Programme TV du 06/05 au 12/05/2000

SI jamais il vous passait par la tête de regarder à la suite: "Une histoire immortelle", "Le procès de Jeanne d'Arc" et "L'éternité et un jour", respectivement de Welles, Bresson et Angelopoulos, n'oubliez pas, pour vous aider à perdre vos airs sérieux (conséquence de cette soirée folle) de visionner après quelques nanars bien sentis ou encore de vous faire une soirée Scorsese, Coppola, Wong et même un Tavernier à grands coups de torchon! Voilà pour cette étonnante semaine de télévision où il ne manquerait que quelques films plus anciens pour satisfaire l'amateur le plus exigeant.

Le JEU, plus qu'un jour pour participer à la dernière semaine sur http://www.nitrate.org/lejeucine

Note : les liens sur les films, les réalisateurs et les acteurs ont été générés automatiquement. Il est donc possible que la recherche n'aboutisse pas. Dans ce cas ne paniquez pas et lisez attentivement dans 90% des cas IMDb vous propose de lancer une autre recherche qui vous permettra, le plus généralement, d'obtenir l'information que vous recherchiez. Cette page étant générée automatiquement, des erreurs peuvent s'y être glissées : vous pouvez néanmoins consulter le texte original.



CETTE SEMAINE

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




SAMEDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Samedi 09h05 Canal+

BABAR, ROI DES ÉLÉPHANTS
de Raymond Jafelice
1999 - 1h15 - Canada, Allemagne, France ("Babar, King of the Elephants")
avec : des dessins
-> **

Pas de doute, c'est du Babar. Les scénaristes ont carrément repris les histoires des albums, les animateurs ont soigné l'animation (fluide avec pourtant un côté BD, intéressant), et l'esprit d'origine est toujours là. Bien sûr c'est surtout intéressant pour les plus petits mais les concepteurs ont eu la finesse de ne pas rendre tout niais pour autant, parfois un peu simpliste mais jamais niais.



DIMANCHE

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h40 Arte

ALICE
de Woody Allen
1990 - 1h49 - États-Unis - VF ("Alice")
avec : Mia Farrow, Willliam Hurt, Alec Baldwin, Joe Mantegna, June Squibb, Julie Kavner, Dylan O'Sullivan Farrow
-> ***

Woody Allen dépasse d'1/4 d'heure son quota habituel et voilà qu'il lui manque le rythme, c'est le défaut principal d'"Alice", un film un peu longuet qui aurait bien mérité quelques coups de ciseaux en supplément. Mais il y a quand même du talent partout, jouant du fondu enchaîné entre les genres avec beaucoup de finesse, tournant autour de son héroïne, elle-même se cherchant, ce qui donne un aspect un peu brouillon et presque chaotique au film. Quant au mélange des genres il reste complètement dominé par le sujet préféré de Woody Allen, ou plutôt les sujets, on retrouve ici la psychanalyse, les tabous, la tentation, etc. Heureusement fait avec beaucoup d'humour et des dialogues bien enlevés pour faire passer les quelques longueurs et baisses de rythme.



Dimanche 20h50 France 2

NOCE BLANCHE
de Jean-Claude Brisseau
1988 - 1h40 - France ("Noce blanche")
avec : Vanessa Paradis, Bruno Cremer, Ludmila Mikael, François Négret, Véronique Silver, Jean Deste, Philippe Tuin
-> **

Noce blanche fait l'effet d'un film, comment dire, étouffé. Beaucoup de non-dit par peur du scandale émaille l'aventure des personnages de Bruno Cremer et Vanessa Paradis, une photographie un peu grisâtre vient renforcer cet effet plutôt suffocant. Et au contraire leurs actes (au sens propre et figuré) souvent "déraisonnables" viennent contrebalancer ces interdictions implicites, cet état de fait, pas d'amour possible entre la Lolita et le prof de philo. C'est la partie réussie du film de Brisseau qui renvoie dos à dos l'interdiction et l'acte et rend cette histoire d'amour crédible et intéressante. Mais d'un autre côté il n'évite pas certains clichés, la Lolita justement, le prof de philo bien mur et heureux en ménage, ça fait un peu beaucoup, et cet aspect tragique que recherche Brisseau bascule parfois dans le mélo. Surtout [un peu de révélations, attention] à la fin, où les malheurs, résultant de la mise à jour de leur relation, s'enchaînent à grande vitesse et en un peu trop grande quantité.



Dimanche 22h55 TF1

LES ACCUSÉS
de Jonathan Kaplan
1988 - 2h00 - États-Unis - VF - CP ("The Accused")
avec : Kelly McGillis, Jodie Foster, Bernie Coulson, Leo Rossi, Carmen Argenziano, Ann Hearn, Steve Antin, Tom O'Brien
-> **

Ni véritablement une réussite ni véritablement un échec, ce film, qui dénonce (à l'américaine, donc un film à procès) l'attitude machiste face au viol est surtout soutenu par deux interprètes admirables et tout à fait crédibles, Jodie Foster et Kelly McGillis. Le reste est un peu plombé par le poids de la mise en scène, Jonathan Kaplan n'insuffle rien de personnel, le procès ressemble à n'importe quel autre procès filmé. Seule les premières scènes du film provoquent un véritable malaise, et il est dommage que le film ne se poursuive pas dans cette voie, tout devient un peu trop lisse et prends le ton feutré que justement le sujet cherche à dénoncer.



Dimanche 23h00 France3

UNE HISTOIRE IMMORTELLE
de Orson Welles
1968 - 1h00 - France ("Une histoire immortelle")
avec : Jeanne Moreau, Orson Welles, Roger Coggio, Norman Eshley, Fernando Rey
-> ***

Originellement un téléfilm, et le premier tournage en couleurs pour Orson Welles, ceci dit il utilise des couleurs si proches qu'on les croirait d'une même palette, on pourrait parfois les prendre pour un noir & blanc teinté. Il adapte un conte de Karen Blixen en jouant sur l'épure (d'ailleurs, suivi du Bresson, c'est tout à fait à sa place dans ce cycle du cinéma de minuit), sa mise en scène est d'une grande simplicité apparente, très concise, tout (ou plutôt beaucoup) est dit en une heure à peine. Or, si Orson Welles maîtrise parfaitement ce type de narration, cette mise en scène épurée, il me parait clair qu'il y est moins à l'aise que dans les cadrages déments d'un Citizen Kane, le plan séquence de Soif du mal ou la truculence d'un Falstaff, Orson Welles en dit certainement beaucoup mais il est nettement moins clair. Néanmoins ça reste un excellent film qu'il ne faut pas manquer.



Dimanche 23h55 Canal+

CINQ MINUTES DE DÉTENTE
de Tomas Roméro
1999 - 1h25 - France ("Cinq minutes de détente")
avec : José Garcia, Richard Bohringer, Susan Anbeh, Pierre Gobeil, Pierre Drolet, Delphin, Françoise Lépine, Jean-Claude de Goros
-> Pas vu.



Dimanche 00h00 France3

LE PROCÈS DE JEANNE D'ARC
de Robert Bresson
1962 - 1h10 - France ("Le procès de jeanne d'arc")
avec : Florence Carrez, Jean-Claude Fourneau, André Régnier, Roger Honorat, Jean Gillibert, Michel Herubel
-> Pas vu.



LUNDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Lundi 13h35 M6

LE CHEVAL VENU DE LA MER
de Mike Newell
1992 - 1h50 - Irlande, Grande-Bretagne - VF - CP ("Into the West")
avec : Gabriel Byrne, Ellen Barkin, Ciarán Fitzgerald, Rúaidhrí Conroy, David Kelly, Johnny Murphy, Colm Meaney, John Kavanagh
-> **

Un conte joliment filmé par l'irrégulier Mike Newell et plutôt bien écrit par Jim Sheridan. Gabriel Byrne et Ellen Barkin sont excellent, le rythme est bon, sans véritable surprise. Le plus embêtant c'est la volonté d'opposer une Irlande réaliste avec ses banlieues grises, à celle verte et riante de la campagne et des contes de fées. L'idée de moderniser le conte est loin d'être mauvaise, mais quand c'est fait à la tronçonneuse ça devient caricatural et le film y perd beaucoup de son impact, et surtout de sa crédibilité en tant que constat social et politique, ce qui est pourtant le cheval de bataille de Mike Newell et surtout de Jim Sheridan.



Lundi 13h50 TF1

L'HOMME AU PISTOLET D'OR
de Guy Hamilton
1974 - 2h10 - Grande-Bretagne - VF - CP ("The Man With the Golden Gun")
avec : Roger Moore, Christopher Lee, Britt Ekland, Maud Adams, Hervé Villechaize, Clifton James, Richard Loo, Soon-Tek Oh
-> *

L'un des James Bond les plus ridicules, particulièrement mollasson, dont le seul intérêt reste Christopher Lee qui aurait certainement mérité un meilleur scénario, soit plus incisif soit plus drôle. Là c'est juste routinier et d'une lenteur effrayante, tout le monde a bien dormi sur le tournage.



Lundi 15h25 M6

LES RÉVOLTÉS DE L'ALBATROS
de Silvio Amadio
1962 - 1h55 - Italie, France - VF - CP ("L'Ammutinamento")
avec : Michèle Girardon, Ivan Desny, Pier Angeli, Armand Mestral, Edmund Purdom
-> (P)

C'est très alléchant, des détenus hommes et femmes embarqués dans le même bateau, rendez-vous compte, à fond de cale, avec la sueur et tout et tout... Ben non, c'est juste un film d'aventure bien tristounet où les gâteries promises par l'affiche sont absentes :) Mais pour les amateurs il y a quelques passages assez ridicules, et donc amusants.



Lundi 15h50 France2

TERREUR SUR LE BRITANNIC
de Richard Lester
1974 - 1h50 - Grande-Bretagne - VF ("Juggernaut")
avec : Richard Harris, Omar Sharif, David Hemmings, Anthony Hopkins, Shirley Knight, Ian Holm, Clifton James, Roy Kinnear
-> **

Un film assez daté, comme la plupart des films catastrophes, mais qui a le mérite de s'attarder le plus possible sur les exploits des démineurs (emmenés par un excellent Richard Harris) plutôt que les soucis du couple trucmuche venu faire croisière. Ainsi Richard Lester, qui s'est vu confier le projet au dernier moment, choisi de cadrer sur ses personnages les plus truculents, nous offre quelques grands moments de suspens (le coup des fils à couper il nous le fait deux ou trois fois et ça marche systématiquement) et malheureusement se voit obligé de faire un peu beaucoup de remplissage. Ça se laisse voir, ne serait ce que pour profiter d'un casting alléchant, Hemmings, Hopkins, Ian Holm, et finalement dans le genre c'est plutôt honorable.



Lundi 16h15 France 3

COUP DE TORCHON
de Bertrand Tavernier
1981 - 2h05 - France ("Coup de torchon")
avec : Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran, Eddy Mitchell, Guy Marchand, Gérard Hernandez
-> ****

Le plus impressionnant dans "Coup de torchon" c'est comment la caméra suit les personnages, adoptant même leur démarche si j'ose dire, mise en scène nonchalante avec Noiret, nerveuse avec Stéphane Audran ou Gérard Hernandez, en plongée ou contre-plongée selon le pouvoir des personnages. Parce qu'il s'agit essentiellement d'une histoire de pouvoir, qui domine qui, et comment, qui tire les ficelles et qui croit les tirer. Tavernier réussi une excellente comédie noire, hilarante et odieuse à la fois, où, selon ce principe de dualité, chaque personnage cache son double, même Marielle et Hernandez qui en fait ne forment qu'un seul et même personnage à deux facettes, ainsi le pouvoir dépends de la facette mise en avant et ça n'est pas forcément la plus reluisante qui l'emporte. D'ailleurs y'a-t-il vraiment quelqu'un ou quelque chose d'honorable dans cette galerie de dégénérés, non, rien à sauver, c'est un film très pessimiste malgré son rythme enlevé et ses truculents débordements.



Lundi 16h50 La 5ème

L'ÉTÉ PROCHAIN
de Nadine Trintignant
1985 - 1h35 - France ("L'été prochain")
avec : Philippe Noiret, Claudia Cardinale, Fanny Ardant, Jean-Louis Trintignant, Marie Trintignant, Hubert Deschamps
-> **

Souvenir assez lointain d'une comédie parfois un peu loufoque (mais jamais suffisament, jamais franchement) qui compte surtout sur le talent et/ou le cabotinage de ses interprètes. Je n'en garde pas un mauvais souvenir, mais c'est quand même très flou, si quelqu'un l'a plus frais en mémoire qu'il se manifeste.



Lundi 17h45 France2

LES 7 MERCENAIRES
de John Sturges
1960 - 2h05 - États-Unis - VF ("The Magnificent Seven")
avec : Yul Brynner, Eli Wallach, Steve McQueen, Charles Bronson, Robert Vaughn, Brad Dexter, James Coburn, Jorge Martínez de Hoyos
-> **

Prenez l'intrigue de base des 7 samouraï d'Akira Kurosawa, ajoutez-y quelques grandes gueules et quelques solides clichés du western des serials, et vous avez "Les 7 mercenaires". Quelques scènes mémorables viennent rehausser ce sympathique film, mais dans l'ensemble tout est très convenu et cousu de fil blanc, d'autres scènes sont même assez pitoyables, en particulier celles où Charles Bronson fait du social et sombre dans le ridicule sans retenu. On pourrait noircir le tableau avec une vision du Mexique et des péons qui tient de l'image d'Epinal. Pourtant le film fonctionne, malgré ces clichés, Sturges et quelques-uns des interprètes arrivent à faire passer quelque chose, ça ressemblerait presque à du dégoût pour eux-mêmes, quelque chose d'assez rare dans le western de série justement. Bien sur on est loin et on reste loin du regard acéré de Kurosawa sur son propre pays et son évolution mais finalement Sturges (qui a fait passer ses idées dans d'autres films) réussi de temps en temps à en garder quelque chose d'un peu âpre et de moins lisse. Un film à regarder assis entre deux chaises.



Lundi 20h40 Canal+

DR DOLITTLE
de Betty Thomas
1998 - 1h20 - États-Unis - VF/VO ("Doctor Dolittle")
avec : Eddie Murphy, Ossie Davis, Oliver Platt, Peter Boyle, Richard Schiff, Kristen Wilson, Jeffrey Tambor, Kyla Pratt
-> o

Nouvelle, et de plus en plus pathétique, tentative d'Eddie Murphy de sortir du trou dans lequel il s'est enterré (tout seul d'ailleurs), on baigne dans le lourd, le gras, l'indigeste, pire qu'une cuillère à soupe de graisse rance. Les concepteurs ne comptent que sur quelques effets spéciaux et les grimaces d'Eddie Murphy pour sortir leur film, le résultat est effectivement à la hauteur de leurs ambitions, *quelques effets spéciaux et les grimaces d'Eddy Murphy*, c'est tout et c'est vite pénible. (Eddy Murphy qui tout récemment a, enfin, compris qu'il fallait changer de style, revenir à ses premières prestations, et a laissé son ancien collègue du Saturday Night Live, Steve Martin, prendre le volant, du coup c'est beaucoup mieux).



Lundi 20h45 Arte

LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST
de Martin Scorsese
1988 - 2h45 - États-Unis - VO ("The Last Temptation of Christ")
avec : Willem Dafoe, Harvey Keitel, Paul Greco, Steve Shill, Verna Bloom, Barbara Hershey, Roberts Blossom, Barry Miller, Gary Basaraba, David Bowie, John Lurie
-> ***

D'entrée ce qui est frappant c'est la distribution, quand on y pense, David Bowie en Ponce Pilate c'est quand même quelque chose qu'il fallait oser... Plus qu'oser, il fallait le réussir. Et, à mon humble avis, Scorsese l'a parfaitement réussi, si l'on excepte deux ou trois scènes où il se laisse un peu déborder par son enthousiasme à filmer de manière très complexe, le film est d'une unité remarquable, un rythme constant et pas une longueur (pourtant, presque trois heures), des idées en quantité, des acteurs qui donnent une interprétation nouvelle de rôles pourtant coulés dans le béton. Willem Dafoe et Barbara Hershey sont tout simplement magnifiques, Harvey Keitel presque suffisament sobre (non, je suis méchant, il est parfait :) et tous les autres interprètes viennent ajouter leur pierre à cette idée, excellente, de Scorsese et Schrader qu'on devrait plus souvent aller débusquer le côté finalement le plus humain de ces personnages. Une chose est sure, les connards qui ont foutu le feu au cinéma, les connards qui voulaient et qui continuent à vouloir interdire le film de diffusion (si si, il y en a), ne l'ont pas vu.



Lundi 22h05 Canal+

HENRY FOOL
de Hal Hartley
1997 - 2h10 - États-Unis - VF/VO ("Henry Fool")
avec : Thomas Jay Ryan, James Urbaniak, Parker Posey, Maria Porter, James Saito, Kevin Corrigan, Liam Aiken, Miho Nikaido
-> *

Hal Hartley fut découvert avec des films au rythme vif, aux dialogues incisifs, aux répliques alertes, plus qu'à compliquer inutilement sa mise en scène il la mettait au service des dialogues, donnant plus d'impact à chaque phrase. Ici il s'attaque à un sujet très ambitieux, qui est artiste, celui qui dit qui est ou celui qui s'ignore ? Or sur ce sujet Hal Hartley a beaucoup de choses à dire, et comme il a peur de les dire en images (un comble pour un cinéaste) il écrit tout. Et donc on en arrive à presque deux heures de bavardages, de réflexions certainement passionnantes mais carrément indigestes vues comme ça.



MARDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Mardi 20h50 France 2

ON CONNAÎT LA CHANSON
de Alain Resnais
1997 - 1h55 - France ("On connaît la chanson")
avec : Jean-Pierre Bacri, André Dussollier, Agnès Jaoui, Sabine Azéma, Pierre Arditi, Lambert Wilson
-> **

Plusieurs personnages se rencontrent, s'y quittent, se croisent, donc beaucoup de dialogues, écrit par Bacri et Jaoui c'est souvent acide et drôle, mais bon, rien de bien nouveau jusque là. Justement, où le film s'écarte des sentiers battus c'est en intercalant, assez habilement, au milieu de ces dialogues, des extraits de "chansons connus", des "tubes". Le procédé est habile et maîtrisé, c'est ludique, et même si on n'est pas fana de variété, ça marche. Reste qu'au bout d'une heure, ça commence à faire long, l'effet de surprise étant passé j'ai commencé à décrocher un peu, amusant comme procédé mais ça ne va pas beaucoup plus loin, qu'à voulu faire Resnais, qu'a-t-il voulu démontrer, j'ai pas toujours bien saisi.



Mardi 20h55 TF1

THE BIRDCAGE
de Mike Nichols
1996 - 2h10 - États-Unis - VF - CP ("The Birdcage")
avec : Robin Williams, Gene Hackman, Nathan Lane, Dianne Wiest, Dan Futterman, Calista Flockhart, Hank Azaria, Christine Baranski
-> o

À la base une pièce de Jean Poiret, remarquable, un film de Molinaro beaucoup moins bien, et in fine le remake américain, pathétique. Un contre-emploi qui tourne à l'erreur de casting, un nettoyage de tout ce qui pourrait rendre le film trop rugueux, une mollesse générale qui donne envie d'appuyer sur avance rapide. Bref, un ratage très décevant de la part de Mike Nichols, qui une fois de plus se laisse berner par le politiquement correct.



MERCREDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Mercredi 08h30 Canal+

LE PLUS SECRET DES AGENTS SECRETS
de Clive Donner
1980 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("The Nude Bomb")
avec : Don Adams, Sylvia Kristel, Rhonda Fleming, Dana Elcar, Pamela Hensley, Andrea Howard, Norman Lloyd, Vittorio Gassman
-> (P)

Longtemps après la série TV (Max la Menace), Max est de retour mais au cinéma... Malheureusement ils ont la mauvaise idée de faire un gros épisode plutôt que d'envisager la série sous un autre angle, plus critique par exemple. Or certains protagonistes de la série ont disparu (Ed Platt par exemple) et le format cinéma ne convient pas au rythme de la série (quelques gags, dont certains hilarants, vite alignés). Pour ceux qui se souviennent de la série le résultat est un film dans l'ensemble ennuyeux avec juste quelques scènes qui méritent le détour (beaucoup sont piquées dans les épisodes), pour les autres ils pourront avec beaucoup d'indulgence y découvrir le nullissime agent secret joué par Don Adams. Ah, si, on peut y jeter un oeil pour Rhonda Fleming et Vittorio Gassman.



Mercredi 22h00 Canal+

APOCALYPSE NOW
de Francis Ford Coppola
1979 - 2h30 - États-Unis - VO ("Apocalypse Now")
avec : Martin Sheen, Marlon Brando, Denis Hopper, Robert Duvall
-> ****

Il y a deux hommes, et deux visions à priori différentes de la guerre du Vietnam, l'un des deux est envoyé en mission, en même temps qu'ils se rapprochent géographiquement, leurs conceptions de la guerre convergent. C'est une sorte de road-war-movie, une longue réflexion parsemée de scènes hautes en couleurs et en absurdités (visions hallucinées et hallucinantes, le napalm pour pouvoir surfer en paix, GI sans commandement continuant à se battre, etc.), ce n'est pas faire de la guerre un spectacle mais à travers ce coté spectaculaire faire ressurgir ses atrocités et son absurdité, en jouant sur le contrastes et en mettant en avant le spectaculaire, Coppola met à nu la barbarie, du pire des actes à la plus anodine des phrases. J'ai toujours reproché au film quelques longueurs, en particulier la dernière scène (le sacrifice) qui aurait supporté aisément cinq minutes de moins. Mais l'approche est si différente des autres films sur le Vietnam, si empreinte de folie (déjà la première scène vous plonge directement dans le bain, c'est sans concession) que celui ci reste toujours passionnant. Un film qui marque définitivement.



Mercredi 00h30 Canal+

LE TAMBOUR
de Volker Schlöndorff
1979 - 2h20 - Allemagne de l'Ouest, France - VF ("Blechtrommel")
avec : Mario Adorf, Angela Winkler, David Bennent, Katharina Thalbach
-> ***

Un pan entier de l'histoire de l'Allemagne vu à travers les yeux d'Oskar, un enfant qui a décidé de ne plus grandir par rébellion. Plus que ça d'ailleurs, et c'est ce qui le rends d'autant plus intéressant, il peut punir les adultes qui l'entourent, quand il juge leurs actes néfastes. Comment ? De son cri qui brise le verre, de son don pour énerver tout le monde (avec, entre autre, son tambour) et monter les gens les uns contre les autres, en quelque sorte, il fait sa loi. Schlöndorff nous offre une fresque historique relativement originale (c'est assez rare au cinéma où pour ce genre de film l'académisme règne de tout son poids), et cela malgré quelques longueurs et quelques scènes parfois un peu démonstratives. Le film est soigné, bénéficie de beaucoup de moyens, et surtout d'un acteur remarquable, David Bennent. Ceci dit, le film a déjà été diffusé fin 99 et en 98, ça commence à faire beaucoup.



JEUDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Jeudi 20h40 Canal+

MILLES BORNES
de Alain Beigel
1999 - 1h40 - France ("Milles bornes")
avec : Emma De Caunes, Bruno Solo, Pierre Berriau, Roberto Herlitzka, Nicolas Abraham, Raphaël Krepser, Laurent Olmédo
-> Pas vu.



Jeudi 20h55 France3

LES FANTÔMES DU PASSÉ
de Rob Reiner
1996 - 2h10 - États-Unis - VF ("Ghosts of Mississippi")
avec : Alec Baldwin, Whoopi Goldberg, James Woods, Craig T. Nelson, Susanna Thompson, Lucas Black, Joseph Tello, Alexa Vega
-> **

Et un film à procès de plus, même si le but poursuivi par Reiner est tout à fait honorable, même si ses talents de metteur en scène sont supérieurs aux tacherons habituels d'Hollywood, le procédé est tout de même sur employé et finalement lassant. Heureusement qu'il arrive ici à aérer régulièrement le film, que les interprètes sont excellents, en particulier James Woods et Whoopy Goldberg dont chaque apparitions redonnent un coup de fouet au rythme classique et parfois trop somnolent des films à procès, et surtout Rob Reiner arrive à replacer son sujet dans l'actualité et ne vient pas juste remuer le passé quand il est pratiquement trop tard. Heureusement sinon le film et le but qu'il s'est fixé serait complètement oublié, là on est à la limite, on frise le ras-le-bol, mais ça passe.



Jeudi 22h25 Canal+

L'ÉTERNITÉ ET UN JOUR
de Theo Angelopoulos
1998 - 2h09 - Grèce, Italie, France - VO ("Mia aiwniothta kai mia mera")
avec : Bruno Ganz, Fabrizio Bentivoglio, Isabelle Renauld, Achileas Skevis, Despina Bebedelli, Iris Chatziantoniou
-> ***

L'aspect le plus intéressant de ce dernier film d'Angelopoulos est son mode de narration. Il n'hésite pas à changer d'époques, à les mettre en regard pour que son personnage qui est à la fin de sa vie, se retrouve, fasse une sorte de bilan. Ou disons plutôt que son regard (en fait celui d'Angelopoulos) va pouvoir, grâce à ce procédé, englober la totalité de sa vie sans le carcan d'une linéarité temporelle. Il faudrait pouvoir voir et revoir souvent le film pour admirer le soin apporté à la composition des plans, aux raccords entre les plans et les époques, aux moments choisis par Angelopoulos pour placer ses expériences personnelles (parfois essentielles au film si l'on considère la scène de la vente d'enfants). C'est du très grand cinéma, mais j'ai l'impression (comme à chaque film d'Angelopoulos) qu'il manquera toujours des clefs pour, justement, le voir dans son ensemble. Peut-être parfois un peu trop complexe à dénouer.



Jeudi 23h05 France 2

SWIMMING WITH SHARKS
de George Huang
1994 - 1h30 - États-Unis - VF ("Swimming With Sharks")
avec : Kevin Spacey, Frank Whaley, Michelle Forbes, Benicio Del Toro, T.E. Russell, Roy Dotrice, Matthew Flint, Patrick Fischler
-> ***

Ça n'est pas vraiment un grand film, mais ça aurait pu l'être, il manque peu de chose. Quelques maladresses typiques des premiers films comme vouloir en faire parfois un peu trop (très insistant sur les scènes de torture par exemple). Ceci dit, il y a une bonne maîtrise du temps, des gros plans remarquables qui vont bien capter les infimes changements sur les visages, les espoirs, les lueurs de haine, de vengeance, c'est assez étonnant de ce point de vue là. En tout cas si la vie de jeune réalisateur à Hollywood est telle qu'elle est décrite dans ce film (et c'est probable si l'on en croit George Huang le metteur en scène, qui se saborde allègrement avec ce film), il vaut mieux tout de suite abandonner, et aller tourner ailleurs. Le film ne fait aucune concession, les exécutifs d'Hollywood sont carrément vitriolés, avec un plaisir certain (c'est là que le film atteint ses limites), et la fin surtout vient montrer qu'il faudra plus d'une révolution pour que quelque chose change.



VENDREDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Vendredi 21h00 Canal+

THE BIG HIT
de Che-Kirk Wong
1998 - 1h25 - États-Unis - VF/VO ("The Big Hit")
avec : Mark Wahlberg, Lou Diamond Phillips, Christina Applegate, Bokeem Woodbine, Antonio Sabàto Jr., China Chow, Avery Brooks
-> **

Une parodie pas franchement réussie, mais pas franchement raté non plus. Grossièreté, vulgarité, mauvais goût, étaient promis au programme, et comme souvent c'est juste une promesse le résultat est tout de même bien plus sage que sa publicité. Reste que Kirk Wong mène sa barque avec un excellent rythme et beaucoup de jubilation, certaines idées et certains gags font mouche, c'est une satire finalement tout à fait honnête des films de John Woo (producteur du film :) ou même des propres films de Kirk Wong. Les interprètes y sont tout à fait à l'aise, enfin, surtout Lou Diamond Phillips un très bon acteur de seconds rôles, parce que le pauvre Mark Wahlberg se croit obligé d'avoir le faciès d'un Killer charismatique, or il arrive tout juste à être aussi expressif qu'une roue de secours, ceci dit, avoir l'air constipé c'est tout à fait dans *l'esprit* du film. Le film justement est un peu longuet sur la fin, son rythme endiablé, ses outrances, sa mise en scène taillée au sabre, sont difficile à supporter après 1h15 de poursuites. En tout cas, même si c'est loin d'être transcendant, c'est sans prétention, plutôt amusant et tout à fait regardable avec un peu d'indulgence, et si les vannes scatos ne vous rebutent pas trop. Amis du bon goût, bonne nuit.



Vendredi 23h10 Arte

JE SUIS CUBA
de Mikhaïl Kalatosov
1964 - 2h14 - Union Soviétique, Cuba ("Soy Cuba/Ya Kuba")
avec : Sergio Corrieri, Salvador Wood, José Gallardo, Raúl García, Luz María Collazo, Jean Bouise, Alberto Morgan, Celia Rodríguez
-> Pas vu.



Vendredi 23h30 France 3

EN CHAIR ET EN OS
de Pedro Almodovar
1997 - 1h50 - Espagne - VO ("Carne trémula")
avec : Javier Bardem, Francesca Neri, Liberto Rabal, Ángela Molina, José Sancho, Penélope Cruz, Pilar Bardem, Álex Angulo
-> **

C'est du Almodovar qui déroule, un polar, quelques personnages bien typés, d'autres qui se cherchent, et on mélange le tout. Mais rien de bien nouveau par rapport à ses premiers films, il n'essaye même plus de jeter un ou deux pavés dans la mare, et ça n'est pas encore le Pedro Almodovar d'après sa récente mutation en metteur en scène de personnages plutôt que d'une époque, avec son très réussi dernier film. Franchement, en ce qui concerne "En chair et en os" j'en ai oublié une bonne partie, à vous de voir.



Vendredi 23h55 Canal+

LA VIE ET RIEN D'AUTRE
de Bertrand Tavernier
1989 - 2h10 - France ("La vie et rien d'autre")
avec : Philippe Noiret, Sabine Azéma, Pascale Vignal, Maurice Barrier, François Perrot, Jean-Pol Dubois, Daniel Russo, Michel Duchaussoy
-> **

Qu'on aurait parfois envie de re-titrer "Noiret et rien d'autre" tant il s'accapare la plupart des scènes. C'est un peu dommage car pour ce film Tavernier avait décidé, semble-t-il, de bousculer un peu ses propres conventions, parler de la guerre à travers une histoire d'amour un point de vue différent de ses habitudes, et surtout avec beaucoup d'optimisme, se souvenir oui, mais pas pour sombrer dans le désespoir. Tout cela serait tout à fait réjouissant, mouvement de caméras, décors, rythme, tout irait bien si l'interprétation de Noiret était un peu plus enlevé, par moment il plombe un peu le film avec son côté pépère alors qu'il devrait être presque réjouissant.



ABBRÉVIATIONS

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
o
À fuir
*
Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
**
Éventuellement
***
À voir
****
Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
Retour