le fait évoluer en même temps qu'il nous dévoile le vrai Cahill, lui permettant d'utiliser une palette d'expression de plus en plus riche, alors qu'au début il se contente de *sourires médiatiques*. La solidité et la franchise apparente de Jon Voight, par exemple, venant en contrepoint du comportement de Cahill. C'est un bon Boorman, qui souffre peut-être un peu de quelques baisses de rythme, qu'il aurait peut-être du raccourcir un peu, mais qui reste très largement au-dessus de notre pain quotidien (passez moi l'expression). Et je le reverrai avec grand plaisir.



Dimanche 22h20 TF1

POUR UNE POIGNÉE DE DOLLARS
de Sergio Leone
1964 - 1h45 - Italie, Espagne, Allemagne de l'Ouest - VF - CP ("Per un pugno di dollari")
avec : Clint Eastwood, Marianne Koch, Gian Maria Volonté, Wolfgang Lukschy, Sieghardt Rupp, Joseph Egger, Antonio Prieto
-> **

Premier de la trilogie de *l'homme sans nom* (le lien entre les 3 films, Et pour qques $ de +, le bon la brute et le truand, étant le personnage interprété par Clint Eastwood) cette apparente satire du western crépusculaire est plutôt intéressante pour la mise en scène de Léone, si typique. Cadrage parfois insensé, personnages dont on maintient l'ambiguïté à tout prix, lenteur des mouvements (très peu d'action mais étirée au maximum), dialogues minimalistes (avec des petites réflexions parfois très drôles), sadisme (et masochisme) traqué par la caméra de Léone (les petits sourires en coin de GM Volonte), la musique obsédante d'Ennio Morriconne. Le scénario s'inspire d'un film de Kurosawa et n'en garde que la situation. Leone s'intéresse surtout à deux notions que l'on retrouvera au long de ses films, le remord (qui, comme la musique de Morriconne, ne vous lâche pas) et la vengeance. Avec, donc, des tics de mise en scène et une interprétation presque caricaturale, il faut noter l'aspect relativement décalé du film, les lieus n'ont aucune importance (contrairement à ses futurs films, plus complets) les personnages ont un passé plus qu'obscur (obsédés par un seul souvenir, révélé dans un flash-back morcelé, tout au long du film) et semblent ne pas avoir d'avoir d'avenir, tout cela procure une curieuse impression, quelque chose d'indéfinissable qui se rapproche parfois d'une vision surréalisme. Leone haussera son niveau d'un ton dans ses films suivants, celui-ci souffre encore d'un certain manque de moyens et de quelques scènes approximatives.



Dimanche 00h20 TF1

LE SOURIRE
de Claude Miller
1994 - 1h30 - France ("Le sourire")
avec : Jean-Pierre Marielle, Emmanuelle Seigner, Bernard Verley, Chantal Banlier, Nadia Barentin, Richard Bohringer
-> **

Heureusement qu'il y a Jean-Pierre Marielle, impeccable, qui apporte à cette histoire, parfois franchement simpliste dans ses symboles (la couleur des robes d'Emanuelle Seigner) un recul certain dans sa façon décalée d'interpréter son personnage. Quand je dis simpliste c'est peu dire, l'histoire tourne autour de Marielle un homme plus que mûr, menacé d'une attaque cardiaque et qui retrouve goût à la vie en rencontrant la jeune et aguichante Emmanuelle Seigner, c'est un peu gros et surtout déjà traité de nombreuses fois, Claude Miller décide donc d'instaurer petit à petit un doute sur la réalité de cette rencontre, et pour celà il utilise des symboles de *carnaval* comme la couleur des robes, ce qui fait un peu psychanalyse de bazar et plombe sérieusement le film. Mais, il y a Jean-Pierre Marielle, excellente raison de jeter un oeil à ce film passé inaperçu lors de sa sortie.



Dimanche 00h55 France3

EVA
de Joseph Losey
1963 - 1h45 - Italie, France - VO ("Eva")
avec : Jeanne Moreau, Stanley Baker, Virna Lisi, James Villiers, Riccardo Garrone, Lisa Gastoni, Checco Rissone
-> **

Je ne l'ai pas revu depuis assez longtemps, mais c'est un film qui m'avait surtout frappé par sa différence d'ambition entre le scénario et la mise en scène. Cette dernière est vraiment remarquable, Losey réussit quelques scènes très brillantes, donne beaucoup de sens à de simple plans, en profite pour sabrer les milieux mondains du cinéma (les festivals dans les villes *pauvres*, ici c'est Venise) et dirige magnifiquement Jeanne Moreau (par contre Stanley Baker est plus mécanique, moins intéressant). Mais le scénario laisse rêveur, une succession de clichés assez éculés, parfois aux frontières du ridicule, et les personnages deviennent si superficiels et factices qu'on a du mal à s'intéresser à ce qui pourrait bien leur arriver, Losey voulait justement dénoncer cette superficialité mais il tombe un peu dans ce même piège.



Dimanche 01h40 Canal+

OS MUTANTES
de Teresa Villaverde
1998 - 1h50 - Portugal, France - VF/VO ("Os Mutantes")
avec : Alexandre Pinto, Ana Moreira, Nelson Varela, Paulo Pereira, Teresa Roby, Helder Tavares, Jorge Bruno Gomes
-> **

Assez difficile d'avoir une opinion sereine à propos de ce film, c'est un constat sans concession, plusieurs parcours aux accidents (le mot est faible) particulièrement éprouvant. La bonne idée c'est la mise en scène de Teresa Villaverde qui est plutôt en opposition avec le parcours chaotique, désespéré, de ses personnages. Froide, clinique, diluant l'action dans la longueur des plans (on dirait parfois du Wenders), elle est tout sauf racoleuse, ce qui est la moindre des choses vu la teneur de certaines scènes. Ceci dit, de part son côté très dur parfois surprenant "Os Mutantes" paralyse un peu, sur le coup, toute velléité critique, c'est un film qu'il faut revoir l'esprit plus clair. C'est une bonne occasion.



LUNDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Lundi 16h25 La 5ème

COCKTAIL MOLOTOV
de Diane Kurys
1980 - 1h35 - France ("Cocktail molotov")
avec : Elise Caron, Philippe Lebas, François Cluzet, Geneviève Fontanel, Henri Garcin, Michel Puterflam, Jenny Clève, Armando Brancia
-> Pas vu.



Lundi 20h30 Canal+

GODZILLA
de Roland Emmerich
1998 - 2h15 - États-Unis - VF/VO ("Godzilla")
avec : Matthew Broderick, Jean Reno, Maria Pitillo, Hank Azaria, Kevin Dunn, Michael Lerner, Harry Shearer
-> (P)

Grooaaar, scroutch, poum poum, Emmerich et Devlin reviennent avec leurs gros sabots, et s'offrent un peu plus de deux heures de destruction de maquettes. Heureusement les militaires sont un peu moins mis en avant que dans ID4 ou Stargate, les français se retrouvent avec un rôle de vicieux de première (honnêtement je préfère ça :) la vrai star c'est la bestiole, et elle est plutôt mignonne et bien foutu. C'est le seul intérêt de ce film qui est très loin d'explorer la veine ouverte par Honda en 1954, mais qui reprend plutôt la même trame que les Godzilla suivants, c'est à dire des maquettes qui se tapent dessus à coup de maquettes, con et marrant.



Lundi 20h40 Arte

PIPICACADODO
de Marco Ferreri
1979 - 1h46 - Italie ("Chiedo asilo")
avec : Roberto Benigni, Carlo Monni, Chiara Moretti, Luca Levi, Girolamo Marzano, Francesca De Sapio, Dominique Laffin
-> **

Les films de Marco Ferreri (si on enlève leur réputation sulfureuse qui est plus souvent le fait des distributeurs) sont toujours intéressants, mais la plupart du temps paraissent inachevés. "Pipicacadodo" ne fait pas exception à la règle, Ferreri y tire plein de ficelles, déclenche des réflexions, mais ne va pas jusqu'au bout, c'est une ébauche. On dirait que le film se cherche, essaye plusieurs directions sans trouver la brèche. Reste l'interprétation, et notamment les bouffonneries de Roberto Benigni dont la composition est un des points forts du film, de même que la direction du gamin, vraiment remarquable. Il y a aussi les moments où Ferreri bascule dans le loufoque, où ses personnages ne se comportent plus *rationnellement*, c'est toujours surprenant et pourtant avec le recul c'est assez cohérent et dans la logique du film.



Lundi 20h50 M6

LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN
de Anthony Mann
1964 - 3h12 - Europe, États-Unis - VF - CP ("The Fall of the roman Empire")
avec : Stephen Boyd, Sophia Loren, Alec Guinness, James Mason, Christopher Plummer, Anthony Quayle, Mel Ferrer, Omar Sharif, John Ireland, Eric Porter, Finlay Currie, Andrew Keir
-> ***

On a tous les ingrédients pour faire un gigantesque péplum, décors somptueux, quantité impressionnante de figurants, casting de luxe très performant (si on veut bien fermer les yeux sur la performance très moyenne de Sophia Loren, pas du tout à sa place) et un metteur en scène largement au dessus du lot techniquement, et qui sait généralement aller chercher autre chose, aller fouiller plus loin que les décors. Peut-être l'entreprise était elle trop délicate, le film souffre un peu de son côté distant, c'est parfois filmé comme un livre d'histoire. Certes il y a (avec les connaissances de l'époque) une certaine volonté de s'appuyer sur des faits historiques, une reconstitution techniquement parfaite (certaines scènes sont à couper le souffle) mais Anthony Mann n'arrive pourtant pas à extraire ce côté simplement humain qui est la grande qualité de ses westerns, Marc Aurèle reste trop une gravure de livre d'histoire et manque d'épaisseur. Ceci dit on ne peut rester de marbre (si j'ose dire) devant le rythme de la seconde partie du film, où tout semble s'emballer, où les scènes grandioses succèdent aux scènes grandioses. Que va-t-il rester du 2.75:1 à la télévision? Pas grand chose, c'est définitivement un film à voir en salle.



Lundi 21h00 France 3

FANNY
de Marc Allégret
1932 - 2h05 - France ("Fanny")
avec : Raimu, Charpin, Orane Demazis, Pierre Fresnay, Mouriès, Robert Vattier, Alida Rouffe, Milly Mathis, Edouard Delmont
-> ****

On pourrait reprendre les même commentaires que pour Marius la semaine dernière. Les différences viennent surtout du choix de Marc Allégret pour la mise en scène : Essentiellement parce qu'il était l'un des rares réalisateur capable de supporter les colères de Raimu (très pénible) et d'une meilleure connaissance par Pagnol (qui devant le refus de la Paramount de produire le film s'associe pour avoir ses propres studios) du cinéma. Ainsi dans Fanny les plans sont plus fluides, on sort des studio, la lumière est plus douce, et la caméra est nettement plus mobile pendant les dialogues. Si objectivement on peut considérer Marius comme du théâtre filmé où la mise en scène consistait surtout à diriger les acteurs, ce n'est plus le cas de Fanny dont l'aspect théâtral ne se retrouve plus que dans quelques monologues parfois un peu ronflant (notamment pour Orane Demazis). En tout cas c'est certainement le mélodrame le plus drôle qui n'ai jamais été tourné et la réussite d'un tel mélange n'en fini pas de m'étonner. En passant, quand je disais qu'Allégret avait été choisi en fonction du caractère de Raimu, c'est surtout que ce dernier était, à ce moment là, très fâché avec Pagnol et n'aurait pas accepté d'être dirigé par ce dernier (dans la pièce de théâtre Harry Baur l'avait remplacé).



Lundi 23h35 Canal+

MOTHRA CONTRE GODZILLA
de Ishirô Honda
1964 - 1h25 - Japon - VF/VO ("Mosura tai Gojira")
avec : Akira Takarada, Yuriko Hoshi, Hiroshi Koizumi, Yu Fujiki, Kenji Sahara, Emi Ito, Yumi Ito, Jun Tazaki, Yoshifumi Tajima
-> (P)

C'est le retour de Godzilla, 10 ans après. Cette fois il n'y a plus beaucoup d'autres thèmes que de bonnes grosses bagarres entre monstres divers et variés. Godzilla est encore méchant, et c'est la gentille mite géante Mothra (enfin, ses larves surtout) qui va débarrasser le Japon du retour de la menace en caoutchouc. Entre le ridicule de certaines idées notamment les inoubliables lutines (mais leur chanson/prière à Mothra est fabuleuse, une vraie scie, le truc qu'on siffle pendant 3 semaines) et le sérieux de la réalisation on ne sait pas trop où se situer. Honda maintient un niveau de qualité technique assez exceptionnel, ses cadrages sont parfaits, la photo (et surtout la couleur) est bien maîtrisée, de ce fait on ne voit pas les raccords entre les plans sur maquettes, les plans studio et les extérieurs (assez rares c'est vrai), pourtant ils s'enchaînent parfois sans fondus et assez rapidement. Le rythme est bon, le film est moins bavard que beaucoup de futures suites (le pire étant certainement Godzilla vs Biolante, particulièrement gratiné), bref, c'est du psychotronique bien léché.



Lundi 22h50 M6

LES WEEK-ENDS DE NÉRON
de Stefano Vanzina Steno
1956 - 1h45 - Italie, France - VF - CP ("Mio figlio Nerone")
avec : Alberto Sordi, Brigitte Bardot, Vittorio De Sica, Mario Mazza, Gloria Swanson, Barbara Shelley, Sandra Milo
-> *

Photo de Mario Bava, c'est la seule raison de jeter un oeil à cette comédie pas vraiment drôle, et franchement mal foutue. Problème de rythme, d'interprètes cabotins, mollassons ou qui ne sont pas à leur place, et enfin les gags (sauf deux ou trois) ne sont pas franchement réussis, ou alors je suis passé complètement à côté. Steno a fait mieux.



Lundi 01h10 Canal+

UNE VIE DE PRINCE
de Daniel Cohen
1999 - 1h20 - France ("Une vie de prince")
avec : Nicolas Koretzky, Laurence Masliah, François Levantal, Jean-Marc Culiersi, Aure Atika, Laurent Labasse
-> Pas vu



MARDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Mardi 20h30 Canal+

VIEILLES CANAILLES
de Kirk Jones
1998 - 1h25 - Irlande - VF/VO ("Waking Ned Devine")
avec : Ian Bannen, David Kelly, Fionnula Flanagan, Susan Lynch, James Nesbitt, Paul Vaughan, Adrian Robinson, Maura O'Malley
-> **

Ça n'est pas une franche réussite mais c'est beaucoup plus sympathique et moins mielleux que les produits Hollywoodiens correspondant (du style Cocoon ou autres niaiseries). En effet il s'agit (en partie) d'un *film de vieux*, un genre qui a déjà connu quelques tentatives et pas mal d'échecs. Ici le gagnant au loto, dans un trou perdu, tombe sous le coup d'un arrêt cardiaque et ses amis vont tout faire pour récupérer quand même les gains, donc vont devoir sortir de leurs gonds, et peter les plombs, ce qui est l'argument (léger certes) du film. Là où Kirk Jones réussi son film c'est sur la qualité des gags, jamais abêtissant (ou pire, apitoyant) ils sont la plupart du temps assez drôle. Et surtout il ne nous tiens pas le discours pénible sur *les pov vieux qu'on laisse croupir*, le contenu est parfois même assez acide. Reste donc une fable sympathique, sans plus de prétention que d'aligner quelques gags et une direction d'acteur réussie.



Mardi 20h55 TF1

LES FRÈRES PÉTARD
de Hervé Palud
1986 - 1h45 - France - CP ("Les frères pétard")
avec : Jacques Villeret, Gérard Lanvin, Josiane Balasko, Michel Galabru, Philippe Khorsand, Dominique Lavanant, Thierry Lhermitte
-> o

Lanvin et Villeret font leur numéro autour d'un scénario qui rate le coche, il y avait moyen de faire une comédie qui va dans le sens de la dépénalisation, mais pour cela il faut un peu (beaucoup) plus de finesse et de roublardise. Ici c'est souvent beaucoup trop facile et approximatif, donc pas drôle et plutôt fatiguant. À oublier (quoique, les interprètes... Galabru, Khorsand, quand même)



Mardi 22h50 France 2

ANGÉLIQUE, MARQUISE DES ANGES
de Bernard Borderie
1964 - 2h00 - France ("Angélique, marquise des anges")
avec : Michèle Mercier, Robert Hossein, Jean Rochefort, Claude Giraud, Giuliano Gemma, Charles Régnier, Jacques Toja, Madeleine LeBeau
-> (P)

C'est du romanesque plein pot, tout rose avec son petit côté coquin d'époque. Michèle Mercier est bien mignonne (hé hé, je me répète, relire Godzilla un peu plus haut), l'histoire est formidablement cucul, la mise en scène est pathétique de platitude et d'académisme, et ça a toujours beaucoup de succès chez la ménagère de plus de 80 ans, car il ne faudrait pas oublier que la série des Angéliques n'est autre que l'ancêtre des "Feux de l'amour", en beaucoup mieux.



Mardi 23h05 TF1

MÊME HEURE, L'ANNÉE PROCHAINE
de Gianfrancesco Lazotti
1994 - 1h30 - Italie - CP ("Tutti gli anni una volta l'anno")
avec : Jean Rochefort, Vittorio Gassman, Giorgio Albertazzi, Paolo Bonacelli, Lando Buzzanca, Paola Pitagora, Giovanna Ralli
-> *

Il est assez clair que le metteur en scène comptait sur ses interprètes pour donner un peu de corps au film, un scénario usé jusqu'à la corde (le groupe d'anciens amis qui se retrouvent à la réunion annuelle), une mise en scène consistant à mettre en valeur Rochefort et Gassman. Et comme ils ne sont pas dirigés il en font des tonnes, c'est amusant cinq minutes, mais rapidement ça tourne en rond et l'ennui s'installe. Allez, pour la première bobine on peut faire un petit effort.



Mardi 01h00 France 2

J'IRAI AU PARADIS CAR L'ENFER EST ICI
de Xavier Durringer
1997 - 1h51 - France ("J'irai au paradis car l'enfer est ici")
avec : Arnaud Giovaninetti, Claire Keim, Brigitte Catillon, Jean Miez, Gérald Laroche, Jean-Pierre Léonardini, Laurent Olmédo
-> Pas vu.



MERCREDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Mercredi 21h00 Canal+

LE DOUBLE DE MA MOITIÉ
de Yves Amoureux
1999 - 1h35 - France ("Le double de ma moitié")
avec : Bernard Giraudeau, Zabou, Marc Lavoine, Jacky Nercessian, Adrienne Bonnet, Luc Florian, Stephan Meldegg, René Bauman
-> Pas vu.



JEUDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Jeudi 20h50 M6

ENFANTS DE SALAUD
de Tonie Marshall
1996 - 1h55 - France - CP ("Enfants de salaud")
avec : Anémone, Nathalie Baye, François Cluzet, Molly Ringwald, Jean Yanne, Vincent Elbaz, Luis Marquès, Mapi Galán
-> **

Tonie Marshall aime bien les rencontres improbables, ici c'est celle de 3 demi-soeurs et 1 demi-frère tous enfants du même salaud, ce dernier interprété avec une certaine gourmandise par Jean Yanne. La réussite vient justement du refus de la banalité, tant qu'à être improbable Tonie Marshall assume jusqu'au bout et nous présente quatre personnages flirtant avec la caricature, relativement perturbés, et pour lesquels la réunion n'est pas forcément synonyme d'un retour à l'équilibre. Elle centre complètement le film sur ses personnages, oubliant peut-être un peu trop leur environnement (contrairement à Venus Beauté ou les objets prennent presque trop d'importance), et laisse un peu trop les actrices en faire à leur guise, surtout Anémone et Nathalie Baye pour lesquelles on pourrait parler de cabotinage, la pauvre Molly Ringwald se faisant voler toutes ses scènes. De bonnes idées, une mise en scène techniquement assez fluide et rythmée, mais comme pour Venus Beauté ou Pas très catholique, Tonie Marshall donne l'impression de laisser trop de liberté à ses interprètes, ainsi le film devient trop brouillon et le propos perd un peu de sa cohérence.



Jeudi 21h00 France 3

LE GENDARME ET LES EXTRA-TERRESTRES
de Jean Girault
1978 - 1h30 - France ("Le gendarme et les extra-terrestres")
avec : Louis De Funès, Michel Galabru, Michel Modo, Guy Grosso, Maurice Risch, France Rumilly, Lambert Wilson
-> o

C'est tellement con que ça en deviendrait presque hilarant, si ce n'est le visage amaigri et le manque de rythme du jeu de De Funès (sûrement déjà malade) qui rend la pantalonnade trop amère. Plutôt revoir les 1er de la série, largement aussi cons, tout aussi *mal vieillis*, mais avec un De Funès nettement plus efficace. Là ça fait surtout pitié.



Jeudi 21h50 Canal+

CLÉO DE 5 À 7
de Agnès Varda
1962 - 1h30 - France ("Cléo de 5 à 7")
avec : Corinne Marchand, Antoine Bourseiller, Dorothée Blank, Michel Legrand, Dominique Davray, José Luis de Villalonga
-> **

J'ai toujours trouvé assez étrange qu'Agnès Varda, dont les dernières oeuvres sont quand même très nombrilistes, ait pu tourner ce film plutôt axé vers l'altruisme. Mais en fait si l'on regarde bien l'idée qu'elle développe, en fait d'altruisme c'est plutôt *regarde plus les autres pour mieux t'occuper de toi*, un message quand même relativement ambigu. Ceci dit je n'ai pas revu "Cléo de 5 à 7" depuis fort longtemps mais je garde un bon souvenir de la performance technique, le film étant réalisé en temps réel sans que cela ne soit un obstacle à sa cohérence, ce qui est plutôt remarquable. À revoir.



Jeudi 23h05 France 3

CÉSAR ET ROSALIE
de Claude Sautet
1972 - 1h45 - France ("César et rosalie")
avec : Yves Montand, Romy Schneider, Sami Frey, Umberto Orsini, Eva Maria Meineke, Bernard Le Coq, Gisela Hahn, Isabelle Huppert
-> ***

Parfois il est difficile de comprendre les motivations d'un metteur en scène, ici ça m'est carrément impossible. Qu'a voulu dire Sautet, où veut-il en venir ? J'en sais trop rien, mais pourtant "César et Rosalie" fonctionne remarquablement bien. Malgré des personnages assez typés (et interprétés par des acteurs toujours prêts à cabotiner) une histoire pas franchement passionnante, Sautet, grâce à la précision, la fluidité, et surtout au rythme de sa mise en scène, arrive a accrocher le spectateur et ne le lâche plus. L'humour présent dans beaucoup de répliques et dans les airs de chien battu de Montand y est aussi pour beaucoup. Mais le film, sa finalité, reste pour moi un complet mystère.



Jeudi 23h50 Arte

LE RETOUR D'UN CITOYEN
de Mohamed Khan
1986 - 1h47 - Egypte - VO ("Le retour d'un citoyen")
avec : Yehia El-Fakharany, Magda Zaki, Cherif Munir
-> Pas vu.



VENDREDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Vendredi 21h00 Canal+

SOLDIER
de Paul Anderson
1998 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("Soldier")
avec : Kurt Russell, Jason Scott Lee, Jason Isaacs, Connie Nielsen, Sean Pertwee, Jared Thorne, Taylor Thorne, Gary Busey
-> o

Rarement vu quelque chose d'aussi inepte, j'ai tellement oublié l'histoire que je ne suis même pas sur qu'il y en ait une. Kurt Russell traverse le film sans sourciller (au sens propre) avec seulement deux moues pour bagage: Je serre les dents quand je suis méchant, je prend un air de chien battu pour montrer que j'ai (encore) du coeur. La mise en scène, ben, aussi évoluée qu'un téléfilm bas de gamme. Bref, un aperçu de ce que pourrait être le néant si ça n'était pas (de temps en temps) assez drôle de bêtise, Z dans quelques années ça.



Vendredi 23h55 Arte

GOODBYE SOUTH GOODBYE
de Hou Hsiao-Hsien
1996 - 1h47 - Taïwan - VO ("Nanguo zaijan, nanguo")
avec : Jack Kao, Annie Shizuka Inoh, Lim Giong
-> ***

Deux raisons de voir ce film surprenant, d'abord le propos qui vient fustiger le fonctionnement de la société Taïwanaise à travers les errances de quelques personnages un peu paumés (certains le savent, d'autres pas) mais surtout la mise en scène, faite essentiellement de plans séquences complètement hallucinants, et surtout tous techniquement différents. La construction du film vient éclairer les zones d'ombres d'un plan séquence parfois assez longtemps après l'action, je m'explique, il se passe beaucoup de choses pendant les plans séquences, surtout en arrière plan, et la signification n'est donnée que plus tard dans le film, généralement en amorce d'un autre plan. Ainsi Hou Hsiao-Hsien donne la curieuse impression d'enfermer ses personnages dans des boucles dont ils ne peuvent s'échapper. Curieux film qu'il faut voir et revoir pour bien en saisir toutes les subtilités, la mise en scène d'Hou Hsiao-Hsien est très riche de détails, de précision, de minutie, tout parait calculé et signifiant, mais c'est loin d'être directement accessible.



ABBRÉVIATIONS

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
o
À fuir
*
Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
**
Éventuellement
***
À voir
****
Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
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