NE semaine relativement moyenne, mais on se régalera du très beau film de Negulesco au cinéma de minuit, ou encore des raretés proposées par Dionnet au cinéma de quartier (j'ai l'impression de me répéter :) Ah, et oui, n'oubliez pas samedi sur Canal+ c'est Jack Lang en personne qui viendra commenter le porno du mois. Sinon c'est une semaine à la gloire du film d'action bourrin et de la comédie Française bien lourde, vivement la semaine prochaine (enfin, j'espère que ça sera un peu mieux).
Le JEU et sa sixième semaine, un peu plus facile que la cinquième (qui était très dure, voui) sur: http://www.nitrate.org/lejeucine à partir de Jeudi matin.
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Samedi 08h40 Canal+
DRÔLES DE PAPOUS
de Todd Holland
1998 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("Krippendorf's Tribe")
avec : Richard Dreyfuss, Jenna Elfman, Natasha Lyonne, Gregory Smith, Carl Michael Lindner, Stephen Root, Elaine Stritch, Tom Poston
-> Pas vu.
Ça sent bien le moisi tout de même, à noter Lily Tomlin et Zakes Mokae dans des petits rôles (au cas où vous chercheriez une excuse pour regarder ce "Drôles de papous" qui est en lui même une excuse pour boire beaucoup de bière)
Dimanche 20h40 Arte
LA GRANDE CUISINE
de Ted Kotcheff
1978 - 1h50 - Allemagne, Italie, France, États-Unis - VF ("Who Is Killing the Great Chefs of Europe?")
avec : George Segal, Jacqueline Bisset, Robert Morley, Jean Rochefort, Jean-Pierre Cassel, Philippe Noiret, Luigi Proietti
-> **
Une idée assez réjouissante par son originalité, c'est à dire la disparition un à un de tous les grands chefs les plus réputés, qui commet ces crimes et pourquoi? Le scénario choisi, heureusement, la voie de la comédie noire et un casting malin vient rehausser régulièrement le niveau (acteurs cabotins pour grands chefs cabotins, plutôt réussie comme association). Rehausser le niveau il y'en a besoin, car la mise en scène de Ted Kotcheff (plus connu pour "Rambo") est d'une platitude assez consternante, les plans sont souvent fixes, les acteurs souvent figés, plein de petites longueurs, enfin, rien de vraiment assommant mais quelques coups de ciseaux de plus auraient donné un peu de rythme à ce film qui en manque cruellement. Une occasion raté pour Ted Kotcheff, mais ça se laisse quand même regarder. La présence de quelques acteurs Français justifie la VF, plutôt bien faite d'ailleurs.
Dimanche 20h50 France 2
ULTIME DÉCISION
de Stuart Baird
1996 - 2h20 - États-Unis - VF ("Executive Decision")
avec : Kurt Russell, Steven Seagal, Halle Berry, John Leguizamo, Oliver Platt, Joe Morton, David Suchet, B.D. Wong
-> *
J'aurai bien mis un o pointé pour ce film d'action plutôt crétin, sans l'ombre d'un quart de poil de finesse, et mis en scène sans même l'idée d'être original ne serait-ce qu'une seule seconde. Mais mais mais, au début, grosse surprise qui m'a laissé sur le... Enfin, qui m'y a laissé. Sérieux, j'ai mis un quart d'heure à m'en remettre, à être sur que j'avais pas rêvé, et après coup je me demande si justement c'est pas fait exprès pour qu'on reste jusqu'à la fin. Ceci dit, si vous n'avez vu que peu de films d'action de ce genre (c'est à dire plein de crétins musclés au regard de baudroie prête à cuire) la surprise en question risque de vous échapper, ce qui est loin d'être embêtant vu que c'est un film dont on peut allègrement se passer.
Dimanche 20h55 TF1
L'ARME FATALE 3
de Richard Donner
1992 - 2h05 - États-Unis - VF - CP ("Lethal Weapon 3")
avec : Mel Gibson, Danny Glover, Joe Pesci, Stuart Wilson, Rene Russo, Darlene Love, Steve Kahan, Ebonie Smith, Traci Wolfe
-> *
On prend les mêmes et on recommence, mais le deuxième volet de cette série étant de loin le plus pitoyable, il est clair que de toute façon Richard Donner ne pouvait pas faire pire. Néanmoins, exit le côté suicidaire et masochiste de Mel Gibson qui faisait le charme (hum) et l'ambiguïté du premier film, exit la violence plutôt réaliste qui ne faisait pas vraiment sourire mais plutôt froncer les sourcils, et bienvenu aux techniciens et cascadeurs de tout poil, bienvenu aux gags bien lourds et surtout à l'insupportable Joe Pesci, bienvenu à Rene Russo qui fera joli sur la table de l'entrée dans l'épisode 4 (bon, dans le 3 elle est encore supportable). Reste deux ou trois scènes amusantes et le métier de Richard Donner arrive à faire passer quelques facéties pyrotechniques, mais c'est tout et c'est très peu.
Dimanche 23h10 TF1
KISS OF DEATH
de Barbet Schroeder
1995 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("Kiss of Death")
avec : David Caruso, Samuel L. Jackson, Nicolas Cage, Helen Hunt, Kathryn Erbe, Stanley Tucci, Michael Rapaport
-> **
C'est un remake, un remake de l'excellent "Carrefour de la mort" d'Henry Hathaway, et malgré ce lourd handicap Barbet Schroeder s'en sort plutôt bien. En fait il utilise la même histoire mais en la modernisant, en lui donnant le réalisme d'une série policière comme "NYPD Blue" par exemple. En fait il utilise même l'ancien acteur principal de cette série, l'excellent David Caruso. Celui ci étoffe un peu plus le rôle de la "balance", précédemment interprété par Victor Mature qui avait été, à l'époque, complètement étouffé par la prestation hallucinante et hallucinée de Richard Widmark. Il faut dire aussi que Victor Mature était plutôt un acteur de soutiens. Le rôle piège, anciennement de Richard Widmark est repris par Nicolas Cage, acteur aux choix de scénarios parfois discutables, mais qui sait jouer et qui le prouve une nouvelle fois. Son personnage est certes moins visiblement fou, son regard, par exemple, paraît plus perdu qu'aliéné, son physique aussi est plus solide que "l'original" qui paraissait avoir l'air malade et faible. En tout cas Nicolas Cage apporte une véritable complexité à son personnage, avec lequel on est souvent pris à revers. Barbet Schroeder tiens bien le rythme, jusqu'à la dernière demi-heure, un peu faible, où l'on sent que tout à déjà été dit. Un honnête remake.
Dimanche 00h50 France3
LA FEMME AUX CIGARETTES
de Jean Negulesco
1948 - 1h40 - États-Unis - VO ("Road House")
avec : Ida Lupino, Cornel Wilde, Richard Widmark, Celeste Holm, O.Z. Whitehead, Robert Karnes, George Beranger
-> ***
Zannuck avait présenté le scénario à Negulesco en lui disant qu'il était mauvais, et que plusieurs metteurs en scène l'avaient déjà refusé. On peut en douter ou alors considérer que la mise en scène de Jean Negulesco (Français d'origine Roumaine) a transcendé une pauvre matière. En effet on a ici ni plus ni moins qu'un imbroglio passionnel assez intéressant et complexe, Lily et Susie avec Jefty, ou Jefty et Pete avec Lily, ceux ou celles qui simulent et ceux ou celles qui aiment vraiment se reflètent (certaines scènes sont carrément répété en changeant les personnages) ou s'opposent. Ils travaillent dans la tradition du film noir mais avec un certain décalage (apporté surtout par deux comédiens à part, Ida Lupino et Richard Widmark dont Negulesco a su bien profiter), on touche même parfois au mélodrame, mais avec beaucoup de rigueur et un rapide retour vers des relations plus calculatrices, du moins en apparence. La séduction y joue un rôle important, avec bien sur tout le talent de Negulesco pour transgresser le Code sans que la commission ne sorte ses ciseaux, voir par exemple la scène où Ida Lupino soigne sa cheville avec de la glace, il suffit de lui donner une cigarette dans l'autre main pour révéler la véritable nature de son geste (à noter que la cigarette, symbole de la femme moderne, est présente dans toutes les scène de séduction de Lily), une pure merveille. Dommage que le film ne tienne pas ses promesses jusqu'aux derniers instants, la fin est un peu plus classique, plus convenue, mais ça n'a que peu d'importance. Une très belle tragédie, qui touche à la fois au film Noir et au mélodrame. Et je le répète, mais quel couple Lupino/Widmark, quel couple.
Lundi 16h50 La 5ème
VOULEZ-VOUS DANSER AVEC MOI ?
de Michel Boisrond
1959 - 1h35 - France ("Voulez-vous danser avec moi ?")
avec : Brigitte Bardot, Henri Vidal, Dawn Addams, Darío Moreno, Georges Descrières, Serge Gainsbourg, Joyce Johnson, Maria Pacôme
-> *
Petit souvenir d'une comédie policière un peu (beaucoup ?) poussive, jouant surtout sur la personnalité (ha ha ha) de Brigitte Bardot, l'intérêt de ces petits films étant surtout les numéros de seconds rôles et la présence, toujours amusante, de quelques têtes connues.
Lundi 20h40 Canal+
DEEP IMPACT
de 1998 - 1h55 - États-Unis - VF/VO
("Deep Impact")
avec : Robert Duvall, Téa Leoni, Elijah Wood, Vanessa Redgrave, Morgan Freeman, Maximilian Schell, James Cromwell, Ron Eldard
-> *
Non, l'impact n'est pas véritablement profond, c'est le moins qu'on puisse dire. En fait la genèse du film doit être relativement simple, quelqu'un a trouvé un effet spécial, un raz de marée plutôt convaincant. Alors il s'est dit qu'il fallait à tout prix faire un film autour, parce qu'il n'avait pas envie de se contenter d'un prix à Imagina. Donc on met en marche la machine à films catastrophes, on reprend allègrement l'intrigue (déjà transparente) et les personnages (déjà potiches) de "Meteor" (déjà très pénible et mou) et on refait un film au goût du jour, avec son petit côté politique pour faire croire qu'il y avait un scénariste derrière tout ça. Rien ne nous est épargné au rayon des clichés, [SPOILER] fifille retrouve son papa aux portes du purgatoire et viendra finalement à la vague purificatrice, les méchants vont expier leur crimes, les gentils seront récompensés d'une manière ou d'une autre, gna gna gna, j'en passe et des tellement meilleures qu'on pourrait en concevoir une encyclopédie du cliché. Mais le pire c'est qu'avant d'arriver à ces risibles (c'est déjà ça) scènes, il faut se payer pratiquement 1h30 de bavardages incessants et de remplissage de pellicule pénible. Mais bon, qu'est ce qu'on ferait pas pour une bonne tranche de rire pendant la dernière demi-heure et une zoulie vague...
Lundi 20h40 Arte
LOUIS, ENFANT ROI
de Roger Planchon
1993 - 2h40 - France ("Louis, enfant roi")
-> *
Un film hésitant entre plusieurs styles, et finalement pénible. On a d'un côté la reconstitution historique, avec son gros travail sur les dialogues, les décors et les costumes, et de l'autre côté un metteur en scène qui ne voudrait pas faire un film pesant mais qui voudrait pouvoir tout raconter quand même. In fine Roger Planchon essaye de tout dire et pense pouvoir avoir l'air moderne en filmant frénétiquement et en demandant aux acteurs d'en faire des tonnes. D'où le côté brouillon et confus du film, certains passages sont limites incompréhensibles et supportables, alors que d'autres, bien longuets, sont d'un intérêt tout à fait limité. En fait on apprend rien de plus sur Louis XIV et les manoeuvres politiques parmi lesquelles il a grandi, enfin, presque rien, on sait juste qu'il ne s'est pas ennuyé, c'est peu.
Lundi 20h50 M6
BLOWN AWAY
de Stephen Hopkins
1994 - 2h10 - États-Unis - VF - CP ("Blown Away")
avec : Jeff Bridges, Tommy Lee Jones, Suzy Amis, Lloyd Bridges, Forest Whitaker, Stephi Lineburg, John Finn, Caitlin Clarke
-> *
Un navet de plus dans le domaine de la haute pyrotechnie, certes de bien belles explosions, toutes plus bruyantes et chatoyantes les unes que les autres, mais un metteur en scène qui se contente de poser sa caméra et d'aller boire un café pendant que bossent les experts en explosifs, et des acteurs d'habitude plutôt bons qui sont venus arrondir leurs fins de mois, ça lasse sérieusement. C'est pas que ça soit véritablement mauvais, c'est même un film plutôt inoffensif, non c'est juste complètement creux.
Lundi 20h55 France 3
LE FRANCISCAIN DE BOURGES
de Claude Autant-Lara
1968 - 1h50 - France ("Le franciscain de bourges")
avec : Hardy Krüger, Reinhard Kolldehoff, Christian Barbier
-> Pas vu.
Lundi 22h40 Canal+
BARIL DE POUDRE
de Goran Paskaljevic
1998 - 1h40 - Yougolavie, Grèce, France, Macédoine, Turquie - VO ("Bure Baruta")
avec : Nikola Ristanovski, Nebojsa Glogovac, Miki Manojlovic, Marko Urosevic, Bogdan Diklic, Dragan Nikolic, Mira Banjac
-> Pas vu.
Lundi 23h00 M6
BEAUTÉ FATALE
de Tom Holland
("Fatal Beauty")
avec : Whoopi Goldberg, Sam Elliott, Rubén Blades, Harris Yulin, John P. Ryan, Jennifer Warren, Brad Dourif, Mike Jolly
-> *
Sitôt vu sitôt oublié, enfin, j'ai un vague souvenir de Whoopi Goldberg qui était finalement assez convaincante, mais d'un film au scénario déjà vu et revu et en plus filmé par Tom Holland qui ne s'est jamais hissé au dessus du poste de simple exécutant des exécutifs...
Mardi 20h50 France 2
LA VÉRITÉ SI JE MENS!
de Thomas Gilou
1997 - 1h45 - France ("La vérité si je mens!")
avec : Aure Atika, Richard Anconina, Vincent Elbaz, José Garcia, Richard Bohringer, Anthony Delon, Elie Kakou, Bruno Solo
-> *
C'est une comédie, donc c'est fait pour faire rire. Et au début, on rit un peu, les frimeurs, l'accent, les expressions, mais bon, ça va dix minutes. Au bout d'une demi heure tout devient répétitif et ennuyeux, en plus les historiettes greffées sur la comédie n'ont aucun intérêt. Bref, ça aurait fait un bon moyen métrage.
Mardi 20h55 TF1
LA CRISE
de Coline Serreau
1992 - 1h45 - France - CP ("La crise")
avec : Vincent Lindon, Patrick Timsit, Zabou, Maria Pacôme, Yves Robert, Michele Laroque, Gilles Privat, Clothilde Mollet
-> o
Plus ça va moins ce film est supportable, les longs monologues dont Coline Serreau affuble ses acteurs et actrices sont insupportables, ici le pompom revient à Patrick Timsit et le racisme, un discours tellement maladroit qu'il passe pour être réactionnaire, et je parle pas de celui de Zabou et de Maria Pacôme qui sont à peu près aussi fin que les éructations MLF extrémistes de la grande époque (et là on sent bien que c'est pas de la maladresse, c'est exprès). Finalement "La crise" est une suite de sketches tous aussi naïfs les uns que les autres, les personnages ne sont que des réceptacles à idées reçues, les vrais problèmes de société sont involontairement caricaturés et finalement le film pourrait très bien avoir l'effet contraire de celui recherché par Coline Serreau.
Mercredi 08h30 Canal+
JE SUIS UNE LÉGENDE
de Sidney Salkow, Ubaldo Ragona
1964 - 1h25 - Italie, États-Unis - VF/VO ("L'Ultimo uomo della")
avec : Vincent Price, Franca Bettoia, Emma Danieli, Giacomo Rossi-Stuart, Umberto Rau, Christi Courtland, Antonio Corevi, Hector Ribotta
-> ** (P)
C'est plutôt ce film qui est resté longtemps une légende, en effet beaucoup en ont entendu parler (pensez donc, une adaptation de Matheson) et peu ont eu la chance de le voir. Alors disons le tout de suite, le film est très cheap, voire complètement fauché, et pour tenir 1h25 Ragona et Salkow font parfois un peu de remplissage. Mais quand même, ne serait-ce que pour quelques minutes de Vincent Price dans le rôle titre ça vaut la peine de le voir, surtout qu'il n'y a pas dans cette sympathique version la même prétention que dans la version de Sagal "The Omega Man" qui était franchement ridicule avec son Charlton Heston qui se la jouait Ben Hur encore une fois (ou genre la dernière scène de la planète des singes, qu'il gâche quand même un peu). Bref de la modestie, pas de sous, mais un peu de talent et surtout un grand acteur, alors on jette un oeil à cette curiosité!
Mercredi 21h00 Canal+
PAULIE, LE PERROQUET QUI PARLAIT TROP
de John Roberts
1998 - 1h30 - États-Unis - VF/VO ("Paulie")
avec : Gena Rowlands, Tony Shalhoub, Cheech Marin, Bruce Davison, Trini Alvarado, Jay Mohr, Buddy Hackett, Hallie Kate
-> Pas vu.
Mercredi 22h25 Canal+
DRILLER KILLER
de Abel Ferrara
1979 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("The Driller Killer")
avec : Abel Ferrara, Carolyn Marz, Baybi Day, Harry Schultz, Alan Wynroth, Peter Yellen, Maria Helhoski, James O'Hara
-> **
Les débuts d'Abel Ferrara et déjà, alors qu'il est sensé évoluer dans le système très codé des films de tueurs fous, il impose sa marque. Plutôt que de jouer uniquement le sensationnel et surtout l'image choc, il préfère s'attarder sur le véritable sujet du film, le tueur, pourquoi et comment en arrive-t-il là. Comme toujours ses personnages évoluent dans un monde extrêmement sordide, à tel point qu'on le croirait irréel. En tout cas c'est un monde, si l'on en croit Ferrara, en partie responsable de leur folie, même si c'est généralement la frustration (ici celle de l'artiste qui ne peut vivre de son art) qui fait basculer dans la démence meurtrière. Bien sur le film est plutôt fauché, mais avec ces quelques moyens et des seconds rôles pas toujours convaincants, il arrive tout de même à sortir un film plus qu'honorable.
Mercredi 00h05 Canal+
HYGIÈNE DE L'ASSASSIN
de François Ruggieri
1999 - 1h10 - France ("Hygiène de l'assassin")
avec : Jean Yanne, Barbara Schulz, Catherine Hiegel Sophie Broustal, Eric Prat, Richard Gotainer, Simone D'Aillencourt
-> Pas vu.
Jeudi 20h40 Canal+
EXCESS BAGGAGE
de Marco Brambilla
1997 - 1h40 - États-Unis - VF/VO ("Excess Baggage")
avec : Alicia Silverstone, Benicio Del Toro, Christopher Walken, Jack Thompson, Nicholas Turturro, Sally Kirkland, Michael Bowen
-> ***
Typiquement le genre de petits polars délectables, Marco Brambilla le tonitruant réalisateur du rigolo (mais couillon) Demolition Man, se laisse aller à quelque chose de plus calme. Entre néo-polar et road- -movie, tirant plutôt vers la série B avec son budget serré et ses acteurs de second rôle absolument délectables, "Excess Baggage" est tout sauf excessif. La mise en scène loin d'être plate, mais loin aussi des effets épuisants d'un genre habituellement dominé par les caméras rampantes, les montages speedés, et les gros flingues filmés au fisheye. Benicio Del Toro et Christopher Walken apporte tout le décalage nécessaire (et ils savent faire des miracles dans le genre), Alicia Silverstone, par contre, est très limité et du coup beaucoup moins convaincante, presque trop lisse à côté d'un scénario gentiment tortueux.
Jeudi 20h55 France 3
DONNIE BRASCO
de Mike Newell
1997 - 2h05 - États-Unis - VF ("Donnie Brasco")
avec : Al Pacino, Johnny Depp, Michael Madsen, Bruno Kirby, James Russo, Anne Heche, Zeljko Ivanek, Gerry Becker, Terry Serpico
-> **
Réalisé par l'inégal Mike Newell, "Donnie Brasco" n'est pas entièrement un film de mafia standard, même s'il fricote de temps en temps avec les clichés du genre. Ce n'est pas non plus un film vraiment passionnant, il traîne parfois un peu trop sur des détails inintéressants comme pour allonger la sauce, il y a de sérieuses baisses de rythme. Mais rien que pour le plaisir de voir Pacino dans un rôle de truand un peu raté, et Johnny Depp en flic un peu trop infiltré, on peut se le regarder sans mal, ils sont plutôt bien dirigés et leur charisme fait le reste. C'est proprement fait, sans génie mais sans foutage de gueule non plus.
Jeudi 23h05 France 2
BOUND
de Larry Wachowski, Andy Wachowski
1996 - 1h50 - États-Unis - VF ("Bound")
avec : Gina Gershon, Jennifer Tilly, Joe Pantoliano, Mary Mara, Susie Bright, Margaret Smith, Barry Kivel, Christopher Meloni
-> **
Voilà un petit polar plutôt réussi, essentiellement travaillé sur la forme (travaillé, le mot est faible), parfois un peu creux sur le fond. On fait, heureusement, plus qu'effleurer la relation homo entre les deux héroïnes et cette relation se retrouve même au centre du film, rendant du coup l'intrigue beaucoup plus secondaire, ou plutôt utilisant l'intrigue et les autres personnages comme des déclencheurs dans cette relation. Malheureusement, même si c'est plus qu'effleurer, ça reste quand même trop superficiel. C'est donc aussi un néo-polar, jouant sur des mafieux un peu caricaturaux, et une histoire de valise pleine de billets. Les frères Wachowski n'évitent malheureusement pas les clichés, comme dans Matrix d'ailleurs, mais tout cela est filmé de main de maître avec des cadrages et des mouvements d'appareil vraiment impressionnants. On est donc dans un style rappelant parfois les frères Coen, c'est à dire des prises de vue "à peine" tarabiscotées, un peu d'humour et de dérision, dommage qu'ils n'aient pas beaucoup à dire, ou que ça ne soit pas très clair, bref, "Bound" est surtout un exercice de style visuellement et techniquement réjouissant, pas grand chose de plus.
Vendredi 23h30 France 3
MAURICE
de James Ivory
1987 - 2h30 - Grande-Bretagne - VO ("Maurice")
avec : James Wilby, Rupert Graves, Hugh Grant, Helena Bonham Carter, Maria Britneva, Simon Callow, Denholm Elliott, John Elmes
-> **
Je n'ai jamais été grand amateur de James Ivory, considérant qu'en voulant peindre et finalement dénoncer le poids des tabous dans la société Anglaise (surtout post-Victorienne, mais ça reste en partie d'actualité) il utilise les mêmes armes, croyant qu'une mise en scène oppressante est la seule manière d'illustrer l'oppression. In fine j'ai bien l'impression que ses films souffrent de l'académisme qu'ils dénoncent, mais bon, l'intention est bonne, et malgré son côté pesant sa mise en scène est très honnête.
Vendredi 23h35 Arte
ON EST QUITTES
de Bakhtiar Khoudoïnazarov
1993 - 1h30 - Tadjikistan - VO ("On est quittes")
avec : Paulina Galvez, Daler Madjidav, Alisher Kasimov
-> Pas vu.
