Programme TV du 17/06 au 23/06/2000

ASSEZ bon programme finalement, surtout si l'on considère des noms comme Comencini, Clouzot, Germi, un bon Landis et une soirée bière sur M6. Sinon il y a beaucoup d'inédits et donc beaucoup de *pas vu*. Et on espère que le Germi sur Arte lundi soir sera en VO. Ah, et pour les câblés ou les satellisés, il y a quelques perles sur 13ème rue et Jimmy qu'il convient de ne pas louper.

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CETTE SEMAINE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




DIMANCHE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h40 Canal+

LULU ON THE BRIDGE
de Paul Auster
1998 - 1h40 - États-Unis - VF/VO ("Lulu on the Bridge")
avec : Harvey Keitel, Richard Edson, Don Byron, Kevin Corrigan, Mira Sorvino, Victor Argo, Peggy Gormley, Gina Gershon
-> *

Ça part plutôt bien, enfin, façon de parler, ambiance jazz, coup de feu, le saxophoniste perd un poumon et ne pourra plus jouer. On se doute déjà qu'il faudra une rencontre exceptionnelle pour qu'il retrouve goût à la vie. Jusque là Paul Auster ne fait que camper ses personnages et il s'en sort plutôt bien, on sent que c'est un milieu qu'il connaît bien, il maîtrise le sujet et joue une mise en scène raisonnable. Et passée la rencontre ça va beaucoup moins bien, déjà le couple Keitel/Sorvino ne passe pas très bien, ça n'est pas une question d'âge mais de direction d'acteurs, ils sont à l'abandon et font ce qu'ils veulent. Pendant ce temps Paul Auster aligne les effets redondants, ajoute un élément fantastique au scénario qui n'en avait pas besoin, bref, ça part un peu dans tous les sens et ça fini par échapper à son metteur en scène. Un raté.



Dimanche 20h40 Arte

JOURNAL D'UNE PAYSANE
de Joseph Vilsmaier
1988 - 1h50 - Allemagne de l'Ouest - VF ("Herbstmilch")
avec : Dana Vávrová, Werner Stocker, Claude-Oliver Rudolph, Eva Mattes, Ilona Mayer, Herta Schwartz, Renate Grosser
-> Pas vu

Par le metteur en scène du très honorable "Stalingrad".



Dimanche 20h50 France 2

LE GRAND PARDON
de Alexandre Arcady
1981 - 2h20 - France ("Le grand pardon")
avec : Roger Hanin, Jean-Louis Trintignant, Richard Berry, Gérard Darmon, Bernard Giraudeau, Clio Goldsmith, Anny Duperey, Robert Hossein
-> *

Alexandre Arcady est certainement un grand admirateur de Francis Ford Coppola et en particulier de sa saga du Parrain. Ainsi il s'offre une copie à la française. Mais ce qui chez Coppola est toujours filmé avec suffisament de recul devient chez Arcady très complaisant, la dernière scène ou les nombreuses tentatives de *faire plaindre* la famille Beitoun en témoignent. Pourtant, une fois prévenus et aguerris par les (trop) nombreuses diffusions, on peut se laisser amuser par l'ensemble de l'interprétation, un cabotinage généralisé qui amène bien involontairement le peu de recul nécessaire à rendre le film tout juste supportable. Techniquement, comme souvent avec Arcady, c'est plutôt réussi soigné, sans trop d'effets faciles (techniquement hein, passque scénaristiquement c'est plutôt gratiné) et une utilisation remarquable de la lumière. Sinon Trintignant est à part, et Clio Goldsmith est en trop.



Dimanche 21h00 TF1

LES BRAQUEUSES
de Jean-Paul Salomé
1994 - 2h00 - France - CP ("Les braqueuses")
avec : Clémentine Célarié, Catherine Jacob, Alexandra Kazan, Nanou Garcia, Annie Girardot, Jacques Gamblin, Vanessa Guedj
-> o

Pas grand chose à sauver de ce naufrage, le scénario pense se contenter de mettre 4 femmes en avant pour s'imaginer être original, la mise en scène suit cette logique en laissant faire n'importe quoi aux interprètes, qui en rajoutent des couches et des couches (seule Catherine Jacob s'en tire à peu près). Et ça n'a pas grand chose à dire, à part faire beaucoup de vent pour rien.



Dimanche 23h10 TF1

RUNNING MAN
de Paul Michael Glaser
1987 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("The Running Man")
avec : Arnold Schwarzenegger, Maria Conchita Alonso, Yaphet Kotto, Jim Brown, Jesse Ventura, Erland Van Lindth, Marvin J. McIntyre
-> o

Je crois que Boisset a fini par gagner son procès mais qu'il n'a jamais réussi à obtenir le moindre sous. On a donc une adaptation relativement fidèle du roman de Stephen King, un jeu télévisé barbare où perdre la partie signifie une mise à mort. À partir de là il y a une multitude d'angles d'approche, mais Paul Michael Glaser (Starsky, le frisé) à choisi le pire, le racoleur. Ainsi il met en application, avec une effroyable candeur, les principes qu'il est censé dénoncer, faisant un film à grand spectacle à grand renfort d'éclairages fluo, bande-son surdimensionnée, acteur monolithique, costumes ridicules et même pas assumés :) Bref, pour en revenir à Boisset, qu'il se rassure, Glaser a réussi à faire pire que son Prix du Danger alors que ça n'était pas facile.



Dimanche 00h25 France3

LES ESPIONS
de Henri-Georges Clouzot
1957 - 2h20 - France ("Les espions")
avec : Curd Jürgens, Peter Ustinov, Gérard Sety, Vera Clouzot, O.E. Hasse, Sam Jaffe, Pierre Larquey, Robert Dalban
-> ***

Noir et absurde, ce sont les deux mots qui viennent immédiatement à l'esprit quand on a vu le film. Le chef d'une clinique désertée par les patients (donc proche de la faillite) se voit proposer d'héberger un espion, tout d'un coup le monde familier du professeur bascule dans le bizarre, les lieux se retrouvent investis par des inconnus, aux comportements caricaturaux, bref, d'autres espions. La clinique devient pour Clouzot un microcosme de la société fin années 50, un monde rempli d'espions, d'incompréhensibles magouilles, de sombres trafics, un cauchemar pour paranoïaques si j'ose dire. Le tout baigne dans un climat noir et oppressant, avec cette touche si typique, que l'on trouve déjà dans "Le corbeau" ou "Les diaboliques" une véritable odeur de mort, de pourriture, les âmes sont plus que corrompues, elles sont en train de pourrir, de se décomposer. Mais plutôt que de se contenter d'attraper son spectateur par l'estomac, Clouzot choisi d'introduire une forme d'humour, pas forcément évidente, en grossissant le trait par l'absurde, avec encore plus d'espions, et en leur donnant quelque chose de caricatural (un modèle qui sera utilisé par Lautner et Audiard dans "Les barbouzes"), du coup le film parait plus irréel, décalé, et grâce au génie de Clouzot (ici bien plus désabusé qu'à l'habitude) il ne perd rien de sa force, de son pessimisme. Un curieux film, sur un monde curieux et secret. À voir.



Dimanche 01h15 TF1

SANS ESPOIR DE RETOUR
de Samuel Fuller
1989 - 1h30 - France, Portugal, États-Unis - CP ("Street of No Return")
avec : Keith Carradine, Valentina Vargas, Bill Duke, Bernard Fresson, Andréa Ferréol, Marc de Jonge, Samuel Fuller
-> **

Pas revu depuis sa sortie, il reste une impression vraiment mitigée à la fin du film, bien sûr il y'a l'ambiance très bien rendue par Fuller, curieusement on a l'impression d'être dans un monde mal défini, flou, pas vraiment en terrain connu. L'interprétation, malgré son côté hétéroclite (aaah, les coprod internationales...) tient bien la route, mais la mise en scène manque parfois de rythme, s'essouffle dans quelques longueurs un peu pénibles, et laisse parfois un peu trop apparaître un évident manque de moyens. Ça n'est pas du grand Fuller (loin de là) mais ça se laisse voir.



LUNDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Lundi 16h20 La 5ème

JANE B. PAR AGNÈS V.
de Agnès Varda
1987 - 1h35 - France ("Jane b. par agnès v. ")
avec : Jane Birkin, Jean-Pierre Léaud, Philippe Léotard, Farid Chopel, Mathieu Demy, Charlotte Gainsbourg, Alain Souchon
-> *

Franchement c'est pas ma tasse de thé, mais c'est un portrait plutôt sympathique par moment. Dommage qu'Agnès V. (coutumière du fait) ne puisse s'empêcher de se mettre en avant en faisant semblant de parler de son invité, c'est assez rapidement agaçant.



Lundi 20h40 Canal+

LES ENFANTS DU MARAIS
de Jean Becker
1999 - 1h50 - France ("Les enfants du marais")
avec : Jacques Villeret, Jacques Gamblin, André Dussollier, Michel Serrault, Isabelle Carré, Eric Cantona, Suzanne Flon
-> *

Alors on peut éventuellement le regarder comme presque deux heures de détente, dans un microcosme de bons vivants qui passent leurs journées à se faire des sourires niais (surtout Dussolier) à boire, à manger (quand même, deux bonnes choses) et à s'étirer avec un air béat. Mais c'est tout, c'est pas forcément l'un des films les plus creux de la décennie, mais quand même, à certains moment on se demande si on est pas en train de regarder une cassette du style "Feu de bois", "Rivière", enfin les trucs sensés détendre. Comment Becker a-t-il tenu presque deux heures avec ça, c'est un mystère (mais je crois que les acteurs y sont pour beaucoup), parce que la qualité essentielle du film c'est justement d'assumer complètement sa vacuité et de l'offrir au spectateur avec un petit sourire en coin, et du coup ça peut passer.



Lundi 20h45 Arte

DIVORCE À L'ITALIENNE
de Pietro Germi
1962 - 1h40 - Italie - VO ("Divorzio all'italiana")
avec : Marcello Mastroianni, Daniela Rocca, Stefania Sandrelli, Leopoldo Trieste, Odoardo Spadaro, Lando Buzzanca, Antonio Acqua
-> ***

C'est un coup de balai aux conventions, surtout quand elles interdisent le divorce, un film méchant et délicieusement amoral (et quand même assez misogyne). Les personnages sont épaissis jusqu'à la caricature (de situation et physique, la femme de Mastroianni est particulièrement bien *arrangée*), mais le tout reste ancré dans une certaine réalité, et plus le film avance plus on se demande si c'était si caricatural que ça. Jusqu'à la fin on n'a pas envie d'y croire, et pourtant il faudra se rendre à l'évidence, c'est bel et bien plausible et certainement inspiré de faits réels. Un très bon *retournement de spectateur* bien orchestré par Germi dont la mise en scène ne manque pas de souffle ni d'originalité, avec ce petit quelque chose dans les cadrages qui fait très années 60, tout à fait sympathique.



Lundi 20h50 M6

DIRTY DANCING
de Emile Ardolino
1987 - 1h55 - États-Unis - VF - CP ("Dirty Dancing")
avec : Jennifer Grey, Patrick Swayze, Jerry Orbach, Cynthia Rhodes, Jack Weston, Jane Brucker, Kelly Bishop, Lonny Price, Max Cantor
-> (P)

Qu'il est bon de rire parfois, et là c'est l'occasion rêvée. Merci d'abord à M6 pour cette soirée mémorable (regardez un peu plus bas vous verrez ce que je veux dire). Ainsi nous voici face à l'un des films les plus couillon des années 80, vague histoire d'adolescente qu'un garçon plus âgé va (soit disant) déniaiser. En fait c'est le contraire, il va là *niaiser* elle était plutôt mimi avec ses questions, sa rébellion contre papa maman, on pouvait encore la sauver. Et paf, voilà qu'elle tombe sur Patrick Swayze le roi des danseurs/animateurs qui va lui apprendre la danse, la vraie où on se frotte, trop cool ce Patrick se dit-elle, je reste. Et voilà, le mal est fait. Déjà, rien que le titre on est prévenu, c'est con, très con, mais c'est hilarant et mérite (amha) allègrement son label Psychotronique.



Lundi 22h35 Arte

MARIE BAIE DES ANGES
de Manuel Pradal
1997 - 1h30 - France ("Marie baie des anges")
avec : Vahina Giocante, Frédéric Malgras, Amira Casar, David Kilner, Jamie Harris, Frederic Westerman, Nicolas Welbers, Swan Carpio
-> Pas vu.



Lundi 22h30 Canal+

POSTMAN BLUES
de Hiroyuki Tanaka
1997 - 1h49 - Japon ("Posutoman burusu")
avec : Shinichi Tsutsumi, Ren Osugi, Tomoro Taguchi, Susumu Terajima, Kyôko Toyama, Keisuke Horibe
-> Pas vu.



Lundi 22h45 M6

LA FIÈVRE DU SAMEDI SOIR
de John Badham
1977 - 2h05 - États-Unis - VF - CP ("Saturday Night Fever")
avec : John Travolta, Karen Lynn Gorney, Barry Miller, Joseph Cali, Paul Pape, Donna Pescow, Bruce Ornstein, Sam Coppola
-> (P)

Aaah, le grand moment de rire, les aventures de Tony Manero le roi du Disco. En fait, et pour essayer de rester un tantinet objectif, il faut bien admettre que c'est pas si mal mis en scène que ça, John Badham réussi quelques jolies scènes, dont certaines sont carrément passées à la postérité. Mais le scénario... Un sommet, rien à sauver, histoire déjà vue et revue (avec ses relents de Roméo et Juliette) un machisme ambiant à faire pâlir même les plus aguerries, des décors à hurler de rire, et des dialogues si mauvais et lourds ("ça fait 1/2 heure que je suis dans la voiture et 5 dans fille" ou quelque chose comme ça...) que même les spectateurs les mieux entraînés en restent médusés. Le pompon c'est quand même Travolta, rarement un acteur aura été aussi mauvais, c'est bien simple, il garde le même rictus niais pendant tout le film, sauf quand il danse où il compose un visage étrange, qui se voudrait sérieux, mais qui lui donne surtout l'air constipé. Grande soirée rire sur M6.



MARDI

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Mardi 11h05 Canal+

MAX ET BOBO
de Frédéric Fonteyne
1998 - 1h19 - France ("Max et bobo")
avec : Jan Hammenecker, Alfredo Péa
-> Pas vu.



Mardi 20h55 TF1

FOLLE D'ELLE
de Jérôme Cornuau
1998 - 1h50 - France - CP ("Folle d'elle")
avec : Ophélie Winter, Jean-Marc Barr, Raquel Welch, Philippe Duquesne, Frederic Bouraly, Didier Cauchy, Dominic Keating
-> o

Destinée à une tranche encore mal définie de la population cette *chose* pourrait provoquer de graves et irréversibles lésions cérébrales, veillez d'abord à inhiber toutes les connexions encore actives à l'aide d'un liquide étudié pour, communément vendu sous l'appellation "Bière". Allez, faites preuve de courage, rejoignez le club très fermé de ce qui ont vu "Folle d'elle" jusqu'au bout, et ont mis trois jours à décuver...



MERCREDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Mercredi 21h00 Canal+

IF ONLY
de María Ripoll
1998 - 1h30 - Espagne, France, Allemagne, Grande-Bretagne, USA - VF/VO ("Twice Upon a Yesterday")
avec : Douglas Henshall, Lena Headey, Penélope Cruz, Gustavo Salmerón, Mark Strong, Eusebio Lázaro, Charlotte Coleman
-> Pas vu



JEUDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Jeudi 20h45 Arte

BEL ÉTÉ POUR FANNY
de Colin Nutley
1992 - 1h55 - Suède, Danemark, Norvège - VF ("Änglagård")
avec : Helena Bergström, Rikard Wolff, Sven Wollter, Reine Brynolfsson, Ernst Günther, Viveka Seldahl, Per Oscarsson
-> Pas vu



Jeudi 20h50 M6

BYE-BYE
de Karim Dridi
1995 - 2h00 - France - CP ("Bye-bye")
avec : Sami Bouajila, Nozha Khouadra, Philippe Ambrosini, Ouassini Embarek, Sofiane Mamméri, Jamila Darwich-Farah
-> **

Karim Dridi a le mérite de ne pas trop en faire, mise en scène sobre et direction d'acteur impeccable. Le scénario, par contre, en rajoute peut-être une couche de trop (que de malheurs...), mais on se laisse aisément embarquer (façon de parler) avec les protagonistes de l'histoire, entre drame et comédie et surtout tissée de beaucoup d'interrogations. Questions classiques des racines, de la place dans une société qui les rejette, mais ramenées au quotidiens, à des petits détails, des choses a priori insignifiantes mais auxquelles le cumul donnent un sens plus tragique. Pas franchement original mais bien maîtrisé.



Jeudi 21h00 France 3

LA BATAILLE POUR ANZIO
de Edward Dmytryk
1968 - 1h55 - États-Unis - VF ("Anzio")
avec : Robert Mitchum, Peter Falk, Robert Ryan, Earl Holliman, Arthur Kennedy, Reni Santoni, Joseph Walsh
-> **

Film de guerre très classique, avec reconstitution soignée et mise en avant de quelques inepties d'état-major, qui vaut surtout pour la présence de gueules du cinéma Américain amenées par un Mitchum qui fait son Mitchum et qui le fait très bien. Et quand je dis *gueules* c'est quand même Ryan, Kennedy, Falk et Santoni (le collègue de l'inspecteur Harry dans le premier de la série) qui s'y collent, c'est pas rien. La mise en scène de Dmytryk est très appliquée, avec pour but de jouer au plus près du réalisme des combats tout en gardant un oeil sur les hommes. Je vous dis, un standard, parfois un peu trop lisse.



Jeudi 21h10 Canal+

DES CHAMBRES ET DES COULOIRS
de Rose Troche
1998 - 1h35 - Grande-Bretagne - VF/VO ("Bedrooms & Hallways")
avec : Tom Hollander, Kevin McKidd, Hugo Weaving, James Purefoy, Christopher Fulford, Julie Graham, Con O'Neill, Paul Higgins
-> *

Soirée Gay sur Canal+, il faudra certainement s'intéresser au reste du programme car cette énième comédie basée sur un triangle amoureux n'apporte pas grand chose de nouveau. Rose Troche avait fait preuve de beaucoup plus d'originalité avec l'imparfait mais sympathique "Go Fish" alors qu'ici elle se contente d'aligner des standards du genre, dans un style parfois proche des sitcoms, et surtout un politiquement correct parfois gluant. Enfin, faut pas être trop dur, c'est plutôt bien fait, mais le manque d'idées nouvelles est parfois particulièrement agaçant, ça sent trop le réchauffé.



Jeudi 22h50 M6

LE LOUP-GAROU DE LONDRES
de John Landis
1981 - 1h35 - États-Unis, Grande-Bretagne - VF - CP ("An American Werewolf In London")
avec : Joe Belcher, David Naughton, Griffin Dunne, David Schofield, Brian Glover, Lila Kaye, Rik Mayall, Sean Baker
-> ***

Cette nouvelle histoire de loup-garou se détache avant tout des autres par son côté débridé. En plus des quelques scènes de terreurs ou de suspens plus typiques et fort réussies (hmmm, le début dans la lande), d'effets spéciaux toujours efficaces, et de gore bien juteux, John Landis insère sans perte de rythme ni d'ambiance, des situations loufoques et très drôles (l'auberge très caricaturale, et surtout le cinéma où ses *amis* viennent discuter). Pour John Landis il ne s'agit pas là de se moquer ou de parodier, mais à l'instar du "Hurlement" de son ami Joe Dante, de donner une nouvelle dimension à un mythe trop souvent adapté, plus communément de renouveler le genre, de changer l'angle d'approche. Ainsi il évite les clichés ou alors les utilise pour les détourner, ce qui fait que l'on va de surprises en surprises. Il réussi même quelques scènes finalement émouvantes, à des moments où on ne s'y attends pas. Tiens, y'a Rik Mayall qui joue dedans.



Jeudi 23h05 France 2

FARINELLI
de Gérard Corbiau
1994 - 1h50 - Italie, France, Belgique ("Farinelli: il castrato")
avec : Stefano Dionisi, Enrico Lo Verso, Elsa Zylberstein, Caroline Cellier, Marianne Basler, Jacques Boudet
-> *

Voilà un film qui donne l'impression qu'il n'a pas été fini, tout a été mis en oeuvre pour essayer de retrouver le spectre d'une voix de castrat et on sent que Corbiau tenait beaucoup à cet aspect du film et il en a un peu oublié de construire un scénario plus solide autour du fait, justement, de choisir d'être un castrat, c'est pas rien tout de même! Alors si vous n'êtes pas fana de trafiquages électroniques destinés à retrouver ces voix vous risquer de vous ennuyer ferme devant ce film qui n'a pas grand chose d'autre à dire. Ou alors ça m'a échappé, mais à part de beaux décors et une prouesse technique discutable c'est assez creux.



Jeudi 01h00 Canal+

HUSTLER WHITE
de Bruce La Bruce, Rick Castro
1996 - 1h20 - Canada, Allemagne - VO ("Hustler White")
avec : Tony Ward, Bruce La Bruce, Alex Austin, Kevin Kramer, Ron Athey, Glen Meadmore, Ivar Johnson, Kevin P. Scott
-> Pas vu.

Mais qui fleure bon le scandale pour avoir évité le X de justesse. Toujours dans le cadre de la soirée Gay sur Canal+.



VENDREDI

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Vendredi 23h50 France 3

SÉRIE NOIRE
de Alain Corneau
1979 - 2h05 - France ("Série noire")
avec : Patrick Dewaere, Myriam Boyer, Bernard Blier, Marie Trintignant, Jeanne Herviale, Andreas Katsulas, Charlie Farnel
-> ***

Noir noir noir, la banlieue, le héros, les personnages secondaires, tout est noir. On est, en regardant ce film, dans une situation curieuse, à se demander à quel moment la vision qui nous est proposée est bien réelle ou si elle est issue des pensées du déprimé et déprimant Frank Poupart. Déjà victime de nombreuses tuiles, déjà presque perdu, l'issue qu'il croit entrevoir ne fait que le précipiter plus vite et plus loin dans la déchéance, consciemment ou inconsciemment, Poupart court à sa fin. Corneau met tout en oeuvre pour que la moindre parcelle d'espoir ne puisse transparaître à l'écran, il serpente autour de la réalité sordide et des angoisses du "héros", et on serpente avec lui, un peu comme pris au piège, l'identification fonctionne à merveille, parce que Poupart, jusqu'à un certain point ne fait que des choses que l'on a parfois envie de faire (la scène avec Blier, très grand moment). À l'arrivée le retour à la réalité, la notre, est particulièrement difficile.



Vendredi 00h20 Arte

LA GRANDE PAGAILLE
de Luigi Comencini
1960 - 1h45 - Italie - VO ("Tutti a casa")
avec : Alberto Sordi, Eduardo De Filippo, Serge Reggiani, Martin Balsam, Alex Nicol, Carla Gravina, Didi Perego, Claudio Cora
-> ****

Si vous aimez les douches écossaises ce film est pour vous. Comencini ne ménage pas son spectateur, dans cette Italie qui vient de rompre avec l'Axe il suit le parcours d'un paumé qui ne sait plus contre qui se battre. Alors on part allègrement dans le plus pur style de la comédie italienne, nourrie de chaos, d'éclats, de situations toujours aux frontières du loufoque, et la grande force du film, le culot de Comencini, c'est de revenir parfois avec beaucoup de brutalité à une réalité insoutenable. D'un coup la comédie est balayée, le drame remplit l'écran. Mais c'est pour mieux revenir, amené par Alberto Sordi qui a rarement été aussi bon (ça vaut aussi pour Serge Reggiani, fa-bu-leux) on repart de nouveau sur les routes d'une Italie complètement paumée, pour y croiser d'autres personnages, petits ou grands, d'autres drames, d'autres destins. Je ne l'ai pas revu depuis pas mal d'années, mais comme ça, à froid, j'ai envie de dire chef-d'oeuvre (surtout en VO) ne le loupez pas.



ABBRÉVIATIONS

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
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o
À fuir
*
Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
**
Éventuellement
***
À voir
****
Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
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