OILÀ une semaine plus intéressante que les dernières, African Queen et Arsenic et vieilles dentelles, deux classiques indémodables, mais aussi le retour en forme de Schrader, des inédits alléchants (donc beaucoup de "Pas vu", n'hésitez pas à compléter), et du nanar bien crétin pour la route.
Le JEU et sa septième semaine, sur: http://www.nitrate.org/lejeucine à partir de Jeudi matin.
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Dimanche 20h40 Arte
ARSENIC ET VIEILLES DENTELLES
de Frank Capra
1944 - 1h50 - États-Unis - VF ("Arsenic and Old Lace")
avec : Cary Grant, Priscilla Lane, Raymond Massey, Jack Carson, Edward Everett Horton, Peter Lorre, James Gleason, Josephine Hull, Jean Adair, John Alexander
-> ****
Ça n'est pas un film c'est un véritable sprint, pas une seconde pour reprendre son souffle et ça pendant pratiquement deux heures. Tout à été conçu dans l'urgence, il ne restait à Capra que 4 semaines pour tourner un film avant de partir à l'armée (et d'y réaliser la fameuse série "Pourquoi nous combattons") il choisit une pièce de Broadway qui demande peu de décors, débauche quelques interprètes (mais il n'arrivera pas à avoir Karloff), prends une vedette (Cary Grant), et commence tout de suite le tournage. En quelques jours c'est une comédie noire ahurissante qui est née. À la fois satirique et porteur des messages chers à Frank Capra, "Arsenic et vieilles dentelles" bouscule la comédie classique. Tout est rapide, trop rapide même pour les personnages, soit ils se déplacent dans la plus grande anarchie (faisant sonner systématiquement l'horloge, instrument pourtant garant d'un certain ordre), soit ils sont débordés par cette folie (Cary Grant s'embrouille systématiquement dans les gestes les plus classiques, par exemple en demandant au chauffeur de son taxi de lui appeler un taxi) ou alors ce sont les deux tantes si pressée de continuer leur "oeuvre" qu'elles en oublient toute notion de risque. Et Capra est comme un poisson dans l'eau, sa mise en scène est d'une précision diabolique, c'est du pur cinéma (à aucun moment on ne pense à du théâtre), dans un cadre ultra réduit il joue de la caméra en maître avec quelques scènes inoubliables comme la bagarre entièrement vue à travers la mine effarée de Cary Grant, ou l'apparition assez caricaturale et pourtant terrifiante de Massey, et quand il n'y a pas la place de bouger la caméra ce sont les acteurs qui s'envolent, Cary Grant directement branché sur le 220v saute partout, court, se retourne, hurle, rie, ouvre des yeux comme des soucoupes, John Alexander joue du clairon et court sans arrêt dans les escaliers (précisons qu'il creuse le canal de Panama dans la cave), etc, etc. Bon, faut pas le rater, mais attention SURTOUT PAS EN VF (oups pardon), attendez la VO annoncée Mardi soir à 0h25, sortez les K7 ou arrosez vous de caféine mais profitez de ce classique.
Dimanche 20h50 France 2
LE DROIT DE TUER ?
de Joël Schumacher
1996 - 2h35 - États-Unis - VF ("A Time to Kill")
avec : Matthew McConaughey, Sandra Bullock, Samuel L. Jackson, Kevin Spacey, Oliver Platt, Charles Dutton, Donald Sutherland, Brenda Fricker, Kiefer Sutherland, Patrick McGoohan, Ashley Judd
-> o
Où comment se viander royalement, on ne sait même plus qu'est ce que le film essaye de défendre et / ou d'attaquer, les scénariste et la mise en scène boursouflée de Joël Schumacher alignent les poncifs les plus épais, les maladresses les plus graves, et in fine arriveraient presque à justifier le meurtre par vengeance... Dommage que certains des acteurs qui d'habitude choisissent mieux leurs scénarios se soient fourvoyés là-dedans, ça laisse d'ailleurs la possibilité que la mise en scène dinosaurienne de Schumacher ait carrément plombé et dénaturé un scénario plus fin, mais ce ne sont que des suppositions.
Dimanche 20h55 TF1
UN BEAU JOUR
de Michael Hoffman
1996 - 1h55 - États-Unis - VF - CP ("One Fine Day")
avec : Michelle Pfeiffer, George Clooney, Mae Whitman, Alex D. Linz, Charles Durning, Jon Robin Baitz, Ellen Greene, Joe Grifasi
-> **
C'est quand même une comédie romantique assez standard dans les grandes lignes du scénario, ils s'aiment mais ne le savent pas encore et donc font semblant de se détester, la trame est classique et franchement usée. Mais pour agrémenter ce fil rouge, dans la grande tradition du film de genre, il y a les petites idées, des petits gags plutôt amusant, quelques dialogues plutôt bien écrits (que va-t-il en rester dans la version Française, je n'en sais trop rien) et, ce qui est plutôt rare, les gamins sont assez supportables. Mais surtout, et c'est le plus important dans les films de ce genre, c'est que le couple Clooney / Pfeiffer fonctionne très bien, il est tout à fait crédible. La qualité de l'interprétation est là, sûrement plus grâce au talent des interprètes qu'aux capacités d'Hoffman à diriger ses stars. On sait depuis un bon moment que Michelle Pfeiffer est capable du meilleur (du pire aussi, mais ce sont des mauvais choix de scénario), mais c'était plus tangent, à l'époque, pour George Clooney rodé à la série TV urgence et qui continuait à essayer de trouver sa place. On s'aperçoit, après quelques films, qu'il a un réel talent, un charisme indéniable et, plus récemment, qu'il choisit de mieux en mieux ses scénarios. Enfin, pour en revenir à "Un beau jour", malgré de grosses ficelles et quelques clichés, ça fonctionne, sur un bon rythme avec de bons interprètes.
Dimanche 23h00 TF1
DEUX HEURES MOINS LE QUART AVANT JÉSUS CHRIST
de Jean Yanne
1982 - 1h50 - France - CP ("Deux heures moins le quart avant jésus christ")
avec : Coluche, Michel Serrault, Jean Yanne, André Pousse, Darry Cowl, Paul Préboist, Mimi Coutelier, Michel Constantin
-> **
Toujours dubitatif avec ce film, on navigue entre le parfait nanar à l'humour bien gras et parfois douteux (Jean Yanne n'a pas toujours été grand pourvoyeur de finesse) mais les acteurs, l'ambiance de vaste rigolade, et les loufoqueries quasi permanentes emportent souvent le morceau. Typiquement le genre de film qui ne sont pas vraiment bons, mais qu'il est difficile d'éviter à cause de pleins de petits détails rigolos.
Dimanche 00h05 France3
AFRICAN QUEEN
de John Huston
1951 - 1h50 - États-Unis - VO ("The African Queen")
avec : Humphrey Bogart, Katharine Hepburn, Robert Morley, Peter Bull, Theodore Bikel, Walter Gotell, Peter Swanwick
-> ****
C'est l'un des plus célèbres films de John Huston, et pourtant pas forcément son plus personnel, ici, au sens propre comme au figuré, John Huston se laisse aller. Au sens propre car pendant le tournage il a sérieusement abusé de la patience de ses collaborateurs, obsédé par la chasse à l'éléphant il accumulait les retards (voir "Chasseur blanc, coeur noir" de Clint Eastwood qui narre cette aventure en idéalisant à peine), si l'on ajoute à ça le mauvais caractère de Bogart on pourrait presque considérer que c'est la bonne humeur communicative de Katharine Hepburn qui a permis à tout ce petit monde de rester bien soudé. Et donc aussi au sens figuré, car pour ce film d'aventures exotiques il oublie ses personnages sombres et son obsession de l'échec. Il s'amuse simplement à mettre face à face, ou plutôt dans la même "galère", deux personnages qui n'avaient a priori aucune chance de se rencontrer, fondamentalement différent, et irrésistiblement attirés l'un vers l'autre. C'est très clairement un film d'aventures, avec son lot de péripéties, de suspens, d'exotisme, mais aussi une remarquable comédie aux dialogues acérés, et encore une histoire d'amour magnifique qui n'est jamais mielleuse ou ridicule. Bon, je m'emporte un peu bien sur, tout n'est pas si génial, le regard sur l'Afrique est parfois un peu colonialiste et, plus techniquement, les raccords avec les scènes tournées en studio sont parfois un peu limites (voire ridicules une ou deux fois). Néanmoins ce film fait partie des indispensables, des films qu'il faut avoir vu, des références. À vos K7.
Lundi 16h50 La 5ème
LES LIONS SONT LÂCHÉS
de Henri Verneuil
1961 - 1h50 - France ("Les lions sont lâchés")
avec : Claudia Cardinale, Michèle Morgan, Lino Ventura, Darry Cowl, Daniel Ceccaldi, Danielle Darieux, Jean-Claude Brialy
-> *
On peut sauver deux choses de ce film, les dialogues de Michel Audiard et les interprètes qui en rajoutent tant qu'ils peuvent pour surnager et ne pas sombrer avec l'entreprise. L'histoire est franchement inintéressante et Henri Verneuil, qui du coup n'a pas du s'y intéresser, déroule une mise en scène plate et sans rythme. Et comme en plus le film ressasse les imbéciles clichés Province / Paris, y'a pas de quoi y passer 1h50.
Lundi 20h40 Canal+
VÉNUS BEAUTÉ (INSTITUT)
de Tonie Marshall
1999 - 1h40 - France ("Vénus beauté (institut)")
avec : Nathalie Baye, Bulle Ogier, Samuel Le Bihan, Jacques Bonnaffé, Mathilde Seigner, Audrey Tautou, Robert Hossein, Claude Jade
-> **
J'ai bien l'impression qu'il y a là deux films en un. Le premier qui joue sur l'institut, en opposant les images de massage et de maquillage filmées avec un léger "flou artistique" à celles des employées dans l'arrière boutique, en choisissant quelques clients particulièrement excentriques et assez hilarants. Donc, pour faire court, une comédie matinée d'un regard assez lucide et caricatural sur ce qu'on pourrait appeler "la beauté à tout prix" (voir la menace qui pèse sur le personnage de Nathalie Baye). Et de l'autre côté on a un film presque romantique, à l'eau de rose, centré sur Angèle et sa difficulté à trouver l'âme soeur surtout parce qu'elle ne sait pas qui / quoi chercher. Et là c'est moins convaincant, Samuel le Bihan n'est pas mauvais acteur mais son rôle manque d'épaisseur, il fait un peu potiche (peut-être est-ce volontaire mais il me semble que ça affaibli le film) et la fin tombe un peu à plat. Mais, je vais pas faire la fine bouche, il y a quand même une belle galerie de personnages, filmés avec justesse et une certaine délicatesse.
Lundi 20h40 Arte
KANSAS CITY
de Robert Altman
1996 - 1h55 - États-Unis - VO ("Kansas City")
avec : Jennifer Jason Leigh, Miranda Richardson, Harry Belafonte, Michael Murphy, Dermot Mulroney, Steve Buscemi, Brooke Smith
-> **
Pas vraiment de surprise avec Altman, on sait d'entrée qu'il va utiliser une narration éclaté, en mosaïque, et finalement en melting-pot quand on arrive à saisir ce qui fait l'unité du récit, le (ou les) message(s) en quelques sortes. C'est un procédé qu'il maîtrise très bien techniquement, et sur la forme, encore une fois, il n'y a rien à redire. Par contre, autant "Short Cuts" avait beaucoup de choses à dire, autant "Kansas City" tourne un peu à vide, certains des éléments de la mosaïque sont purement décoratifs et la cohérence de la structure s'en ressent (en clair, y'a des longueurs :). Dommage car les efforts de reconstitution sur cette période d'une Amérique en pleine transition sont remarquables, et Altman capte bien l'ambiance, avec cette opposition entre une volonté de liberté qui va trop loin et un retour de la censure, policière et morale (c'est l'époque de la prohibition et du code Hays). Kansas City reste quand même une demi-réussite plutôt qu'un demi-échec (c'est, par exemple, très supérieur à "Prêt-à-porter"), mais c'est qu'on est toujours très exigeant avec des metteurs en scène qui ont montré beaucoup mieux.
Lundi 20h50 M6
LA FAMILLE ADDAMS
de Barry Sonnenfeld
1991 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("The Addams Family")
avec : Anjelica Huston, Raul Julia, Christopher Lloyd, Elizabeth Wilson, Christina Ricci, Judith Malina, Dan Hedaya, Carel Struycken
-> **
Plusieurs collaborateurs de Tim Burton ont travaillés à ce film, ça se sent assez nettement. Inspiré de Charles Addams, et surtout de la (très bonne) série TV du même nom, il y avait là tout ce qu'il faut pour faire un film suffisament subversif, iconoclaste, destructeur, de quoi aérer un peu les vieilles idées moisies sur les valeurs de la famille américaine (en particulier celles véhiculées par la publicité à l'époque de la série TV). Mais Barry Sonnenfeld ne s'y est pas intéressé plus que ça, et du coup son film est bancal, naviguant entre plusieurs genres sans jamais trouver sa voie, il manque de rythme et d'unité. Pourtant (ou plutôt heureusement), quels interprètes, Anjelica Huston est sublime, Raul Julia parfait, Christopher Lloyd cabotine à souhait et Christina Ricci faisait des débuts très prometteurs... Hormis la première minute du film, c'est à dire le pré-générique, et quelques idées et gags parsemés ça et là, le reste est certes distrayant mais quand même bien banal.
Lundi 20h55 France 3
LES CLÉS DU PARADIS
de Philippe de Broca
1991 - 1h40 - France ("Les clés du paradis")
avec : Gérard Jugnot, Pierre Arditi, Philippine Leroy-Beaulieu, Fanny Cottençon, François Perrot, Micheline Dax, Aurélia Alcaïs
-> o
Pfiou, c'est tuant de voir de Broca et Jugnot se fourvoyer dans des films aussi mous et pénibles, pratiquement rien à sauver... Des idées convenues et usées jusqu'à la corde (deux frères très différents échangent leurs places) même pas relevées par de bons gags (on recycle les vieux trucs de boulevard), donc les interprètes s'ennuient à mourir (et ne le cachent pas) et en plus on doit subir une mise en scène qui pousse à s'interroger sur la présence de Philippe de Broca comme metteur en scène, comment le réalisateur de "L'homme de Rio" a pu tomber aussi bas?
Lundi 22h25 Canal+
AFFLICTION
de Paul Schrader
1997 - 1h55 - États-Unis - VF/VO ("Affliction")
avec : Nick Nolte, Sissy Spacek, James Coburn, Willem Dafoe, Jim True, Mary Beth Hurt, Marian Seldes, Holmes Osborne, Brigid Tierney
-> ***
Deux grandes qualités et un gros défaut. Paul Schrader n'est pas passé loin de réussir complètement son film. L'interprétation de Nick Nolte est absolument remarquable, il incarne l'être profondément blessé par son père, abandonné parce qu'incapable d'oublier son enfance et surtout se repliant systématiquement sur lui-même par peur, justement, de devenir comme son père (James Coburn, fabuleux). Et là Schrader réussi son coup, car à aucun moment ce personnage ne devient attendrissant, à aucun moment le spectateur prend pitié, le regard du metteur en scène reste lucide et continue son investigation même quand l'occasion va venir de sortir du gouffre. Le support de Sissy Spacek ou Willem Dafoe vient compléter cet excellent travail d'interprétation et de direction d'acteur. Autre qualité, et pas la moindre, c'est l'ambiance morne de la petite ville, le froid de l'hiver, la lumière insuffisante, bref, plutôt propice à la déprime. Mais, là où ça coince un peu, c'est sur la voix off, le procédé peut être vraiment utile (Taxi Driver par exemple) ou même utilisé avec beaucoup de talent, mais ici il s'avère souvent redondant et vient même parfois résumer ce qu'on vient de voir, ce qui, bien évidemment alourdi la narration. Mais bon, ça n'est pas tout le temps aussi gênant.
Lundi 22h40 M6
BLACK RAIN
de Ridley Scott
1989 - 2h10 - États-Unis - VF - CP ("Black Rain")
avec : Michael Douglas, Andy Garcia, Ken Takakura, Kate Capshaw, Yusaku Matsuda, Shigeru Kouyama, John Spencer, Guts Ishimatsu
-> **
Techniquement c'est remarquablement filmé par Ridley Scott, avec une superbe photo de Jan de Bont (presque trop parfois), Black Rain n'est pas un film désagréable, mais son principal défaut reste que le scénario, diablement standard, ne ménage pas suffisament de surprises, pire tout est malheureusement trop prévisible (la scène de la course de moto au début pèse des tonnes). Il faut dire que le choc des cultures (surtout américano-nippone), même dans les milieux de la police et de la pègre, n'est pas vraiment nouveau. Le point fort du film est de réussir à dépayser, à déboussoler son spectateur, comme les deux flics qui se retrouvent parfois complètement perdus, maladroits, ridicules. Dommage que Scott n'ait pas exploré plus avant cette voie intéressante. En ce qui concerne l'interprétation, Michael Douglas en fait beaucoup, comme souvent, et tout le monde s'est vraisemblablement senti obligé de lui faire un rôle de couillu sur mesure, d'un autre côté ça permet de s'attarder avec plaisir sur les excellents Andy Garcia et Ken Takakura, qui volent aisément la vedette au fils à son papa. Un film qui prouvait que Ridley Scott a besoin d'un scénario plus solide, plus original, pour mettre réellement en valeur ses talents de cinéaste peut-être un peu surestimés après les excellents Alien et Blade Runner, qui doivent beaucoup à leurs scénarios.
Lundi 22h45 Arte
HOMBRES COMPLICADOS
de Dominique Deruddere
1997 - 1h25 - Belgique - VO ("Hombres complicados")
avec : Dirk Roofthooft, Jos De Pauw, Hilde Van Mieghem, Lies Pauwels, Johanne Saunier, Hugues Hausman
-> Pas vu.
Mardi 20h50 France 2
STARGATE, LA PORTE DES ÉTOILES
de Roland Emerich
1994 - 2h05 - États-Unis - VF ("Stargate")
avec : Kurt Russell, James Spader, Viveca Lindfors, Alexis Cruz, Mili Avital, Leon Rippy, John Diehl, Carlos Lauchu, Erick Avari
-> *
Après un début plutôt réjouissant, très "Aventuriers de l'arche perdue" au pays de "l'exorciste", bien rythmé jouant sur l'exotisme et ce qu'il faut de SF et de fantastique. Mais ça se gâte rapidement, les militaires avec leurs dialogues crétins obligés mènent la danse, et le film bascule dans le ridicule, se contentant de mettre en image deux ou trois idées visuelles, une série de gadgets, une histoire d'amour qui ferait passer celle de Titanic pour particulièrement originale, et une "Egypte" aux décors dignes de l'arrière d'une boîte de Kelloggs Corn Flakes. Le méchant en fait des kilomètres, les gentils font semblant d'être méchants, mais [SPOILERS] tout va bien à la fin, particulièrement corsée, avec son salut militaire aux sauveurs (on se prend à rêver qu'il y ait un bout de dialogue, une scène, un plan, mettant en avant le fait que ce genre de sauvetages n'est que de la colonisation masquée), salut militaire qu'on retrouvera dans ID4 ou Godzilla, du même réalisateur, qui continue à servir sa soupe aux clichés, sans prendre la moindre pincette ni même s'apercevoir qu'il faudrait pas grand chose pour que ses films basculent dans une saine satire, enfin, quand je dis pas grand chose, il faudrait un autre metteur en scène.
Mardi 20h55 TF1
LE BOSSU
de Philippe de Broca
1997 - 2h20 - France - CP ("Le bossu")
avec : Daniel Auteuil, Fabrice Luchini, Vincent Pérez, Marie Gillain, Yann Collette, Jean-François Stévenin, Didier Pain, Claire Nebout
-> **
C'est du classique, on pourrait presque dire académique tant le film respecte les lois du genre. Mais de Broca a retrouvé un peu de son talent, Daniel Auteuil et Luchini rivalisent de sain cabotinage (j'en rajoute un peu, ils sont très bons, ce sont les rôles qui veulent ça), l'action est vive et le rythme le plus souvent sans temps mort (quelques longueurs au début quand même). C'est du "Cape et d'épée" honnête, réjouissant, auquel il manque quand même un peu d'épaisseur (il y a tout de même les excellentes scènes du boursicotage, tout à fait d'actualité) et une actrice un peu plus convaincante, ou une direction d'acteurs un peu plus dure, j'ai rien contre Marie Gillain mais elle est complètement bouffée par Auteuil, on ne la voit pas, pourtant l'ambiguïté de leur relation était une idée à creuser et là elle est à peine épousseté.
Mercredi 08h30 Canal+
COEUR DE PIERRE
de Paul Verhoeven
1950 - 1h40 - Allemagne de l'Ouest - VF/VO ("Das Kalte Herz")
avec : Lutz Moik, Hanna Rucker, Paul Bildt, Erwin Geschonneck, Klaus Kinski, Lotte Loebinger, Eva Probst
-> Pas vu.
Ce Paul Verhoeven là n'a rien à voir avec le Hollandais metteur en scène de Starship Trooper ou Robocop. Sinon ce film a une très bonne réputation, ne le manquez pas.
Mercredi 22h35 Canal+
TEXAS CHAINSAW MASSACRE, THE NEXT GENERATION
de Kim Henkel
1994 - 1h25 - États-Unis - VF/VO ("The Return of the Texas Chainsaw Massacre")
avec : Renée Zellweger, Matthew McConaughey, Robert Jacks, Tonie Perensky, Joe Stevens, Lisa Marie Newmyer, John Harrison, Tyler Cone, James Gale
-> (P)
Dans le genre c'est certainement l'un des films les plus ravagé de ces dernières années, c'est à se demander si le montage des scènes n'a pas été tiré aux dés, c'est le règne de l'anarchie, du bazar, de la foire, c'est gore, délirant, bruyant, allumé, limite indescriptible. Dommage que ça n'ait aucun sens (a priori) mais c'est assez rigolo, et de voir Matthew McConaughey au milieu de cette ineptie n'est pas la moindre des surprises. Pour amateurs très avertis seulement.
Mercredi 00h20 Canal+
YOM YOM
de Amos Gitaï
1998 - 1h45 - France, Israël ("Yom yom")
avec : Moshe Ivgi, Yussuf Abu-Warda, Hanna Meron, Dalit Kahan, Giuliano Mar, Natali Atiah, Karen Mor
-> Pas vu.
Jeudi 20h40 Canal+
VIVRE AU PARADIS
de Bourlem Guerdjou
1997 - 1h40 - France, Belgique, Norvège ("Vivre au paradis")
avec : Fadila Belkebla, Farida Rahouadj, Roschdy Zem
-> Pas vu.
Jeudi 20h55 France 3
ACE VENTURA EN AFRIQUE
de Steve Oedekerk
1995 - 1h35 - États-Unis - VF ("Ace Ventura, When Nature Calls")
avec : Jim Carrey, Ian McNeice, Simon Callow, Maynard Eziashi, Bob Gunton, Sophie Okonedo, Adewale Akinnuoye-Agbaje
-> o
C'est à la fois trop et pas assez, le poids de l'humour enfoncerait n'importe quel spectateur de bonne volonté mais n'est pas suffisant pour casser la glace qui sépare du vrai délire, celui qu'on touchait presque dans "Dumb and Dumber" par exemple, ou celui d'Austin Powers qui fait assez souvent mouche. Là, sûrement à cause d'un racisme franchement gênant (style "Les anges sont pliés en dieux" en moins infect) on a du mal à se laisser aller dans ce bain de vannes bien grasses, l'élastique Jim Carrey a fait beaucoup mieux depuis, et on a jamais plus entendu parler de ce Steve Oedekerk, tant mieux.
Jeudi 23h05 France 2
LE BATTANT
de Alain Delon
1983 - 2h05 - France ("Le battant")
avec : Alain Delon, François Périer, Pierre Mondy, Anne Parillaud, Andréa Ferréol, Marie-Christine Descouard, Michel Beaune
-> * (P)
Ça navigue dur dans les poncifs de la série noire, Delon met en valeur le battant Delon, que la société elle lui a pas fait de cadô mais qu'il a de grosses couilles alors il s'en sort, avec honneur et avec les honneurs s'il vous plait. Seuls intérêts du film, il est involontairement drôle et les seconds rôles sont biens, surtout François Périer d'ailleurs.
Jeudi 23h40 Arte
LE MENSONGE DE NINA PETROVNA
de Hanns Schwarz
1929 - 1h30 - Allemagne ("Die Wunderbare Lüge der Nina Petrowna")
avec : Brigitte Helm, Warwick Ward, Francis Lederer, Lya Jan, Harry Hardt, Ekkehard Arendt, Franz Schafheitlin
-> Pas vu.
Version restaurée d'un film à la réputation d'être plutôt académique, mais c'est une rareté.
Jeudi 04h40 Canal+
PLUS QU'HIER, MOINS QUE DEMAIN
de Laurent Achard
1999 - 1h20 - France ("Plus qu'hier, moins que demain")
avec : Martin Mihelich, Laetitia Legrix, Mireille Roussel, Pascal Cervo, Lily Boulogne, Daniel Isoppo, Vincent Martin, Zakariya Gouram
-> Pas vu.
Vendredi 23h45 France 3
ESCALIER C
de Jean-Charles Tacchella
1985 - 1h50 - France ("Escalier c")
avec : Robin Renucci, Jean-Pierre Bacri, Jacques Bonnaffé, Claude Rich, Catherine Leprince, Catherine Frot, Michel Aumont, Fiona Gélin
-> **
Je garde un souvenir relativement mitigé de ce film, que je n'ai pas revu depuis. Si mes souvenirs sont bons, Tacchella navigue d'un appartement à l'autre, d'un personnage à l'autre, traquant les problèmes de chacun, c'est le bon côté du film, le ton est souvent juste et les interprètes parfaits. Par contre l'interaction entre ces personnages est parfois un peu limite, pour éviter le film à sketches Tacchella a parfois poussé le bouchon un peu loin. Je sais bien que c'est le principe même d'un microcosme, mais ici c'est parfois un peu forcé, un peu gros, et on tourne par moment un peu trop près de la caricature.
Vendredi 00h00 Arte
KAÏRAT
de Darejan Omirbaev
1992 - 1h10 - Kazakstan - VO ("Kairat")
avec : Samat Beysenbin, Baljan Bisembekova, Indira Jeksembaeva, Kariat Mahmetov
-> Pas vu.
Excellente réputation, à voir certainement.