Programme TV du 18/12 au 24/12/1999
EMAINE très chargée puisque les chaînes doivent combler leurs quotas, de films français surtout, alors on racle les fonds de tiroir et on ressort des trucs pas possibles. Heureusement, sur quinze jours, Arte nous offre un joli paquet plein de Laurel et Hardy, rarissime de nos jours, je vous conseille de bien préparer vos cassettes, c'est un peu l'évènement télé de cette fin d'année. On peut d'ailleurs féliciter le programmateur de cet hommage au célèbre duo, car il a choisi leurs meilleurs films. Sinon, malgré une quantité impressionnante de mauvais films, il y a beaucoup de choses à voir, Kubrick et son "Lolita", un mercredi sous le signe de Nathan Juran, tout plein de Tex Avery, du Richard Thorpe mâtiné de James Mason (décidément l'acteur favori de Brion), des marionnettes, une comédie musicale, un schpountz, des dinosaures en carton, un kraken et sa méduse, Terry Gilliam, Louis de Funès, et plein d'autres choses. Sinon pas le temps de me relire ni de corriger les nombreuses fautes, mille excuses d'avance. Et hop, c'est le dernier programme pour 1999, après je prend quelques vacances, je recommencerai à distribuer les étoiles (gniark gniark) vers le 13 janvier, environ. Voilà, j'aurai préféré distribuer des images mais c'est interdit sur usenet. Allez, bonne lecture, et n'oubliez pas de compléter les nombreuses lacunes, surtout sur frcd, on est quand même là pour discuter.
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Samedi 08h35 Canal+
LA SOURIS
de Gore Verbinski
1997 - 1h25 - États-Unis - VF/VO ("Mouse Hunt")
avec : Nathan Lane, Lee Evans, Vicki Lewis, Maury Chaykin, Eric Christmas, Michael Jeter, Debra Christofferson
-> **
"La souris" c'est une sorte de "Maman j'ai raté l'avion" réussi, ambiance très cartoon (avec les moyens de DSKG tout de même) et surtout une très bonne actrice en lieu et place de MacCaulay Culkin. Rien de bien transcendant avec des méchants plus bêtes qu'autre chose, quelques seconds rôles assez savoureux et en y regardant de plus près c'est pas forcément aussi simple et manichéen qu'on pourrait croire. Intéressant.
Dimanche 20h50 TF1
PEUR SUR LA VILLE
de Henri Verneuil
1975 - 2h15 - France, Italie - CP ("Peur sur la ville")
avec : Jean-Paul Belmondo, Charles Denner, Catherine Morin, Rosy Varte, Giovanni Cianfriglia, Lea Massari, Jean-François Balmer
-> *
C'est pas que ça soit mauvais, il y a même de bonnes choses dans ce film, comme la musique de Morriconne ou l'interprétation (en particulier Denner). Malheureusement Verneuil se contente de conjuguer un sujet déjà épuisé aux États-Unis, souvent avec réussite d'ailleurs (Dirty Harry de Siegel ou Target de Bogdanovich), ici Bebel n'est autre qu'un Harry plus sportif et plus politiquement correct, un peu plus enclin à la cascade donc. En bref, une suite assez bien filmée de péripéties trop connues pour être intéressantes.
Dimanche 20h55 France 2
SOLEIL
de Roger Hanin
1997 - 1h45 - France ("Soleil")
avec : Sophia Loren, Philippe Noiret, Nicolas Olczyk, Richard Olczyk, Roger Hanin, Salomée Stévenin, Marianne Sägebrecht
-> *
C'est gentil, et ce fut sûrement une bonne thérapie pour son réalisateur, mais devant les scènes convenues l'ennui gagne vite du terrain. Autre défaut assez pénible, Philippe Noiret, qui aurait pu faire l'effort d'être crédible au moins cinq minutes, surtout que les autres interprètes sont très bien, lui, il fait tâche.
Dimanche 23h15 TF1
AU-DELÀ DES LOIS
de John Schlesinger
1996 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("Eye for an Eye")
avec : Sally Field, Ed Harris, Olivia Burnette, Alexandra Kyle, Kiefer Sutherland, Joe Mantegna, Beverly D'Angelo
-> o
Mais c'est une thérapie ou quoi tous ces films sur la fameuse self-justice? Juste cause, 8mm, Eye for an Eye, ça devient une obsession... Alors la question qui me chatouille c'est de savoir qui sera le metteur en scène qui ne tombera pas dans les pièges de la facilité, pour l'instant on élimine aussi John Schlesinger, avec des regrets en plus, vu ses films passés. Et on regrette aussi que Joe Mantegna et Ed Harris se soient fait avoir.
Dimanche 00h05 France3
LOLITA
de Stanley Kubrick
1962 - 2h35 - États-Unis - VO ("Lolita")
avec : James Mason, Shelley Winters, Sue Lyon, Peter Seller, Gary Cockrell, Cec Linder, Jerry Stovin, Diana Decker
-> **** (M)
Avec Dr Folamour c'est le Kubrick que je préfère, certainement mon goût pour la comédie. Car "Lolita" est un savant mélange de genre, ce qui au temps de sa sortie n'avait non seulement pas été compris, mais pas été apprécié du tout (les critiques étaient assez assassines). Pourtant c'est un film remarquable en tout point. Mais en particulier, et c'est quelque chose qui m'a toujours étonné, dans son coté "reflet", Kubrick pour faire le film avait du braver la censure (officielle et publique) de même pour Humbert qui se sent montré du doigt, la censure dans le film étant bien sur représenté par Peter Sellers (pas étonnant de ce fait qu'il bouffonne beaucoup), et Clare Quilty, son personnage, est aussi un reflet de Humbert, le reflet de sa culpabilité. On peut donc penser que le côté sulfureux de la relation n'était pas ce qui intéressait Kubrick, d'ailleurs à part la scène du bikini (un tantinet osée pour l'époque) le reluqueur n'aura pas grand chose à se mettre sous la dent, mais qu'il s'est plutôt focalisé sur Quilty, une représentation de tout ce que la société américaine à de détestable, de ridicule (le côté censeur bouffon), du coup on est moins étonné par la construction en flash-back, qui place le film sous une chape de fatalité. Sinon, comme c'est quand même un cycle Mason, vous pourrez apprécier sa prestation impressionnante, toujours l'air de souffrir, de porter un poids trop lourd pour lui, basculant en un clin d'oeil dans une folie visible, remarquable.
Lundi 13h30 France 3
LE PRISONNIER DE ZENDA
de Richard Thorpe
1952 - 1h44 - États-Unis - VF ("The Prisonner of Zenda")
-> ***
Somptueux film de cape et d'épée, un remake qui supplante l'original (pourtant déjà assez bon) de par son faste, la maîtrise de la mise en scène, un grand sens du rythme (que le film parait court!) et une interprétation parfaite. Pourtant l'entente entre Mason, Thorpe et Granger n'était pas de mise sur le plateau, ils n'avaient pas les mêmes méthodes de travail, Thorpe privilégiait l'improvisation et le naturel, alors que Mason préférait longuement répéter ses scènes. Tout le monde fera des concessions et peut-être même cela donne t'il au film ces changements de tons si particuliers, selon qu'un des acteurs est présent ou pas ils ne jouent pas forcément de la même manière, c'est assez sensible. Le duel final, magnifique, est dirigé par le même maître d'arme que pour le "Scaramouche" de Sidney (à ce jour le plus beau duel à l'épée de l'histoire du cinéma). Amour, passes d'arme et trahisons à la court, un grand film d'aventure.
Lundi 15h20 France 3
LES AVENTURIERS DU KILIMANDJARO
de Richard Thorpe
1959 - 1h30 - États-Unis - VF ("Killers of Kilimanjaro")
avec : Robert Taylor, Anne Aubrey, Grégoire Aslan, Anthony Jacobs, Orlando Martins, Anthony Newley, Donald Pleasence, John Dimech
-> *
Bon, ça fait un petit moment que je ne l'ai pas vu celui là, mais pour ce dont je me souviens y'a pas de quoi s'affoler, après Zenda vous pourrez allègrement éteindre le poste ou changer de chaîne. En fait le film souffre surtout d'un scénario déjà vu et revu et du manque d'intérêt (très visible) des interprètes et du metteur en scène. On ne sent pas le bouillonnement du tournage, mais plutôt la fadeur d'un film de série. Allez, à sauver quand même, quelques extérieurs et quelques scènes un peu musclées.
Lundi 16h15 La 5ème
LE SCHPOUNTZ
de Marcel Pagnol
1938 - 2h10 - France ("Le schpountz")
avec : Fernandel, Orane Demazis, Fernand Charpin, Léon Belières, Charles Blavette, Robert Vattier, Marcel Maupi, Henri Poupon
-> **** (M)
Même quand il règle des comptes Pagnol le fait avec talent. C'est peut être même son meilleur film (avec Manon des sources), il maîtrise Fernandel (définitivement son meilleur rôle, et on s'agenouille devant la sublime scène du condamné à mort), Orane Demazis joue juste (c'est assez rare) et les deux heures s'écoulent sans le moindre temps mort. Longues scènes presque théâtrales (les monologues, une spécialité de Pagnol) ou montage court, il utilise toutes les ficelles. Quand aux comptes que règle Pagnol ils sont légions, avec certaines traditions familiales pesantes d'abord (Irénée doit reprendre le magasin), avec le milieu du cinéma, surtout Parisien, il est très loin d'être tendre, on y voit même des allusions directes à certains acteurs ou certains metteurs en scène qu'il ne devait pas porter en son coeur. Bref, du grand art, une comédie parfois légère parfois amère, sombre ou plus ensoleillée, mais, et c'est l'essentiel et le signe de sa réussite: Toujours drôle. Les films sur le cinéma sont parmi les plus difficiles à faire (voir "La nuit Américaine" par exemple, "Silent Movie" de Mel Brooks ou encore "Ça tourne à Manhattan" de DiCillo) et le Schpountz en est certainement l'un des représentants les plus réussis.
Lundi 17h25 TF1
LE PION
de Christian Gion
1978 - 1h35 - France - CP ("Le pion")
avec : Henri Guybet, Claude Jade, Michel Galabru, Claude Piéplu, Maureen Kerwin, Claude Dauphin, Mathieu Vermesh
-> *
Une étoile pour les acteurs, Henri Guybet, Michel Galabru, l'éternel proviseur, est ici inspecteur de l'académie et c'est donc Claude Piéplu qui s'y colle dans le rôle ingrat du censeur (il y excelle). Sinon c'est très très bête ou plutôt cul-cul en fait, le prof que personne ne respecte et qui en fait a des talents cachés, n'est qu'un nouveau rabâchage de Cendrillon, la mise en scène de Christian Gion est affligeante, les gamins jouent très mal, et les gags réchauffés (ceux-là ils attachent carrément au fond du plat) n'arrangent rien à l'affaire.
Lundi 17h30 France 2
RICHIE RICH
de Donald Petrie
1994 - 1h35 - États-Unis - VF ("Richie Rich")
avec : Macaulay Culkin, Jonathan Hyde, Edward Herrmann, Chelcie Ross, Christine Ebersole, John Larroquette, Michael McShane
-> o
C'est à pleurer tellement c'est con et abêtissant, MacCaulay Culkin est insupportable (ce qui n'est pas une surprise), l'histoire est à peu près aussi fine que de la morale à deux balles (pôôôvre petit n'enfant trop riche qui s'ennui, oh là là là là) ou alors elle peut sérieusement énerver vu que c'est à la limite de la provocation imbécile. Enfin, pas la peine d'y passer plus de deux minutes, à éviter.
Lundi 18h20 M6
ROBIN DES BOIS
de Wolfgang Reitherman
1973 - 1h30 - États-Unis - VF - CP ("Robin Hood")
avec : Dominique Paturel, Pierre Tornade, Pierre Vassiliu
-> *
L'histoire est très simplifiée, les gentils complètements transparents (attention hein, ce sont des voleurs, rhôô les coquins, mais gentils, aaaahhh, la morale est sauve... On vous l'explique dès les premières scènes, au cas où), l'animation faiblarde, le dessin très standard, sans véritable style (typique de Wolgang Reitherman, certainement l'un des réalisateurs les plus insipide de l'histoire des studios Disney). Reste le prince Jean (Peter Ustinov en VO, excellent) et triste sire le serpent, les deux seuls personnages dignes de quelques minutes d'intérêt (leurs dialogues en français on été particulièrement soignés et réussi). Sinon, on est en 1973, encore quelques années et les studios Disney allaient entamer leur période la plus intéressante, la plus sombre et atypique, mais qui ne leur rapportera pas un rond :)
Lundi 20h45 Arte
LES COMPAGNONS DE LA NOUBA
de William A. Seiter
1933 - 1h00 - États-Unis - VO ("Sons of the Desert")
avec : Stan Laurel, Oliver Hardy, Charley Chase, Mae Busch, Dorothy Christy, Lucien Littlefield, Stanley Blystone, Hal Roach
-> **** (M)
L'intrigue, comme souvent chez Laurel et Hardy, tient sur un confetti. Ils veulent aller à une réunion des Sons of the Desert (association de males fêtards) et se voient obligés de mentir à leurs femmes, qui ne sont pas d'accord. À partir de cette mince situation tout va s'enchaîner le travail sur les gags est énorme, Laurel prends plus de temps pour l'écriture, et la collaboration avec Seiter (un réalisateur assez raffiné) va donner un résultat à la hauteur de leurs meilleures comédies. Inhabituellement les dialogues sont plus nombreux, conscient que cela pourrait casser le rythme Laurel ajoute des gags sans fondements, pendant un bavardage par exemple, on le voit commencer à manger un fruit, bien sur le fruit est en cire mais il semble ne pas en être conscient. Toute la partie où, victimes de leur mensonge et des conséquences, ils se retrouvent à improviser de nouvelles et bien foireuses excuses est une succession de scènes d'anthologie. Celle avec Charley Chase (ancien compagnon de Laurel au temps des slapsticks) et les rites de Sons of the Desert est un très grand moment, surtout très émouvant pour ceux qui apprécient Chase. Dommage que Seiter n'ai collaboré qu'une fois avec le tandem et leur producteur Hal Roach. Enfin c'est un film à voir absolument. En passant, l'IMDb place le film en 1933 car elle prends en considération la date de fin de tournage (dépôt du certificat), en fait le film est sorti en 1934.
Lundi 20h55 M6
LE CONTINENT OUBLIÉ
de Kevin Connor
1977 - 1h35 - Grande-Bretagne - VF - CP ("The People That Time Forgot")
avec : Patrick Wayne, Sarah Douglas, Thorley Walters, Dana Gillespie, Shane Rimmer, Doug McClure, Tony Britton, David Prowse
-> (P)
Être indulgent ne suffirait pas, c'est du dino-minable, c'est fauché et ça se voit. En fait, il y a même assez peu de créatures dans cet opus là, Kevin Connor compense avec quelques sympathiques actrices vêtues de peau de bête. Mais on peut tomber sous le charme, c'est pas forcément si mal écrit, pas forcément si mal mis en scène. Souvent naïf et toujours fauché, c'est très drôle pour les amateurs, à regarder avec bière et chips mes deux amis des longues soirées sur M6. Mais causons un peu de Mr Kevin Connor: C'est quelqu'un ce monsieur Connor, né en Angleterre en 1940, il s'intéresse rapidement au cinéma pour lequel il fera le 36 métiers, en 1973, à force de ténacité, il réalise "Frissons d'outre-tombe" ("From Beyond the Grave"), un film à Sketches bien sympathique dans lequel on retrouve Cushing, Warner ou encore Donald Pleasence. De 74 à 78, Kevin Connor attaque le gros de son oeuvre, la mythique tétralogie dites des "Continents et du budget perdu", ben oui, que ça soit "Le sixième continent", "Centre terre, 7ème continent", "Le continent oublié" ou pour finir, "Les sept cités d'Atlantis", ces films ont en commun d'être complètement fauchés. Au mieux, on peu considérer qu'ils ont apporté un petit regain d'espoir à l'industrie du carton-pâte, à l'époque fort malmenée. Vaguement inspirés d'Edgar Rice Burrough, on peut y voir Doug McClure (l'acteur le plus ringard de tout les temps, souvent moqué par les auteurs des Simpsons, et mort récemment), des bestioles en carton et caoutchouc attachées à des fils (qu'on voit beaucoup), des volcans qu'on dirait dessinés par des enfants, voire même, de tout petits enfants. Et bien, je ne sais pas pourquoi, mais ces films ont un charme indéniable, une sincérité, qui fait qu'on ne peut pas les sabrer, au contraire. Il y'a une unité dans la nullité des moyens, certes, mais aussi dans l'obstination à faire de son mieux, on a vraiment l'impression que Connor a mis tout ce qu'il avait pour palier aux budgets dérisoires qu'on lui accordait. Avec un peu plus de sous, en 1979, il réalise "Le trésor de la montagne sacrée" ("Arabian Adventure") avec Christopher Lee, qui est tout aussi intéressant que sa tétralogie. Mais là où on s'aperçoit que Connor est vraiment un gars passionnant, c'est quand, en 1980, il réalise le petit bijoux d'humour noir qu'est "Nuit de cauchemar" ("Motel Hell"), encore avec très peu de moyens, il raconte l'histoire d'un hôtel célèbre pour sa charcuterie maison, en fait, l'hôtelier et sa femme, capturent leurs clients, les enterrent vivants (jusqu'au cou) au fond de leur jardin, et les engraissent en espérant que l'humidité du sol attendrira leur viande, donc leurs pâtés et saucissons secs n'en seront que meilleurs. Je vous le dis, j'adore ce gars, dans la grande parade du film d'horreur et du film gore des années 80, il a réalisé l'un des plus originaux. Par contre je n'ai toujours pas vu son dernier film avant qu'il passe à la réalisation de téléfilms, "Fantômes à louer" (House where Evil Dwells). Un réalisateur rigolo donc.
Lundi 21h45 Arte
LIVREURS, SACHEZ LIVRER ! / LES DÉMÉNAGEURS
de James Parrott
1932 - 0h30 - États-Unis - VO ("The Music Box")
avec : Stan Laurel, Oliver Hardy, Billy Gilbert, Charlie Hall
-> **** (M)
Encore un chef d'oeuvre (considéré par beaucoup comme leur meilleur film, longs et courts confondus). Ici Laurel et Hardy sont confrontés à la livraison d'un piano... En fait tout le film est construit autour d'un seul et même gag, c'est un véritable tour de force, hilarant du début à la fin. Vous apprécierez comment garder l'attention du spectateur, en introduisant des personnages secondaires, éliminés les uns après les autres à coups de quiproquos et autres âneries. En fait vous n'aurez pas une seconde de répit jusqu'à la célèbre et indispensable entreprise de destruction, un passage obligé et toujours génial chez le duo. Les plus "cinéphiles" y verront aussi un curieux clin d'oeil au cuirassé Potemkine d'Eisenstein. Pour la petite histoire ce court métrage a obtenu l'Oscar du meilleur court en 1932.
Lundi 23h25 France 3
ESPION LÈVE-TOI
de Yves Boisset
1981 - 1h35 - France ("Espion lève-toi")
avec : Lino Ventura, Michel Piccoli, Bruno Cremer, Bernard Fresson, Marc Mazza, Roger Jendly, Heinz Bennent, Krystyna Janda
-> **
L'histoire est gentiment paranoïaque (c'est un genre à part entière) et parfois un peu couillonne, mais suffisament tordue pour qu'on se prenne au jeu. En fait c'est surtout Lino Ventura qui vaut le détour, c'est assez amusant, il traverse le film avec un regard tellement incrédule et étonné qu'on se demande finalement si ça fait partie de rôle où s'il se demande juste ce qu'il fait là... Sinon, à part Piccoli qui en fait des kilomètres dans le genre mystérieux ridicule, les seconds rôles sont plutôt sympa. Deux étoiles c'est sûrement une de trop, mais c'est Noël, et pour une fois que Boisset n'est pas trop manichéen (en plus j'aime beaucoup quand il cause ciné).
Lundi 23h35 Canal+
UN SOIR APRÈS LA GUERRE
de Rithy Panh
1998 - 1h50 - Cambodge, France - VO ("Un soir après la guerre")
avec : Narith Roeun, Chea Lyda Chan, Ratha Keo
-> Pas vu.
Mardi 13h20 France 3
ALI-BABA ET LES QUARANTE VOLEURS
de Jacques Becker
1954 - 1h36 - France ("Ali-baba et les quarante voleurs")
avec : Fernandel, Dieter Borsche, Edouard Delmont, Samia Gamal, José Casa, Manuel Gary, Mohamed Gabsi, Henri Vilbert
-> **
L'idée, rien que l'idée est déjà débile, Ali-Baba made in Marseille... En plus on pouvait attendre mieux de la part de Jacques Becker (surtout qu'il coécrit le scénario). Objectivement c'est pas terrible, mais je dois aimer ce genre de couillonades, peut-être parce que c'est sans prétention, parce qu'il y a quelques gags plutôt drôles, mais c'est surtout que je doit être sensible à la moindre grimace (même au pire des cabotinages) de Fernandel. Et puis bon, la caverne, les mendiants, les voleurs, Cassim, etc. Donc, deux étoiles pour le nanar, après tout c'est encore Noël.
Mardi 16h05 France 3
LE CAVE SE REBIFFE
de Gilles Grangier
1961 - 1h40 - France ("Le cave se rebiffe")
avec : Jean Gabin, Martine Carol, Maurice Biraud, Ginette Leclerc, Bernard Blier, Robert Dalban, Françoise Rosay
-> **
Z'avez vu la distribution ? Et comment on peut résister à ça... Surtout quand c'est Audiard qui leur donne à parler. Alors on peut pester sur la platounette mise en scène de Grangier, sur Gabin qui en fait des tonnes, sur le scénario qui n'est qu'une énième petite variation sur un thème archi-connu, mais pourtant ça se laisse regarder. Et ce sont les interprètes et les dialogues qui font tout, 2 minutes de Blier, une apparition de Ginette Leclerc (même en 61), 2 minutes avec Françoise Rosay ou Robert Dalban, et hop, le tour est joué, le spectateur est emballé.
Mardi 17h05 TF1
PETIT PAPA BASTON
de Terence Hill
1994 - 1h55 - Italie, États-Unis, Allemagne - VF - CP ("Botte di Natale ")
avec : Terence Hill, Bud Spencer, Anne Kasprik, Eva Haßmann, Ron Carey, Fritz Sperberg, Radha Delamarter, Jonathan Tucker
-> o
Pif, paf, poum et prout. Un scénario en 4 mots, sauf que c'est de plus en plus cul-cul (au moins, à l'époque de Trinita y'avait plein de morts) Pas compliqué, c'est Terence Hill et Bud Spencer, pas grand chose à ajouter (Daniel, grand fan, pourra s'il a le temps, s'étendre un peu plus sur le sujet).
Mardi 17h35 France 2
L'ENFANT LION
de Patrick Grandperret
1993 - 1h35 - France ("L'enfant lion")
avec : Wéré Wéré Liking, Souleyman Koli, Salif Keita, Mathurin Sinze, Sophie-Véronique Toué Tagbé, Sidy Lamine, Damouré Zika
-> Pas vu.
Mardi 20h45 Arte
EMILE ET LES DETECTIVES
de Robert A. Stemmle
1954 - 1h30 - Allemagne de l'Ouest - VF ("Emil und die Detektive")
avec : Kurt Meisel, Peter Finkbeiner, Heli Finkenzeller, Camilla Spira, Walter Gross, Margarete Haagen, Roland Kaiser, Jakob Tiedtke
-> Pas vu.
Enfin, j'ai du le voir quand j'étais tout petit, mais j'ai oublié.
Mardi 20h50 TF1
LE MARIAGE DU SIÈCLE
de Philippe Galland
1985 - 1h45 - France - CP ("Le mariage du siècle")
avec : Thierry Lhermitte, Anémone, Jean-Claude Brialy, Michel Aumont, Christian Pereira, Martin Lamotte, Dominique Lavanant
-> o
À part Dominique Lavanant rien d'intéressant, pas grand chose de drôle, et puis faut se peler l'insupportable Jean-Claude Brialy, soigner mon allergie à Anémone, et se rappeler que Philippe Galland n'est pas Patrice Leconte, donc que les bronzés doivent finalement un peu de leur succès à ce dernier. C'est une production Christian Fechner, hum.
Mardi 20h55 France 2
LE TATOUÉ
de Denys de la Patellière
1968 - 1h35 - France ("Le tatoué")
avec : Jean Gabin, Louis De Funès, Paul Mercey, Yves Barsacq, Pierre Tornade, Jean-Pierre Darras
-> *
La vraie star du film c'est De Funès, et ça a du agacer Gabin, alors il essaye de tirer la couverture. Comme Denys de la Patellière n'avait pas l'envergure nécessaire pour calibrer les deux vedettes, qu'il n'a pas eu le courage (ou alors il n'y a pas pensé) de donner plus d'importance aux seconds rôles, histoire d'équilibrer le tout, le spectateur est rapidement saoulé. Dommage, il y a avait un sujet intéressant à la base. Une étoile pour deux ou trois scènes hilarantes, pas plus.
Mardi 22h35 France 2
TIN CUP
de Ron Shelton
1996 - 2h15 - États-Unis - VF ("Tin Cup")
avec : Kevin Costner, Rene Russo, Don Johnson, Cheech Marin, Linda Hart, Dennis Burkley, Rex Linn, Lou Myers, Richard Lineback
-> o
Je me demande comment on peut faire un film aussi transparent, scénario écrit en 2 minutes, suffit d'en prendre un déjà fait, changer le nom du sport (ici c'est du golf) et le tour est joué (en 2 secondes même, Find Replace et hop...) Kevin Costner est aussi expressif et convaincant qu'une Limande oubliée au fond du bac à légumes, Rene Russo autant de charme que les légumes en question (d'ailleurs vous pouvez les jeter ils sentent le poisson) et enfin il y a l'inoubliable Don Johnson, qui a le courage impensable de ne pas porter son costard blanc, seule surprise du film. Bref, bref.
Mardi 01h20 France 2
DRÔLE DE FRIMOUSSE
de Stanley Donnen
1957 - 1h35 - États-Unis - VO ("Funny Face")
avec : Audrey Hepburn, Fred Astaire, Kay Thompson, Michel Auclair, Robert Flemyng, Dovima, Jean Del Val
-> ***
Ça sera un vrai plaisir de revoir Funny Face, même si d'autres films de Donnen me paraissent plus aboutis ou ambitieux, j'ai un petit faible pour celui là (un faible qui pourrait très bien avoir pour nom Audrey Hepburn). Certes on peut être agacé par une représentation, hum, disons assez schématique de la France et du milieu de la mode, ce qui est typique du genre. Mais l'avantage d'une comédie musicale c'est que dés que le musical reprend ses droits on oublie tout et on retombe sous le charme, l'élégance de Fred Astaire, la beauté d'Audrey Hepburn, et le côté livre d'images emportent toutes les critiques sur leur passage. (en espérant que la copie ne sera pas trop délavée, la photo de Ray June et surtout d'un des plus grands chef'op, John P. Fulton, mérite les meilleures conditions de diffusion)
Mercredi 09h00 Canal+
JACK, LE TUEUR DE GÉANTS
de Nathan Juran
1962 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("Jack the Giant Killer")
avec : Kerwin Mathews, Judi Meredith, Torin Thatcher, Walter Burke, Don Beddoe, Barry Kelley, Dayton Lummis, Anna Lee, Roger Mobley
-> ** (P)
Une histoire d'Heroic Fantasy bien naïve mais qui donne à Howard Anderson l'occasion de s'inspirer de son maître Harryhausen et de nous concocter quelques créatures assez délicieuses (dont un inoubliable monstre à deux têtes). Nathan Juran met en scène proprement, sans que le rythme ne faiblisse. C'est du merveilleux pour enfants, à voir avec des chips... Et de la grenadine.
Mercredi 17h05 M6
DAISY TOWN
de Morris, René Goscinny, Pierre Tchernia
1971 - 1h20 - France, Belgique - CP ("Daisy town")
avec : Jacques Balutin, Marcel Bozzufi, Pierre Tornade, Jean Berger, Pierre Trabaud, Jacques Fabbri
-> **
L'animation et le dessin sont un peu platounets, le tout manque un peu de rythme, mais l'esprit est encore là (pas encore vendu au lobbys du politiquement correct, qui remplacèrent la cigarette par un brin de paille à mâchonner et interdirent à Lucky Luke de tuer) et ça se laisse regarder. Quoique, à la limite il vaut mieux ressortir quelques albums (surtout Tortillas pour les Dalton).
Mercredi 17h05 TF1
LA BOUM
de Claude Pinoteau
1980 - 1h55 - France - CP ("La boum")
avec : Claude Brasseur, Brigitte Fossey, Sophie Marceau, Denise Grey, Jean-Pierre Castaldi, Dominique Lavanant, Richard Bohringer
-> (P)
Alors c'est pas compliqué (comme le scénario effarant de Danièle Thompson), soit vous pleurez, soit vous dormez, soir vous riez. Sinon pas d'issue. Plus daté que ce film c'est pas possible, et vous savez pourquoi? Parce qu'il ne représente rien, plutôt que de refléter une époque (fin 70 début 80) ou de refléter une génération, c'est un film qui a essayé d'imposer une image, voire une mode, déjà ringarde à sa sortie, que des idées reçues et des clichés risibles. En fait, c'est le mot, risible, Claude Pinoteau, Danièle Thompson (scénario) ont gagné leurs galons psychotroniques, et c'est pas donné à tout le monde.
Mercredi 17h35 France 2
LE SEPTIÈME VOYAGE DE SINBAD
de Nathan Juran
1958 - 1h30 - États-Unis - VF ("The 7th Voyage of Sinbad")
avec : Kerwin Mathews, Kathryn Grant, Richard Eyer, Torin Thatcher, Alec Mango, Danny Green, Harold Kasket, Alfred Brown
-> *** (P)
Attention, avec Jack le tueur de géants on jouait dans la cour des petits, ici, c'est la cour des grands. Quel générique, Nathan Juran à la mise en scène, Schneer à la production, Harryhausen aux effets spéciaux, Wilkie Cooper derrière la caméra et enfin Bernard Herrmann pour la partition musicale (superbe, de même que la plupart des musiques qu'il a écrit pour des films d'Heroic Fantasy). Nous verrons donc un cyclope, un dragon enchaîné, un oiseau géant et plein d'autres créatures animées par le maître Harryhausen. Débouchez vous quelques bouteilles et laissez les grincheux cuver leur Kundera :) , c'est une vraie semaine de Noël qu'on a là, deux Juran, deux Harryhausen, 4 Laurel et Hardy c'est pas tous les ans.
Mercredi 18h25 M6
TINTIN ET LE TEMPLE DU SOLEIL
de Raymond Leblanc, Greg
1969 - 1h25 - France, Belgique ("Tintin et le temple du soleil")
-> *
L'animation est extrêmement faible, les dessins manquent de volume, mais c'est normal, le mouvement c'est la patte d'Hergé, le petit tourbillon avec une bout de jambe qui dépasse de la case (le hors champs de génie) et sur un dessin animé il n'en reste plus rien. Je ne me souviens plus si les voix étaient correct, d'ailleurs je ne sais même plus qui étaient les doubleurs, si quelqu'un avait l'info dans ses papiers (c'est peut- -être même sur l'IMDb mais je suis offline et j'ai pas le temps).
Mercredi 21h00 Canal+
FLUBBER
de Les Mayfield
1997 - 1h30 - États-Unis - VF/VO ("Flubber")
avec : Robin Williams, Marcia Gay Harden, Christopher McDonald, Raymond J. Barry, Clancy Brown, Ted Levine, Wil Wheaton
-> o
Une idée (un remake d'ailleurs) qui aurait pu donner lieu à un festival de gags, à un film rythmé et réjouissant (même un peu couillon ça n'aurait pas été dramatique), à une utilisation judicieuse des images de synthèse, mais non, rien de tout ça, juste un numéro pénible de Robin Williams, le réalisateur ayant oublié que la vedette du film n'était pas forcément le savant mais plutôt les effets de son invention sur ce (ceux) qui l'entoure(nt), la substance qui aurait pu agir comme un révélateur et donner une autre dimension au film n'est finalement rien de plus qu'un gadget rarement drôle. Une fois la surprise passée (et ça passe très vite), même les enfants bon public s'ennuient, c'est pour dire.
Jeudi 09h00 Canal+
ANASTASIA
de Don Bluth, Gary Goldman
1997 - 1h30 - États-Unis - VF/VO ("Anastasia")
avec : Meg Ryan, John Cusack, Kelsey Grammer, Christopher Lloyd, Hank Azaria, Bernadette Peters, Kirsten Dunst
-> Pas vu.
Par contre le gamin était allé le voir et s'était royalement ennuyé.
Jeudi 10h30 Canal+
FANFAN LA TULIPE
de Christian Jaques
1952 - 1h40 - France ("Fanfan la tulipe")
avec : Gérard Philipe, Gina Lollobrigida, Noël Roquevert, Marcel Herrand, Olivier Hussenot, Henri Rollan, Nerio Bernardi, Jean-Marc Tennberg
-> **
Sympathique film "d'action", léger et sans prétention, Gérard Philipe (dont je ne suis pas un grand fan) y est plus cinématographique que jamais, ou alors Christian-Jaque a su maquiller par sa mise en scène son jeu très (trop) théâtral, Gina Lollobrigida (une fois n'est pas coutume) bouge plutôt bien, il faut dire que son rôle lui donne un peu plus à faire que la potiche. Mais tout ce qui fait le charme de ce film d'aventures (en prendre dans les deux sens du terme) c'est la présence de seconds rôles à gueule, et surtout l'excellentissime Noël Roquevert qui en rajoute tant qu'il peut. Par contre, stupeur, je lis que le film est colorisé ? Scandale sur Canal+ ?
Jeudi 13h25 France 3
LE CHOC DES TITANS
de Desmond Davis
1981 - 2h02 - Grande-Bretagne - VF ("Clash of the Titans")
avec : Harry Hamlin, Judi Bowker, Burgess Meredith, Laurence Olivier, Claire Bloom, Maggie Smith, Ursula Andress, Siân Phillips
-> *** (P)
Avec l'Olympe Kitschissime à souhait, le Kraken, la méduse, un pseudo cerbère et bien d'autres surprises, nous voilà repartis pour le monde merveilleux du film de monstres rigolos, et en compagnie d'Harryhausen encore une fois. Ici le film bénéficie de très gros moyens, pourtant Desmond David n'a pas su en profiter, l'acteur principal Harry Hamlin est à peu près aussi intéressant et charismatique qu'un noyau de mangue et le film souffre de quelques défauts de rythme. Malgré tout, quelques scènes sortent même de l'ordinaire du genre, les puits de la lune et l'ombre de la transformation sont de bien poétiques moments. On oubliera par contre la Disneène chouette mécanique, une très mauvaise idée aux cliquetis particulièrement pénibles.
Jeudi 17h15 France 2
LE LIVRE DE LA JUNGLE
de Stephen Sommers
1994 - 1h55 - États-Unis ("The Jungle Book")
avec : Jason Scott Lee, Cary Elwes, Lena Headey, Sam Neill, John Cleese, Jason Flemyng, Stefan Kalipha, Ron Donachie, Anirudh Agarwal
-> o
Ou comment Disney utilise le livre de la jungle pour nous faire une espèce de film d'aventures plutôt ringard. Franchement y'a rien à sauver du naufrage, Stephen Sommers confond rythme et vacarme, le scénario est un modèle de niaiserie, et c'est sans compter l'impression de déjà-vu quasi constante. Même Sam Neill et John Cleese ne peuvent rien faire pour empêcher le naufrage.
Jeudi 17h25 TF1
FAITES SAUTER LA BANQUE !
de Jean Girault
1963 - 1h35 - France ("Faites sauter la banque !")
avec : Louis De Funès, Jean-Pierre Marielle, Georges Wilson, Guy Grosso, Jean Valmont, Claude Piéplu, Jean Lefebvre, Yvonne Clech
-> (P)
Un avis objectif ? Jamais de la vie ! Non non non n'insistez pas, ça se regarde pour Louis, Jean-Pierre, Claude et les autres, et en bonus y'a Jean Valmont (oui oui). À ne pas rater donc. Et plus sérieusement (y'en a qui insistent) c'est pas transcendant, Louis de Funès ne maîtrise pas encore complètement son répertoire, trop de gags tombent à l'eau, et à l'arrivée il y a quelques longueurs. Petite comédie de série, jouant sur la caricature d'un genre particulier (le film de cambriolage, voir 7 hommes en or, par exemple ou Hold-Up en 120 secondes) avec quelques scènes sympathiques, sans plus.
Jeudi 18h00 M6
NATTY GANN
de Jeremy Paul Kagan
1985 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("The Journey of Natty Gann")
avec : Meredith Salenger, John Cusack, Ray Wise, Lainie Kazan, Scatman Crothers, Barry Miller, Verna Bloom
-> *
Houla sortez les violons et les mouchoirs voilà l'histoire de la pôôvre petite Natty Gann, que son papa il est parti et snif snif... Ben oui, c'est Disney, et c'est dommage tout ce côté larmoyant qui vient plomber un constat social important, c'est très dommage parce qu'on sent que Kagan en a rajouté à contre coeur (la pression des producteurs ?). Restent les interprètes, comme Ray Wise, John Cuzack ou Scatman Scrother qui ont la bonne idée de ne point trop en faire, comme pour équilibrer un peu tout ça. Enfin, on peut s'en passer.
Jeudi 20h45 Arte
DARK CRYSTAL
de Frank Oz, Jim Henson
1982 - 1h30 - États-Unis - VF ("The Dark Crystal")
avec : John Baddeley, Stephen Garlick, David Buck, Barry Dennen, Percy Edwards, Michael Kilgarrif, Brian Muehl
-> ***
Il est clair que le thème ne brille pas par son originalité, le bien et le mal, faut-il vraiment qu'un seul domine, doit-il y avoir équilibre, etc. Par contre l'utilisation de marionnettes (Oz et Henson sont les créateurs du Muppet Show) est vraiment originale, surtout quand c'est animé avec autant de soin et de talent. Visuellement le film est superbe, on pouvait avoir peur d'assister à une séance de guignol, mais non, l'image foisonne, que dis-je, elle grouille plutôt, de petits détails qui la rendent d'autant plus vivante. On peut reprocher au film d'être parfois un peu trop gentil et couillon, mais justement certaines visions presque cauchemardesques viennent faire contrepoids et effacent aisément ces quelques mièvreries. J'ai laissé dans le casting les acteurs qui doublent les marionnettes dans la version originale, je ne connais pas les voix françaises et je n'ai pas pu trouver l'info.
Jeudi 20h55 France 3
GREYSTOKE, LA LÉGENDE DE TARZAN SEIGNEUR DES SINGES
de Hugh Hudson
1984 - 2h15 - Grande-Bretagne ("Greystoke: The Legend of Tarzan, Lord of the Apes")
avec : Ralph Richardson, Ian Holm, James Fox, Christopher Lambert, Andie MacDowell, Cheryl Campbell, Ian Charleson, Nigel Davenport
-> **
Ni vraiment raté, ni vraiment réussi, Hugh Hudson choisi d'utiliser le personnage de Tarzan pour mettre au pilori les rigidités et les préjugés de la haute société Anglaise. Le problème c'est que le film est à peu près aussi rigide et léger que ce qu'il dénonce. La mise en scène est très appliquée et académique (amidonnée en quelque sorte), et le rythme est constamment cassé par des scènes interminables et pas franchement utiles. Dommage que Hudson n'ait pas gardé le même tonus que pendant la partie où Ian Holm (excellent) ramène Lambert (crédible tant qu'il fait l'homme singe) à la civilisation, la suite pèse bien trop lourd.
Jeudi 20h55 M6
UN AMOUR DE COCCINELLE
de Robert Stevenson
1974 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("Herbie Rides Again")
avec : Dean Jones, Michele Lee, David Tomlinson, Buddy Hackett, Ivor Barry, Huntz Hall, Helen Hayes, Bob Carson
-> (P)
Je n'en ai qu'un souvenir assez lointain, mais bon j'en ai revu un autre récemment, c'est assez couillon (faut dire que c'est Disney), parfois drôle, souvent un peu lourd, surtout très mal joué (ce pauvre Dean Jones est vraiment pathétique). Bref, pas de quoi s'en relever la nuit, mais bon, souvenirs de cinémas de quartier et une voiture vivante c'est forcément psychotronique.
Jeudi 23h10 France 2
LES AVENTURES DU BARON DE MUNCHHAUSEN
de Terry Gilliam
1988 - 2h05 - Grande-Bretagne, États-Unis, Italie - VF/VO ("The Adventures of Baron Munchausen")
avec : John Neville, Eric Idle, Oliver Reed, Jonathan Pryce, Sting, Charles McKeown, Jack Purvis, Valentina Cortese, Robin Williams
-> *** (M)
Entreprise démesurée que Gilliam n'a pu tourner que grâce au succès planétaire (et surtout vidéo :) de Brazil. Ces aventures du fameux Baron on été tournées à Cinecitta (où Gilliam occupera 6 plateaux de tournage), bénéficiant du coup des talents du grandissime décorateur Dante Ferretti, et là on s'agenouille, jamais depuis "Le voleur de Bagdad" avec Fairbanks (décors de Cameron Menzies) on avait vu un tel travail, sublime. Le film est superbe, aussi fou que le projet, aussi grandiose. Le choix de Gilliam de situer son film sur plusieurs niveaux de réalité (devrais je dire d'irréalité?) permet de garder toute l'aura nécessaire aux mensonges du Baron, est-on dans la pièce de théâtre? Le vrai baron est-il en train de raconter un histoire? Vit-il (ou a-t-il déjà vécu) cette histoire? C'est bien le vrai Baron au fait ou un acteur maquillé selon les gravures? Gilliam multiplie les questions et les points de vue. Seul véritable défaut du film, c'est le manque de rythme, certaines scènes traînent un peu en longueur (chose amusante, quand je discute de ce film avec d'autres on est jamais d'accord sur les scènes qui traînent un peu, ce ne sont jamais les mêmes!), pourtant le film n'est pas particulièrement long (2h00 c'est presque une durée standard aujourd'hui), simplement il est parfois un peu trop lent. Mais ne boudons pas, autre grand plaisir du film, admirer les interprètes, John Neville en tête c'est le baron en personne, complètement dans son rôle (cette arrogance géniale, cet air cabotin), superbement maquillé et habillé, mais on appréciera aussi et surtout la performance géniale d'Oliver Reed en Vulcain, un très grand moment (surtout qu'on y verra aussi sa déesse dont je ne me lasse pas d'admirer la plastique, et dont je vous laisse la surprise du nom, à elle seule c'est une excellente raison de regarder le film :) Même Robin Williams, capable du meilleur comme du pire, est un excellent roi de la Lune (scène absolument superbe). Franchement j'ai la quatrième étoile au bout des doigts, Gilliam/Munchhaüsen c'est l'imagination au pouvoir, de la folie sur pellicule, rarement on est allé aussi loin dans la démesure, avec Gilliam et Munchhaüsen le mensonge devient réalité. À voir (même si sur le petit écran vous perdrez beaucoup).
Jeudi 00h30 Canal+
LE NAIN ROUGE
de Yvan Le Moine
1998 - 1h45 - Belgique, Italie, France ("Le nain rouge")
avec : Jean-Yves Thual, Anita Ekberg, Dyna Gauzy, Michel Peyrelon, Arno Chevrier, Carlo Colombaioni
-> Pas vu.
Jeudi 01h40 France 2
ANNA OZ
de Éric Rochant
1996 - 1h30 - France ("Anna oz")
avec : Charlotte Gainsbourg, Gérard Lanvin, Sami Boujalia
-> Pas vu.
Encore un film français diffusé la nuit pour combler les quotas de films français avant la fin de l'année, comme TF1 le dimanche, et le CSA qui dit rien...
Vendredi 08h45 Canal+
LES MERVEILLEUX CONTES DE GRIMM
de Henry Levin, George Pal
("The Wonderful World of the Brothers Grimm")
avec : Laurence Harvey, Karlheinz Böhm, Claire Bloom, Walter Slezak, Barbara Eden, Oskar Homolka, Arnold Stang
-> ** (P)
Ce film fait un peu pale figure à côté des Juran et du choc des titans, pourtant tourné par le maître George Pal (qui produisit l'excellent "The Power" de Byron Haskin) aidé d'Henry Levin, le film est un peu plombé par une vision un peu trop mièvre (par rapport aux prétentions, tout est relatif) et par l'utilisation du cinérama, qui, à la télé, a quelques problèmes à "exister". Reste les visions de George Pal (forcément lui, on retrouve le même style dans ses autres films), et ses effets spéciaux remarquables, non pas techniquement mais plutôt, comment dire, pleins de charme. À voir, comme d'hab, avec grenadine et gamins sur les genoux, enfin, seulement si vous avez besoin d'une excuse :) (Euh, pour les techniciens, c'est Cinérama donc une bonne excuse aussi).
Vendredi 15h20 France 3
LE CONCIERGE
de Jean Girault
1973 - 1h30 - France ("Le concierge")
avec : Bernard Le Coq, Michel Galabru, Jean Carmet, Alice Sapritch, Daniel Prévost, Daniel Ceccaldi
-> (P)
Oublions le scénario (pitoyable) et Bernard Le Coq (aussi bon que le scénario) et concentrons nous sur les points forts: D'abord Prévost, qui dans ce film (si je me souviens bien) prends un bol d'air (rires) et Jean Carmet et Galabru inimitables. Déjà trois bonnes raisons de ne pas rater cet OVNI, et alors, si je rajoute que Darry Cowl a signé la musique, hein, de suite on sort la cassette et on programme le magnéto! Allez hop!
Vendredi 15h25 France 2
DON CAMILLO
de Terence Hill
1983 - 2h00 - Italie - VF ("Don Camillo")
avec : Terence Hill, Mimsy Farmer, Colin Blakely
-> Pas vu.
En fait j'en ai bien vu quelques minutes, mais ça m'a tellement gonflé que j'ai lâchement abandonné. On peut donner à Terence Hill le prix de la plus mauvaise idée d'un siècle de cinéma, tourner un remake de Don Camillo...
Vendredi 17h35 TF1
CHÉRIE J'AI RÉTRÉCI LES GOSSES
de Joe Johnston
1989 - 1h25 - États-Unis - VF - CP ("Honey, I Shrunk the Kids")
avec : Rick Moranis, Matt Frewer, Marcia Strassman, Kristine Sutherland, Thomas Wilson Brown, Jared Rushton, Amy O'Neill, Robert Oliveri
-> **
Bien foutu, bien joué, du rythme et des idées. Franchement pour un Disney ça sort de l'ordinaire (faut dire qu'on s'attends au pire, alors la surprise est plutôt bonne), les scènes dans le gazon, les idées loufoques de Rick Moranis, et le voisin plutôt con forcent le respect. Mais quand on voit le nom du scénariste on comprends un peu mieux le pourquoi de ce changement chez Disney (pour info c'est Stuart Gordon). Sympathique petit film.
Vendredi 20h55 M6
ROBIN DES BOIS
de John Irvin
1991 - 2h00 - Grande-Bretagne - VF - CP ("Robin Hood")
avec : Daniel Webb, Conrad Asquith, Patrick Bergin, Owen Teale, Jürgen Prochnow, Uma Thurman, Jeroen Krabbé
-> **
J'avais bien aimé cette version anglaise, plus réaliste (crades et grossiers sont les voleurs de la forêt de Sherwood), et assez bien réalisée. Par contre l'interprétation de Patrick Bergin n'est pas à la hauteur, heureusement Uma Thurman, Jeroen Krabbé et Jürgen Prochnow rattrapent le coup. Initialement le film était prévu pour le cinéma, mais la sortie du Costner le condamna à une diffusion télévisuelle. Ceci dit il serait faux de le considérer comme un téléfilm, même si ça arrange drôlement M6 qui, du coup, peut le diffuser un vendredi à 21h00.
Vendredi 22h35 Canal+
PRIMARY COLORS
de Mike Nichols
1998 - 2h20 - États-Unis - VF/VO ("Primary Colors")
avec : John Travolta, Emma Thompson, Billy Bob Thornton, Diane Ladd, Larry Hagman, Maura Tierney, Adrian Lester, Rob Reiner, Kathy Bates
-> *
Dommage de louper une aussi belle occasion, le roman (en premier lieu publié anonymement) racontait la campagne du gouverneur Bill CLinton pour les présidentielles, il insistait sur les avilissements auxquels il faut consentir pour gagner des voix et autres joyeusetés du même genre. Une adaptation fidèle aurait déjà été une réussite, mais non, Nichols et Elaine May on délayé la réalité dans un scénario et une mise en scène passe partout, si bien que ce qui est une histoire vraie, la simple réalité, passe pour de la fiction. Et que Travolta ressemble à Clinton, ou que le casting ait été fait pour retrouver les visages du staff de Clinton, ne change rien à l'affaire, le film loupe son but.
Vendredi 22h45 Arte
LAUREL ET HARDY AU FAR WEST
de James W. Horne
1937 - 1h05 - États-Unis - VO ("Way Out West")
avec : Stan Laurel, Oliver Hardy, Sharon Lynn, James Finlayson, Rosina Lawrence, Stanley Fields, Vivien Oakland
-> **** (M)
Merci Arte, après les compagnons de la Nouba et les déménageurs, voilà un autre de leurs meilleurs "Way Out West", encore une fois la réussite est basée sur l'enchaînement des gags, pas de temps mort, toujours quelque chose à voir même pendant les bavardages. Respectant la mode qui consistait à placer au milieu des comédies des intermèdes musicaux (souvent longs et casseurs de rythme), ils se voient contraints de pousser la chansonnette, et, comme les Marx Brothers, arrivent à rendre la scène touchante ou comique. Vous pourrez y voir la scènes dite des chatouilles, celle du trou d'eau, et si on a de la chance on pourra voir la copie française du film dans laquelle se trouve un gag supplémentaire avec un panneau indicateur, et plein d'autres encore, ça foisonne. Par ailleurs, Laurel et Hardy sont accompagnés par leur compère de toujours, l'adjudant chef du slapstick, James Finlayson, un des gueules fameuses du cinéma muet. Pour la petite histoire c'était le film préféré de Stan Laurel. Espérons qu'Arte ne fera pas la même bêtise qu'il y a quelques années en diffusant la version colorisée.
Vendredi 23h50 Arte
LES BRICOLEURS / MARIS SAUVAGES
de James Parrott
1930 - 0h20 - États-Unis - VO ("Hog Wild")
avec : Stan Laurel, Oliver Hardy, Fay Holderness
-> **** (M)
Judicieux choix de la part des programmateurs, décidément, encore un des meilleurs. Ici Laurel et Hardy s'entêtent (car Hardy veut prouver quelque chose à sa femme) à installer une antenne (radio bien sur) sur le toit de la maison. C'est une suite ininterrompue de gags surtout visuels (1930, forcément), en fait quand on y regarde de plus près c'est le même gag pendant 20 minutes, seul le début change, la conséquence est toujours la même. Donc à la fois basé sur la répétition et la surprise. Principe de base des plus grands slapsticks qui sera repris (avec un certain bonheur) dans un fameux dessin animé mettant aux prises un coyote et un road runner. 4 des plus grands L&H cette semaine, Arte nous gâte pour ce Noël.
- VO
- Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
- VF
- Version française
- CP
- Coupures publicitaires
- (P)
- Psychotronique
- o
- Pas bô du tout
- *
- Quelques rares bricoles à sauver
- **
- "Se laisse voir" à "bon film"
- ***
- "Bon film" à "très bon film"
- ****
- Incontournable
- (M)
- À mon humble avis un film à magnétoscoper Les critères ? Envie de le revoir régulièrement, rareté, qualité de diffusion (format généralement respecté sur la chaîne en question, VO annoncée, version intégrale sans coupure de pub ni accélération de générique, ni coupures intempestives :)
