Programme TV du 22/04 au 28/04/2000

EN vacances de progTV la semaine prochaine donc il n'y aura pas de programme pour la semaine du 29 avril au 5 mai (sauf si un volontaire se trouve l'envie et le temps de s'en occuper et de le poster sur frcd). Sinon une bien bonne semaine en perspective, mais déjà la fin du cycle Huston, c'était un peu court... Plein de "Pas vu" cette semaine, vous pouvez compléter sur frcd si le coeur vous en dit!

Le JEU et sa neuvième semaine, sera sur: http://www.nitrate.org/lejeucine à partir de Jeudi matin.

Note : les liens sur les films, les réalisateurs et les acteurs ont été générés automatiquement. Il est donc possible que la recherche n'aboutisse pas. Dans ce cas ne paniquez pas et lisez attentivement dans 90% des cas IMDb vous propose de lancer une autre recherche qui vous permettra, le plus généralement, d'obtenir l'information que vous recherchiez. Cette page étant générée automatiquement, des erreurs peuvent s'y être glissées : vous pouvez néanmoins consulter le texte original.



CETTE SEMAINE

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




SAMEDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Samedi 08h45 Canal+

EXCALIBUR L'ÉPÉE MAGIQUE
de Frederik Du Chau
1998 - 1h20 - États-Unis - VF ("Quest for Camelot")
avec : des dessins
-> *

Très moyen, l'effort (créatif et financier) est reporté sur une petite partie des personnages et de l'animation, le reste est fait avec les moyens du bord, le scénario est bateau, et le film souffre de beaucoup de longueurs. Même les enfants s'y ennuient et décrochent régulièrement, il y a bien quelques méchants assez travaillés, mais c'est trop peu, surtout que Céline Dion chante, et là c'est terrible...



DIMANCHE

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h40 Arte

FELLINI ROMA
de Frederico Fellini
1972 - 1h55 - Italie - VO ("Roma")
avec : Peter Gonzales, Fiona Florence, Marne Maitland, Alvaro Vitali, Anna Magnani, Pia de Doses
-> ****

Pas revu depuis déjà assez longtemps, mais ça ne s'oublie pas du jour au lendemain. Comment ne pas être impressionné (au sens propre :) par Le foisonnement d'idées, de visions baroques, d'obsessions et de fantasmes typiques de l'auteur, de mises en abyme fréquentes, Fellini qui doit recréer certaines parties de Rome en studio pour qu'elles cadrent bien avec sa vision, ou plutôt ses visions, celles qui font tomber les frontières entre mythe et réalité (c'est, par ailleurs, l'une des idées fortes du film, celle d'une ville qui repose à la fois sur des mythes et sur la réalité, voir la magnifique séquence des fouilles qui établi tout ça en un seul plan) Et cette narration qui semble progresser au rythme d'un esprit volage et qui pourtant, à la fin de chaque séquence, pourrait être naturelle: ceci dit, vu de loin c'est une narration très éclaté et qui au premier abord parait toujours dénuée de logique, et pourtant en revoyant le film ça coule tout seul, on se laisse toujours prendre par la richesse de la mise en scène, à voir et à revoir.



Dimanche 20h50 France 2

L'AFFAIRE PÉLICAN
de Alan J. Pakula
1993 - 2h30 - États-Unis - VF ("The Pelican Brief")
avec : Julia Roberts, Denzel Washington, Sam Shepard, John Heard, Tony Goldwyn, James Sikking, William Atherton, Hume Cronyn
-> *

Si nous avons notre dénonciateur national Yves Boisset, les Américains, avec Alan J. Pakula n'ont rien à nous envier. C'est du magouille / politique / justice standard, où une gentille (et jolie) étudiante en droit, pleine de bonnes intentions, s'attaque aux gros méchants magistrats de la cour suprême, aidée qu'elle est par un journaliste couillu qui veut faire son boulot avec de l'éthique partout. Comme d'habitude ça n'est pas l'intention qui est mauvaise, mais la mise en scène qui aligne les clichés, les personnages et les situations convenus Pakula rabâche ses hommes du président sans rien dire de plus. Rien de nouveau donc et pas grand chose à voir, sauf Julia Roberts démontrant, une fois de plus, de réelles qualités d'actrice puisqu'elle rend son personnage pourtant bateau presque crédible (et puis elle a un petit quelque chose des Stars d'autrefois, pas désagréable)



Dimanche 20h55 TF1

BODYGUARD
de Mick Jackson
1992 - 2h15 - États-Unis - VF - CP ("The BodyGuard")
avec : Kevin Costner, Whitney Houston, Gary Kemp, Bill Cobbs, Ralph Waite, Tomas Arana, Michele Lamar Richards, Mike Starr
-> o

Pas grand chose à dire, un scénario usé jusqu'à la corde (déception énorme quand on sait qu'il est écrit par Lawrence Kasdan) des interprètes qui jouent pour le vedettariat, pour vendre des disques ou payer leur prochain film (voire rembourser les lourdes dettes du précédent, gniark) Et surtout la mise en scène est laide, c'est laid comme mauvais un clip vidéo géant et gluant, d'ailleurs, ça n'est rien d'autre qu'un clip vidéo pour Whitney Houston, si encore c'était drôle.



Dimanche 23h20 TF1

NADINE
de Robert Benton
1987 - 1h35 - États-Unis - VF - CP ("Nadine")
avec : Jeff Bridges, Kim Basinger, Rip Torn, Gwen Verdon, Glenne Headly, Jerry Stiller, Jay Patterson, William Youmans, Gary Grubbs
-> *

Quelques bonnes idées, quelques scènes assez drôles, mais beaucoup trop rares pour tenir plus d'une demi-heure. Alors Robert Benton allonge sa comédie de clichés, de déjà-vu, s'attarde sur Kim Basinger, perd le rythme régulièrement (surtout en n'arrivant pas à doser entre comédie et film policier) en bref il remet plusieurs fois le couvert mais ne sert jamais le repas, hum. Ah oui, il y a une belle photo si je me souviens bien.



Dimanche 23h25 M6

PRÉPAREZ VOS MOUCHOIRS
de Bertrand Blier
1978 - 1h45 - France - CP ("Préparez vos mouchoirs")
avec : Gérard Depardieu, Carole Laure, Patrick Dewaere, Michel Serrault, Eléonore Hist, Jean Rougerie, Sylvie Joly, Riton Liebman
-> ***

On est en 1977, et c'est déjà moins facile de provoquer qu'à l'époque des Valseuses, alors Blier cherche peut-être moins la provocation et va un peu plus loin fouiller ses personnages, ils ne sont plus aussi gais qu'avant, plus aussi libres, ils sont même presque prisonniers de leur non-relation avec Solange, prisonnier d'un certain conformisme en fait. Il y'a derrière tout ça un constat d'échec, celui des promesses de liberté de la fin des années 60, ce constat Blier le poursuivra, sous une forme plus aboutie dans Buffet Froid et certains de ses films suivants. Beaucoup d'humour et un peu de provoc, jamais gratuite, si j'osais je dirais que Blier met à poil les tabous. Ceci dit, si le film est plein de qualité et des scènes mémorables il tâtonne encore, il y a quelques longueurs et quelques scènes un peu inutiles. Les comédiens, par contre, sont parfait (même Carole Laure, si si), le duo Depardieu Dewaere fonctionne à merveille et côté seconds rôles les petits numéros de Serrault ou Sylvie Joly sont impeccables. D'ailleurs on pourra noter que dans ce film les meilleures scènes sont celles qui marchent du côté loufoque, et dans cet esprit là, deux ans plus tard Bertrand Blier réalise son chef-d'oeuvre.



Dimanche 23h45 Canal+

DISPARUS
de Gilles Bourdos
1998 - 1h49 - France ("Disparus")
avec : Grégoire Colin, Anouk Grinberg, Xavier Beauvois, Frédéric Pierrot, Marcial Di Fonzo Bo, Carlo Brandt, Philippe Clévenot
-> Pas vu.



Dimanche 00h05 France3

LA LETTRE DU KREMLIN
de John Huston
1970 - 2h05 - États-Unis - VO ("The Kremlin Letter")
avec : Bibi Andersson, Richard Boone, Nigel Green, Micheál MacLiammóir, Lila Kedrova, Raf Vallone, Patrick O'Neal, George Sanders, Orson Welles, Max Von Sydow, Barbara Parkins, John Huston
-> ***

John Huston prends avec ce film le contre-pied des films d'espionnages, d'abord sur le fait que les héros y sont souvent représentés de manière extrêmement positive, mais aussi sur la réelle utilité de telles manoeuvres. Dans la lettre du Kremlin, les espions sont des ordures, ils torturent, tuent et trahissent sans état d'âme, Huston ne manque pas une occasion de les montrer tels qu'ils sont. Or cet aspect certainement réaliste vient en contrepoint de l'autre aspect du film, la nature même de leur travail, de leurs missions, absurdes jusqu'a jusqu'à l'inutile. Cette absurdité, qui au début passe pour de la complexité politique, vient encore renforcer le côté abject des méthodes employées, ignobles jusqu'au bout. L'interprétation est exceptionnelle, Richard Boone avec son gros nez et sa bonne tête est un choix idéal, et on peut compter sur des seconds rôles plutôt fameux (Welles, Sanders, Von Sydow, ou même Huston lui-même). "La lettre du Kremlin" n'est pas formellement un chef d'oeuvre, certaines scènes sont un peu longuettes et certains dialogues traînent sans rien apporter de véritablement utile (bien que ça renforce un peu plus le côté absurde, il faut que je le revois), mais il est certainement parmi les meilleurs films d'espionnage jamais réalisés. Diffusé en VO, il ne faut pas le manquer (dernier film du cycle Huston, décidément trop court...)



Dimanche 01h15 TF1

LA SITUATION EST GRAVE... MAIS PAS DÉSESPÉRÉE
de Jacques Besnard
1976 - 1h40 - France - CP ("La situation est grave... mais pas désespérée")
avec : Jean Lefebvre, Maria Pacôme, Michel Serrault, Daniel Prévost, Colette Teissèdre, Cécile Vassort, Henry Czarniak, Pierre Decazes
-> * (P)

Souvenir lointain d'un Jean Lefebvre et d'une Maria Pacôme très pénibles, d'un Serrault égal à lui-même (c'est à dire jouant beaucoup d'auto-parodie), et de quelques seconds rôles aux apparitions souvent amusantes, mais c'est tout et c'est pas grand chose. Mais c'est Jacques Besnard, donc forcément psychotronique (surtout en 76!). Daniel tu confirmes? Parce que là j'ai peur de confondre.



LUNDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Lundi 09h10 Canal+

LE MONDE PERDU
de Irwin Allen
1960 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("The Lost World")
avec : Michael Rennie, Jill St. John, David Hedison, Claude Rains, Fernando Lamas, Richard Haydn, Jay Novello, Ian Wolfe
-> (P)

De très loin la plus mauvaise adaptation de Conan Doyle, pour son manque de rythme (que ça bavarde sans arrêt, tout ça pour arriver à tenir 1h30 en limitant les coûts), et ses dinosaures particulièrement pitoyables (des caméléons et des iguanes en transparence, par cher et assez minable). Du bon côté on a Michael Rennie et surtout Claude Rains qui sont excellents, et pour les plus courageux le fait que tout ça est très psychotronique et franchement hilarant.



Lundi 13h55 TF1

E.T. L'EXTRATERRESTRE
de Steven Spielberg
1982 - 2h00 - États-Unis - VF - CP ("E.T. the Extra-Terrestrial")
avec : Dee Wallace-Stone, Henry Thomas, Peter Coyote, Robert MacNaughton, Drew Barrymore, K.C. Martel, Sean Frye, C. Thomas Howell
-> **

Il n'est pas bien sorcier d'interpréter E.T, le film est clairement la version Spielbergienne du retour (ou de l'arrivée :) du messie. Deux mille symboles plus ou moins clairs, les initiales, J.C et E.T, l'affiche (la genèse de Michel-Ange), l'extra-terrestre arrive, il séduit, fait des miracles, est considéré comme potentiellement dangereux, meurt et est ressuscité. Convaincu? Non parce que si ça vous rappelle pas quelque chose vous êtes certainement de mauvaise foi ou alors très distrait. Alors évidemment c'est parfois très mielleux et cul-cul, mais à part ça (car ce ne sont que quelques scènes un peu mélo), le film est quand même redoutablement bien foutu, je vais pas y passer la journée mais je vous assure qu'il est aussi plein de scènes très réussies techniquement et très signifiante. C'est sur que dans l'ensemble le reproche qu'on peut lui faire, c'est le manque de recul, tout ça est un peu facile, un peu trop brut, parfois trop simplement moraliste. Par ailleurs Spielberg sacrifie un peu trop aux modes de l'époque (les vélos-cross par exemple), et nous fait quelques longueurs un peu pénibles (les scènes mélo). À l'arrivée il reste un film phénomène, un classique du cinéma, qui continuera longtemps à diviser les critiques. Personnellement je me délecte à chaque fois de la maîtrise technique de Spielberg, ne serait ce que la première scène, les hommes et les chiens poursuivent E.T, qui cherche à revenir dans le vaisseau, revoyez cette scène et admirez son efficacité, son découpage, sa lisibilité, c'est remarquable de clarté et de précision, le décors et le discours sont plantés en quelques minutes.



Lundi 14h55 France 3

DOCTEUR FRANÇOISE GAILLAND
de Jean-Louis Bertucelli
1975 - 1h35 - France ("Docteur françoise gailland")
avec : Annie Girardot, Jean-Pierre Cassel, François Périer, Isabelle Huppert, William Coryn, Suzanne Flon, Anouk Ferjac
-> o

Insupportable mélo qui tire sur toutes les ficelles les plus faciles, et le cancer c'est ben triste ma bonne dame, et cette femme qu'est si bien elle méritait pas ça, etc. Et Annie Girardot qui en rajoute des tonnes, comme si ça suffisait pas, d'ailleurs ce rôle plombera définitivement sa carrière.



Lundi 15h20 M6

LES MONGOLS
de André de Toth
1961 - 2h05 - Italie, France, États-Unis - VF - CP ("I Mongoli")
avec : Jack Palance, Anita Ekberg, Antonella Lualdi, Roldano Lupi, Franco Silva, Gianni Garko, Pierre Cressoy, Gabriele Antonini
-> ** (P)

C'est un film d'aventures plutôt sympathique (mais trop souvent diffusé) qui ne permettra pas vraiment d'apprécier le travail d'André de Toth (dont il vaudrait mieux diffuser les films antérieurs) qui venait ici gagner quelques sous pour arrondir ses fins de mois et ne s'est pas vraiment intéressé au film. D'ailleurs Riccardo Freda (qui était l'assistant de De Toth) prétendait en avoir réalisé la dernière demi-heure, ce qui est fort possible vu le regain d'interêt que l'on a pour ces quelques scènes bien enlevées. La mise en scène est donc relativement standard mais n'oublie pas de mettre en valeur le cabotinage (judicieux si l'on considère son personnage haut en couleurs) de Jack Palance qui en fait des tonnes pour la bonne cause, c'est à dire Anita Ekberg, qui est aussi une bonne raison d'y jeter un oeil si vous ne l'avez pas déjà vu 10 fois.



Lundi 15h35 France 2

LES MISÉRABLES
de Jean-Paul Le Chanois
1957 - 3h05 - France ("Les misérables")
avec : Jean Gabin, Bernard Blier, Bourvil, Béatrice Altariba, Jean d'Yd, Lucien Baroux, Danièle Delorme, Serge Reggiani, Jimmy Urbain
-> **

De loin l'adaptation la moins raté, surtout grâce à l'interprétation qui reste d'ailleurs le seul intérêt du film. Alors vous allez me dire que c'est pas grand chose, mais si pourtant, quelle interprétation! Ils sont tous à jouer comme s'ils étaient investis d'une mission divine :) Impressionnant et grandioses numéros d'acteurs. Heureusement d'ailleurs, parce que Jean-Paul Le Chanois n'a pas l'ombre d'une envie de prendre le moindre risque et sa mise en scène couarde est plate comme une limande. Distrayant. Sinon le film passe en deux parties, la première à 15h35 et la seconde à 17h00.



Lundi 16h20 La 5ème

LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT
de Jacques Demy
1967 - 2h05 - France ("Les demoiselles de rochefort")
avec : Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Danielle Darrieux, George Chakiris, Gene Kelly, Michel Piccoli, Henri Crémieux
-> ?

Vu il y'a très longtemps, je n'ai jamais eu vraiment envie de le revoir, ça n'est pas forcément le scénario ou les séquences musicales qui m'avaient rebuté. C'est le choix de chanter systématiquement les dialogues (un film "en chanté" arf) ça sonne tellement faux que je ne tiens pas plus de quelques minutes. Mais je sens que quelques amateurs vont me descendre en flammes :)



Lundi 20h45 Arte

L'INNOCENT
de Luchino Visconti
1976 - 2h05 - Italie, France - VO ("L'innocente")
avec : Giancarlo Giannini, Laura Antonelli, Jennifer O'Neill, Rina Morelli, Massimo Girotti, Didier Haudepin, Marie Dubois
-> ***

Dernier film de Visconti, qu'il tourne dans un état physique très limite, il y concentre tout ce est le plus représentatif de son oeuvre et de sa mise en scène. Le thème de la famille brisée et celui de la culpabilité de la haute bourgeoise sont les piliers de "L'innocent", les décors et les costumes simplement somptueux, le jeu hautain des acteurs (je dis hautain mais c'est surtout que je ne trouve pas le mot juste pour qualifier cette façon de jouer, c'est un mélange de distance et de cynisme, assez indéfinissable) sont parmi les bases de sa mise en scène. Mais il y a, comme dans "Les Damnés", quelques lourdeurs, quelques scènes ou le mélodrame se taille la part de l'éléphant plutôt que celle du lion. Très bon film tout de même, et l'un des meilleurs rôles de la très belle Laura Antonelli.



Lundi 22h15 Canal+

LE P'TIT TONY
de Alex van Warmerdam
1998 - 1h35 - Pays-Bas - VF/VO ("Kleine Teun")
avec : Alex van Warmerdam, Annet Malherbe, Ariane Schluter, Sebastiaan te Wierik
-> Pas vu

Par l'auteur des "Habitants" et de "La robe", deux films très intéressants où l'absurde, le sordide et le slapstick (ah la scène dans "la robe" ou le gars dégringole de la fenêtre) sont savamment utilisés pour nous proposer d'étranges études de moeurs. Ce qui devrait nous pousser à réserver cette soirée à Canal+. J'ai pas vu mais je sens que je me trompe pas beaucoup.



MARDI

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Mardi 20h50 France 2

SAUVEZ WILLY
de Simon Wincer
1993 - 1h55 - États-Unis - VF ("Free Willy")
avec : Jason James Richter, Lori Petty, Jayne Atkinson, Michael Madsen, August Schellenberg, Michael Ironside, Richard Riehle
-> *

C'est une pluie de bons sentiments, une douche pour se donner bonne conscience, c'est mis en scène académiquement mais plutôt efficacement par Simon Wincer, et à part deux ou trois scènes pas mal foutues et quelques interprètes intéressant (notamment en VO, le gamin est tout à fait supportable et l'Orque vraiment subtil dans sa façon de se mouvoir sans compter ce regard dans lequel on peut lire une immense joie de vivre pourtant mêlée de détresse existentielle, mais c'est vrai que c'est dur l'adolescence, même pour une orque) on s'ennuie ferme devant ce produit calibré au millipoil et sans même l'ombre d'un espoir de vague surprise.



Mardi 20h55 TF1

MADAME DOUBTFIRE
de Chris Columbus
1993 - 2h15 - États-Unis - VF - CP ("Mrs. Doubtfire")
avec : Robin Williams, Sally Field, Pierce Brosnan, Harvey Fierstein, Polly Holliday, Lisa Jakub, Matthew Lawrence, Mara Wilson
-> *

Sujet pas nouveau et déjà traité de nombreuses fois, notamment avec "Tootsie", on choisi un acteur capable d'en faire des tonnes sans forcer, un réalisateur obéissant et sans histoire (dans tous les sens du terme), et finalement on enlève tout ce qui pourrait avoir l'air d'être politiquement incorrect. Reste quelques gags, un ou deux numéros de Robin Williams avant que le vase ne déborde, mais rien de bien folichon.



MERCREDI

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Mercredi 08h30 Canal+

LES NUITS DE DRACULA
de Jess Franco
1970 - 1h35 - Espagne, Allemagne, Grande Bretagne, Italie - VF/VO ("El Conde Drácula")
avec : Christopher Lee, Herbert Lom, Klaus Kinski, Fred Williams, Maria Rohm, Soledad Miranda, Paul Müller, Jack Taylor
-> ** (P)

Ne vous attendez pas à vous délecter des délires érotico-crétins et fauchés du père Franco (Jesus hein, pas le dictateur) c'est plutôt une adaptation très fidèle du roman de Bram Stoker. Non seulement fidèle mais surtout soignée (là c'est plus rare chez Franco) et avec un très bon travail sur la photo de Luciano Trasatti, qui donne une ambiance très juste et aussi froide que l'impression ressentie à la lecture du roman, voire même quelque chose de glacial. Les interprètes sont vraiment remarquables, Christopher Lee, rodé au genre et au rôle, joue tout en retenue de même qu'Herbert Lom, et Klaus Kinski (encore peu connu) apporte dans le rôle de Renfield la touche de folie nécessaire à l'ensemble. On pourra quand même déplorer quelques fautes de goût (notamment quelques mouvements de caméra un peu hasardeux) et quelques seconds rôles complètement à coté de leurs pompes, mais dans l'ensemble Jess Franco démontrait qu'il pouvait très bien tenir un budget plus conséquent et faire preuve d'un vrai talent (ce qu'il fera dans une petite dizaine de ses films), du coup on se dit qu'il doit être fainéant.



Mercredi 21h00 Canal+

RIEN SUR ROBERT
de Pascal Bonitzer
1999 - 1h40 - France ("Rien sur robert")
avec : Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Valentina Cervi, Michel Piccoli, Bernadette Lafont, Laurent Lucas, Denis Podalydès
-> Pas vu.



Mercredi 22h35 Canal+

PAR COEUR
de Benoît Jacquot
1998 - 1h10 - France ("Par coeur")
avec : Fabrice Luchini
-> Pas vu.



JEUDI

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Jeudi 20h40 Canal+

MARRAKECH EXPRESS
de Gilles McKinnon
1998 - 1h35 - Grande-Bretagne - VF/VO ("Marrakech express")
avec : Kate Winslet, Said Taghmaoui, Bella Riza, Carrie Mullan
-> Pas vu.



Jeudi 22h20 Canal+

J'AIMERAI PAS CREVER UN DIMANCHE
de Didier le Pêcheur
1998 - 1h25 - France ("J'aimerai pas crever un dimanche")
avec : Élodie Bouchez, Jean-Marc Barr, Martin Petit-Guyot, Zazie, Patrick Catalifo, Gérard Loussine, Jean-Michel Fête
-> Pas vu.



Jeudi 22h55 Arte

LA FILLE DU FLEUVE
de Dang Nhat Minh
1987 - 1h35 - Vietnam ("Co gai tren song")
avec : Minh Chau, He Xugen
-> Pas vu.



Jeudi 23h05 France 2

ENTRE CIEL ET TERRE
de Oliver Stone
1993 - 2h15 - États-Unis - VF ("Heaven & Earth")
avec : Haing S. Ngor, Bussaro Sanruck, Supak Pititam, Joan Chen, Thuan K. Nguyen, Hiep Thi Le, Lan Nguyen Calderon, Thuan Le
-> *

Plus rien à voir avec la virulence de "Platoon" ou encore l'amertume de "Né un 4 juillet", Oliver Stone s'enlise dans de la *belle image* (l'expression est mal choisie, mais il y a quelque chose de la carte postale) et des symboles assez lourdingues, on dirait parfois un défilé de cartes postales. Déjà l'idée de base est bancale, et il se fourvoie en voulant filmer la guerre du Vietnam vue par les yeux et l'âme d'une autochtone, or Oliver Stone ne peut s'empêcher d'avoir les yeux d'un étranger, presque d'un touriste, et oubli qu'il est parfois bon de détourner le regard. Bref, il filme tout, il filme trop, s'embourbe dans le mélodrame facile, si bien qu'on ne sait plus ce qu'il dénonce, ni même s'il dénonce encore quelque chose. On a surtout l'impression qu'il avait déjà dit tout ce qu'il avait à dire avec ses précédents films sur le sujet, et qu'il fait là du remplissage.



VENDREDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Vendredi 21h00 Canal+

WANTED : RERCHERCHÉ MORT OU VIF
de David Glenn Hogan
1997 - 1h33 - États-Unis - VF/VO ("Most Wanted")
avec : Keenen Ivory Wayans, Jon Voight, Jillian Hennessy, Paul Sorvino, Robert Culp, Wolfgang Bodison, Simon Baker, Michael Milhoan
-> *

Film d'action d'une banalité à faire peur, à part les interprètes dont Jon Voight et Paul Sorvino qui en font des kilomètres pour faire rire, et quelques cascades un peu tordues, il n'y a rien à sauver de ce cocktail rance, bien manichéen et très conventionnel.



Vendredi 22h40 Canal+

6 JOURS, 7 NUITS
de Ivan Reitman
1998 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("Six Days Seven Nights")
avec : Harrison Ford, Anne Heche, David Schwimmer, Jacqueline Obradors, Temuera Morrison, Allison Janney, Douglas Weston, Cliff Curtis
-> **

Ben oui, l'air de rien c'est bien foutu, c'est aussi léger qu'une bulle de savon mais au moins c'est assumé. Le film d'aventures un peu neuneu dans toute sa splendeur, rythmé, joué avec beaucoup d'humour et un peu de dérision par Anne Heche (qui ressemble a un hamster) et Harrison Ford (qui n'a jamais autant ressemblé à un hamster), filmé façon cartes postales par Ivan Reitman, alignant les clichés les plus éculés : la bimbo aux gros seins, le mariage foireux, l'ours et la poupée, les pirates un peu couillons, les îles paradisiaques, tout y est, il ne manque rien, même pas le timbre. Mais il y a de l'humour, certaines situations, certains dialogues sont franchement drôles, comme je disais plus haut le rythme est impeccable, c'est prenant et amusant. On en ressort pas plus intelligent, mais au moins les scénaristes n'essayent pas de nous placer des couplets bien manichéens ou de la morale à trois sous, c'est un film d'aventure léger et sans prétention comme on en faisait beaucoup à l'époque des studios.



Vendredi 23h35 France 3

LE SUCRE
de Jacques Rouffio
1978 - 1h55 - France ("Le sucre")
avec : Jean Carmet, Michel Piccoli, Gérard Depardieu, Nelly Borgeaud
-> **

Une comédie satirique qui, chaque fois que je vois un jeune patron de start-up vanter les mérites de sa boite qui pourtant ne gagne pas un rond et surtout ne produit rien, me fait dire qu'elle est indémodable. Histoire d'arnaque boursière autour d'un naïf pas tout propre non plus, c'est toujours, et ça sera toujours d'actualité. Ce sont les interprètes et l'acidité du scénario qui font la différence, Jean Carmet, Depardieu et Piccoli se délectent de personnages à la limite de la caricature (et pourtant...), parce que la mise en scène de Jacques Rouffio manque quand même un peu de souffle, de brio, pour réveiller un peu tout ça, et c'est parfois un peu trop démonstratif. Mais c'est un film assez sain et qui n'est sûrement pas innocemment programmé en cette période.



Vendredi 23h40 Arte

LEVEL FIVE
de Chris Marker
1997 - 1h45 - France ("Level five")
avec : Catherine Belkhodja, Nagisa Oshima, Kenji Tokitsu
-> ***

Je reste un peu dubitatif, je sens bien qu'il y a quelque chose d'assez génial là derrière, une réflexion sur l'image en particulier, mais son mécanisme m'a complètement échappé et il faudra certainement plusieurs vision pour reconstruire le puzzle. À voir donc, mais essayez tout de même de le regarder dans de bonnes conditions, faut pas être fatigué, sortez vos K7.



ABBRÉVIATIONS

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
o
À fuir
*
Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
**
Éventuellement
***
À voir
****
Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
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