Programme TV du 10/06 au 16/06/2000

BELLE semaine, avec le film à ne surtout pas manquer "Larmes de Clown" de Victor Sjöström, sinon vous aurez affaire à moi. Et ça n'est pas tout, Joe Dante, Clouzot, Rossellini, et même un (petit) Western pour bien remplir cette semaine. Ah, et le deuxième film à voir absolument c'est "Le tombeau des lucioles" d'Isao Takahata, vous n'aurez pas de mot d'excuse.

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CETTE SEMAINE

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




SAMEDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Samedi 08h35 Canal+

LES TROIS NINJAS SE DÉCHAÎNENT
de Sean Mac Namara
1998 - 1h30 - États-Unis - VF ("3 Ninjas: High Noon at Mega Mountain")
avec : Hulk Hogan, Loni Anderson, Jim Varney, Mathew Botuchis, James Paul Roeske II, Michael O'Laskey II, Victor Wong
-> Pas vu.

Sûrement aussi *passionnant* que les autres épisodes de cette série, et c'est avec Hulk Hogan, roi du catch familial...



DIMANCHE

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h40 Arte

LE COLOSSE DE RHODES
de Sergio Leone
1961 - 2h03 - Italie, France, Espagne - VF ("Il Colosso di Rodi")
avec : Rory Calhoun, Lea Massari, Georges Rigaud, Georges Marchal, Conrado San Martín, Ángel Aranda, Mabel Karr
-> **

En fait, avec ce péplum pas si mauvais que ça (et même tout à fait honnête), on s'aperçoit que, ce que Leone fera avec le western quelques années plus tard, il le fait déjà (plus timidement) avec le péplum, ajoutant un peu d'outrance comme ingrédient au genre. Il reste respectueux (par force, son nom n'était pas encore assez connu) mais quelques clins d'oeil et des scènes assez typiques de Leone viennent relever un peu la sauce. Un péplum plutôt bien fait, moins ennuyeux que beaucoup de ses confrères malgré une bonne quantité de clichés assez usés et des interprètes toujours aussi peu convaincant (la post synchro y est pour beaucoup), mais aussi moins amusant qu'un bon vieux Maciste ou Hercule qui assumaient mieux leur côté carton-pâte.



Dimanche 20h40 Canal+

LE TEMPS RETROUVÉ
de Raoul Ruiz
1999 - 2h35 - France, Grande-Bretagne, Italie ("Le temps retrouvé")
avec : Catherine Deneuve, Emmanuelle Béart, Vincent Pérez, Edith Scob, Pascal Greggory, Marie-France Pisier, Chiara Mastroianni
-> Pas vu.



Dimanche 20h50 France 2

LE FILS PRÉFÉRÉ
de Nicole Garcia
1994 - 1h50 - France ("Le fils préféré")
avec : Gérard Lanvin, Bernard Giraudeau, Jean-Marc Barr, Roberto Herlitzka, Margherita Buy, Pierre Mondy, Karin Viard
-> **

Après une première partie un peu lourde, portrait à la limite de la caricature, jouant sur le contre-emploi de Lanvin, le film trouve enfin son rythme, s'aère vers des personnages riches mais moins typés (pourtant, sur le papier, ça aurait pu être catastrophique). Nicole Garcia réussit plutôt bien ces portraits, tout en découvrant ce qui uni et ce qui désuni ces trois frères, qui n'ont finalement pas grand chose d'exceptionnel, elle arrive à garder un oeil juste sur chacun d'eux sans pour autant nous jouer le drame familial, grand révélateur de toutes les rancoeurs accumulées, suivi de sa séance de repentir salvateur. Non, elle sait rester, raisonnable, si j'ose dire, et c'est ce qui fait la qualité première de ce film.



Dimanche 21h00 TF1

TRUE LIES, LE CAMÉLÉON
de James Cameron
1994 - 2h25 - États-Unis - VF - CP ("True Lies")
avec : Arnold Schwarzenegger, Jamie Lee Curtis, Tom Arnold, Bill Paxton, Tia Carrere, Art Malik, Eliza Dushku, Grant Heslov
-> *

Ce film représente typiquement ce qui m'énerve le plus dans le cinéma Hollywoodien, et accessoirement, chez James Cameron... Ou alors c'est le contraire. Il y'a au départ un scénario sympathique et un petit (tout petit même) film franchouillard, et c'était pas difficile de faire mieux en exploitant de manière plus satirique et/ou burlesque l'idée de titiller un peu les services de renseignement. Mais non, James Cameron c'est toujours monsieur plus, à l'arrivée, et à grands coups de dollars, on obtient deux heures vingt de parodies diverses et variées, James Bond en tête. Pourquoi pas, mais le problème quand on fait dans la parodie, c'est qu'il faut être un peu méchant, voire beaucoup tant qu'à faire. Mais non, ici, pas la moindre méchanceté, on baigne dans le politiquement correct du début à la fin, le seul écart que se permet Cameron, c'est de caricaturer les terroristes, mais ils sont tellement lourds et ridicules qu'ils ne sont même plus drôles. Et cette morale du style "soit un vrai bon père de famille" pour le papa, "tu es tentée par l'aventure? tu seras punie" pour la maman, enfonce même les pires moments de Spielberg. Ok ok ok, vous énervez pas, je sais que c'est aussi un film d'action, rudement bien filmé (quoique, la scène finale avec l'avion à décollage vertical, est d'une mollesse effroyable), avec quelques idées étranges (l'interrogatoire de Jamie Lee Curtis, le seul véritable moment de malaise, la seule scène digne d'un autre intérêt que le pur entertainment), quelques moments plutôt réussis. Donc d'un coté des scènes plutôt subversives (surtout dans les rapports entre Arnold et Jaimie) et de l'autre du politiquement correct à la limite du supportable (rhaa la pub pour les scientifiques de l'armée US). Pour résumer, je dirais que "True Lies" est un gros bouillon de 2h20, sans âme, un film qui donne envie de dire "dommage" parce qu'on sent très nettement qu'avec un réalisateur moins lèche-botte il aurait été facilement cent fois meilleur.



Dimanche 23h15 M6

LE FAUVE EST LÂCHÉ
de Maurice Labro
1959 - 1h45 - France - CP ("Le fauve est lâché")
avec : Lino Ventura, Paul Frankeur, Estella Blain, Jess Hahn, André Weber, Nadine Alari, Alfred Adam, François Chaumette
-> **

Petit polar de série qui vaut surtout pour la présence de Lino Ventura qui commençait à trouver ses marques, mais aussi la performance toujours au bord du cabotinage de Paul Frankeur. Scénario et mise en scène sont très classique, on y cause amitié, repentir, espionnage, rien de trop simpliste mais rien de vraiment transcendant non plus. Heureusement, et je me répète, que les interprètes rendent tout ça plutôt crédible.



Dimanche 23h30 TF1

LE GARDE DU CORPS
de François Leterrier
1984 - 1h40 - France - CP ("Le garde du corps")
avec : Jane Birkin, Gérard Jugnot, Sami Frey, Nicole Jamet, Didier Kaminka, Daniel Langlet, Evelyne Didi, Elisa Servier
-> *

Un scénario plutôt indigeste de Didier Kaminka, qui ne s'est pas franchement foulé, le metteur en scène François Leterrier compte sur l'abattage de ses comédiens (plutôt en vogue à l'époque) pour combler le vide de sa mise en scène. Enfin, le vide, disons que c'est du tournage en série, pas plus mauvais ni meilleur qu'un autre tournage de série, mais aussi plat qu'une limande, le goût en moins. Juste en passant on peut remarquer le rôle de Sami Frey (quel nom quand même...) plutôt amusant si on le compare à "La veuve noire" de Rafelson, c'est dire si c'est passionnant le garde du corps...



Dimanche 23h35 France3

LES DIABOLIQUES
de Henri-Georges Clouzot
1955 - 2h00 - France ("Les diaboliques")
avec : Simone Signoret, Véra Clouzot, Paul Meurisse, Charles Vanel, Jean Brochard, Thérèse Dorny, Michel Serrault, Noël Roquevert
-> ***(*)

C'est un modèle de polar, Clouzot joue aux portes du film Noir, il réussit rapidement à dépasser l'intrigue pour dépeindre dans ces décors sordides, quantité de personnages, de caractères, et de caricatures pas si caricaturales (si j'ose dire, je pense par exemple aux seconds rôles comme Serrault ou Roquevert, tout deux excellents). Avec une mise en scène diabolique de précision (c'est un film qu'il faut voir deux fois de suite) Clouzot donne en fait toutes les billes au spectateur, ses personnages, et en particulier les deux femmes, sont étudiés et mis à nu avec de simples regards, des frémissements, un jeu de lumière, une phrase, un mot, une réflexion. Le plus impressionnant reste *l'odeur* de pourriture, rarement un metteur en scène aura aussi bien réussi à faire concorder les décors avec l'âme de ses personnages, sordides et pourris (l'école fait froid dans le dos, on croirait pouvoir en sentir les moisissures, ou encore la piscine aux eaux stagnantes) et surtout poussiéreux, en dehors des réalités car obsédés par leurs propres personnes (impression renforcée les seconds rôles aux comportements obsessionnels). Bref, un polar à voir et à revoir, et pour l'anecdote (mais vraiment parce que c'est vous :) le petit Johnny Hallyday fait ses débuts parmi les élèves de l'école.



Dimanche 00h00 Canal+

LES CACHETONNEURS
de Denis Dercourt
1999 - 1h30 - France ("Les cachetonneurs")
avec : Pierre Lacan, Marc Citti, Serge Renko, Marie-Christine Laurent, Wilfred Benaïche, Clementine Benoit, Philippe Clay, Henri Garcin
-> Pas vu.



LUNDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Lundi 09h10 Canal+

LA RÉVOLTE DES APACHES
de Harald Reinl
1963 - 1h35 - Allemagne de l'Ouest, Yougoslavie, Italie, France ("Winnetou I")
avec : Lex Barker, Pierre Brice, Mario Adorf, Marie Versini, Ralf Wolter, Walter Barnes, Milivoje Popovic-Mavid, Chris Howland, Dunja Rajter
-> * (P)

Le Western Allemand, ça a quelque chose de complètement désuet, ces Winnetou (voir aussi mercredi matin) sentent la poussière des greniers, et l'on s'aperçoit que les visions idéalistes ne sont pas forcément Hollywoodiennes même si ça concerne leur Histoire. Harald Reinl, metteur en scène de série, n'arrive pas à rythmer convenablement le film, à lui donner du souffle, il y a bien quelques scènes intéressantes, quelques décors réussis, mais l'ensemble souffre d'un académisme vite pénible. Restent les interprètes, qui sont tout à fait dans le ton (ce qui est plutôt une surprise venant d'une coproduction européenne) notamment Pierre Brice. La suite de ce premier épisode est diffusée mercredi, et est un peu plus réussie, plus amusante, et pleine de seconds rôles aux tronches réjouissantes.



Lundi 13h45 M6

TOP DOG
de Aaron Norris
1995 - 1h40 - États-Unis - VF - CP ("Top Dog")
avec : Chuck Norris, Michele Lamar Richards, Erik von Detten, Carmine Caridi, Clyde Kusatsu, Peter Savard Moore
-> o

Bonjour, je suis Chuck Norris, c'est vrai, j'aime pas les étrangers et l'idée que le port d'arme (et surtout le droit de s'en servir en toute occasion et sans le moindre procès) soit interdit me répugne. Surtout que j'ai à me venger de méchants qui ont de bien vilains noms allemands, mais ne me jugez pas aussi durement, je ne suis pas un mauvais bougre, regardez comme j'aime les chiens.



Lundi 13h55 TF1

DOUBLE ARNAQUE
de Michael Winner
1991 - 1h50 - Grande-Bretagne, États-Unis - VF - CP ("Bullseye!")
avec : Michael Caine, Roger Moore, Sally Kirkland, Deborah Moore, Lee Patterson, Mark Burns, Derren Nesbitt, Deborah Leng
-> *

Euh, pas grand chose à dire de cette pathétique tentative de faire rire, qui démontre une fois de plus que Michael Winner est mauvais. Le film est monté à la machette (mais peut-être Menahem Golan est passé par là) la mise en scène pleine d'erreurs de débutants (si bien qu'on pourrait croire parfois à un *fait exprès*), Michael Caine cabotine à tout va (mais il le fait bien et reste la seule raison de jeter un oeil au film) Roger Moore aussi mais en plus pitoyable, le scénario s'embourbe dans des incohérences hallucinantes. À l'arrivée on a des doutes sur un tel ratage, on se demande bien comment c'est possible, finalement le titre français n'est pas si mauvais.



Lundi 15h45 TF1

ESPIONS EN HERBE
de John Murlowski
1996 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("The Secret Agent Club")
avec : Hulk Hogan, Matthew McCurley, Lesley-Anne Down, Maurice Woods, Danny McCue, Ashley Power, Jimmy Pham, Richard Moll
-> Pas vu.

Mais on imagine aisément ce que sera un film avec Hulk Hogan et des enfants qui jouent aux agents secrets... Lesley-Anne Down doit vraiment être aux abois pour venir cachetonner là dedans.



Lundi 16h10 France 2

KALIDOR, LA LÉGENDE DU TALISMAN
de Richard Fleischer
1985 - 1h25 - État Unis, Pays-Bas - VF ("Red Sonja")
avec : Arnold Schwarzenegger, Brigitte Nielsen, Sandahl Bergman, Paul Smith, Ernie Reyes Jr., Ronald Lacey, Pat Roach, Janet Agren
-> (P)

Comme presque tous les films d'Héroic Fantasy, on baigne dans une gentille naïveté et une quantité non négligeable de clichés. Richard Fleisher ne prend pas le scénario au sérieux de toute façon, il est juste là pour finir sa carrière en l'agrémentant de quelques rallonges pécuniaires. Arnold fait son Conan (d'ailleurs la raison pour laquelle le film n'est pas un Conan III m'échappe), Brigitte ne cache pas trop ses atouts, les autres ont des masques et sont bardées d'improbables armures. Une petite sucrerie sans grand intérêt, à la mise en scène carrée, aux décors plutôt soignés, et qui se laisse voir sans dommage, mais c'est très très loin d'être indispensable.



Lundi 16h35 France 3

LE SOUFFLE DE LA VIOLENCE
de Rudolph Maté
1955 - 1h45 - États-Unis - VF ("The Violent Men / Roug Company")
avec : Glenn Ford, Barbara Stanwyck, Edward G. Robinson, Dianne Foster, Brian Keith, May Wynn, Warner Anderson, Basil Ruysdael
-> **

Ça n'est pas un western transcendant, mais mais mais, c'est un western, alors hop, on s'y colle, c'est devenu trop rare. On a donc à la mise en scène le très inégal Rudolph Maté, qui a à son actif quelques réussites tout à fait honorables comme Union Station, délicieusement curieuses comme D.O.A (toujours aussi étonnant), rigolotes comme "When Worlds Collide" ou "Black Shield of Falworth" mais qui est surtout connu comme chef opérateur du "Jeanne d'Arc" de Dreyer (excusez du peu). Ici le cher Rudolph se prend un peu les pieds dans le tapis, surtout par manque de moyens d'ailleurs, cette rivalité entre grandes familles d'éleveurs de l'Ouest était typiquement un sujet pour un producteur comme Selznick (qui aurait changé dix fois de metteur en scène) mais par pour cette modeste série B. Ce manque de moyen il avait mieux réussi à le compenser dans DOA, ici certaines scènes font un peu pauvre, et l'ampleur du conflit échappe parfois un peu au spectateur, ce qui est dommage vu sa valeur symbolique assez forte en ces temps de fin du Maccarthysme. Ajoutez à ça un Glenn Ford un peu faiblard et ça donne pas trop envie. Pourtant il y a Barbara Stanwyck et Edward G. Robinson (ce dernier était en disgrâce à Hollywood) qui font un numéro vraiment exceptionnel, se donnant à fond, et tirant le film vers le haut. La série B ne devient pas grande, mais reste tout à fait honorable et mérite bien d'y passer quelques temps.



Lundi 17h05 La 5ème

LES FOUGÈRES BLEUES
de Françoise Sagan
1976 - 1h20 - France ("Les fougères bleues")
avec : Jean-Marc Bory, Caroline Cellier
-> Pas vu.



Lundi 20h40 Canal+

L'HOMME QUI MURMURAIT À L'OREILLE DES CHEVAUX
de Robert Redford
1998 - 2h40 - États-Unis - VF/VO ("The Horse Whisperer")
avec : Robert Redford, Kristin Scott Thomas, Sam Neill, Dianne Wiest, Scarlett Johansson, Chris Cooper, Cherry Jones, Ty Hillman
-> **

Typiquement on pourrait s'attendre au pire, au romanesque gluant, à l'eau de rose bien écoeurante, bref, à ce qui se fait de plus collant. Mais non, finalement Robert Redford s'en sort plutôt bien, grâce à quelques moment assez drôles, un sens des extérieurs digne d'un Raoul Walsh, et une direction d'acteur vraiment impeccable. Mais on est quand même assez loin des ponts de Madison County, le film est long, beaucoup trop long, Robert Redford confond parfois prendre son temps et prendre trop de temps, certaines évolutions de la relation entre Tom et Annie n'avaient pas franchement besoin d'être aussi explicités, et si on a pas une passion particulière pour les chevaux certaines scènes risquent de paraître assez ennuyeuses (surtout qu'il n'arrive pas, et là c'est plus embêtant, à faire naître l'ombre d'une passion pour ces animaux). Trop long donc, mais louvoyer aussi bien autour du romanesque sans tomber dedans c'est plutôt méritant.



Lundi 20h45 Arte

LE TOMBEAU DES LUCIOLES
de Isao Takahata
1988 - 1h25 - Japon - VF ("Hotaru no haka")
avec : Tsutomu Tatsumi, Ayano Shiraishi, Yoshiko Shinohara, Akemi Yamaguchi
-> ****

Ce que réussi Isao Takahata est le plus difficile, raconter une histoire d'une tristesse immense, que le premier tâcheron venu aurait recouvert de violons et d'eau salée, sans jamais tomber dans le piège du pathos et de la larme facile. D'entrée il choisit d'écarter toute velléité de suspens, en commençant par la fin, les premiers mots du film, venus d'un hypothétique au-delà, sont particulièrement frappants et rassurent sur les intentions de l'auteur. Le dessin, notamment la finesse des traits (je veux dire les traits des personnages, leurs expressions) l'animation et surtout le travail sur la lumière sont tout simplement magnifiques. De plus c'est un sujet que l'on connaît peu, le Japon sous les bombardements de bombes incendiaires (les reportages se focalisant généralement sur la bombe A) est ici impeccablement traité, c'est un constat sans concession qui n'épargne personne, surtout si l'on considère le recul avec lequel Isao dépeint le comportement de certains de ses compatriotes, voire même, et là c'est encore plus fort, le comportement quasi suicidaire de son héros. Le film a peut-être des défauts, mais franchement je n'ai pas encore mis la main dessus. À ne pas manquer (même si je ne sais pas ce que donne la VF).



Lundi 20h50 M6

L'HOMME SANS VISAGE
de Mel Gibson
1993 - 2h10 - États-Unis - VF - CP ("The Man Without a Face")
avec : Mel Gibson, Margaret Whitton, Fay Masterson, Gaby Hoffmann, Geoffrey Lewis, Richard Masur, Nick Stahl, Michael DeLuise
-> *

Ça part d'un bon sentiment et ça dégouline de bons sentiments, le petit nenfant à problème qui va se retrouver auprès du pôvre meussieu défiguré qui fait peur mais en fait il est gentil et intéressant. À la limite pourquoi pas, seulement Mel Gibson n'est pas du tout inspiré, il se retient de laisser entrer l'ombre d'une originalité et s'accorde le rôle du défiguré (il se voyait déjà aux oscars), il met en scène le plus platement possible (il se rattrapera dans Braveheart) et joue les violons dégoulinaaaant dès que possible. Seul point positif, le gamin est plutôt bien dirigé (au moins en VO il a une voix supportable) et une ou deux scènes sont plutôt bien foutues.



Lundi 22h25 Arte

LA FEMME DÉFENDUE
de Philippe Harel
1997 - 1h40 - France ("La femme défendue")
avec : Isabelle Carré, Philippe Harel, Nathalie Conio, Sophie Niedergang, Julien Niedergang, Zinedine Soualem, Edmund White
-> *

C'est techniquement assez fort et plutôt gonflé de la part du metteur en scène et ça n'a pas du être facile non plus pour Isabelle Carré, donc on peut trouver un certain intérêt pour la performance. Dommage, par contre, que le scénario de Philippe Assous ne sorte pas un peu plus de l'ordinaire, une énième histoire d'adultère avec un homme le cul entre deux chaises (passez moi l'expression) et une femme qui voudrait tout pour elle, déjà vu, et l'ennui (parfois même le ridicule) s'installe.



Lundi 23h00 M6

MY LIFE
de Bruce Joel Rubin
1993 - 2h05 - États-Unis - VF - CP ("My Life")
avec : Michael Keaton, Nicole Kidman, Bradley Whitford, Queen Latifah, Michael Constantine, Rebecca Schull, Mark Lowenthal
-> *

Un homme condamné à mourir d'un cancer, se filme, entasse des cassettes pour son enfant qu'il ne connaîtra jamais. Le mélo, non pas dans toute sa splendeur, mais dans tout ce qu'il peut avoir de gratuitement larmoyant, de péniblement lourd. C'est dommage parce que les acteurs sont plutôt convaincants, et l'idée de base assez séduisante (comment voit-on sa propre vie, et que va-t-on donner à voir) mais la mise en scène profite de la moindre occasion pour balancer les violons et ouvrir les vannes lacrymales, les moments d'hésitation sont noyés dans l'eau salée, et les regards perdus de Michael Keaton complètement escamotés. Un film raté, comme si la machine Hollywoodienne était passé dessus, alors que le réalisateur coproduisait le film et devait garder une certaine maîtrise (surtout que Jerry Zucker n'est pas un producteur réputé emmerdant).



Lundi 23h20 Canal+

PAS DE LETTRE POUR LE COLONEL
de Arturo Ripstein
1999 - 1h55 - Mexique, Espagne, France - VF/VO ("El Coronel no tiene quien le escriba")
avec : Fernando Luján, Marisa Paredes, Salma Hayek, Rafael Inclán, Ernesto Yáñez, Daniel Giménez Cacho, Esteban Soberanes
-> Pas vu.

Plutôt bonne réputation, et puis il y a Salma.



MARDI

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Mardi 20h40 Canal+

MR MAGOO
de Stanley Tong
1997 - 1h20 - États-Unis - VF/VO ("Mr. Magoo")
avec : Leslie Nielsen, Kelly Lynch, Matt Keeslar, Nick Chinlund, Stephen Tobolowsky, Ernie Hudson, Malcolm McDowell
-> *

Comment garder la moindre once d'objectivité face à Leslie Nielsen... Pourtant, sur le coup, il va falloir. Franchement très moyenne, cette adaptation mollassonne du dessin animé du même nom, est surtout beaucoup trop sage et gentillette pour être efficace, surtout quand on est en droit d'attendre quelques descentes en flamme. Du gâchis de talents orchestré par Disney, l'édulcorant le plus puissant du marché.



Mardi 20h50 TF1

DIS-MOI OUI..
de Alexandre Arcady
1995 - 1h50 - France - CP ("Dis-moi oui..")
avec : Jean-Hugues Anglade, Julia Maraval, Nadia Farès, Claude Rich, Patrick Braoudé, Valérie Kaprisky
-> o

Pathétique mélo dont les meilleurs moments ne chatouillent même pas la plante des pieds du pire des romans photo... Arcady ne peut même plus filmer en grand, il s'ennuie, les acteurs s'ennuient, c'est un loupé plutôt général.



Mardi 01h00 France 2

LE VOYAGE EN ITALIE
de Roberto Rossellini
1953 - 1h20 - Italie - VO ("Viaggio in Italia")
avec : Ingrid Bergman, George Sanders, Leslie Daniels, Natalia Ray, Maria Mauban, Anna Proclemer, Jackie Frost, Paul Müller
-> ***

Je ne l'ai pas vu depuis des années, et les souvenirs commencent à se faire un peu flous. J'avais surtout noté la curieuse opposition entre le froid qui s'est instauré dans le couple, qui n'est pas vraiment à la dérive tant qu'il n'en est pas conscient, et les images de l'Italie à la dérive mais qui en est consciente. Ainsi le couple baigné dans un autre monde que le leur, ouvre les yeux, prend conscience de la vacuité de sa relation. Il avait aussi l'opposition entre le personnage de Sanders (fabuleux) et sa femme que l'on retrouvait dans l'opposition entre l'Italie du Nord et du Sud. Considéré aujourd'hui comme un chef-d'oeuvre et comme le meilleur film de Rossellini, il m'avait semblé pourtant que le couple, même très bien interprété, restait quand même un peu trop caricatural pour être crédible. Mais que de scènes magnifiques pour faire passer la pilule (celles ou Bergman jalouse les femmes enceintes, Pompeï, etc.) J'va me le revoir tiens.



MERCREDI

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Mercredi 08h30 Canal+

LE TRÉSOR DES MONTAGNES
de Harald Reinl
1964 - 1h30 - Allemagne de l'Ouest, Yougoslavie, Italie, France ("Winnetou II")
avec : Lex Barker, Pierre Brice, Anthony Steel, Karin Dor, Klaus Kinski, Renato Baldini, Terence Hill, Marie Noelle, Ilija Ivezic
-> * (P)

Voir le premier épisode, lundi matin.



Mercredi 21h00 Canal+

THE LOST SON
de Chris Menges
1999 - 1h40 - France, Grande-Bretagne - VF/VO ("The Lost Son")
avec : Daniel Auteuil, Nastassja Kinski, Katrin Cartlidge, Ciarán Hinds, Marianne Denicourt, Bruce Greenwood, Billie Whitelaw
-> *

Curieux mélange entre polar français et anglais, qui malheureusement tourne court assez vite, tout simplement par manque de sujet. Chris Menges semble chercher quelque chose à dire, alors il déroule un scénario connu, insistant parfois assez lourdement sur des détails sordides pas franchement utiles. Ce qui n'arrange rien, par moment, Daniel Auteuil est à la limite de la caricature.



JEUDI

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Jeudi 20h40 Canal+

COMME UN POISSON HORS DE L'EAU
de Hervé Hadmar
1999 - 1h25 - France ("Comme un poisson hors de l'eau")
avec : Tchéky Karyo, Monica Bellucci, Dominique Pinon, Michel Muller, Mehmet Ulusoy, Gérard Ismaël, José Garcia, André Pousse
-> Pas vu.



Jeudi 23h05 France 2

LE LIEU DU CRIME
de André Téchiné
1986 - 1h35 - France ("Le lieu du crime")
avec : Catherine Deneuve, Danielle Darrieux, Wadeck Stanczack, Nicolas Giraudi, Jean-Claude Adelin, Jean Bousquet, Michel Grimaud
-> **

C'est le thème assez classique du petit coin bien tranquille, en apparence, où arrive quelqu'un qui va y semer le trouble. Ici c'est même plus que le trouble, à l'image de la mise en scène c'est carrément un séisme que provoque l'arrivée de l'évadé. Et cette fièvre, cette démence soudaine, c'est à la fois ce qui fait le charme du film, mais aussi ce qui en trace les limites, ces sens exacerbés, ces besoins de liberté, vont parfois jusqu'au romanesque et au théâtral le plus pénible (Wadeck Stanczack en fait des kilomètres, et Deneuve n'est franchement pas à l'aise) on dirait que Téchiné tourne en rond sans pouvoir approcher d'assez prêt ses ambitions, dépasser une mise en scène trop standard.



Jeudi 23h45 Arte

LARMES DE CLOWN
de Victor Sjöström
1924 - 1h30 - États-Unis ("He Who Gets Slapped")
avec : Lon Chaney, Norma Shearer, John Gilbert, Paulette Duval, Ford Sterling, Marc MacDermott, Tully Marshall, Ruth King
-> ****

Pour ceux et celles qui doutent encore qu'il existe de très grands mélodrame, pour ceux et celles qui voudraient découvrir le cinéma muet, pour ceux et celles qui ont entendu parler de Lon Chaney sans jamais l'avoir vu, voilà le film idéal. Victor Sjöström, fondateur d'un très grand cinéma Suédois, avait rendu par ses films (comme "Les proscrits") les américains jaloux, ainsi selon la méthode du Brain Drain ces derniers l'ont fait venir chez eux pour y travailler. Il fera deux très grands films, deux chefs-d'oeuvre, "Le vent" et "Larmes de clown". Le dernier est très en avance techniquement, Sjöström utilise des techniques de surimpression avec des résultats étonnants (c'est un procédé qu'il maîtrise depuis 4 ans, voir "La charrette fantôme") mais surtout avec beaucoup de pertinence. Lon Chaney est l'interprète idéal, comment oublier son visage quand il reçoit cette gifle inattendue, on a l'impression de voir le monde s'écrouler autour de lui, c'est une scène immense. Sjöström profite donc de son personnage, auquel il fait subir toutes les humiliations, pour dépeindre une société cynique et âpre, où règne une sorte de Loi du plus fort dont il démonte et dénonce les mécanismes et les effets destructeurs sur l'homme et sa dignité bafouée. Finalement "Larmes de clown" est un film d'une ambition presque démesurée, mais contrairement au monstre qu'il dénonce, Sjöström a su rester au niveau le plus humain. À voir, à magnétoscoper et à revoir en attendant le DVD :)



Jeudi 23h45 Canal+

LES ANNÉES VOLÉES
de Fernando Colomo
("Los años bárbaros")
avec : Jordi Mollà, Ernesto Alterio, Samuel Le Bihan, Ana Rayo, Allison Smith, Juan Echanove, Hedy Burress
-> Pas vu.



VENDREDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Vendredi 21h00 Canal+

SMALL SOLDIERS
de Joe Dante
1998 - 1h48 - États-Unis - VF/VO ("Small Soldiers")
avec : David Cross, Jay Mohr, Alexandra Wilson, Denis Leary, Gregory Smith, Dick Miller, Kirsten Dunst, Jacob Smith
-> ***

J'ai un faible pour "Small Soldiers", même s'il faut bien l'avouer, ce retour de Joe Dante à ses *saints Gremlins* ne s'est pas fait sans un peu d'asepsie... En effet si ces nouveaux monstres révélateurs des tares de la société de consommations sont très menaçants (et même franchement flippant dans certaines scènes) il n'en reste pas moins qu'ils sont beaucoup moins efficaces que leurs prédécesseurs, moins destructeurs. Et du coup, le film aussi paraît un peu plus fade. Mais mais mais, ne boudons pas notre plaisir, car contrairement aux films Hollywoodiens standards personne ne sort inchangé de l'aventure, et les clins d'oeil, les petits détails, les petites réflexions accumulés par Joe Dante tout au long du film ne trompent pas sur ses intentions. Simplement, c'est un peu mieux caché, et presque trop. Pour la bonne bouche, il faut aussi apprécier le film d'un point de vue technique, les animations sont réellement étonnantes, et surtout, car c'est ce que beaucoup de metteurs en scène d'Hollywood oublient, ces prouesses ne sont pas une fin en soi, ELLES ne sont pas LE film, mais simplement un outil (un bel outil) au service de la mise en scène. Allez, on regarde Small Soldiers et on est assez rassuré tant qu'il y aura un Joe Dante pour gratter le cinéma américain de l'intérieur.



Vendredi 00h10 France 3

CHRONIQUE D'UN FOU
de Karel Zeman
1964 - 1h15 - Tchécoslovaquie - VO ("Bláznova kronika")
avec : Petr Kostka, Emília Vásáryová, Frantisek Kovárík, Vladimír Mensík, Valentina Thielová, Miroslav Holub, Karel Effa
-> Pas vu.



ABBRÉVIATIONS

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
o
À fuir
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Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
**
Éventuellement
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À voir
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Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
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