Programme TV du 12/02 au 18/02/2000

HOP, de retour, avec une semaine pleine de films français qui ont gagné des césars (gulp, j'adore). J'ai pas encore beaucoup de temps pour faire très complet mais ça devrait s'arranger d'ici une semaine ou deux. Allez bonne lecture.

Ah, au fait, hé hé, le JEU, oui oui oui, le JEU, ben la prochaine session c'est bibi qui s'y colle et ça démarre le 24 février. Je ne manquerai pas de vous le rappeler :)

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CETTE SEMAINE

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SAMEDI

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Samedi 08h30 Canal+

LE MYSTÈRE DES FÉES, UNE HISTOIRE VRAIE
de Charles Sturridge
1997 - 1h30 - Grande-Bretagne - VF/VO ("FairyTale: A True Story")
avec : Florence Hoath, Elizabeth Earl, Paul McGann, Phoebe Nicholls, Bill Nighy, Bob Beck, Peter O'Toole, Harvey Keitel
-> **

Une petite surprise pas désagréable, il est vrai qu'on s'attend plutôt à quelque chose de mielleux et vaguement insupportable, mais non, Charles Sturridge traite son sujet avec un certain talent et surtout une bonne idée, raconter l'histoire selon le point de vue d'un enfant, ce qui, mis en parallèle avec la théorie selon laquelle seuls les enfants peuvent voir des fées, donne une cohérence assez rare dans ce style de productions très ciblées. Entendons nous bien, il n'y a rien de transcendant, et on peut même piéger quelques lourdeurs, mais ça se laisse voir sans mal. Mention spéciale au duo Keitel/O'Toole avec un cabotinage calculé assez succulent.



DIMANCHE

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Dimanche 20h40 Arte

MARIAGE À L'ITALIENNE
de Vittorio De Sica
1964 - 1h40 - Italie - VF ("Matrimonio all'italiana")
avec : Sophia Loren, Marcello Mastroianni, Aldo Puglisi, Tecla Scarano, Vito Morriconi, Generoso Cortini
-> **

Une comédie parfois un peu trop facile, Vittorio De Sica a fait beaucoup plus fin que ça. On est même parfois à la limite d'une parodie de comédie, c'est dire. Reste que le sujet est amusant, quelques scènes réussies, et Mastroiani exceptionnel une fois de plus. En fait c'est essentiellement son jeu en retenue qui fait le principal attrait du film, parce que la performance de Sophia Loren est loin d'être à la hauteur elle surjoue constamment et montre une fois de plus qu'elle n'était pas très doué pour la comédie. On peut éventuellement y jeter un oeil, mais attention à la VF.



Dimanche 20h50 TF1

POUR L'AMOUR D'UNE FEMME
de Luis Mandoki
1994 - 2h10 - États-Unis - VF - CP ("When a Man Loves a Woman")
avec : Andy Garcia, Meg Ryan, Ellen Burstyn, Tina Majorino, Mae Whitman, Lauren Tom, Philip Seymour Hoffman, Eugene Roche
-> o

Meg Ryan est très souvent insupportable (comme elle peut aussi être excellente soyons juste), et ici, il faut bien avouer qu'elle touche le fond. Vision fausse (et limite dangereuse) de l'alcoolisme, romantisme à deux balles, mise en scène maniérée, si encore elle s'était passé d'entraîner dans ce naufrage l'excellent Andy Garcia... À éviter.



Dimanche 20h55 France 2

DANSE AVEC LES LOUPS
de Kevin Costner
1990 - 3h00 - États-Unis - VF ("Dances with Wolves")
avec : Kevin Costner, Mary McDonnell, Graham Greene, Rodney A. Grant, Floyd 'Red Crow' Westerman, Tantoo Cardinal, Robert Pastorelli
-> *

Quand le film est sorti il a bénéficié d'un effet de surprise, le western, même contemplatif, était un genre laissé à l'abandon. La suite de la carrière de Costner réalisateur laisse de moins en moins planer les l'ambiguïté, il veut peut-être bien faire, mais c'est tellement naïf et grossier que l'on en arrive à mettre en doute le propos. Le film n'échappe pas vraiment à cette règle, trop long comme la plupart de ses autres films, il délaye son sujet dans les clichés écolos et retour à la nature et aux "vraies" sources. Pire, ce personnage n'est-il pas, finalement, sensé représenter le bon WASP rongé par le remord du génocide de indiens, et donc chargé de donner bonne conscience à ceux qui n'auraient pas encore oublié ? Je le redis, mais la suite de la carrière de Costner, pavée de beaucoup de naïveté, me ferait plutôt pencher vers cette interprétation. Il ne reste finalement de "Danse avec les loups" qu'une reconstitution très soignée et quelques scènes d'action assez remarquables, mais c'est trop peu.



Dimanche 23h20 TF1

BAD INFLUENCE
de Curtis Hanson
1990 - 1h50 - États-Unis - VF ("Bad Influence")
avec : Robe Lowe, James Spader, Rosalyn Landor, Tony Maggio, Kathleen Wilhoite, Marcia Cross
-> **

Une mise en scène assez adroite de Curtis Hanson, malgré quelques débordements pas toujours maîtrisés vers les limites du grand guignol, un sujet plein de bonnes ambiguïtés, épicé de quelques surprises, la relation Lowe/Spader en étant le révélateur. À l'arrivée un thriller tout à fait honorable, certes sans de plus grandes ambitions que de bien ficeler une histoire un peu tordue, mais c'est aussi relevé par la qualité de l'interprétation, James Spader est une valeur sure et Robe Lowe à contre-emploi est tout à fait crédible.



Dimanche 00h05 France3

LES POINGS DANS LES POCHES
de Marco Bellochio
1965 - 1h55 - Italie - VO ("I Pugni in tasca")
avec : Lou Castel, Liliana Gerace
-> ***

Quelle claque, si ce film sortait aujourd'hui je peut vous garantir qu'il ferait couler beaucoup d'encre. Marco Bellochio filme les actes de ses personnages sans prendre la moindre distance, du moins selon les critères classiques (humour noir chez Scola par exemple) en fait il donne la distance d'un regard froid et analytique, qui ne cherche pas à juger les actes mais bel et bien à l'analyser et aider à le comprendre ou à l'expliquer. Bon, je ne l'ai pas vu depuis pas mal d'années, c'est un film assez rare, l'occasion est donc excellente de se rafraîchir la mémoire. À voir.



LUNDI

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Lundi 16h05 La 5ème

LA FRANÇAISE ET L'AMOUR
de Michel Boisrond, Jean-Paul Le Chanois, Henri Verneuil, Christian-Jaque
1960 - 2h20 - France ("La française et l'amour")
avec : Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Noël Roquevert, Darry Cowl, Michel Serrault, Jean Poiret, Yves Robert, Roger Pierre, Dany Robin, Pierre Mondy, Paul Meurisse, Marie-José Nat, Robert Lamoureux, Annie Girardot, Denise Grey, Micheline Dax, Francis Blanche, Martine Carol, Claude Piéplu, Jacques Fabbri
-> *

Si ce n'était pas le plaisir de retrouver des tronches connues au coin de quelques sketches (voyez la distribution) vous seriez rapidement anéantis par l'académisme des diverses mises en scène. Seul, peut-être, René Clair arrive à insuffler un peu de rythme, de légèreté, à son sketches (à voir aussi pour Jacques Fabbri) et on peut aussi donner un accessit à Christian-Jaque qui sait profiter sans en abuser, du tandem Poiret-Serrault. Pour les autres, que ce soit Decoin, Le Chanois, Boisrond ou Verneuil (ce dernier bénéficie quand même de quelques dialogues savoureux d'Audiard). Enfin, si ça vous tente l'intérêt c'est qu'on peut éventuellement regarder une ou deux parties, ou en plusieurs fois.



Lundi 20h40 Canal+

PLUIE D'ENFER
de Mikael Salomon
1998 - 1h30 - États-Unis - VF/VO ("Hard Rain")
avec : Morgan Freeman, Christian Slater, Randy Quaid, Minnie Driver, Edward Asner, Michael A. Goorjian, Dann Florek, Ricky Harris
-> *

Un film d'action qui nous renvoie directement à une vieille et peu connue série B Anglaise de Charles Chrichton (rien à voir avec Michael), "Flood". L'idée de base, situer l'action dans une petite ville inondée, est entièrement pompée, si j'ose dire. Mais que reste-t-il derrière ces décors d'inondation, réussis et impressionnants, rien, mais alors rien de rien. Poursuites, retournements de situation très prévisibles, une mise en scène très standard (justifier le coup des décors), et des acteurs assez pathétique, Morgan Freeman déroule et Chistian Slater est encore plus mauvais que d'habitude, les méchants font de vilaines grimaces et crient très fort, les gentils sourient à la caméra et froncent les sourcils, voilà voilà, distrayant quelques minutes pour ses décors. Ceci dit, revoir le film de Charles Chrichton (rarissime il est vrai) ne serait que justice (c'était pas transcendant non plus, mais au moins on y grimaçait pas).



Lundi 20h45 Arte

LE SEPTIÈME CIEL
de Benoît Jacquot
1997 - 1h25 - France ("Le septième ciel")
avec : Sandrine Kiberlain, Vincent Lindon, François Berléand, Francine Bergé, Florence Loiret, Léo Le Bevillon
-> Pas vu.



Lundi 20h50 M6

GREEN CARD
de Peter Weir
1990 - 1h55 - États-Unis - VF - CP ("Green Card")
avec : Gérard Depardieu, Andie MacDowell, Bebe Neuwirth, Gregg Edelman, Robert Prosky, Jessie Keosian, Ethan Phillips, Mary Louise Wilson
-> *

Comédie romantique qui se voulait novatrice en utilisant un acteur français et un metteur en scène australien, le résultat c'est que Peter Weir a oublié d'écrire plus de trois lignes de scénario, en gros, ça donne : French boy meet girl... Et Peter Weir n'est pas Sir Alfred, même si les comédies romantiques bénéficient assez rarement d'un metteur en scène aussi doué techniquement. Donc, pour combler les trous, les gouffres plutôt, on recycle quelques gags de veaudeville classique, on aligne les clichés sur les français et les américains, et roule, emballé et pesé, enfin, ça pèse pas lourd. Pour fans des deux acteurs principaux seulement, qui en rajoutent des tonnes.



Lundi 20h55 France 3

GRANDEUR ET DESCENDANCE
de Robert Young
1993 - 1h30 - Grande-Bretagne - VF ("Splitting Heirs")
avec : Eric Idle, Rick Moranis, Barbara Hershey, Catherine Zeta-Jones, John Cleese, Sadie Frost, Stratford Johns
-> **

C'est toujours un peu décevant de voir des ex-Monty Python se contenter d'autant de gags éculés et franchement faciles. On peut aussi regretter le manque de rythme de la mise en scène, ce qui pour une comédie qui se veut enlevée est assez fatal, ou encore une VF pitoyable. L'histoire est assez classique et aurait certainement pu donner lieu à quelque chose d'un peu plus méchant. Reste qu'il y a Eric Idle, John Cleese et Rick Moranis, tout trois excellents (John Cleese est drôle de base), et quelques (bien trop rares) gags qui sortent du lot. L'ensemble se laisse voir, à la rigueur.



Lundi 22h15 Canal+

SOMBRE
de Philippe Grandrieux
1998 - 1h54 - France ("Sombre")
avec : Marc Barbé, Elina Löwensohn, Géraldine Voillat, Maxime Mazzolini, Alexandra Noël, Annick Lemonnier
-> Pas vu.

Un film paraît-il fort étonnant. Et musique d'Alan Vega, hmmm.



Lundi 22h30 Arte

MALENA EST UN NOM DE TANGO
de Gerardo Herrero
1996 - 1h45 - Espagne, France, Allemagne - VO ("Malena es un nombre de tango")
avec : Ariadna Gil, Marta Belaustegui, Carlos López, Luis Fernando Alvés, Isabel Otero, Marina Saura
-> Pas vu.



MARDI

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Mardi 20h50 TF1

L'ANIMAL
de Claude Zidi
1977 - 1h55 - France - CP ("L'animal")
avec : Jean-Paul Belmondo, Raquel Welch, Dany Saval, Raymond Gérome, Jane Birkin, Johnny Hallyday, Yves Mourousi, Charles Gérard, Claude Chabrol, Mario David, Aldo Maccione, Julien Guiomar
-> (P)

Le gag est lourd, et la cascade n'est pas très fraîche... Le tout baigne dans un océan de vulgarité mais est rattrapé par l'inconscience totale dans laquelle tout le monde semble plongé, c'est n'importe quoi et ça mérite bien les galons du psychotronique... Rien que l'affiche, terrifiante. Alors on oublie pas les seconds rôles hein, Mario David surtout, et Julien Guiomar, et... ben oui Aldo en personne, je vous disais bien que c'était psychotronique.



Mardi 20h50 France 2

NIMITZ, RETOUR VERS L'ENFER
de Don Taylor
1980 - 1h50 - États-Unis - VF ("The Final Countdown")
avec : Kirk Douglas, Martin Sheen, Katharine Ross, James Farentino
-> *

Enième diffusion de ce standard du fantastique militaire vengeur, ça suffisait pas d'avoir atomisé la moitié du Japon, voilà que des scénaristes trouvent l'idée géniale d'envoyer le Nimitz (le plus gros jouet de l'armée américaine) pour empêcher Pearl Harbor. Bon, pour tempérer un peu, ils font pas exprès de voyager dans le temps, c'est accidentel, et ils hésitent beaucoup à empêcher Pearl Harbor (ce qui ne les empêchent pas de répéter à longueur de film qu'avec le Nimitz ce serait facile). Bref, c'est distrayant la première fois, malgré les agaçantes flatteries de l'égo national Américain, on a de toute façon beaucoup de mal à prendre tout ça au sérieux, mais à force de diffusions ça devient extrêmement pénible.



MERCREDI

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Mercredi 08h30 Canal+

ESTHER ET LE ROI
de Raoul Walsh, Mario Bava
1960 - 1h45 - Italie, États-Unis ("Esther and the King / Ester e il Re")
avec : Joan Collins, Richard Egan, Denis O'Dea, Sergio Fantoni, Rik Battaglia, Renato Baldini, Gabriele Tinti, Sara Bay
-> **

La trame est celle d'un petit péplum aux accents d'une tragédie, Raoul Walsh se contente, en fin de carrière, d'utiliser les ficelles et de dérouler. Malgré tout j'avais été surpris par l'aspect épuré du film, peut d'effets, une grande simplicité technique et beaucoup de symboles. L'originalité vient certainement de l'influence qu'a eu son chef opérateur, un certain Mario Bava, qu'il convient (même si tout le monde n'est pas d'accord) de créditer comme co-réalisateur. Le traitement des couleurs est parfois surprenant et est tout à fait typique du maître Italien. Curieux péplum en fait, à découvrir.



Mercredi 21h00 Canal+

LA VIE RÊVÉE DES ANGES
de Erick Zonca
1998 - 1h50 - France ("La vie rêvée des anges")
avec : Élodie Bouchez, Natacha Régnier, Grégoire Colin, Jo Prestia, Patrick Mercado
-> **

Une belle mise en scène précise, rythmée et sans complaisance, avec un gros travail de direction d'actrices, même si le coté "je la joue naturel" d'Elodie Bouchez et "je la joue comme au théâtre" de Natacha Régnier est un tantinet agaçant, la différenciation entre les deux caractères est parfois à la limite de la caricature, à la limite. Mais si Zonca réussi à filmer sans temps mort, sans violons inutiles et avec beaucoup de plans rapprochés très maîtrisés (et c'est un premier film, chapeau), son sujet est pénible, en quelques minutes on croule déjà sous le poids du malheur, de la misère... Pire, tout le monde semble s'accommoder et s'habiller de cette déprime, sans vraiment réagir, comme si c'était la plus naturelle des choses, comme si on ne pouvait rien y faire... Tiens, c'est déprimant, je déprime, la boucle est bouclée :)



Mercredi 23h50 Canal+

LE FANTÔME DE L'OPÉRA
de Dario Argento
1998 - 1h41 - Italie - VF/VO ("Il Fantasma dell'opera")
avec : Julian Sands, Asia Argento, Andrea Di Stefano, Nadia Rinaldi, Coralina Cataldi Tassoni, István Bubik, Zoltan Barabas
-> ***

Voilà un film que j'ai besoin de revoir, l'adaptation d'Argento est surprenante, on l'attends dans son style habituel et il fait un film hyper classique... La mise en scène est parfois presque théâtrale, parfois elle tient du conte au coin du feu, Asia Argento en fait un petit peu trop alors que les ambiguïtés, les tiraillements de son personnage demande plus de finesse. Curieusement de l'autre coté Dario Argento prive son fantôme de sa "superbe", il le rends encore plus humain, normal si l'on peut dire, jusque dans son aspect physique. Bref, je reste encore plein de questions par rapport à cette adaptation, mais la seule chose dont je suis sur c'est que ce film ne mérite absolument pas d'avoir été autant éreinté par certains critiques, c'était parfois à boulets rouges.



JEUDI

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Jeudi 20h55 M6

BOUGE!
de Jérôme Cornuau
1997 - 1h50 - France - CP ("Bouge!")
avec : Ambre Boukebza, Léa Drucker, Patrick Forster-Delmas, Bernard Le Coq, Ophélie Winter
-> Pas vu.

Enfin, je crois bien en avoir vu 10 minutes, c'est déjà un exploit croyez moi.



Jeudi 20h55 France 3

JUSTINIEN TROUVÉ OU LE BÂTARD DE DIEU
de Christian Fechner
1993 - 2h45 - France ("Justinien trouvé ou le bâtard de dieu")
avec : Maurice Barrier, Roland Blanche, Bernard-Pierre Donnadieu, Henri Génès, Bernard Haller, Ticky Holgado, Chick Ortega
-> o

Pas grand chose à dire, même si le film est relativement récent j'en ai oublié la plus grande partie. Beaucoup de moyens, normal puisque c'est un producteur qui passe à la réalisation et se fait plaisir, malheureusement des décors pas vraiment mis en valeur, des personnages qui ne font que traverser l'écran et dont on oubli rapidement les éventuelles motivations.



Jeudi 21h00 Canal+

LE DERNIER MÉTRO
de François Truffaut
1980 - 2h05 - France ("Le dernier métro")
avec : Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Jean Poiret, Heinz Bennent, Andréa Ferréol, Maurice Risch, Paulette Dubost
-> **

Paris sous l'occupation, une femme prise entre deux feux (deux hommes en l'occurrence, renvoi à Jules et Jim) le théâtre comme "centre du monde" là où tout se dénoue. Le projet, le sujet est ambitieux, Truffaut changeait aussi de style pour quelque chose de plus sage, tellement sage même qu'on frôle assez souvent l'académisme et le cliché. Ceci dit il faudrait que je le revoie, c'est un peu loin 1980...



Jeudi 22h30 Arte

LA CHAMBRE D'AMBRE
de Roland Gräf
1992 - 1h45 - Allemagne - VO ("Die Spur des Bernsteinzimmers")
avec : Uwe Kockisch, Ulrich Tukur, Michael Gwisdek
-> Pas vu.



Jeudi 23h05 Canal+

NELLY ET MONSIEUR ARNAUD
de Claude Sautet
1995 - 1h40 - France ("Nelly et monsieur arnaud")
avec : Emmanuelle Béart, Michel Serrault, Jean-Hugues Anglade, Claire Nadeau, Françoise Brion, Michèle Laroque, Michel Lonsdale
-> ***

Sautet, dont je ne suis pas un grand amateur généralement, réussi d'abord le tour de force de rendre Emanuelle Béart supportable et c'est déjà beaucoup :) Ensuite il met en scène avec une simplicité et une économie d'effet qui est non seulement reposante mais surtout déconcertante car elle ne distille jamais la moindre longueur, malgré sa nature lisse et plane ce film est pourtant remarquablement rythmé. Changement presque imperceptible d'un regard, moue dubitative ou amusée, sourcil à peine froncé, rien n'échappe au metteur en scène et surtout au spectateur. Par ailleurs on peut souligner l'importance qu'ont les acteurs pour Claude Sautet, ici le film fourmille de seconds rôles, leurs apparitions et disparitions sont un peu le rythme de croisière du film. Pourtant, Sautet, d'habitude j'y vais à reculons.



Jeudi 23h05 France 2

FACE À FACE
de Carl Schenkel
1991 - 1h55 - Allemagne, France, États-Unis - VF ("Knight Moves")
avec : Christophe Lambert, Diane Lane, Tom Skerritt, Daniel Baldwin
-> o

Quand on veut monter une intrigue qui soit aussi complexe et aussi fine qu'une partie d'échec de très haut niveau, on ne se contente pas d'une série de meurtres faciles à cerner, l'interprétation toute en épaisseur de Christophe Lambert n'arrange rien.



Jeudi 00h45 Canal+

POSSESSION
de Andrzej Zulawski
1981 - 2h03 - France, allemagne de l'Ouest ("Possession")
avec : Isabelle Adjani, Ilse Bahrs, Heinz Bennent, Margit Carstensen, Herbert Chwoikan, Carl Duering, Thomas Frey, Johanna Hofer
-> ***

Pour ce film là Zulawski maîtrisait l'hystérie, la paranoïa, la schizophrénie qui caractérise ses personnages, cette hystérie est ici moins concrète dans le comportement même de son actrice (Isabelle Adjani très impressionnante et plus crédible que les crises de nerf d'une Sophie Marceau quelques années plus tard) ou dans une mise en scène syncopée, mais elle est visible par des images plus symboliques et plus riches. En tout cas c'est un film beaucoup plus effrayant que ses films suivants car beaucoup moins théâtral, plus proche d'un certain réalisme. À voir ou à revoir.



VENDREDI

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Vendredi 23h25 France 3

LA LUNE DANS LE CANIVEAU
de Jean-Jacques Beineix
1983 - 2h30 - France ("La lune dans le caniveau")
avec : Gérard Depardieu, Nastassja Kinski, Victoria Abril, Bertice Reading, Gabriel Monnet, Dominique Pinon, Milena Vukotic
-> *

Les Beineix se suivent et se ressemblent, il a certes une vision et une mise en scène très personnelle, son travail sur les couleurs par exemple se reconnaît à des kilomètres à la ronde. Mais que c'est maniéré et surtout naïf, les symboles simplistes, les acteurs qui sont poussés à surjouer, une culture du malheur et du martyr qu'on pourrait croire masochiste, bref, tout ça m'a toujours paru plus ridicule qu'autre chose. Pourtant, il y a quelques (très rares) moments réussis, des scènes qui poussent à regarder ce film jusqu'au bout.



Vendredi 23h50 Arte

LE JOUR OÙ LE SILENCE EST MORT
de Paolo Agazzi
1998 - 1h50 - Bolivie ("El Día que murió el silencio")
avec : Darío Grandinetti, Gustavo Angarita, Elías Serrano, Guillermo Granda, María Laura García
-> Pas vu.



ABBRÉVIATIONS

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VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
o
À fuir
*
Z'êtes sur qu'il y a rien d'autre ?
**
Éventuellement
***
À voir
****
Indispensable
(P)
Psychotronique -> C'est un concept, rien à voir avec la qualité, non, c'est un truc de curieux ou de barbares.
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