Programme TV du 27/05 au 02/06/2000

ENCORE une semaine un peu faible, façon de parler, il y a deux films à voir absolument "M, le maudit" de Fritz Lang et "Aguirre, la colère de Dieu" de Werner Herzog. Deux films indispensables. Pour le reste y'a un peu de tout, mais rien de bien transcendant. La semaine prochaine je ne serai pas en mesure de faire le progTV (sauf surprise), donc rendez-vous dans 15 jours, mais en attendant:

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CETTE SEMAINE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




DIMANCHE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h40 Arte

PLEIN SOLEIL
de René Clément
1960 - 1h55 - France ("Plein soleil")
avec : Alain Delon, Maurice Ronet, Marie Laforêt, Elvire Popesco, Frank Latimore, Erno Crisa, Billy Kearns, Ave Ninchi
-> **

Parfois un peu surestimé, "Plein Soleil" reste quand même un excellent polar, dont le défaut est peut-être d'avoir une mise en scène trop *parfaite*, un comble non? René Clément et son opérateur Decae tirent les plans au cordeau, soignent chaque image, Clément dirige ses interprètes de main de maître, si bien que tout à finalement l'air un peu factice. Cette perfection finit par gommer les quelques aspérités qu'il reste de la relation trouble entre Delon et Ronet. Malgré tout c'est un film remarquablement construit, une sorte de boucle parfaite au final presque étouffant, cultivant l'ambiguïté et retournant sans cesse un spectateur qui cherche bien où et à qui il pourrait s'identifier confortablement, mais rien n'y fait, l'ordure est séduisante mais c'est une ordure. On parle souvent de Delon et Ronet, à juste titre, mais la jeune Marie Laforet est tout aussi excellente, et les plus attentifs ne manqueront pas la *débutante* Romy Schneider.



Dimanche 22h50 TF1

LAME DE FOND
de Ridley Scott
1996 - 2h10 - États-Unis - VF - CP ("White Squall")
avec : Jeff Bridges, Caroline Goodall, John Savage, Scott Wolf, Jeremy Sisto, David Lasche, Eric Michael Cole, Jason Marsden
-> o

Jusqu'à la fin de ce film passablement mollasson (que de longueurs...) on s'attend à être retourné, on attends la scène qui va montrer que le metteur en scène ne cautionne pas ces méthodes imbéciles d'éducation, et on croit même la tenir cette scène, mais non, Scott joue le jeu jusqu'au bout et le Capitaine Christopher "Jeff Bridges" Sheldon est bel et bien considéré comme un type utile aux méthodes souveraines... Or ces méthodes d'éducation sont les plus réactionnaires qui soient, pires qu'un entraînement militaire car bien plus hypocrites, ainsi pour devenir un Homme (un vrai avec de grosses burnes qui crie très fort et tabasse sa femme) il convient de réellement risquer sa vie en affrontant le grain blanc, c'est bien non? En plus de se perdre dans des considérations esthétiques aussi laides qu'inappropriées (voir les ralentis de "1492") Ridley Scott met en scène des idées et des principes assez gerbants, il peut pas tomber plus bas.



Dimanche 00h05 France3

M, LE MAUDIT
de Fritz Lang
1931 - 1h45 - Allemagne - VO ("M")
avec : Peter Lorre, Gustaf Gründgens, Ellen Widmann, Inge Landgut, Otto Wernicke, Franz Stein, Theodor Loos, Friedrich Gnaß
-> ****

Bon, on pourrait y passer la nuit, "M" est un des films les plus riches qu'il m'ait été donné de voir. Lang découvre le parlant, le son, plutôt que d'en faire une corvée (comme 99% des films de l'époque) il le dompte rapidement et en fait un élément clef de son film, les appels de la mère, le petit air de Grieg sifflé par Lorre, les voix dans l'immeuble la nuit, la voix malade du tueur, tout est parfait. Lang se débarrasse de trop d'expressionnisme, ou plutôt il finit aussi par le dompter, ici les ombres servent à cerner le tueur, à l'enserrer petit à petit, à réduire son espace (qui, chez Lang, n'existe que rarement en dehors du cadre), elles annoncent aussi le danger en dominant la petite fille (l'ombre de Lorre sur la colonne). Lang règle ses comptes avec Weimar, qui se laisse aller, et avec le Nazisme montant (le film devait s'appeler "Les assassins sont parmi nous" et le déjà puissant parti nazis le fit changer à défaut de pouvoir interdire le film) et même avec la pègre et ses méthodes expéditives, d'ailleurs beaucoup ont cru le film ambigu sur ces sujets, or, historiquement l'Allemagne est au bord du chaos et cela Lang l'a parfaitement compris et montré dans ce film, qui est donc, aussi, un avertissement. La construction, la modernité de la mise en scène (l'utilisation des objets, des symboles, est très marquée) et le jeu incroyable de Peter Lorre (interprétation parfaite à tous les points de vue, la scène du *procès*, celle où il découvre le M sur son épaule, ses tremblements et l'accélération de ses gestes en présence des petites filles) font de "M" l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Café, cassette, réveil au cas où, mais on ne rate pas!



Dimanche 01h15 TF1

MALADIE D'AMOUR
de Jacques Deray
1987 - 1h55 - France - CP ("Maladie d'amour")
avec : Nastassja Kinski, Jean-Hugues Anglade, Michel Piccoli, Souad Amidou, Jean-Claude Brialy, Nelly Borgeaud, Sophie d'Aulan
-> o (P)

Alors ça c'est du sévère, du nanar vrai de vrai, de la bonne, du rare, un sommet, ça enfonce tous les soap-opéra médicaux de la planète avec une facilité déconcertante. Donc on prend sa bière et ses chips et on regarde cet hilarant drame en blanc dont pas une seule seconde, pas une seule réplique n'est crédible, mais où tout vous paraîtra si surfait et couillon que le rire l'emportera rapidement. Comment? Aaaah, tout s'explique, un scénario de Danièle Thompson...



LUNDI

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Lundi 08h30 Canal+

DOLCE FARNIENTE
de Nae Caranfil
1999 - 1h45 - Belgique, France, Roumanie, Italie ("Dolce farniente")
avec : Benny Pest, François Cluzet, Isabella Ferrari, Margherita Buy, Giancarlo Giannini, Pierfrancesco Favino, Teresa Saponangelo
-> Pas vu.



Lundi 16h35 La 5ème

LES AMANTS DE VÉRONE
de André Cayatte
1949 - 1h50 - France ("Les amants de vérone")
avec : Pierre Brasseur, Marcel Dalio, Serge Reggiani, Louis Salou, Martine Carol, Roland Armontel, Charles Dechamps, René Génin
-> **

C'était un peu avant qu'André Cayatte ne s'enferme dans un académisme assez pesant, avant qu'il ne traite que des sujets *importants* et surtout très terre à terre. Associé ici à Prévert ils relisent Roméo et Juliette d'une façon originale, reportant l'histoire sur les doublures des acteurs de la pièce. Malgré tout, et en particulier une photo magnifique et des interprètes remarquables (le cabotinage de Brasseur est bien maîtrisé et savamment utilisé), on retrouve une thématique assez simpliste (les humbles sont forcément les gentils, les autres sont forcément méchants et aigris) qui plombe un peu le film, de même que la mise en scène un peu raide de Cayatte.



Lundi 20h40 Canal+

BELLE MAMAN
de Gabriel Aghion
1999 - 1h40 - France ("Belle maman")
avec : Catherine Deneuve, Vincent Lindon, Mathilde Seigner, Line Renaud, Stéphane Audran, Danièle Lebrun, Jean Yanne, Idris Elba
-> Pas vu.



Lundi 20h45 Arte

LA FAMILLE
de Ettore Scola
1987 - 2h05 - Italie, France - VO ("La Famiglia")
avec : Emanuele Lamaro, Andrea Occhipinti, Vittorio Gassman, Cecilia Dazzi, Stefania Sandrelli, Jo Champa, Fanny Ardant
-> **

Un lieu unique, l'appartement, et une famille qui y évolue sur un peu plus d'un demi-siècle de souvenirs. Scola avec "Le bal" avait déjà proposé ce type de voyage dans le temps, mais autant le bal était plein d'humour et avançait sur un rythme parfaitement maîtrisé, autant les changements d'époque de la famille semblent lourds et mal amenés. Reste quelques scènes mémorables, légères ou plus sérieuses, et quelques bonnes idées de mise en scène, mais l'auteur de "Affreux sales et méchants", et du Bal, semble bien fatigué et bien loin.



Lundi 22h55 Arte

MA 6-T VA CRACK-ER
de Jean-François Richet
1997 - 1h45 - France ("Ma 6-t va crack-er")
avec : Arco Descat C., Jean-Marie Robert, Virginie Ledoyen, Malik Zeggou, Moustapha Ziad, Jean-François Richet, Hamouda Bouras, Stomy Bugsy
-> *

Un film un peu assis entre deux chaises, du vrai faux documentaire qui se voudrait documenté, mais qui sonne faux. Plus Richet essaye, par la mise en scène de type reportage, de donner un air réaliste, ou en tout cas au moins crédible, plus le film sonne faux. Bizarre, en fait j'ai certainement pas très bien compris où il voulait en venir.



Lundi 00h05 Canal+

SEUL CONTRE TOUS
de Gaspar Noé
1998 - 1h38 - France ("Seul contre tous")
avec : Philippe Nahon, Blandine Lenoir, Martine Audrain, Aïssa Djabri, Olivier Doran, Franckie Pain
-> Pas vu.



MARDI

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Mardi 20h55 TF1

LE CLONE
de Fabio Conversi
1998 - 1h40 - France - CP ("Le clone")
avec : Elie Semoun, Dieudonné, Smadi Wolfman, Axelle Abbadie, Pierre Vernier, Zinedine Soualem, Aurélie Remacle, Marie Guillard
-> o

Destiné au duo Elie et Dieudonné, le film a été écrit avec les pieds par trois scénaristes qui se sont contenté de quelques bons mots, pensant que ce serait bien suffisant. Et ça ne suffit pas, le film est essoufflé dès les premières minutes et ne décolle jamais, Elie et Dieudonné sont plutôt à l'aise mais semblent manquer de matière si bien qu'ils donnent l'impression de faire du remplissage. C'est un mauvais mélange de café théâtre et de Boulevard, filmé sans conviction, et dont les moments vraiment drôles sont au nombre de... pfiou... deux ?



Mardi 20h55 France 2

LES GRANDS DUCS
de Patrice Leconte
1995 - 1h20 - France ("Les grands ducs")
avec : Jean-Pierre Marielle, Philippe Noiret, Jean Rochefort, Catherine Jacob, Michel Blanc, Clotilde Courau, Jacques Nolot
-> **

Bon, OK, c'est pas très fin, c'est le moins qu'on puisse dire, mais je sais pas, ça a des accents d'un cinéma français d'un autre âge de voir ces trois comédiens cabotiner (tous les trois experts en la matière), il y a quelque chose d'une entreprise sympathique et sans prétention, surtout que Leconte a simplifié au maximum le scénario et que sa mise en scène et complètement au service des acteurs. Alors bon, soit on a pas forcément envie de s'amuser avec eux, soit on se laisse prendre au jeu, même si ça casse rien et ça n'a de toute façon pas la prétention de casser quoi que ce soit, j'ai quand même opté pour la seconde solution, l'entreprise est avant tout honnête et amusante, ce qui est assez appréciable.



MERCREDI

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Mercredi 08h30 Canal+

L'ODYSSÉE DU COSMOS
de David Lane
1968 - 1h35 - Grande-Bretagne - VF/VO ("Thunderbird Six")
-> *

Le retour des marionnettes des "Sentinelles de l'air" au cinéma, autant ces procédés étaient sympathiques dans le format d'une série TV, autant le passage sur grand écran et surtout sur *grande longueur* n'est pas forcément une réussite. Du coup l'ennui prends rapidement le dessus, et malgré la performance technique les quelques minutes de nostalgie sont vite balayées. Surtout que cette deuxième adaptation sur grand écran ne bénéficie pas d'un scénario solide, c'est plutôt du n'importe quoi.



Mercredi 21h00 Canal+

LA FILLE SUR LE PONT
de Patrice Leconte
1999 - 1h30 - France ("La fille sur le pont")
avec : Vanessa Paradis, Daniel Auteuil, Catherine Lascault, Nicola Donato, Bertie Cortez
-> **

Franchement je crois bien que c'est moins bon que l'impression que ça m'a laissé, mais l'exercice de style est plutôt sympathique, il y a pas mal d'humour finalement alors qu'on ne s'y attend pas vraiment, et techniquement c'est plutôt intéressant. Mais bon, des clichés et des facilités à la pelle, à la longue ça fait un peu beaucoup. Depuis "Ridicule" Patrice Leconte fait dans le bric-à-brac, le mélange des genres et des styles, j'ai l'impression que c'est pas ce qui lui réussit le mieux,



JEUDI

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Jeudi 09h15 Canal+

LA PETITE SIRÈNE
de Karel Kachyna
1975 - 1h25 - Tchécoslovaquie - VF/VO ("Malá morská víla")
avec : Miroslava Safránková, Radovan Lukavsky, Petr Svojtka, Libuse Safránková, Marie Rosulková, Milena Dvorská
-> Pas vu.

Très réussi paraît-il.



Jeudi 13h35 M6

LE JOUR DE GLOIRE
de Jacques Besnard
1976 - 1h50 - France - CP ("Le jour de gloire")
avec : Darry Cowl, Jean Lefebvre, Jacques Marin, Pierre Tornade
-> o

Seul intérêt de ce pathétique nanar franchouille et pas drôle pour un sou, c'est la présence de quelques 3ème rôles de luxe, Pierre Tornade et Darry Cowl par exemple. Le reste, et en particulier l'insupportable Jean Lefèbvre, fini d'achever les plus courageux, oubliable.



Jeudi 13h55 TF1

LE BOUNTY
de Roger Donaldson
1984 - 2h05 - États-Unis - VF - CP ("The Bounty")
avec : Mel Gibson, Anthony Hopkins, Laurence Olivier, Edward Fox, Daniel Day-Lewis, Bernard Hill, Philip Davis
-> *

Remake réellement inutile, le film n'apporte rien de nouveau par rapport aux trois autres adaptations. Mel Gibson voulait ce rôle pour se décrocher d'un Mad Max (où il calque son jeu sur Steve McQueen) un peu encombrant pour la suite de sa carrière. Anthony Hopkins fait une interprétation à la Charles Laughton, Laurence Olivier déroule, et la mise en scène de Roger Donaldson se gave d'académisme. Ça eut se voir, à la rigueur, si vous n'avez vu aucune des autres versions, auxquelles il reste, de toute façon, très inférieur.



Jeudi 15h25 M6

LE GORILLE A MORDU L'ARCHEVÊQUE
de Maurice Labro
1962 - 1h40 - France ("Le gorille a mordu l'archevêque")
avec : Roger Hanin, Jean Le Poulain, Pierre Dac, Roger Dumas, Huguette Hue, Fernand Fabre, James Campbell, José Squinquel
-> *

D'abord c'est l'évidence même, Roger Hanin n'est pas Lino Ventura, du coup ça gâche, forcément... Ben oui, le gorille c'est Lino Ventura, dirigé par Bernard Borderie c'était très rigolo. Là, Maurice Labro et Roger Hanin (qui cosignent le scénario) cherchent à faire basculer le film dans la comédie, gentille satire, voire dans le loufoque (la présence de Pierre Dac n'est pas un accident) mais la mise en scène est trop lourde, Roger Hanin prend trop de place et son Géo Paquet alias le gorille est rapidement ennuyeux. Un petit coup d'oeil pour Pierre Dac et ça devrait suffire.



Jeudi 16h40 France 3

LE MIROIR À DEUX FACES
de André Cayatte
1958 - 2h05 - France ("Le miroir à deux faces")
avec : Bourvil, Michèle Morgan, Elisabeth Manet, Julien Carette, Jane Marken, Ivan Desny, Gérard Oury, Georges Chamarat
-> **

C'est grâce à Bourvil que le film tient debout, Cayatte n'y est pas allé de main morte avec le scénario, écrit à la truelle, et auquel on a du mal à croire une seule seconde. Surtout qu'au lieu de jouer sur les invraisemblances, un côté volontairement irréaliste, il s'enferme dans son cinéma appliqué et terre à terre. Malgré tout, Bourvil, qui souhaitait sortir un peu de ses rôles habituels, et se décoller un peu ses étiquettes de clown, réussi à composer un personnage remarquable, un sommet de médiocrité toujours à la limite de la caricature (le script y est pour beaucoup) mais toujours complètement crédible, et qui, franchement, porte le film sur les épaules. On ne peut pas en dire autant de Michèle Morgan, beaucoup plus, comment dire, improbable...



Jeudi 21h00 France 3

LES PLEINS POUVOIRS
de Clint Eastwood
1997 - 2h05 - États-Unis - VF ("Absolute Power")
avec : Clint Eastwood, Gene Hackman, Ed Harris, Laura Linney, Judy Davis, Scott Glenn, Dennis Haysbert, E.G. Marshall, Melora Hardin
-> **

Ce qui est plaisant avec Clint Eastwood, c'est que même ses films mineurs (et c'en est un) ne vous prennent pas pour une andouille, oh je dis pas qu'il n'y a pas dans celui là une ou deux scènes un peu limite, mais dans l'ensemble ça se tient plutôt bien. Et si ça se tient c'est qu'il y a quelque chose à quoi s'accrocher, un polar certes, politique certes, mais surtout autour de personnages, qui sont le coeur même du film, puissants flics ou voleurs, ils existent et sont de bout en bout crédibles dans leurs réactions, leurs qualités, leurs défauts et surtout leurs vices (Eastwood est très contre le politiquement correct). Quand à la mise en scène, elle est dans l'ensemble plus routinière qu'à l'habitude, toujours très maîtrisée, mais si on d'attarde sur quelques scènes, là ça vaudrait la peine d'analyser plan par plan, notamment le premier acte, très impressionnant.



Jeudi 23h05 France 2

TROIS HOMMES À ABATTRE
de Jacques Deray
1980 - 1h30 - France ("Trois hommes à abattre")
avec : Alain Delon, Dalila Di Lazzaro, Pierre Dux, Michel Auclair, Simone Renant
-> o

C'est une copie conforme et en partie appliquée de polars à l'américaine, on retrouve allégrement tous les clichés, mais sans la moindre distance, sans même l'ombre d'une tentative d'être un peu satirique, rien de tout ça. Comme cerise sur le gâteau Delon en fait des kilomètres, et à part dans ses rôles de superflic il a rarement été aussi mauvais.



VENDREDI

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Vendredi 08h30 Canal+

LES 4 SAISONS D'ESPIGOULE
de Christian Philibert
1999 - 1h40 - France ("Les 4 saisons d'espigoule")
-> Pas vu.



Vendredi 21h00 Canal+

SEXE ET AUTRES COMPLICATIONS
de Don Roos
1998 - 1h38 - États-Unis - VF/VO ("The Opposite of Sex")
avec : Christina Ricci, Martin Donovan, Lisa Kudrow, Lyle Lovett, Johnny Galecki, William Lee Scott, Ivan Sergei, Megan Blake
-> **

Ce qui fait l'originalité de cette sympathique comédie, c'est son mode de narration, avec son omniprésente voix-off. En même temps c'est aussi ce qui le limite, car on s'aperçoit qu'à certains moments, l'image deviendrait presque inutile tant elle devient redondante (le pire c'est qu'on est prévenu). Ainsi, le procédé amusant au début, s'essouffle relativement vite. Il reste donc le sujet, les personnages, on s'attend à quelque chose d'un peu cynique, parfois gratuit, et pourtant on peut être agréablement surpris par le côté humain, qui touche juste, du film. À l'image de la mise en scène, plutôt calme et loin des tics à la mode, Don Roos déroule son film sans accroc, et fini par emporter un peu d'adhésion. Surtout qu'il dirige vraiment bien ses comédiens, Christina Ricci est impeccable, les autres suivent sans problèmes, surtout Lyle Lovett qui en oublie de cabotiner, et Lisa Kudrow dont on oublie assez vite son personnage de la série "Friends".



Vendredi 23h40 France 3

AGUIRRE, LA COLÈRE DE DIEU
de Werner Herzog
1972 - 1h45 - Allemagne, Mexique, Pérou ("Aguirre, der Zorn Gottes")
avec : Klaus Kinski, Alejandro Repulles, Cecilia Rivera, Helena Rojo, Edward Roland, Ruy Guerra
-> ***

Werner Herzog n'avait pas peur de la démesure, et vu l'exploit qu'il accompli en tournant le film sur place et dans des conditions assez difficiles il aurait put se contenter d'une narration classique et académique. Mais non, il préfère, en gardant sa caméra au milieu de l'action (quelque soit la difficulté technique, même dans les rapides) rester proche des personnages, capter le moindre des regards hallucinés de Kinski/Aguirre, la soumission des Indiens, la peur des soldats, la fatigue et la lassitude. C'est, à mon avis, ce qui fait l'essentiel du film, certes il y a la forêt écrasante, l'exploit technique, la possibilité de faire un film d'aventure classique, mais Herzog ne s'en contente pas, il va beaucoup plus loin pour approcher la folie et la mégalomanie (là c'est assez intéressant, car des mégalos il y en a trois, Aguirre certes mais aussi Kinski et Herzog). Merci en tout cas à Arte et France 3 d'avoir bien voulu accorder leurs programmes et de nous offrir Aguirre en suivant le reportage et Fitzcarraldo.



ABBRÉVIATIONS

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VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
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o
À fuir
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Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
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Éventuellement
***
À voir
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Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
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