Programme TV du 30/10 au 05/11/1999

AAAH, Jean-Pierre Dionnet est de retour sur Canal+ avec le Quartier Interdit, maintenant c'est le samedi soir et ça commence doucement quand même. Sinon, le cinéma de minuit continue son cycle Policier Français avec une rare adaptation de Simenon, "Picpus", je vous en cause plus bas. Ah, et Lundi c'est le 1er Novembre, donc, beaucoup de films l'après-midi. Et je le redis une nouvelle fois, quand c'est sur TF1, ne regardez pas, même si le film est réputé vous pouvez vous en passer, c'est un vrai massacre, format non respecté, coupures de pub (avec le film, qui, de temps à autre, continue à tourner), génériques accélérés ou carrément shuntés, VF systématique, bref...

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CETTE SEMAINE

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SAMEDI

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Samedi 08h35 Canal+

HALLOWEEN III, LE SANG DU SORCIER
de Tommy Lee Wallace
1982 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("Halloween III: Season of the Witch")
avec : Tom Atkins, Stacy Nelkin, Dan O'Herlihy, Michael Currie, Ralph Strait, Jadeen Barbor, Brad Schacter, Nancy Kyes
-> (P)

Étrange étrange, voilà une suite aux fameux Halloween de John Carpenter et Halloween 2 de Tommy Lee Wallace (beaucoup moins fameux), mais un suite qui, en fait, n'en est pas une. Cherchez pas, c'est comme ça, alors on se dit chouette c'est juste l'utilisation du titre qui est commerciale et le film va être super bien (enfin, dans le monde réel on se dit pas ça, mais chez moi oui). Ben, non, il est pas bien. Certes très psychotronique, avec sa dose de sadisme et de sang pour les amateurs de Slasher/Gore, donc un bon point. Mais pour le reste, c'est du vu et revu, et l'ennui pointe son nez de temps en temps.



DIMANCHE

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Dimanche 20h55 TF1

LE FLIC DE BEVERLY HILLS 3
de John Landis
1994 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("Beverly Hills Cop III")
avec : Eddie Murphy, Jon Tenney, Joey Travolta, Eugene Collier, Jimmy Ortega, Ousaun Elam, Ray Lykins
-> *

Le premier opus était sympathique et finalement assez drôle, le second, entre deux couchers de soleil Tony Scottien donnait à voir jambes et poitrine de Brigitte Nielsen (et il était assez drôle aussi), le troisième n'est malheureusement qu'un étirement de trop. Bien sur on pourra parler encore des deux ou trois scène typiques de John Landis, voire même interprêter le film par rapport à ces scènes, mais ça ne suffit pas, le rythme est molasson, la narration beaucoup trop facile, et Eddie Murphy ne se renouvelle pas une seule seconde. Embettant quand on sait que tout tourne autour de lui. Allez, une étoile pour Landis et les deux ou trois bricoles qu'il a réussi à caser.



Dimanche 22h55 TF1

EXCÈS DE CONFIANCE
de Peter Hall
1995 - 1h35 - États-Unis - VF - CP ("Never Talk to Strangers")
avec : Rebecca de Mornay, Antonio Banderas, Dennis Miller, Len Cariou, Harry Dean Stanton, Eugene Lipinski, Martha Burns
-> **

Oui oui, j'ai vi, j'ai mis deux étoiles, mais avant de taper attendez un peu. D'abord je m'attendais à l'horreur totale, Rebecca de Mornay est une insuportable petite pétasse prétentieuse et loin de moi l'idée de lui faire des cadeaux, donc je partais assez remonté quand j'ai vu ce film. Et, pif, un peu surpris que j'ai été, parce que si on oublie les scènes de cul, dignes des pubs pour sous-vêtements moulants les plus ringardes, c'est pas si mal que ça. Les ressorts du suspense sont d'ordre psychologique (point de chats noirs), du coup, on peut tirer un peu plus par les cheveux, ça passe... Bref, je ne peux pas en dire beaucoup plus sans spoiler (mouais, ceci dit, y'a une bourde au début qui met la puce à l'oreille), mais la mise en scène est correcte (toujours pareil, on oublie les scènes de cul avec sueur et lumière orangée rasante), le scénario bien tordu, et la fin m'a surpris, comme quoi. Bon, sur qu'en le voyant une deuxième fois, et donc sans l'effet de surprise, on pourrait retomber bien plus bas...



Dimanche 23h10 France3

PICPUS
de Richard Pottier
1942 - 1h30 - France ("Picpus")
avec : Albert Préjean, Antoine Balpêtré, Edouard Delmont, Palau, Noël Roquevert, Colette Régis, Guillaume de Sax, Jean Tissier
-> **

De cette adaptation tout à fait honorable de Simenon on retiendra surtout l'ambiance, sombre, assez typique du polar Français pendant l'occupation, mais habité par des personnages atypiques. Préjean est un Maigret honorable, sans plus, ce sont plutôt les seconds rôles qu'il faut honorer, Delmont, Roquevert, Tissier, etc. Ils sont tous géniaux. Nota: L'année suivante Richard Pottier (Austro-Hongrois, de son vrai nom Ernest Deutsch...) réalisera son (amha) meilleur film, "La ferme des loups".



LUNDI

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Lundi 13h40 France3

JULIE POT-DE-COLLE
de Philippe de Broca
1977 - 1h27 - France ("Julie pot-de-colle")
avec : Marlène Jobert, Jean-Claude Brialy, Alexandra Stewart
-> *

Pas vu depuis des années, mais j'avais noté que malgré quelques scènes intéressante la comédie était lourde et indigne de Philippe de Broca, attention je ne suis pas fana de Brialy et Jobert.



Lundi 13h55 TF1

INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT
de Steven Spielberg
1984 - 2h00 - États-Unis - VF - CP ("Indiana Jones and the Temple of Doom")
avec : Harrison Ford, Kate Capshaw, Amrish Puri, Roshan Seth, Philip Stone, Roy Chiao, Jonathan Ke Quan
-> ***

Que dire, c'est du grand spectacle, frénétique, un rythme incroyable et pourtant jamais étouffant, dépaysant, beaucoup d'humour (nottament les références au premier épisode), etc. On peut juste regretter quelques baisses de tension un peu longue, mais sinon, quelle maîtrise de la mise en scène, regardez l'intro, admirez sa fluidité, son rythme, l'intelligence des cadrages, la bande son, bref du grand art. Mais, c'est sur TF1, alors on évite comme la peste.



Lundi 13h55 France2

LE JARDIN SECRET
de Agnieszka Holland
1993 - 1h40 - Grande-Bretagne, États-Unis - VF ("The Secret Garden")
avec : Kate Maberly, Heydon Prowse, Andrew Knott, Maggie Smith, Laura Crossley, John Lynch, Walter Sparrow
-> Pas vu



Lundi 15h10 M6

LA VENDETTA
de Jean Chérasse
1961 - 1h30 - France ("La vendetta")
avec : Francis Blanche, Louis de Funès, Jean Lefèbvre
-> *

Vague (et pas terrible) souvenir, pour fans des acteurs seulement.



Lundi 16h30 La Cinquième

LA TULIPE NOIRE
de Christian-Jaque
1964 - 1h50 - France, Italie, Espagne ("La tulipe noire")
avec : Alain Delon, Virna Lisi, Dawn Addams, Akim Tamiroff, Adolfo Marsillach, Georges Rigaud
-> *

Un film qui aurait put être intéressant mais qui est gâché en grande partie par une distribution étrange, Dawn Addams (!), Akim Tamiroff, Delon, Lisi, bref de l'international, ce qui n'est pas souvent annonciateur de qualité. Sinon c'est réalisé correctement, sans plus (on en parlait sur frcd, c'est la mauvaise période de Christian-Jaque) mais Alain Delon n'est pas franchement convaincant, il lui manque le charisme et la fougue d'un héros de cette envergure.



Lundi 16h40 M6

LE GARDE CHAMPÊTRE MÈNE L'ENQUÊTE
de Maurice Delbez
1961 - 1h45 - France ("Le garde champêtre mène l'enquête")
avec : Louis de Funès, Marthe Mercadier
-> ?

J'ai vu ça quand j'étais tout petit, il m'en reste pas grand chose. À revoir tiens, même si ça sent pas le chef d'oeuvre.



Lundi 20h40 Canal+

SEPT ANS AU TIBET
de Jean-Jacques Annaud
1997 - 2h10 - États-Unis - VF/VO ("Seven Years In Tibet")
avec : Brad Pitt, David Thewlis, B.D. Wong, Mako, Danny Denzongpa, Victor Wong, Ingeborga Dapkunaite, Jamyang Jamtsho Wangchuk
-> *

Je sais pas pour vous, mais j'ai du retenir une bonne centaine de baillement, soit environ 1 par minute. Annaud se regarde filmer (une étoile pour les cartes postales quand même, la composition est parfois magnifique) et Brad Pitt a l'air tout étonné (il a plutôt l'air constipé, d'ailleurs, et pendant tout le film). Et tout ça pour quoi ? Rien, enfin pas grand chose, des sujets sont à peine éffleurés, jamais approfondi, on s'ennui ferme. Pour le Tibet, on préféra le (un peu longuet, certes, mais c'est incomparable) film de Scorcese, nettement plus intéressant.



Lundi 20h45 Arte

L'ÎLE DU DIABLE
de Fridrik Thór Fridriksson
1996 - 1h40 - Islande - VF ("Djöflaeyjan")
avec : Baltasar Kormákur, Sigurveig Jónsdóttir, Gísli Halldórsson, Ingvar Eggert Sigurðsson, Margrét Akadóttir, Orvar Jens Arnarsson
-> **

C'est pas transcendant, mais j'ai bien aimé, surement le changement d'ambiance, le dépaysement. Pour le reste c'est quand même un peu faible, mais les films Islandais sont si rares qu'un petit coup d'oeil ne fera pas de mal. Deux regrets, la diffusion en VF, alors que les sonorités sont indispensables, et pour ceux qui ont vu le très bon film de Fridriksson avec le Japonais perdu (me rappelle plus du titre) c'est quand même nettement inferieur. À voir par curiosité.



Lundi 20h55 France3

LA GRANDE BAGARRE DE DON CAMILLO
de Carmine Gallone
1955 - 1h45 - Italie, France - VF ("Don Camillo e l'onorevole Peppone")
avec : Fernandel, Gino Cervi, Claude Sylvain, Gaston Rey, Leda Gloria, Umberto Spadaro
-> **

Oui ben j'ai un faible pour les Don Camillo, enfin, jusqu'à celui là, après c'est saoulant. Ceci dit, j'ai pratiqué l'abstinence pendant de longues années, plutôt que de regarder par dépit chaque diffusion, et croyez moi ça aide :) Euh, et le film me direz vous ? Ben c'est Fernandel et Gino Cervi qui font un concours de cabotinage, soit ça prends soit ça prends pas.



Lundi 20h55 M6

BATMAN
de Tim Burton
1989 - 2h15 - États-Unis - VF - CP ("Batman")
avec : Michael Keaton, Jack Nicholson, Kim Basinger, Pat Hingle, Robert Wuhl, Michael Gough, Billy Dee Williams
-> ***

J'aurai pu faire un copier-coller. Ce Batman porte l'empreinte de Tim Burton, plus intéressé par le côté sombre, enfin, disons qu'il s'intéresse surtout aux innadaptés, alors forcément quand Batman passe pour un héros, quand il s'adapte, ça ne l'intéresse pas outre-mesure. Il préfère les facéties du Joker, excellente scène du musée malheureusement un peu plombée par la musique (quelque chose de plus baroque aurait moins cassé le rythme), et les problèmes de personalité de Batman, ou plutôt ses problèmes d'éthique. C'est quand même l'un des rares films de super-héros qui s'interroge sur ce "droit à l'ingérence". Burton réussi tant bien que mal à s'extirper du carcan Hollywoodien et le résultat est plus qu'honorable, pour le second opus il aura carte blanche, le résultat sera remarquable.



Lundi 22h55 Canal+

L'EXAMEN DE MINUIT
de Danièle Dubroux
1998 - 1h40 - France ("L'examen de minuit")
avec : Julie Depardieu, François Cluzet, Serge Riaboukine, Danièle Dubroux, Jean-Christophe Bouvet
-> Pas vu.



MARDI

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Mardi 20h55 TF1

L'AILE OU LA CUISSE
de Claude Zidi
1976 - 1h55 - France - CP ("L'aile ou la cuisse")
avec : Louis De Funès, Coluche, Ann Zacharias, Julien Guiomar, Claude Gensac, Georges Chamarat
-> * (P)

Beaucoup de lourdeurs, quelques bonnes idées, mais l'ensemble tourne un peu à vide. Ceci dit, et plus subjectivement, je sais pas si c'est le charme des acteurs, De Funès et Coluche bien sur, mais aussi Guiomar ou une apparition hilarante de Mac Ronay, mais bon, chez moi ça marche à tous les coups, au moins en partie.



Mardi 20h55 France2

BABE, LE COCHON DEVENU BERGER
de Chris Noonan
1995 - 1h40 - Australie, États-Unis - VF ("Babe")
avec : Christine Cavanaugh, Miriam Margolyes, Danny Mann, Hugo Weaving, Miriam Flynn
-> **

Un film surprenant par son refus de la niaiserie, oh bien sur un petit cochon qui parle c'est pas forcément attirant pour les adultes (ou ceux qui s'en réclament :) mais à l'arrivée on a un film bien foutu et loin d'être abêtissant, drôle, rythmé, bref une bonne surprise. La suite, on en parlera une autre fois, est encore meilleure.



MERCREDI

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Mercredi 09h00 Canal+

ATLANTIQUE LATITUDE 41°
de Roy Ward Baker
1958 - 2h00 - Grande-Bretagne - VF/VO ("A Night to Remember")
avec : Kenneth More, Ronald Allen, Robert Ayres, Honor Blackman, Anthony Bushell, John Cairney, Jill Dixon, Jane Downs
-> ***

De loin le meilleur film sur le naufrage du Titanic, ici pas de chichi, pas de fioriture, pas d'eau de rose, que des faits, tragiques mais sans mélo. Roy Ward Baker choisit une approche chirugicale, démontant les mécanismes qui ont provoqués la catastrophe (sombres histoires de pognon), insistant sans jamais être manichéen sur l'aspect social. Et si les images de la catastrophe n'ont pas le réalisme de celles de Cameron elles en sont pourtant plus crédibles et efficaces. À voir.



Mercredi 23h25 Canal+

VAMPIRES
de John Carpenter
1998 - 1h50 - États-Unis - VF/VO ("Vampires")
avec : James Woods, Daniel Baldwin, Sheryl Lee, Thomas Ian Griffith, Maximilian Schell, Tim Guinee, Mark Boone Jr., Gregory Sierra
-> ***

Le Carpenter cuvée 1998 est peut-être l'un de ses films les plus sombres, peut-être le plus désabusé. Un film jouant avec les images trafiquées, les faux rythmes, les genres crépusculaires, les antihéros, un film où l'espoir est presque absent. Les images trafiquées, non content de jouer avec des décors minimalistes (étendues désertiques, hôtel curieusement vide, motel miteux, ville abandonnée et poussiéreuse, prison "rouillée", maison mexicaine moisie) il joue avec les images en utilisant, comme pour accentuer l'irréalité, des filtres dégradés. Peut-être pour nous dire, vous êtes au cinéma, c'est un monde de fiction, voilà de qui, ou plutôt de quoi, il est peuplé. Cette impression est renforcée par les hommages à un genre apprécié par Carpenter, le western crépusculaire, celui de Leone, de Peckinpah, ou même de Hawks sur ses derniers films. D'autant plus que Carpenter ne bégaye pas son cinéma, ne souhaite pas avoir l'air réaliste, il utilise tous les moyens à sa disposition avec toujours autant de talent, Vampires n'est pas fait dans la facilité. Tout les plans sont très travaillés (la sortie de vampires, caméra au ras du sol), le montage complètement en phase avec l'action (la scène de l'ascenseur dans la prison est une des plus réussie du film, la vitesse du vampire, le montage nerveux, m'ont laissé les jambes en coton). Les faux rythmes, démarrant par une scène classique du cinéma d'épouvante, un nettoyage de nid à vampires (scène géniale, ficelée de main de maître, donnant déjà le maximum d'information sur les protagonistes, en fait, en quelques plans, tout est dit), Carpenter laisse retomber le film dans le rythme plus lancinant d'une course poursuite lasse, on n'est plus "bercés" par le feu des arbalètes, le crépitement des PM, mais par la régularité du cycle jour/nuit, la régularité des gestes de Crow, nettoyant les lieux du massacre. Crow n'a plus d'équipe, il sait qu'il est trahi, son rythme habituel de chasseur de vampires (massacre / repos du guerrier / massacre etc.) est troublé. Les choses changent, on n'assistera pas à des tueries en série comme dans tout bon film suivant la recette à la lettre, mais à quelque chose de plus pernicieux, un grain de sable a bloqué la machine. Ce rythme de vie aussi simple et simpliste que Jack Crow lui-même, il va tout faire pour le retrouver, pour se raccrocher à ce qu'il connaît, à ce qu'il maîtrise. Une fois le maître vampire éliminé, il laissera partir son ami, mordu, afin qu'il recrée un environnement où Jack Crow sera à l'aise, les vampires ne doivent pas disparaître, ils doivent continuer d'exister, afin que Jack Crow, lui-même, existe encore. Et surtout un monde dans lequel il pourra continuer à jouir, parce que ce qui fait jouir Jack Crow, ça n'est pas le sexe, ni la fête clôturant le massacre (il pense déjà au prochain, il accueille Sheryl Lee, pourtant diablement avenante, avec une lassitude très parlante), ce qui fait jouir Jack Crow, c'est la vengeance, tuer du vampire, il n'y a que ça. Jack Crow justement, l'antihéros selon Carpenter, une brute, un être violent, franchement négatif, à l'humour au ras des pâquerettes, un abruti en quelque sorte. C'est un peu déstabilisant, on est plutôt habitué à des super-tueurs cachant derrière leurs lunettes noires et une collection d'armes impressionnante un humour tout en finesse, une philosophie rassurante, un minimum d'intelligence. Rien de tout ça chez lui, c'est une bête, qui ne sait rien faire d'autre que traîner des vampires sous le soleil. James Woods l'interprète à merveille, à cent lieues de ses rôles habituels. On peut étendre cette notion à son coéquipier, pas malin lui non plus (le regard vide et la bouche entrouverte de Daniel Baldwin font merveille), encore plus dépendant que Crow, il l'avoue lui-même en déclarant à Crow "dépêche-toi, reviens vite, quand tu n'es pas là je sais pas quoi faire". Et les vampires, des animaux, assoiffés de sang, même le plus fort, celui qui est censé être un meneur, une intelligence, agit comme une bête, poursuit (à l'instar de Jack Crow) toujours le même but, il ne vit que pour ça. Les prêtres? Ils ne valent pas mieux, simples exécutants, marmonnant des prières, même le plus gradé, sensé être le plus fin, n'a qu'un but, d'une vanité incommensurable, devenir immortel. La pute? Un simple jouet, baladée d'un lieu à l'autre, comme une radio portable. Ce serait donc ça que veut dire Carpenter, le monde du cinéma n'est plus peuplé que de Vampires bestiaux, de tueurs sans autres buts, de dirigeants avides de pouvoir, et de putes décérébrées? C'est bien possible, c'est la première fois que je vois un de ses films aussi noir, aussi sombre, sans avenir. Carpenter, je l'espère, y croit encore. Heureusement, il y'a le cinéma, comme je le disais au début, Carpenter prends tout de même un énorme plaisir à filmer, il joue avec de nouveaux travellings, place ses caméras différemment, se fait plaisir à grand coup de maquillages (arrrgh, le gars coupé en deux), peuple son film de petits gadgets visuels très efficaces (l'arbalète, les harpons), bref, on à quand même l'impression qu'il s'amuse, qu'il prend plaisir à filmer son manque d'espoir. Mieux que cela, incapable d'écrire un scénario autrement que sombre, Carpenter trouve le seul remède à son mal, il filme avec plaisir. Ouch, enfin un peu d'espoir. Et puis, en cherchant bien, on peut toujours trouver quelques petits indices, il y'a dans le film un petit rôle tenu par un scénariste/réalisateur qui continu à lutter au sein même d'Hollywood, Carpenter lui rend son petit hommage, c'est un bon (petit) signe. On peut aussi voir la toute fin comme un peu d'optimisme, quelque chose du style "il y'a encore des films à faire", mais je n'en suis pas sur. Du moins à l'époque, maintenant je crois qu'il gardait un peu d'espoir et qu'il est prêt à repartir à l'assaut :)



JEUDI

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Jeudi 20h40 Canal+

TITANIC
de James Cameron
1997 - 3h05 - États-Unis - VF/VO ("Titanic")
avec : Leonardo DiCaprio, Kate Winslet, Billy Zane, Kathy Bates, Frances Fisher, Gloria Stuart, Bill Paxton
-> *

Une étoile pour les efforts de reconstitution, parfois très impressionant, surtout scientifiquement. Mais aussi pour ce qui est la spécialité de JAmes Cameron, filmer les machines, depuis ses débuts il excelle dans la mise en scène de machines, Terminator (cela va sans dire), True Lies où la seule surprise vient de l'avion à décollage vertical, Abyss pour son complexe sous-marin et ses gadgets, etc. Ici, c'est le bateau et les très belles images de la salle des machines ou de l'hélice. Pour le reste il est dommage que Cameron ne s'en soit pas tenu là, ses histoires à l'eau de rose, ce scénario parfois digne d'un soap Brésilien plombe le film et font passer la catastrophe à l'arrière plan, ce qui est quand même un comble. Mais c'est son défaut à Cameron, toujours plus, il lui en faut toujours plus, une catastrophe ne suffisait pas, il lui fallait en rajouter des tonnes.



Jeudi 21h00 France3

UN HOMME PRESQUE PARFAIT
de Robert Benton
1994 - 1h50 - États-Unis - VF ("Nobody's Fool")
avec : Paul Newman, Jessica Tandy, Bruce Willis, Melanie Griffith, Dylan Walsh, Pruitt Taylor Vince
-> *

Robert Benton passe à côté d'un film intéressant, ici on baigne dans les clichés et le sirop, pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n'est un casting à tomber, impressionant, surtout qu'ils et elles sont tous excellents, alors une étoile pour le casting.



Jeudi 21h50 Arte

LES ANNÉES DU MUR
de Margarethe von Trotta
1994 - 1h45 - Allemagne - VF ("Das Versprechen")
avec : Corinna Harfouch, Meret Becker, August Zirner
-> Pas vu



Jeudi 22h45 M6

DANGEREUSE ALLIANCE
de Andrew Fleming
1996 - 1h45 - États-Unis - VF - CP ("The Craft")
avec : Fairuza Balk, Robin Tunney, Neve Campbell, Rachel True, Christine Taylor, Skeet Ulrich, Assumpta Serna
-> (P)

C'est con, très très con, et pourtant ça fonctionne. Pas que la mise en scène soit transcendante, mais il y a des idées particulièrement cruelles, et pas vraiment politiquement correctes, qui viennent pimenter le tout. Bien sur ça reste et ça restera certainement très longtemps un nanar pour teenagers (voir pour vous en convaincre la tenue des 4 actrices) mais avec le petit truc en plus qui fait qu'il ne restera pas au fond d'une male. Honnêtement c'était bien distrayant.



Jeudi 23h15 France2

MARION
de Manuel Poirier
1997 - 1h45 - France ("Marion")
avec : Coralie Tétard, Pierre Berriau, Elisabeth Commelin, Marie-France Pisier, Jean-Luc Bideau
-> **

Intéressante photo sociale qui a le bon goût de ne pas flirter avec la caricature. On sent Manuel Poirier filmer avec des pincettes, tourner autour du sujet, parfois un peu trop, peut-être par peur de tomber dans la caricature. C'est limite. C'est un avis très personnel mais la caricature il vaut mieux y aller volontairement que s'y laisser piéger, un peu plus de saignant j'aurai pas détesté. C'est peut-être aussi la lenteur du film, assez étouffante qui m'a donné cette impression.



VENDREDI

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Vendredi 23h20 France3

BARRACUDA
de Philippe Haïm
1997 - 1h50 - France ("Barracuda")
avec : Jean Rochefort, Guillaume Canet, Claire Keim, Philippe Lefebvre
-> *

Bien essayé, on voit très clairement que Philippe Haïm souhaite sortir des carcans du cinéma Français classique, mais peut-être en fait-il trop, ou alors carrément pas assez, la sauce ne prends pas. Pourtant Jean Rochefort est exempt de tout reproches, il est parfait. Philippe Haïm est l'invité de Bernard Rapp avant le film, on pourra sûrement en apprendre un peu plus.



Vendredi 23h40 Arte

UN JOUR... LE NIL
de Youssef Chahine
1968 - 1h45 - Egypte, Union soviétique - VO ("Al-Nass wal Nil")
avec : Salah Zulfikar, Igor Vladimirov
-> Pas vu



ABBRÉVIATIONS

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VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
(P)
Psychotronique
o
Pas bô du tout
*
Quelques rares bricoles à sauver
**
"Se laisse voir" à "bon film"
***
Typiquement, un très bon film, parfois avec des petites bricoles agaçantes
****
Incontournable
(M)
À mon humble avis un film à magnétoscoper Les critères ? Envie de le revoir régulièrement, rareté, qualité de diffusion (format généralement respecté sur la chaîne en question, VO annoncée, version intégrale sans coupure de pub ni accélération de générique, ni coupures intempestives :)
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