Programme TV du 18/03 au 24/03/2000
AS grand chose à raconter moi, toujours un très beau cycle du cinéma de minuit, avec Joseph L. Mankiewicz à l'honneur, ah oui au fait un film que j'aime bien vendredi soir c'est celui de Steve Buscemi, c'est un peu tard mais sur Arte et en VO ça vaut la peine de sacrifier quelques minutes de sommeil ou une K7 vidéo. Sinon c'est une semaine fort sympathique, on regrettera que des films bien passent sur TF1, et surtout qu'Arte ne diffuse pas le Wilder en VO c'est très dommage. (surtout qu'il pourrait le passer en double diffusion, m'enfin...)
Le JEU et sa quatrième (très facile) semaine sur: http://www.nitrate.org/lejeucine
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Samedi 08h50 Canal+
MON COPAIN BUDDY
de Caroline Thompson
1997 - 1h20 - États-Unis - VF/VO ("Buddy")
avec : Rene Russo, Robbie Coltrane, Alan Cumming, Irma P. Hall, Peter Elliott, Mak Wilson, Lynn Robertson Bruce, Mark Sealey
-> Pas vu.
Dimanche 20h40 Arte
LE GOUFFRE AUX CHIMÈRES
de Billy Wilder
1951 - 1h50 - États-Unis - VF ("The Big Carnival")
avec : Kirk Douglas, Jan Sterling, Robert Arthur, Porter Hall, Frank Cady, Richard Benedict, Ray Teal, Lewis Martin
-> ****
L'un des films les plus durs de Billy Wilder, sans la moindre concession il dénonce le manque d'éthique de la presse, la bêtise des foules, la manipulation, etc. On pourrait ramener toutes ses charges à une seule, contre le système du rêve Américain, basé sur l'égoïsme total. Kirk Douglas, dont la carrière est jalonnée de rôles extrêmement courageux, personnifie à merveille ce personnage, représentant jamais caricatural d'un système imbécile, il ne lui cherche pas d'excuses, il est la victime d'un système, certes, mais, à l'instar de la foule se pressant autour du drame et cliente du journal, une victime consentante et avide. Tout le monde est responsable, et la responsabilité sera rejeté sur un bouc émissaire. Wilder veut que la charge soit puissante et s'il ne fait aucune concession dans le scénario, il fait de même pour sa mise en scène, ainsi il choisi de ne pas laisser son spectateur reprendre son souffle, tout est d'une densité extrême, palpable, pas de scène de liaison, la tension toujours à son comble, l'ambiance identique au climat de la petite ville, lourd, chargé de poussière, étouffant. Un film remarquable, malheureusement en VF.
Dimanche 20h50 France 2
SPEED
de "Speed"
1994 - 1h55 - États-Unis - VF ("Speed ")
avec : Keanu Reeves, Sandra Bullock, Dennis Hopper, Joe Morton, Jeff Daniels, Alan Ruck, Glenn Plummer, Richard Lineback
-> **
Suspens et action sont les deux seules mamelles du film, un film qui revendique à cent pour cent, en toute honnêteté, sont statut de film d'action. On peut ne pas aimer ça, mais au moins, c'est clair, on n'est pas trompé sur la marchandise. Suspens à fond (dans tout les sens du terme), la linéarité du scénario est le principe même du film, une seule scène d'action, mais qui dure presque deux heures. Pas une minute pour souffler, pas une seconde pour détourner les yeux. Même si on aurait préféré un film un peu plus court, pendant la dernière demi-heure on se rapproche dangereusement de l'overdose, il faut avouer que tout ça est mis en scène, sans génie certes, mais avec une technique irréprochable, voire même un certain brio. Vous allez trouver certainement que j'exagère, mais il m'a semblé avoir assisté à un film quasi expérimental (si si), un film qui serait au genre "action" ce que Braindead fût au genre "gore", avec l'humour et la dérision en moins ce qui est son défaut critique. Un seul credo, de l'action, pas de psychologie de bazar (généralement insupportable), et ils s'y tiennent. Les acteurs? Y'a-t-il des acteurs dans ce film? (à part un clown, une poupée, et un vieux briscard qui cherche son chèque)
Dimanche 20h55 TF1
MISSION : IMPOSSIBLE
de Brian De Palma
1996 - 2h10 - États-Unis - VF - CP ("Mission: Impossible")
avec : Tom Cruise, Jon Voight, Emmanuelle Béart, Henry Czerny, Jean Reno, Ving Rhames, Kristin Scott Thomas, Vanessa Redgrave, Dale Dye
-> ***
Même avec un film de commande De Palma ne perd pas son cinéma, il fait en respectant les lois du genre, un film d'espionnage avant tout. Pas vraiment difficile pour Brian De Palma, pour qui le voyeurisme, le mensonge et la trahison sont des sujets de prédilection. Ici il met en scène avec beaucoup de vigueur l'adaptation d'une série TV qu'il va pervertir pour mieux la resituer dans notre époque, bien sur je ne parle pas des gadgets (comme Internet) qui ne sont là que pour le décors, mais plutôt du manque de repères politiques précis, d'un curieux "chômage" qui toucherait les services de "contre-espionnage" et d'une évolution vers des guerres différentes. Le plus remarquable c'est la façon dont il joue avec les scènes d'action, normalement elles sont tonitruantes, assourdissantes, aveuglantes de pyrotechnie, or, la scène centrale du film est silencieuse, presque "immobile" et éclairée d'une lumière blanche évoquant le calme, ainsi elle aide le spectateur à prendre le recul, la respiration nécessaire pour voir plus loin que le simple feu d'artifice. Sinon on retrouve les emprunts que fait habituellement le De Palma cinéphile, entre autres à Hitchcock ou à Carol Reed, comme dans la remarquable séquence de Prague. Reste quand même la scène du TGV, cousue d'incohérences, qui laisse un petit goût d'inachevé, la scène d'exagération, de "toujours plus", signature du film d'action Hollywoodien. Pour ceusses qui aiment en apprendre plein sur un film, il faut absolument, après l'avoir vu, aller lire ceci: http://www.lumiere.org/esthetique/mission-impossible.html
Dimanche 23h15 TF1
LA SCOUMOUNE
de José Giovanni
1972 - 1h55 - France - CP ("La scoumoune")
avec : Jean-Paul Belmondo, Michel Constantin, Claudia Cardinale, Enrique Lucero, Aldo Bufi Landi, Michel Peyrelon, Alain Mottet
-> **
José Giovanni fait joujou avec un genre très codé, multiplie les morceaux de bravoure, crée une batterie de caricatures vivantes (Aaah, l'élégant), bref, il nous fait un film d'Hommes (avec le grand H) comme on en fait plus ma bonne dame et c'est bien malheureux et y'a pu d'saison c'est sûrement le truc d'ozone qui disent à la télé. Hum, plus sérieusement c'est un classique sans surprise, nourri, engraissé même au cliché du film de gangster. Dommage que José Giovanni n'ait pas une mise en scène un peu plus alerte et originale. Ah oui, j'oubliai, vous allez siffler la musique pendant trois semaines, une vraie scie.
Dimanche 23h20 M6
EMMANUELLE
de Just Jaeckin
1974 - 1h35 - France - CP ("Emmanuelle")
avec : Sylvia Kristel, Alain Cuny, Marika Green, Daniel Sarky, Jeanne Colletin, Christine Boisson
-> o (P)
Sommet du ridicule dont le colossal succès ne cesse de m'étonner, sans blague, je sais bien que c'était la mode à l'époque et qu'il soufflait sur la censure un vent de liberté, mais c'est tellement mauvais que je comprends pas comment ça a pu aussi bien marcher. Je crois même que les auteurs du film en ricanent d'aise. Enfin, c'est quand même très drôle de voir Alain Cuny se vautrer dans tant de ridicule, ça relativise.
Dimanche 00h05 France3
QUELQUE PART DANS LA NUIT
de Joseph Leo Mankiewicz
1946 - 1h55 - États-Unis - VO ("Somewhere in the Night")
avec : John Hodiak, Nancy Guild, Richard Conte, Lloyd Nolan, Josephine Hutchinson, Fritz Kortner, Sheldon Leonard, Lou Nova
-> ***
Un film noir relativement classique, je précise relativement car Mankiewicz a réussi à y ajouter quelques scènes qui sortent du moule, notamment un long monologue assez surprenant. Sinon on y retrouve les clefs habituelles centrée autour de thèmes essentiels, la perte de la mémoire, aller à la recherche de soi, dépasser les apparences. Ces thèmes sur lesquels Mankiewicz reviendra souvent au long de sa carrière. Mais pour ce deuxième film, ayant un faible budget et un interprète principal (John Hodiak) très faible, ayant Zanuck sur le dos, il ne peux pas développer complètement ses idées de mise en scène, pourtant on voit quelques prémices, comme un passage en caméra subjective tout à fait réussi. Bref, "Somewhere in the Night" est un série B (au sens propre) assez réussie, qui souffre juste d'un problème d'interprète et d'une histoire un peu trop classique, mais même pas au point d'être vraiment gênant, c'est dire s'il faut le regarder!
Dimanche 01h25 TF1
SEX-SHOP
de Claude Berri
1973 - 1h35 - France - CP ("Sex-shop")
avec : Claude Berri, Jean-Pierre Marielle, Juliet Berto, Jacques Martin, Nathalie Delon, Francesca Romana Coluzzi, Serge Gainsbourg
-> *
Honnêtement je me suis empressé de l'oublier, mais quelques notes me rappellent que le film est assez mou, et qu'il m'avait même paru un tantinet réactionnaire, ce qui m'étonne d'ailleurs (va falloir que j'y jette un oeil).
Lundi 16h25 La 5ème
LANDRU
de Claude Chabrol
1962 - 2h00 - France ("Landru")
avec : Charles Denner, Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Stéphane Audran, Catherine Rouvel, Denise Lepvrier
-> ***
C'est un film plutôt curieux, avec son côté reconstitution soignée, ses belle robes, ses ombrelles, chapeaux melon et longues moustaches, un Charles Denner qui en rajoute beaucoup, donnant ainsi à son interprétation de Landru quelque chose de caricatural, et un Claude Chabrol filmant très sagement l'adaptation d'un fait divers qui fit couler beaucoup d'encre et tourner quelques cinéastes. C'est une histoire vraie qu'il tourne un peu en dérision, manipulant l'humour noir avec un certain talent, et surtout il arrive à garder une certaine ambiguïté à propos de Landru, par moment on croirait presque que Chabrol a envie de l'encourager :) En tout cas, sa photographie très "Livre d'images" et les remarquables interprètes féminines finissent par emporter l'adhésion.
Lundi 20h45 Arte
SMOKE
de Wayne Wang
1995 - 1h50 - États-Unis - VO ("Smoke")
avec : Harvey Keitel, Jared Harris, William Hurt, Daniel Auster, Forest Whitaker, Stockard Channing, Giancarlo Esposito
-> ***
Plusieurs individus a priori sans grand intérêt, c'est à dire des gens que l'on croise sans les voir, un peu comme ce "coin de rue" systéma- -tiquement photographié et qui s'avère être si riche, se dévoilent peu à peu, volontairement ou involontairement, en trichant ou sans tricher, menteurs ou pas menteur. Tout l'art du film est de les rendre si rapidement attachant, de nous faire croire que l'on est chez nous, en terrain connu, partager cette tacite complicité. Wayne Wang a bénéficié d'un scénario remarquable de justesse de Paul Auster, une écriture sans heurt et pourtant sinueuse, complexe, et il doit aussi beaucoup aux acteurs, parfaits, toujours dans le ton, donnant l'impression de se dévoiler mais en gardant enfouies beaucoup de choses. Un film d'ambiance et de portraits assez réussi.
Lundi 20h55 France 3
L'INSPECTEUR LAVARDIN
de Claude Chabrol
1986 - 1h40 - France ("L'inspecteur lavardin")
avec : Jean Poiret, Jean-Claude Brialy, Jean-Luc Bideau, Guy Louret, Bernadette Lafont, Herminie Clair, Pierre-François Dumeniaud
-> **
Le premier opus avait pour titre "Poulet au vinaigre", le poulet c'est Lavardin (Jean Poiret), le vinaigre ce sont ses méthodes, et bien sur la peinture que fait Chabrol vous ferait presque admettre que l'on puisse utiliser de telles méthodes, ça c'est son côté ambiguë qu'il aime bien cultiver. Mais dans cette deuxième aventure de l'inspecteur Lavardin, il s'est quand même un chouia adouci, il est un peu plus fainéant, la mise en scène a perdu un peu de rythme, on revient à quelque chose de plus téléfilmesque, d'ailleurs Lavardin deviendra une série TV (certains épisodes sont assez bons d'ailleurs). On peut noter le casting judicieux et l'excellente direction d'acteur, il est clair que Chabrol doit beaucoup à Jean Poiret qui s'est approprié le personnage avec beaucoup de talent et de réussite (on le croirait écrit pour lui).
Lundi 22h40 Canal+
LOUISE (TAKE 2)
de Siegfried
1998 - 1h40 - France ("Louise (take 2)")
avec : Élodie Bouchez, Roschdy Zem, Gérald Thomassin, Antoine du Merle, Lou Castel, Naguime Bendidi, Bruce Myers, Abdel Houari
-> Pas vu.
Lundi 22h45 Arte
BROOKLYN BOOGIE
de Wayne Wang, Paul Auster
1995 - 1h20 - États-Unis - VO ("Blue In The Face")
avec : Harvey Keitel, Giancarlo Esposito, Michael J. Fox, Jim Jarmusch, Roseanne, Lily Tomlin, Keith David, Mira Sorvino, Madonna
-> **
Moins réussi que "Smoke" parce que plus anecdotique, sans véritable fil conducteur, Wang et Auster alignent les petites histoires, les personnages cocasses, acteurs, actrices et personnages connus y font leur petit numéro, une petite apparition. Rien de bien transcendant mais ça se regarde un peu comme un film de copains, avec le petit côté nostalgie de Brooklyn plutôt sympathique.
Lundi 22h55 M6
ABSOLOM 2022
de Martin Campbell
1994 - 2h05 - États-Unis - VF - CP ("No Escape / Escape From Absolom")
avec : Ray Liotta, Lance Henriksen, Stuart Wilson, Kevin Dillon Kevin J. O'Connor, Tom Laughlin, Ian McNeice, Jack Shepherd
-> *
Film d'action qui rate le coche pour s'être trop concentré sur les scènes... d'action. Dommage l'idée de départ d'une île-prison n'était pas mauvaise (même si on a aucune idée de son utilité), et rejoint le "New York 1997" de Carpenter. Mais rien ne fera sortir le scénario d'un simple prétexte à faire exploser quelque chose toute les cinq minutes, encore dommage parce que le casting réunissait autre chose que les gros bras habituels (ni Seagal, ni Stallone, ni Schwarzy, ni VanDamme, ni Lundgren, ni etc.) Ray Liotta s'en sort pas trop mal (malgré cette incroyable tête à claque), alors que Lance Henriksen et surtout Stuart Wilson lui volent régulièrement la vedette. Un ratage, certes, mais parfois sympathique et souvent efficace dans son genre.
Mardi 20h50 France 2
PASSAGER 57
de Kevin Hooks
1992 - 1h30 - États-Unis - VF ("Passenger 57")
avec : Wesley Snipes, Bruce Payne, Tom Sizemore, Alex Datcher, Bruce Greenwood, Robert Hooks, Elizabeth Hurley, Michael Horse
-> **
Dans la série Héros tout seul contre les méchants, c'est Wesley Snipes qui s'y colle, rien de nouveau c'est le principe de Die Hard conjugué une nouvelle fois, avec un certain talent technique mais rien de plus. Ce qui fait que c'est regardable c'est plutôt la personnalité, enfin disons le charisme, de Westley Snipes, un des rares costauds de l'écran à avoir plus d'une expression à son répertoire et qui par la suite choisira quelques scénarios un peu plus originaux (pas de quoi grimper aux rideaux, mais Blade ou Demolition Man sont assez amusants).
Mardi 20h55 TF1
UN GRAND CRI D'AMOUR
de Josiane Balasko
1997 - 1h40 - France - CP ("Un grand cri d'amour")
avec : Josiane Balasko, Richard Berry, Daniel Prévost, Daniel Ceccaldi, Jean-Claude Bouillon, Philippe Bruneau, Jean Sarrus
-> Pas vu.
Mardi 23h45 Canal+
UNE FIANCÉE POUR DEUX
de Doug Ellin
1998 - 1h29 - États-Unis - VF/VO ("Kissing a Fool")
avec : David Schwimmer, Jason Lee, Mili Avital, Bonnie Hunt, Judy Greer, Vanessa Angel, Kari Wuhrer, Frank Medrano, Bitty Schram
-> o
Perdez pas votre temps c'est une énième comédie sentimentale que même Meg Ryan n'aurait pas osé signer (c'est dire) et censée servir de tremplin pour David Schwimmer (un des héros de la série Friends). Très pénible, vu et revu, filmé par le tâcheron invisible de service, dodo.
Mardi 00h35 France 2
COOL WORLD
de Ralph Bakshi
1992 - 1h35 - États-Unis - VF ("Cool World")
avec : Janni Brenn-Lowen, Brad Pitt, William Frankfather, Greg Collins, Gabriel Byrne, Kim Basinger, Michael David Lally, Michele Abrams
-> *
J'avoue que j'ai un peu oublié cette nouvelle tentative de Ralph Bakshi de sortir des sentiers battus de l'animation, encore une fois ça n'est pas vraiment la technique qui est gênante, mais un scénario très faible et un dessin parfois assez laid (si encore il en faisait un style). De plus on sent le film assez bâclé, voulant surfer sur le succès de Roger Rabbit en présentant une version plus "pour adultes", bref, pas terrible.
Mercredi 08h30 Canal+
LA BATAILLE DE MARATHON
de Jacques Tourneur, Mario Bava
1959 - 1h25 - Italie, France ("La Battaglia di Maratona")
avec : Steve Reeves, Mylène Demongeot, Sergio Fantoni, Alberto Lupo, Daniele Vargas, Miranda Campa, Gianni Loti, Anita Todesco
-> ** (P)
Avec les péplums internationaux, réalisés par des metteurs en scène Hollywoodiens privés de travail à cause de la télé, et aux castings souvent hasardeux, on sait à quoi s'attendre, au mieux 1 ou 2 scènes potables et une bonne tranche de rire. Ici c'est un ton au dessus, évidemment on est assez loin du compte, mais Tourneur et Bava (non crédité, il aurait réalisé les dernières séquences et laissé libre pour les choix photo) ont réussi a donner un peu souffle à ce péplum, un peu de rythme, évitant les caches misères trop évident (on voit souvent dans les péplums un peu limites au niveau budget, de longues scènes de parlote inutile pour faire de la longueur). Il semblerait, en plus, qu'il s'agisse d'une copie en très bon état (ou restaurée), ainsi on pourra apprécier enfin à sa juste valeur, le travail de Mario Bava sur les couleurs.
Mercredi 21h00 Canal+
KUNDUN
de Martin Scorcese
1997 - 2h10 - États-Unis - VF/VO ("Kundun")
avec : Tenzin Thuthob Tsarong, Gyurme Tethong, Tulku Jamyang Tenzin, Tenzin Yeshi Paichang, Tencho Gyalpo, Tsewang Migyur Khangsar
-> **
J'ai eu un peu de mal à accrocher, il faut bien l'avouer, le film est avant tout un hommage au dalaï-lama et à sa progression, au chemin parcouru. Scorcese arrive bien à déployer quelques idées de mise en scène, mais l'ensemble hésite entre le faux vrai documentaire et la fiction un tantinet enjolivée pour la forme. En fait on retrouve un peu le style des biopics réalisé par Dieterle (par exemple), c'est très respectueux et bien souvent trop distant, bien sur Scorcese met en scène avec un peu plus de brio, mais on aimerai de temps en temps qu'il oublie le respect et aille fouiller un peu plus loin, fouiner, traquer l'insolite, chercher la petite bête, ça n'aurait pas été vraiment irrespectueux et aurait certainement allégé le film.
Jeudi 20h55 M6
LE DERNIER DES MOHICANS
de Michael Mann
1992 - 2h00 - États-Unis - VF - CP ("The Last of the Mohicans")
avec : Daniel Day-Lewis, Madeleine Stowe, Russell Means, Eric Schweig, Jodhi May, Steven Waddington, Wes Studi, Maurice Roëves
-> **
L'une des clefs du cinéma de Michael Mann c'est son travail sur les dominantes de couleurs, il aime les couleurs froides, ainsi son "Manhunter" jouait déjà sur les bleus, à peine relevés d'un jaune très pale, son "Heat" faisait paradoxe avec sa dominante bleue presque métallique, et son "Dernier des Mohicans" joue plutôt sur les verts naturels. Sorti de cette particularité, c'est un metteur en scène techniquement impeccable, mais à l'instar du scénario sa mise en scène manque totalement d'originalité, ce dernier des Mohicans est un joli vase trop brillant et trop bien poli, qui ferait certainement beaucoup d'effet sur la cheminée de tante Lucette, mais là, faut bien admettre qu'un peu plus de contenu, et surtout plus de recul et de réflexion que Fenimore Cooper n'aurait pas fait de mal. L'occasion est un peu loupé, mais c'est relativement distrayant. Ah, on me souffle que la musique est très bien, honnêtement je ne m'en souviens pas plus que ça.
Jeudi 20h55 France 3
LES LOUPS DE HAUTE MER
de Andrew V. McLaglen
1980 - 1h40 - - VF ("Ffolkes / North Sea Hijack")
avec : Roger Moore, James Mason, Anthony Perkins, Michael Parks David Hedison, Jack Watson, George Baker, Jeremy Clyde
-> *
Film d'action, film d'hommes, avec des habits d'homme grenouille qui moulent bien l'entre jambe. C'est mis en scène avec une certaine efficacité, même si on n'évite pas quelques longueurs, mais les vannes à deux balles lancées, entre autre, par Roger Moore (acteur d'un seul rôle) sont vites aussi fatigantes qu'un intrigue un peu boursouflée.
Jeudi 22h55 M6
POLTERGEIST
de Tobe Hooper
1982 - 2h00 - États-Unis - VF - CP ("Poltergeist")
avec : Craig T. Nelson, JoBeth Williams, Beatrice Straight, Dominique Dunne, Oliver Robins, Heather O'Rourke, Michael McManus
-> ** (P)
Les méchants fantômes y vivent dans la méchante télé et tout ça c'est la faute à l'Amérique qui respecte pas les indiens; donc, en résumé, il faut expier les crimes des colons et jeter la télé qui est néfaste pour l'Amérique. Je caricature? Bien sur, et d'ailleurs c'est aussi le choix du metteur en scène (on sait que Spielberg a, de temps en temps, pris la place de Hooper derrière la caméra, ça se voit d'ailleurs, mais je ferai comme s'ils n'étaient qu'Un :) on joue avec les peurs d'enfants, le dessous du lit, le clown au visage cruel, l'arbre aux branches tordues, et surtout le fond du placard, porte ouverte vers l'aventure chez Gilliam et vers l'au-delà chez Hooper. Ainsi le film ne se prend jamais réellement au sérieux, les personnages sont souvent aussi caricaturaux que les situations et certaines idées (la gelée de groseille de l'au-delà, j'en pleure encore de rire). Restent quelques idées plus intéressantes, et surtout quelques scènes remarquables comme l'apparition dans l'escalier, la cuisse de poulet (arrgh, bieuark), la chambre où les objets ont investis l'espace aérien, et la meilleure de toute, les chaises qui bougent (celle-là c'est un trésor de mise en scène, elle est à étudier plan par plan, ainsi on verra qu'elle renvoie à une scène de Duel, construite de la même manière, et du coup, hop, on sait que c'est Spielberg qui l'a tourné). Enfin, amusant film fantastique, parfois un peu couillon, mais avec des passages réellement terrifiants.
Jeudi 23h05 France 2
NO WAY HOME
de Buddy Giovinazzo
1997 - 1h45 - Grande-Bretagne, États-Unis - VF/VO ("No Way Home")
avec : Tim Roth, James Russo, Deborah Unger, Joseph Ragno, Jerry Dean, Catherine Kellner, Saul Stein, Bernadette Penotti, Larry Romano
-> Pas vu?
J'arrive pas à me souvenir, et je ne retrouve pas mes notes, il me semble pourtant qu'il est passé tout récemment sur C+ et le titre me dit quelque chose, m'enfin...
Vendredi 21h00 Canal+
LES GRANDES BOUCHES
de Bernie Bonvoisin
1999 - 1h44 - France ("Les grandes bouches")
avec : Gérard Darmon, Thierry Frémont, Victor Lanoux, Patrick Bouchitey, Elie Semoun, José Garcia, Patrick Dupond
-> Pas vu.
Je croyais l'avoir vu, du moins c'est ce que je disais la semaine dernière, puis non, j'ai confondu.
Vendredi 23h30 Arte
HAPPY HOUR
de Steve Buscemi
1996 - 1h30 - États-Unis - VO ("Trees Lounge")
avec : Carol Kane, Mark Boone Jr., Steve Buscemi, Anthony LaPaglia, Bronson Dudley, Michael Buscemi, Elizabeth Bracco, Seymour Cassel
-> ***
C'est un film au parfum de Malts et de Houblons, il est vrai qu'on y boit pas mal de Whisky et de bière. Pourquoi ils boivent? Buscemi n'insiste pas trop là-dessus, ça parait évident, pour oublier les échecs oublier sa flemme. Il filme parfois comme Cassavetes, la caméra proche des acteurs, prête à saisir l'instant où tout est dit, l'instant souvent court, où le masque tombe. C'est aussi un film très doux, jamais agressif et dans lequel on sent le metteur en scène tiraillé entre ce monde d'où il vient (Buscemi acteur) et celui où il est (Buscemi réalisateur) et il est amusant de voir à quel point la mise en scène gagne en rythme, en humour, en panache, quand Buscemi acteur n'est pas à l'écran. Curieux et très intéressant tiraillement. On a là un film très touchant et finalement sans véritable concession au passé, un belle réussite de Steve Buscemi (la scène du marchand de glace, j'y repense tout à coup, est un vrai bijoux). À voir.
- VO
- Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
- VF
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- À fuir
- *
- Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
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- Éventuellement
- ***
- À voir
- ****
- Indispensable
- (P)
- Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
