Programme TV du 19/02 au 25/02/2000

BIEN belle semaine, cycle Buñuel avec ses plus beaux films (les plus étonnants, et paris 1ère complète bien la programmation d'Arte), Pintile, Rosi, Fellini, Dante, Craven, éclectique comme programme. Mais il manque toujours les westerns, où sont les westerns, donnez-nous des westerns !!

Le JEU, ha ha, jeudi prochain si tout va bien!

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CETTE SEMAINE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




DIMANCHE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h40 Arte

DES GENS COMME LES AUTRES
de Robert Redford
1980 - 2h00 - États-Unis - VF ("Ordinary People")
avec : Donald Sutherland, Mary Tyler Moore, Judd Hirsch, Timothy Hutton, M. Emmet Walsh, Elizabeth McGovern, Dinah Manoff, Fredric Lehne
-> **

Redford qui fut un temps l'instrument d'Hollywood a le mérite d'avoir non seulement râlé contre les majors mais surtout d'avoir agit, en faisant des films mais aussi en créant et patronnant le festival Sundance du film indépendant. Ce qui nous intéresse ici c'est son premier film, la volonté de briser les clichés sur la famille américaine prétendue idéale est claire, ici on met en avant le drame, heu, je dirais même qu'on baigne dedans, quelque chose de bien plus réaliste que l'image habituellement véhiculée par Hollywood. Le sujet est donc hors normes et chose curieuse comparé aux metteurs en scènes indépendants d'aujourd'hui, Redford n'est pas méchant, il n'utilise pas la satire pour grossir le trait. Le regard qu'il porte est plus fin et, du coup, un peu plus ambigu, c'est le film d'un "déçu" qui veut rétablir la (une) vérité. Dommage quand même que sa mise en scène soit si académique, ce qui affaiblit un peu le film et le propos, ceci dit ça paraît assez logique pour le premier film d'un acteur très connu et forcément attendu au tournant. Et attention à la VF, il y a beaucoup de dialogues.



Dimanche 20h50 TF1

INDEPENDENCE DAY
de Roland Emmerich
1996 - 2h20 - États-Unis - VF - CP ("Independence Day")
avec : Will Smith, Bill Pullman, Jeff Goldblum, Mary McDonnell, Judd Hirsch, Robert Loggia, Randy Quaid, Margaret Colin
-> (P)

Bon alors, on prend un Allemand pour réaliser, on dit [SPOILER] qu'un juif et un noir vont sauver le monde (rhââ la force du symbole), on montre bien que les autres pays ils se battent aussi, notamment les africains avec des lances, ou les français à coup de baguettes de pain, on sent déjà le bon discours mondialiste. Et... Enfin, une fois qu'on a oublié personne, on peut sortir notre discours nationaliste, et militariste, avec son bon président tout mou de Bill Pullman, où le petit jeune soldat quinenveut et même les vétérans qui ont plus toute leur tête ont leur heure de gloire. Ajoutez à cela qu'il n'y a strictement aucune originalité dans le film, que tout est lamentablement pompé à l'imaginaire SF des années 50/60, bien teinté de paranoïa et de McCarthysme, voire même à des téléfilms plus récents (pour "V" ça saute carrément aux yeux). Franchement à ce niveau c'est le degré 0 de l'intelligence, pire, quand vous les voyez s'envoyer le salut militaire on atteint le niveau d'anti-intelligence, un peu comme un trou noir à neurones. Mieux vaut en rire.



Dimanche 23h35 TF1

LES VICTIMES
de Patrick Grandperret
1996 - 1h40 - France - CP ("Les victimes")
avec : Jacques Dutronc, Vincent Lindon, Florence Thomassin, Karin Viard, Gérard Darmon, Isabelle Alexis
-> Pas vu.



Dimanche 00h05 France3

CADAVRES EXQUIS
de Francesco Rosi
1976 - 2h05 - Italie, France - VO ("Cadaveri eccellenti")
avec : Lino Ventura, Charles Vanel, Fernando Rey, Max von Sydow, Tino Carraro, Alain Cuny, Marcel Bozzuffi, Tina Aumont
-> ***

Rosi a bien compris que c'est en voyant des poumons rongés par le cancer qu'on commence à réfléchir sérieusement en allumant une cigarette, alors il fait de même, pour faire réagir son public sur une autre sorte de cancer (politique, économique, etc.) qui ronge la société il joue sur le côté caché, mystérieux, et incurable de la corruption, de la soif de pouvoir. Le résultat est impressionnant, la précision de la mise en scène avec son interprétation remarquable (et quelle distribution!), l'alignement implacable des faits, l'avancée de l'enquête qui en éclairant une partie de la conspiration ne fait que déplacer l'ombre vers d'autres parties, bref, Rosi filme un tourbillon duquel il est quasi impossible de sortir, ça fait froid dans le dos, et c'est son but. À voir, un modèle de cinéma politique.



LUNDI

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Lundi 16h45 La 5ème

LA VALISE
de Georges Lautner
1973 - 1h40 - France ("La valise")
avec : Jean-Pierre Marielle, Michel Constantin, Mireille Darc, Robert Dalban, Michel Galabru, Jean Lefebvre, Amidou
-> **

Un standard de la télévision française qui vaut surtout pour ses comédiens, Marielle en particulier, et tous les seconds rôles. On peut apprécier aussi quelques bouts de dialogues absolument pas politiquement corrects. Ca se laisse regarder comme une comédie française typique des années 60/70, un peu trop facile parfois mais avec quelques scènes ou performances mémorables. Simplement c'est saoulant à force de diffusions, surtout pour le film hebdo de la cinquième, ça laisse rêveur quand à leur budget cinéma...



Lundi 20h40 Canal+

SCREAM 2
de Wes Craven
1997 - 1h55 - États-Unis - VF/VO ("Scream 2")
avec : David Arquette, Neve Campbell, Courteney Cox, Jamie Kennedy, Sarah Michelle Gellar, Laurie Metcalf, Elise Neal
-> **

Wes Craven remet le couvert du Meta film, et cette fois ci recentre le sujet sur les suites de Slasher. Rien de véritablement nouveau par rapport au premier opus et c'est bien le problème essentiel du film, il a les mêmes défaut que ce dont il se moque. Comme le premier Scream la séquence d'ouverture est remarquable et par la suite le rythme a du mal à être maintenu, quelques longueurs, quelques baisses de tension, la fin n'est pas assez burlesque pour être... burlesque! Fallait oser un peu plus la tarte à la crème et les peaux de bananes. Ça se laisse voir.



Lundi 20h45 Arte

COLÈRE EN LOUISIANE
de Volker Schlöndorff
1987 - 1h30 - États-Unis, Allemagne de l'Ouest - VO ("A Gathering of Old Men")
avec : Louis Gosset Jr., Holly Hunter, Richard Widmark, Joe Seneca, Stocker Fontelieu, Will Patton, Woody Strode, Tiger Haynes
-> **

Je ne l'ai pas vu depuis assez longtemps (et c'était en vidéo et en VF, pas sur qu'il soit sorti au ciné) et j'en garde un souvenir assez net mais j'ai l'impression tenace de mélanger deux films, donc mille excuses d'avance si je me mélange les pinceaux. Souvent les films sur le racisme partent d'un petit accroc, qui dérape, et tourne au drame, puis l'émeute, etc. Ce n'est pas cette construction classique qu'a choisi Volker Schlöndorff, il préfère partir d'un acte crétin, clair et précis, c'est pas la faute à "pas de chance", c'est pas "c'était écrit", non, c'est la pure connerie et la haine qui sont à la source des évènement. C'est une approche intéressante qui laisse croire qu'on va s'intéresser à des personnages plus qu'à des symboles, mais par la suite il se contente de jouer sur le suspens, oublie un peu ses personnages, revient à quelque chose de plus classique (la foule incontrôlable contre les victimes). Un film à deux vitesses, un peu réussi et un peu raté.



Lundi 20h50 M6

COMBATS DE MAÎTRE 2
de Chia-Liang Liu
1994 - 1h50 - Hong-Kong - VF - CP ("Jui kuen II")
avec : Jackie Chan, Chi-Kwong Cheung, Wing-Fong Ho, Mark Houghton, Chin Kar Lok, Andy Lau, Ken Lo
-> **

S'il y a un Jackie Chan à voir c'est bien celui-là, encore plus ravagé que le premier "Drunken Master" mélangeant burlesque et combats avec un certain talent de chorégraphe et surtout un sérieux grain de folie. Attention, le scénario est inepte, en dehors des combats c'est assez mal mis en scène, la plupart des acteurs sont nuls, mais les combats impressionnants et/ou hilarant rattrapent tout ça sans problème. C'est presque plus un numéro de cirque que du cinéma, c'est pas faux, mais quel numéro (à ce titre, la dernière scène, le dernier combat, est proprement hallucinant). En plus, si je ne m'abuse, ce Jackie Chan là est plutôt rare, alors même sur la 6 dans une VF approximative et coupé par la pub, ça mérite un petit coup d'oeil, un petit hein, pas plus.



Lundi 22h30 Arte

L'ÂGE D'OR
de Luis Buñuel
1930 - 1h00 - France ("L'âge d'or")
avec : Gaston Modot, Lya Lys, Caridad de Laberdesque, Max Ernst, Josep Llorens Artigas, Lionel Salem, Germaine Noizet
-> ****

Resituer l'oeuvre entière de Buñuel ramène systématiquement à "L'âge d'or", c'est un concentré de ses idées, qu'il développera durant toute sa carrière, chaque scène, chaque image, sera reprise et nourrira chacun de ses films. C'est un manifeste surréaliste, un concentré d'idées dont les principales sont le rejet des règles, des institutions, la représentation de l'amour fou (et les frustrations qui en découlent, sujet que Buñuel reprendra notamment dans "El"), et on retrouve cette volonté d'anarchie artistique dans la forme, la structure est basé sur l'association libre des idées, des images, des scènes, l'intégration des rêves et la réalité sans barrière pour les différencier. C'est un film unique à la densité jamais égalée. À voir absolument. Par ailleurs, il faut savoir que le film a été interdit pendant 50 ans, et c'est seulement en 1981 que la société Gaumont l'a fait restaurer et l'a diffusé.



Lundi 22h35 Canal+

TERMINUS PARADIS
de Lucian Pintile
1998 - 1h40 - France, Roumanie - VF/VO ("Terminus paradis")
avec : Costel Cascaval, Dorina Chiriac, Gheorghe Visu, Victor Rebengiuc, Razvan Vasilescu, Dan Tudor, Doru Ana, Petrica Gheorghiu
-> Pas vu.

Mais il me tarde, jamais déçu par Pintile.



Lundi 22h40 M6

CRIME STORY
de Kirk Wong
1993 - 1h50 - Hong-Kong - VF - CP ("Zhong an zu")
avec : Jackie Chan, Au Yeung Pui Shan, Christine Ng, Kent Cheng, Law Hang Kang, Ken Lo, Ling Ling Pan
-> Pas vu.

Enfin, je crois que je l'ai pas vu, mais si c'est le Jackie Chan qui se prend un peu trop au sérieux c'est généralement pas terrible. Enfin, on verra.



Lundi 23h30 Arte

TERRE SANS PAIN
de Luis Buñuel
1932 - 0h30 - Espagne, France - VF ("Las Hurdes")
avec : les habitants des villages des Hurdes
-> ****

Documentaire sur la région de "Las Hurdes", Buñuel avait été fasciné par un livre de Legendre sur le sujet, un ami lui prête l'argent (gagné à la loterie!) pour réaliser le film. Le tournage durera 1 mois, le montage fait au fur et à mesure (sans matériel adapté, à la main et à la loupe), les premières projections non sonorisées seront accompagnées par Buñuel lui-même au micro. C'est un documentaire sans concession sur une région particulièrement déshérité et sur ses habitants, sa particularité est de simplement montrer, sans tricher, et de ne jamais juger. Ce documentaire réaliste faisait très "tâche" à cette époque où l'on s'évertuait à montrer une Espagne riante et ensoleillée pour faire venir les touristes. D'ailleurs Buñuel n'appelait pas ce film un documentaire, mais "un essai cinématographique de géographie humaine", ne le manquez surtout pas c'est un film saisissant, et un témoignage passionnant.



MARDI

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Mardi 20h40 Canal+

KIRIKOU ET LA SORCIÈRE
de Michel Ocelot
1998 - 1h10 - Belgique, France, Luxembourg ("Kirikou et la sorcière")
avec : Des dessins
-> ***

Construit comme un conte, à la simplicité juste apparente mais aux ramifications nombreuses, Kirikou étonne d'abord par son audace visuelle difficile de la raccrocher à d'autres auteurs ou alors par fragments (Géraud Canet, grand connaisseur, y voyait du Laloux). Et ce n'est qu'une fois habitué à ces traits, ces formes et ces choix de couleurs surprenants, et très beaux, que l'on peut apprécier la richesse du conte. On s'aperçoit qu'on peut l'interpréter de bien des manières (il n'y a qu'à lire les divers commentaires qu'avait suscité le film lors de sa sortie, il y avait de tout), écouter les questions que posent les enfants, et on verra vite que l'on est loin d'un banal méchants contre gentils mais plutôt quelque chose de plus universel. Pour les parents encore hésitant, je connais beaucoup de maison où la cassette tourne en boucle :)



Mardi 20h50 France 2

VANILLE FRAISE
de Gérard Oury
1989 - 1h45 - France ("Vanille fraise")
avec : Pierre Arditi, Sabine Azéma, Isaach De Bankolé, Giuseppe Cederna, Riccardo Cucciolla, Venantino Venantini, Pino Quartullo
-> o

Gérard Oury, Danièle Thompson, Pierre Arditi, Sabine Azema, quatuor de choc pour réussir à tomber encore plus bas. Les gags déjà usés jusqu'à la corde, le scénario déjà vu et revu, une mise en scène à la sauvette pour économiser de la pellicule, et des interprètes qui se la jouent concours de cabotinage (à ce jeu, Azema et sa moue boudeuse ou Arditi et son air ahuri, sont imbattables). C'est plus du veaudeville c'est du veaudevide (hum, suis fatigué, pardon). Bon, quand même, Venantino Venantini, respect.



Mardi 20h50 TF1

BEETHOVEN 2
de Rod Daniel
1993 - 1h40 - États-Unis - VF - CP ("Beethoven's 2nd")
avec : Charles Grodin, Bonnie Hunt, Nicholle Tom, Christopher Castile, Sarah Rose Karr, Debi Mazar, Chris Penn, Ashley Hamilton
-> o

Faudrait que je surveille un peu mieux mon programme, comment j'ai pu me laisser aller à regarder ça... Sérieusement c'est le vide intégral, ou presque, les aventures du bon chienchien antropomorphé au pays de la upper middle class et de ses maisons bien alignées, l'ennui total, la seule difficulté de la mise en scène consistant à trouver de bons dresseurs de chiens et à filmer au ras du sol on aura même pas la gentillesse de trouver la moindre excuse à Rod Daniel. Et que fait Charles Grodin, excellent comédien, dans ce... truc.



Mardi 21h50 Canal+

FIN AOÛT, DÉBUT SEPTEMBRE
de Olivier Assayas
1998 - 1h44 - France ("Fin août, début septembre")
avec : Mathieu Amalric, Virginie Ledoyen, François Cluzet, Alex Descas, Jeanne Balibar, Mia Hansen-Løve, Arsinée Khanjian
-> Pas vu.



Mardi 23h25 Arte

LA VOIE LACTÉE
de Luis Buñuel
1969 - 1h35 - France ("La voie lactée")
avec : Paul Frankeur, Laurent Terzieff, Alain Cuny, Edith Scob, Bernard Verley, François Maistre, Claude Cerval, Julien Bertheau
-> ****

Buñuel déclare qu'il va tourner un film sur les hérésies religieuses, ce sera la voie lactée. Le film est remarquablement documenté (gros travail de Buñuel et Carrière) et de ce fait inattaquable (Buñuel disait "Un vrai spectacle pour jeunes filles de pensionnat". Ce qui paraît être un film ridiculisant la religion et ses excès, surtout dans la définition de l'hérésie, n'est en fait "que" le reflet de documents et d'archives longuement décortiqués par les scénaristes. Bien sur la structure est complètement hors normes, Buñuel retrouve le surréalisme plus radical de ses débuts (même s'il se défendait de vouloir forcément scandaliser comme avec "Le chien Andalou"), le récit voyage dans le temps et l'espace avec une fluidité et un naturel étonnant (très beau travail du chef opérateur qui cristallise ces déplacements par des changements d'éclairage ou des filtrages magnifiques), les personnages se parlent avec des siècles d'écart, enfin la frontière entre le réel et l'irréel n'a plus de sens. Fabuleux.



MERCREDI

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Mercredi 08h30 Canal+

SODOME ET GOMORRHE
de Robert Aldrich, Sergio Leone
1962 - 2h25 - Italie, France - VF/VO ("The Last Days of Sodom and Gomorrah")
avec : Stewart Granger, Anouk Aimée, Pier Angeli, Feodor Chaliapin Jr., Mitsuko Takara, Daniele Vargas, Rik Battaglia, Aldo Silvani
-> *

Si quelqu'un doit faire un devoir sur Aldrich et qu'il oublie de parler du lien entre "Kiss Me Deadly" et ce péplum il risque de se faire taper sur les doigts ([SPOILER] l'épisode où Loth est changée en statue de sel pour la punir de sa curiosité est cité dans "Kiss Me Deadly", au propre comme au figuré). Pourtant il n'y a aucun rapport entre les deux films, "Sodome et Gomorrhe" est un film de commande qu'Aldrich aurait du réaliser en collaboration avec Sergio Leone (encore inconnu), et Aldrich ne s'est jamais réellement investi dans le tournage. Bien sur la mise en scène est soignée, et les scènes les plus spectaculaires (la fin et le camp Hébreu) sont remarquables de précision et de rythme. Mais le scénario tarabiscoté, le casting limite surréaliste, et le manque de motivation du metteur en scène sont perceptible à tous les coins de la pellicule. Ah oui, je disais qu'Aldrich "aurait du" réaliser S & G en collaboration avec Leone, en fait, même si ce dernier est encore crédité dans certains génériques, il aurait quitté le tournage dès le 4ème jour pour aller préparer son premier western.



Mercredi 21h00 Canal+

TROIS ANGLAISES EN CAMPAGNE
de David Leland
1998 - 1h45 - Grande-Bretagne - VF/VO ("The Land Girls")
avec : Catherine McCormack, Rachel Weisz, Anna Friel, Steven Mackintosh, Tom Georgeson, Maureen O'Brien, Lucy Akhurst
-> *

Ce que le cinéma Anglais peut faire de plus barbant, une reconstitution longuissime et sans grand intérêt. Pourtant l'histoire à la base pourrait être prétexte à un peu de cocasseries et de nonsense aux détours de chaque scène, David Leland avait montré avec le très vif "Too Much" qu'il avait un bon sens du rythme et qu'il aimait les décalages (ou bien c'est l'interprète qui portait le film sur les épaules), en tout cas il n'en reste pas grand chose, tout ça est bien sage, bien aligné, bien rangé, quoique, la photo est même pas belle. Mieux vaut revoir le Powell/Pressburger.



JEUDI

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Jeudi 20h40 Canal+

POURQUOI PAS MOI ?
de Stéphane Giusti
1999 - 1h30 - France ("Pourquoi pas moi ?")
avec : Amira Casar, Julie Gayet, Bruno Putzulu, Alexandra London, Carmen Chaplin, Johnny Hallyday, Marie-France Pisier
-> Pas vu.



Jeudi 20h55 M6

RAÏ
de Thomas Gilou
1995 - 1h30 - France - CP ("Raï")
avec : Tabatha Cash, Mustapha Benstiti, Samy Naceri, Faisal Attia, Micky El Mazroui, Manu Layotte, Tara Romer, Farouk
-> *

Réalisé par Thomas Gilou, qui a commis "La vérité si je mens" sur un scénario de Cyril Collard et avec Tabatha Cash (qui est là parce qu'elle joue de manière sublime et pas du tout pour attirer le client, si si si, je te jure que c'est vrai la vérité si je mens...). Bon, comment voulez- -vous qu'on ne baigne pas dans le cliché jusqu'au cou? Quelques scènes à sauver de justesse, et une étoile parce qu'il y a Maître B. qui y fait une mémorable apparition.



Jeudi 20h55 France 3

L'OMBRE ET LA PROIE
de Stephen Hopkins
1996 - 1h50 - États-Unis - VF ("The Ghost and the Darkness")
avec : Michael Douglas, Val Kilmer, Tom Wilkinson, John Kani, Bernard Hill, Brian McCardie, Emily Mortimer
-> *

En voilà une idée pas si mauvaise, Hollywood changeait des éternels polars à deux balles, thrillers plein de top models et de bellâtres, pseudo provoc avec Demi Moore (Demi Moore - Demi Silicone, gniark) etc, en nous proposant une aventure de fin du 19ème siècle, dans l'Afrique des colons et du trafic de l'ivoire. Chouette, allait-on retourner au temps des "Mogambo", "Mines du Roi Salomon" et autres films de l'âge d'or ? Non, c'est un bête film d'action, mal filmé (très mal filmé même, la caméra tremble sans arrêt et c'est volontaire) et bourré des clichés les plus éculés sur l'Afrique et la colonisation, Michael Douglas fait son macho habituel, sans surprise, mais le plus pathétique reste Val Kilmer, surtout en VO, censé jouer un Irlandais il essaye d'avoir l'accent adéquat, mais n'y arrive jamais, c'en est presque comique. Bref, une petite étoile pour les rares scènes à sauver (deux, au maximum trois, faciles à repérer puisqu'elles vous réveilleront) et c'est déjà très gentil.



Jeudi 22h25 M6

PIRANHAS
de Joe Dante
1978 - 1h40 - États-Unis - VF - CP ("Piranha")
avec : Bradford Dillman, Heather Menzies, Kevin McCarthy, Keenan Wynn, Dick Miller, Barbara Steele, Belinda Balaski, Paul Bartel
-> ***

Joe Dante termine l'école Corman par un classique du film de genre, Piranha fait bien sur référence au genre relancé par le "Jaws" de Spielberg, mais il a aussi son propre mot à dire. Ici pas question d'être gentil ou d'épargner qui que ce soit, tout ce qui représente l'autorité est soit ridiculisé soit bouffé par les Piranhas, les écolos ne sont pas mieux lotis, les héros non plus, bref, personne n'en sort indemne. C'est joyeusement destructeur, joyeusement (beaucoup d'humour et de situations décalées) filmé, et amoureusement mis en scène (beaucoup de clins d'oeil et de références). Bien sur le manque de moyen est souvent visible, pas très bien joué par la plupart des acteurs et actrices (sauf Barbara bien sur), et la VF particulièrement minable n'arrange rien, mais le scénario de John Sayles et les plans souvent osés de Joe Dante rattrapent sans aucun problème ces quelques manques.



VENDREDI

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Vendredi 23h30 France 3

LA CITÉ DES FEMMES
de Frederico Fellini
1980 - 2h30 - Italie - VO ("La Città delle donne")
avec : Marcello Mastroianni, Anna Prucnal, Bernice Stegers, Iole Silvani, Donatella Damiani, Ettore Manni, Fiammetta Baralla
-> ****

À sa sortie le film avait eu des critiques assez assassines, mettant en avant une soit disant misogynie, taxant le scénario de n'importe quoi, fustigeant la narration, etc. Pourtant c'est un Fellini plein de modestie, avouant sa faiblesse et son incompréhension qui réalise ce film. Comment peut-on considérer comme hautain, comment peut-on prendre an grippe le personnage joué par Mastroianni, un peu couillon, peureux et incapable de rattraper et d'assumer ses désirs ? Bien sur, dans ce rêve de 2h30 l'image que Fellini donne de la femme n'est pas toujours, hum, reluisante, mais c'est aussi un coup de pied aux fesses des mouvements ultra-feministes. En fait, il y a dans ce film toutes les facettes de la femme selon Fellini, belles, moches, mammas possessives, jeune, vieille, vulgaire, classe, aguicheuse, timide, etc. il y a dans la mise en scène, dans la narration, ce côté déstructuré, hésitant, qui renvoi à son incapacité à comprendre, il y a aussi ce formidable délire visuel propre à représenter le rêve, et quantité d'auto-citations (le lien avec Casanova, tourné juste avant). À ne pas manquer.



Vendredi 00h10 Arte

NE MEURS PAS SANS ME DIRE OÙ TU VAS
de Eliseo Subiela
1995 - 2h05 - - VO ("No te mueras sin decirme adónde vas")
avec : Darío Grandinetti, Mariana Arias, Oscar Martínez, Mónica Galán, Tincho Zabala, Leonardo Sbaraglia, James Murray, Manuel Cruz
-> Pas vu.



ABBRÉVIATIONS

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
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o
À fuir
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Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
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Éventuellement
***
À voir
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Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
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