Programme TV du 25/03 au 31/03/2000

SEMAINE plutôt intéressante avec quelques films rarissimes, comme au cinéma de minuit dans cet excellent cycle "autour du Noir" proposé par Patrick Brion, ou encore sur canal+ chez Dionnet avec un film d'épouvante de Freddie Francis très peu diffusé (voire jamais).

Le JEU et sa cinquième semaine sur: http://www.nitrate.org/lejeucine

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CETTE SEMAINE

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




SAMEDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Samedi 08h50 Canal+

MAGIC WARRIORS
de Ronny Yu
1997 - 1h40 - États-Unis, Hong-Kong - VF/VO ("Warriors of Virtue")
avec : Angus MacFadyen, Mario Yedidia, Marley Shelton, Chao Li Chi, Jack Tate, Doug Jones, Don W. Lewis, Adrienne Corcoran
-> Pas vu.



DIMANCHE

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h40 Arte

L'AMI AFRICAIN
de Stewart Raffill
1994 - 1h35 - États-Unis, Grande-Bbretagne - VF ("Lost In Africa")
avec : Jennifer McComb, Ashley Hamilton, Timothy Ackroyd, Mohamed Nangurai
-> *

Étrange de retrouver ce film assez moyen sur Arte, c'est une tentative de retrouver le charme des anciens films dit d'aventures exotiques, mais ça ne prends pas, le scénario se contente d'accumuler des péripéties sans véritable lien, les interprètes n'ont pas le charisme nécessaire à ce genre de film (il faut des Grace Kelly, des Deborah Kerr, des Stewart Granger, des Errol Flynn, etc.) et le metteur en scène est bien trop timide pour sortir le spectateur de la douce torpeur qui s'empare de lui rapidement. (ps: Mme Arte si vous avez besoin d'idées pour vos soirées Thema, suffit de demander)



Dimanche 21h00 TF1

PIÈGES EN EAUX TROUBLES
de Rowdy Herrington
1993 - 1h45 - États-Unis - VF - CP ("Striking Distance")
avec : Bruce Willis, Sarah Jessica Parker, Dennis Farina, Tom Sizemore, Brion James, Robert Pastorelli, Timothy Busfield, John Mahoney
-> *

J'ai un faible pour ce nanar, relativement inexplicable. C'est peut-être Bruce Willis qui joue de manière assez caricaturale, ou alors le fait d'avoir situé l'intrigue au sein de la brigade fluviale, ce qui, malgré un scénario particulièrement usé, donne un petit côté nouveau. Mais bon, ce ne sont que quelques décors, le reste c'est du déjà vu, dommage car la mise en scène de Rowdy Herrington est loin d'être mauvaise, c'est un bon technicien qui n'en fait pas trop (son polar Jack's Back était tout à fait honorable).



Dimanche 21h05 France 2

SOLEIL ROUGE / RED SUN
de Terence Young
1971 - 2h00 - France, États-Unis - VF ("Soleil rouge / red sun")
avec : Charles Bronson, Ursula Andress, Toshirô Mifune, Alain Delon, Capucine, Bernabe Barta Barri, John Hamilton
-> *

Coproduction internationale, on y met les acteurs les plus en vogue de chaque pays, pour peu qu'ils correspondent aux genres, on aligne les clichés des divers genres visités, et un scénario prétexte (qui aurait pu donner un bon film sur le choc des cultures, surtout avec des comédiens aussi charismatiques, mais ce n'était pas le but des producteurs). À l'arrivée un morceau de distraction qu'on peut voir une fois, comme ça, en passant.



Dimanche 23h00 TF1

HÉROS MALGRÉ LUI
de Stephen Frears
1992 - 2h05 - États-Unis - VF - CP ("Hero")
avec : Dustin Hoffman, Andy Garcia, Geena Davis, Joan Cusack, Tom Arnold, Stephen Tobolowsky, Kevin J. O'Connor, Daniel Baldwin, Chevy Chase
-> ***

Stephen Frears à Hollywood, ça ne manquait pas d'être surprenant, et le résultat est loin d'être décevant, c'est même un des réussites Hollywoodiennes des années 90. Déjà le sujet s'attaque à l'info spectacle, au manque d'éthique des journalistes, on y fustige aussi le spectateur, la foule de voyeurs (voir l'une des dernières scènes) qui en demande et en redemande. Tout le talent de Stephen Frears c'est d'avoir su traiter le sujet en étant à la fois Américain dans la mesure où il y a un hommage évident à Frank Capra (revoyez "Meet John Doe", l'homme de la rue, si vous n'êtes pas convaincus) mais aussi en étant Anglais, avec le personnage joué par Dustin Hoffman (qui en fait trop ceci dit, il joue Rain Man en boucle) qui représente un peu le chômeur et/ou le marginal héros des films de Frears en Grande-Bretagne. Le tout est emballé dans un superbe paquet Hollywoodien, grand spectacle, gros moyens, magnifique vamp et beau gosse (Geena Davis et Andy Garcia, tous deux vraiment excellents et bien plus justes qu'Hoffman d'ailleurs). Frears a bien maîtrisé son sujet et ne s'est pas laissé débordé par les moyens mis en oeuvre, par la machine Hollywoodienne, c'est certes un "gros film" mais ça reste du Stephen Frears.



Dimanche 00h05 France3

BAS LES MASQUES
de Richard Brooks
1952 - 1h30 - États-Unis - VO ("Deadline - U.S.A.")
avec : Humphrey Bogart, Ethel Barrymore, Kim Hunter, Ed Begley, Warren Stevens, Paul Stewart, Martin Gabel, Joe De Santis
-> ***

Décidément c'est la semaine de la presse (surtout en y ajoutant le Wilder de Dimanche dernier), ici aussi l'ex-journaliste et un peu idéaliste Richard Brooks vient apporter sa pierre à l'édifice. On y défends le journalisme honnête, celui qui dénonce les scandales, met à jour les magouilles, n'a pas peur du gangsterisme et n'obéit pas aux lois de l'audimat et donc de l'argent. Alors c'est parfois un petit peu trop, j'ai dit idéaliste à propos de Richard Brooks et ça pourrait tout aussi bien se dire du film, et il n'y a pas ici l'humour qui apporte du recul chez un Capra, par exemple. Comme dans la plupart de ses films il a la main un petit peu lourde, mais heureusement ses interprètes rattrapent le coup. Bogart que l'on a plutôt l'habitude de voir en gangster ou en privé aux méthodes un peu ambiguës, se retrouve dans un rôle de type bien, que l'on a vraiment envie de soutenir. Brooks a surtout une mise en scène solide et carrée, et ne fait pas l'ombre d'une concession (il en subira les conséquences personnellement). Ce film passe dans un cycle "autour du Noir", c'est certainement celui qui en est le plus loin, et pourtant on retrouve un peu cette ambiance, les troubles magouilles, les sombres machinations. En tout cas c'est un film assez rare qui mérite soit une K7, soit de se lever un peu plus difficilement lundi (voire les 2 :)



LUNDI

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Lundi 16h50 La 5ème

ELLE COURT, ELLE COURT, LA BANLIEUE
de Gérard Pirès
1972 - 1h30 - France ("Elle court, elle court, la banlieue")
avec : Marthe Keller, Jacques Higelin, Annie Cordy, Robert Castel, Nathalie Courval, Jean-Pierre Darras, Ginette Leclerc, Claude Piéplu, Alice Sapritch, Victor Lanoux, Daniel Prévost, Jacques Legras, Annick Beauchamp, Georgette Plana, Coluche, Jacques Doniol-Valcroze, Henri Guybet, France Rumilly
-> **

Curieux film, à la frontière entre plusieurs genres, plusieurs style, et dont c'est d'ailleurs le principal défaut, celui d'être un film qui se cherche et ne se trouve pas. Malgré tout ce regard satirique et un peu désabusé sur la vie en banlieue (le fameux métro boulot dodo) est plutôt réjouissant, une palette (passez moi l'expression) de seconds rôles venant agrémenter chaque scène de leur présence parfois hilarante (je vous ai mis une liste assez complète pour vous donner envie). Les héros, si l'on peut dire, sont plutôt bien campés par Marthe Keller et Jacques Higelin, ils gardent un air distant qui limite l'identification. Gérard Pirès démontre un très grand sens du rythme, dommage qu'il ne s'attache pas à plus de cohérence. Un film sympathique et assez représentatif d'un certain cinéma doucement contestataire. Ah oui, j'allais oublier, certains membres des Monty Python ont rendu hommage à ce film il y a quelques années, plus précisément? Hé hé, cherchez bien :)



Lundi 20h40 Canal+

DES HOMMES D'INFLUENCE
de Barry Levinson
1997 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("Wag the Dog")
avec : Dustin Hoffman, Robert De Niro, Anne Heche, Woody Harrelson, Denis Leary, Willie Nelson, Andrea Martin, Michael Belson
-> **

C'est une comédie qui aurait mérité mieux que le mollasson Barry Levinson pour la mettre en scène. On sent que les scénaristes ont choisi le ton de la farce, du burlesque même, pour mieux fustiger les politiques truqueurs et surtout les CNN et autres chaînes d'information qui se sont assis sur l'éthique il y a très longtemps, bref des tricheurs de tout poils avides d'audimat ou de bulletins de vote. Dustin Hoffman et De Niro l'ont bien compris, et ils campent des personnages grotesques, drôles, et véritablement inquiétant (l'un des meilleurs rôle de De Niro depuis assez longtemps). Malheureusement Barry Levinson filme ça, comme tout ses autres films, incapable d'adapter sa mise en scène il ne fait que ressasser ses mouvements de caméra, utilise les mêmes éclairages que pour la famille Adams, applique la recette. Un sujet autant basé sur la vraie fausse image aurait du revenir à De Palma ou même, Oliver Stone (à condition de pas lui laisser toucher le scénario :)



Lundi 20h45 Arte

IRMA VEP
de Olivier Assayas
1996 - 1h35 - France ("Irma vep")
avec : Maggie Cheung, Jean-Pierre Léaud, Nathalie Richard, Antoine Basler
-> **

Un peu fouilli mais très sympathique, une volonté assez claire de rendre hommage à un certain cinéma, tout en "agaçant" un peu les cinémas d'aujourd'hui, tout ça dans une ambiance semblable au tournage décrit, un bordel organisé. Ce qui bien c'est la légèreté du propos, c'est sérieux sans se prendre trop au sérieux, rythmé, rapide, au milieu de tout ça un personnage témoin, d'un autre monde, Maggie Cheung star de Hong-Kong. Tout ça a l'air un peu improvisé, un peu trop parfois, si bien qu'on peut se demander si ça n'est pas faut au petit bonheur, mais malgré quelques baisses de rythme, quelques longueurs, c'est assez intéressant. Et tout à fait accessoirement, Maggie Cheung... Rhaaaaa...



Lundi 20h55 M6

RISQUE MAXIMUM
de Ringo Lam
1996 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("Maximum Risk")
avec : Jean-Claude Van Damme, Natasha Henstridge, Jean-Hugues Anglade, Zach Grenier, Paul Ben-Victor, Frank Senger, Stéphane Audran
-> o

Double Van Damme, yeeaaah, deux fois plus expressif (si si 2x0=0) et deux fois plus de baston. Bon encore là, c'est bien filmé, Ringo Lam n'est pas un guignol. M'enfin, faut se le supporter Van Damme, à faire le grand écart toute les 30 secondes c'est vite pénible. Contrairement aux bons films d'art martiaux, ici on met en avant Van Damme au lieu de travailler les chorégraphie, l'important c'est de le voir suer et jeter des regards noirs (hilarants) à ses ennemis qui sont très nombreux et très cons aussi. Ceci dit il ne vaut mieux pas trop se plaindre, les pires moments sont finalement ceux où il essaye de faire l'acteur, c'est une expérience assez inoubliable proche de la constipation, non, je déconne, c'est bien pire.



Lundi 22h40 M6

ENNEMIS INTIMES
de Denis Amar
1987 - 1h45 - France - CP ("Ennemis intimes")
avec : Michel Serrault, Wadeck Stanczack, Ingrid Held, Anne Gautier, Thierry Rey, Roch Leibovici, Yannick Soulier, Sylvie Cofin
-> o

Je qualifierai bien le film d'une expression en patois fort colorée, mais ça ne le vaut même pas, quel nanar, c'est bouffi de prétention et parfois aussi ridicule que Rue barbare, c'est dire. Même Michel Serrault ne s'en sort pas intact, il surjoue du début à la fin. Un film candidat sérieux à l'appellation psychotronique tiens, va falloir l'éplucher.



MARDI

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Mardi 20h40 Canal+

LE CIEL, LES OISEAUX ET... TA MÈRE!
de Djamal Bensalah
1999 - 1h25 - France ("Le ciel, les oiseaux et... ta mère!")
avec : Jamel Debbouze, Stéphane Soo Mongo, Lorant Deutsch, Sam Karmann, Julien Courbey, Olivia Bonamy, Jessica Beudaert, Mariu Roversi
-> Pas vu.



Mardi 20h50 France 2

MES DOUBLES, MA FEMME ET MOI
de Harold Ramis
1996 - 1h50 - États-Unis - VF ("Multiplicity")
avec : Michael Keaton, Andie Mac Dowell, Zack Duhame, Katie Schlossberg, Harris Yulin, Richard Masur, Eugene Levy, Ann Cusack
-> ***

Ce qui est intéressant avec Harold Ramis (l'intello dans Ghostbuster) c'est que lui, il ne gâche pas les bons sujets. Au contraire, il les bonifie. Déjà "Groundhog Day" retrouvait l'esprit et l'humour des plus grandes comédies américaines (et rendait Andie MacDowell supportable, ce qui n'est pas une mince affaire). Ici, il reprends un sujet difficile et souvent mal traité car il importe beaucoup de ne pas se gourer sur le casting. Un homme écartelé entre sa famille et son travail, se fait fabriquer plusieurs doubles par un généticien de génie, afin de tenir tête aux exigences de ses proches et de ses clients. Et le film part sur un rythme excellent, reposant entièrement sur les épaules de son acteur principal et de son réalisateur. Le multiple numéro de Michael Keaton (l'un des meilleurs acteur américain du moment) est parfait, il cabotine pour la bonne cause, sans jamais trop en faire, toujours juste, au service des gags. Une comédie légère certes, mais c'est seulement une apparence, derrière les situations embarrassantes et assez souvent hilarantes il y a des questions plutôt pertinentes sur la dualité d'une vie de famille et de travail. Finalement c'est un film où l'on rit parfois un peu jaune. Un petit détail, la photo, on en parle pas si souvent, est particulièrement belle et lumineuse, à l'image du film.



Mardi 20h55 TF1

LE PARI
de Bernard Campan, Didier Bourdon
1997 - 1h40 - France - CP ("Le pari")
avec : Isabelle Ferron, Didier Bourdon, Isabel Otero, Bernard Campan, Roger Ibanez, Kelly Lawson, Régis Laspales, Hélène Surgère
-> *

Le truc c'est d'écrire des gags, plus ou moins bons (plutôt moins ici) et de les relier avec les moyens du bord, on compte sur les fans des inconnus pour faire un premier lot de spectateurs, on espère sur le bouche à oreille et une bande annonce tapageuse. Résultat, c'est assez lourd, ça manque de rythme, de finesse, ça grimace beaucoup trop. Ça tient surtout au fait que Campan et Bourdon sont beaucoup trop libres de faire ce qu'ils veulent, sans aucune retenue, mais comme en plus ils n'osent pas aller aussi loin qu'un Dumb & Dumber, par exemple, on reste dans le ton d'une comédie mollassonne, le cul entre deux chaises. Seul point surprenant, c'est le regard parfois vraiment amer qu'ils portent sur les conventions, malheureusement c'est encore une veine qu'ils n'arrivent pas à exploiter correctement.



Mardi 01h40 Canal+

L'AMOUR... ET APRÈS
de Alan Rudolph
1997 - 1h50 - États-Unis - VF/VO ("Afterglow")
avec : Nick Nolte, Julie Christie, Lara Flynn Boyle, Jonny Lee Miller, Jay Underwood, Domini Blythe, Yves Corbeil, Alan Fawcett
-> Pas vu.

Curieux de voir ce que donne le très irrégulier Alan Rudolph dans ce film là.



MERCREDI

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Mercredi 08h30 Canal+

LA CHAIR DU DIABLE
de Freddie Francis
1973 - 1h30 - Grande-Bretagne - VF/VO ("The Creeping Flesh")
avec : Christopher Lee, Peter Cushing, Lorna Heilbron, George Benson, Kenneth J. Warren, Duncan Lamont, Harry Locke, Hedger Wallace
-> ** (P)

Plein de bonnes raisons de regarder cet étrange et peu connu film de Freddie Francis, avant tout un grand chef opérateur il a aussi beaucoup appris chez Terence Fisher, en particulier qu'il faut bien montrer au spectateur que les véritables monstres ne sont pas forcements ceux qui en ont l'air, ce que Tod Browning et Lon Chaney, ou encore James Whale, Jacques Tourneur ont aussi soutenu dans la plupart de leurs films. Ici on navigue entre grand guignol et baroque, on rend hommage à Val Lewton (et Boris Karloff via Christopher Lee), on laisse aller un scénario plutôt débridé jusqu'à la fin du film qui est réellement surprenante. Humour, peur, angoisse, gore, un curieux cocktail qui est loin du "n'importe quoi" auquel on a eu droit assez souvent dans les années 70. Et même si il est réalisé à une période charnière pour le cinéma fantastique et le cinéma d'épouvante (George Romero avait ouvert une voie et un certain Tobe Hooper allait s'y engouffrer à coups de tronçonneuse) il garde tout de même le style, une certaine classe qu'ont les films de la Hammer.



Mercredi 21h00 Canal+

LE POIDS DU DÉSHONNEUR
de Barbet Schroeder
1996 - 1h45 - États-Unis - VF/VO ("Before and After")
avec : Meryl Streep, Liam Neeson, Edward Furlong, Julia Weldon, Alfred Molina, Daniel von Bargen, John Heard, Ann Magnuson
-> Pas vu.



Mercredi 22h45 Canal+

FEMELLES EN CAGE
de Tom DeSimone
1986 - 1h30 - États-Unis - VF/VO ("Reform School Girls")
avec : Linda Carol, Wendy O. Williams, Pat Ast, Sybil Danning, Charlotte McGinnis, Sherri Stoner, Denise Gordy, Laurie Schwartz
-> (P)

Ami du bon cinéma passe ton chemin, ici c'est le royaume du film d'exploitation, il suffit de regarder le casting pour en être convaincu, des actrices (hi hi) qui n'ont pas été choisies pour leur physique (ah ah) un titre pas du tout racoleur (oh oh oh) et enfin un metteur en scène (hu hu hu) à la filmographie prometteuse. Sérieusement c'est un W.I.P. digne de la grande époque Corman, crétin mais drôle. Produit par le type qui a produit Highlander II, un ch'ti gars qu'a de l'avenir, je vous le dit!



JEUDI

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Jeudi 20h45 Arte

SWEETIE
de Jane Campion
1989 - 1h35 - Australie - VO ("Sweetie")
avec : Geneviève Lemon, Karen Colston, Tom Lycos, Jon Darling, Dorothy Barry, Michael Lake, Andre Pataczek, Louise Fox
-> ***

Avant de filmer beaucoup plus classique, Jane Campion avait une certaine originalité dans sa mise en scène. Ici, son regard sur une famille a priori classique (trop pour être sans faille) est détourné, on a la nette impression que son regard n'est pas direct, qu'il cherche à contourner la façade d'un certain conformisme, à regarder par dessus l'épaule de l'image idéale que tout un chacun affiche en société. Ainsi elle arrive à capter dans quelques scènes très réussies les moments où le vernis se craquèle, des moments où les masques tombent. C'est un film très original, remarquablement interprété (Geneviève Lemon est vraiment complètement dans son personnage) et aussi profondément dépaysant.



Jeudi 20h55 M6

INTRUSION
de Mark Rosman
1997 - 1h45 - États-Unis - VF - CP ("The Invader")
avec : Sean Young, Ben Cross, Daniel Baldwin, Nick Mancuso, Lynda Boyd, Tim Henry, Ken Tremblett, Robert André, Craig Bruhnanski
-> Pas vu.



Jeudi 20h55 France 3

L'HOMME QUI VOULUT ÊTRE ROI
de John Huston
1975 - 2h10 - États-Unis - VF ("The Man Who Would Be King")
avec : Sean Connery, Michael Caine, Christopher Plummer, Saeed Jaffrey, Doghmi Larbi, Jack May, Karroom Ben Bouih, Albert Moses
-> ****

C'est tout simplement remarquable, John Huston est de ces réalisateurs qui ont réussi à concilier le cinéma de consommation et l'art, et tout naturellement, sans forcer. Bien sur Huston n'a pas à son compte que des réussites, mais "The Man Who Would be King" en fait bien partie. Le film d'aventures rencontre la tragédie, l'oeuvre de John Huston rencontre celle de Kipling, et le plus passionnant est comment Huston réussi dans ce film à faire passer en premier plan sa thématique de l'échec, présente dans tous ses films les plus personnels. Ainsi sans vraiment trahir Kipling (contrairement à Ridley Scott par exemple), qu'il admirait dans une certaine mesure, il réussi à faire l'oeuvre quasi entièrement sienne. La mise en scène, à l'instar d'un David Lean, joue sur de superbes extérieurs profitant de la lumière d'un soleil reflété par le sable et les roches, cadrages lointains pour la dimension épique et cadrage serrés pour saisir la détresse et/ou la folie des personnages. La différence avec Lean ce sont ces fabuleux rois de pacotille, jamais idéalisés par Huston qui sait les filmer sans véritable admiration, mais plutôt les yeux bien ouverts avec juste ce qu'il faut d'envie et de jalousie. Huston rêvait d'aventures, il en a d'ailleurs vécu un grand nombre, mais est toujours resté lucide et conscient des limites de l'homme ("Le trésor de la Sierra Madre", "Moby Dick", "African Queen" sont autant d'exemples de la thématique de John Huston). Ces deux rois justement, sont remarquablement campés par deux acteurs exceptionnels Sean Connery et Michael Caine, un choix judicieux pour deux rôles difficile (grandes années pour Sean Connery, qui interprètera aussi un Robin de bois magnifique chez Richard Lester). Même si la VF n'est pas transcendante (mais on a entendu pire) c'est un film à ne pas manquer.



Jeudi 21h30 Canal+

MERCI LA VIE
de Bertrand Blier
1991 - 1h50 - France ("Merci la vie")
avec : Charlotte Gainsbourg, Anouk Grinberg, Michel Blanc, Jean Carmet, Annie Girardot, Jean-Louis Trintignant, Catherine Jacob
-> **

Ça pourrait presque être un remake des valseuses, il y a ce côté provocateur qui parle de Sida et de Nazis comme de n'importe quel autre sujet, on retrouve aussi ce côté presque surréaliste qui consiste à laisser le scénario évoluer au rythme des rencontres, provoquant des cassures assez nettes. Mais franchement, rien de bien nouveau dans ce film, Blier réussissait avec ses premiers films à aborder des sujets, ou plutôt des fonds, différents à chaque fois, ici il tourne un peu en rond. Un autre avis c'est par ici: http://www.lumiere.org/films/merci-la-vie.html



Jeudi 22h40 M6

ANGEL HEART, AUX PORTES DE L'ENFER
de Alan Parker
1987 - 2h00 - États-Unis - VF - CP ("Angel Heart")
avec : Mickey Rourke, Robert De Niro, Lisa Bonet, Charlotte Rampling, Stocker Fontelieu, Brownie McGhee, Michael Higgins, Eliott Keener
-> **

C'est du Alan Parker typique, c'est à dire pas très très fin, mais avec quelques scènes (notamment les rites vaudou) relativement mémorables. Dommage qu'il se contente d'aligner les clichés du polar aux accents fantastiques, dommage que Mickey Rourke entretienne si visiblement sa barbe naissante (c'est un détail, mais il reste "mal rasé" tout le film, c'est encore plus cliché et c'est agaçant), dommage d'avoir appelé le personnage de De Niro Louis Cypher (c'est carrément ridicule). Reste donc quelques scènes assez impressionnantes, et une ambiance moite et glauque plutôt bien rendue, malgré son côté assez artificiel "Angel heart" se laisse regarder, mais ça fonctionne un peu comme une douche froide où l'on alterne les bonnes idées et les scènes ridicules, dommage.



Jeudi 01h35 Canal+

MON HOMME
de Bertrand Blier
1996 - 1h34 - France ("Mon homme")
avec : Anouk Grinberg, Gérard Lanvin, Valeria Bruni Tedeschi, Olivier Martinez, Dominique Valadié, Jacques François
-> Pas vu.



VENDREDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Vendredi 21h00 Canal+

TEMPÊTE DE FEU
de Dean Semler
1998 - 1h25 - États-Unis - VF/VO ("Firestorm")
avec : Howie Long, Scott Glenn, William Forsythe, Suzy Amis, Christianne Hirt, Garwin Sanford, Sebastian Spence
-> *

Long et poussif film d'action où l'on cherche vainement un sujet, bien sur il y a le héros, pompier casse-cou et musclé, un méchant bien classique mais plutôt bien interprété, et du feu de forêt en veux-tu en voilà... Mais l'intrigue est linéaire et monsieur "déjà-vu" règne en maître, la mise en scène consiste à diriger sans imagination une équipe de cascadeurs et de pyrotechnicien, le tout respire la banalité et s'oublie aussi vite qu'on l'a vu.



Vendredi 23h30 France 3

ADIEU L'AMI
de Jean Herman
1968 - 2h00 - France ("Adieu l'ami")
avec : Charles Bronson, Alain Delon, Brigitte Fossey, Bernard Fresson
-> * (P)

Je ne l'ai pas revu depuis des siècles, mais le peu de souvenirs qui restent me poussent encore à quelques éclats de rire, c'est dire si certaines scènes valent leur pesant de cacahuètes. Aujourd'hui, sans trop me tromper, je crois pouvoir le classer comme aimablement psychotronique, en tout cas je vais y jeter un oeil avec plaisir, hé hé, Delon / Bronson dans une étude psychologique ça ne se refuse pas!



Vendredi 23h30 Arte

LE CHASSEUR
de Erden Kiral
1999 - 1h20 - Turquie - VO ("Le chasseur")
avec : Jale Arikan, Fikret Kuskan, Ahmet Ugurlu
-> Pas vu.

Cycle jeune cinéma Turc... Enfin, ça fait quand même 20 ans qu'il fait du cinéma Erden Kiral, mais bon...



ABBRÉVIATIONS

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
o
À fuir
*
Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
**
Éventuellement
***
À voir
****
Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
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