Programme TV du 28/08 au 03/09/1999

BEN ça va beaucoup mieux cette semaine, de tout pour tout le monde. De Troma à Kubrick, c'est pour vous dire. Sinon il m'a semblé qu'à partir de la semaine prochaine le ciné-club de France 2 allait revenir, mais sur France 3. C'est plutôt une bonne nouvelle, car vous pourrez aussi dérégler France 2 sur votre poste, comme TF1. N'empêche que "La dernière séance" ça me manque, je sais pas pour vous mais moi je m'en remet pas. Ah, oui, le cinéma de quartier est de retour aussi.

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CETTE SEMAINE

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SAMEDI

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Samedi 23h00 Canal+

RAVEN
de Lawrence Lanoff
1998 - 1h25 - États-Unis - VF/VO ("The Chosen One: Legend of the Raven")
avec : Carmen Electra, Michael Stadvec, Shauna Sand Lamas, Debra Xavier
-> (P)

J'en ri encore, cette production Troma est incroyablement mauvaise, mal joué, mal filmé, avec la doublure la plus improbable pour Carmen Electra (ils l'auraient doublé avec un homme ça aurait pas été pire), bref, le navet ultime. À voir absolument !



DIMANCHE

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Dimanche 20h40 Arte

TOUT POUR RÉUSSIR
de John Boorman
1990 - 1h45 - États-Unis - VF ("Where The Heart Is")
avec : Dabney Coleman, Uma Thurman, Joanna Cassidy, Crispin Glover, Christopher Plummer, Suzy Amis
-> **

Ce qui est intéressant avec Boorman c'est qu'il est plutôt imprévisible, le problème c'est qu'il est aussi irrégulier, il suffit, par exemple, de mettre face à face "Délivrance" et "La forêt d'émeraude" et vous verrez très bien ce que je veux dire. Ici, il co-écrit (avec sa fille) une histoire de conflit des générations, plutôt intéressante. Malgré tout, il n'élève que rarement le niveau de la mise en scène, les symboles sont parfois un peu lourds, Boorman semble parfois hésiter à plonger dans la comédie ce qui rends son film un peu bancal. Mais surtout (mais ce n'est pas entièrement sa faute, si je me souviens bien le tournage à Brooklin a été imposé par les producteurs) ses personnages sont tellement anglais (surtout les seconds rôles) qu'on se demande bien ce qu'ils font à New York. Reste des actrices et acteurs remarquables, et une fable qui louche parfois avec bonheur vers Frank Capra. Intéressant, mais il vaut peut-être mieux attendre une VO.



Dimanche 20h50 TF1

LE MARGINAL
de Jacques Deray
1983 - 1h55 - France - CP ("Le marginal")
avec : Jean-Paul Belmondo, Henry Silva, Pierre Vernier, Maurice Barrier, Carlos Sotto Mayor, Claude Brosset, Tchéky Karyo
-> *

Belmondo fait du Bebel, gros bras, cascades, poursuites, sur le mythe du flic solitaire aux méthodes, comment dire, hors normes. Donc toujours à la limite du douteux. Malheureusement, Jacques Deray n'a pas le talent d'un Don Siegel, et n'arrive pas à cultiver une certaine ambiguïté. Tout est bien trop carré pour être honnête.



Dimanche 22h45 TF1

ALWAYS - POUR TOUJOURS
de Steven Spielberg
1989 - 2h10 - États-Unis - VF - CP ("Always")
avec : Richard Dreyfuss, Holly Hunter, Brad Johnson, John Goodman, Audrey Hepburn, Robert Blossom, Keith David
-> *

En voulant faire le remake de "A Guy Named Joe" Spielberg se plante assez royalement, pas qu'il en fasse trop, au contraire, il y a bien trop de retenue dans ce film, il manque clairement un grain de folie, tout est bien conventionnel. On pourra quand même se rattraper sur le casting, Richard Dreyfuss y est plutôt bon, mais ce sont surtout les seconds rôles, John Goodman et Audrey Hepburn en tête, qui apportent parfois ce petit plus qui donne du rythme et évite l'assoupissement.



Dimanche 00h10 France3

LES MISÉRABLES (1ère partie : Une tempête sous un crane)
de Raymond Bernard
1933 - 1h50 - France ("Les misérables (1ère partie : une tempête sous un crane)")
avec : Harry Baur, Charles Vanel, Marguerite Moreno, Florelle, Josseline Gaël, Orane Demazis, Gaby Triquet
-> *** (M)

C'est vraiment énôôôôôrme, mais jamais lourd, et c'est là que le film est réussi. Raymond Bernard ne se laisse jamais déborder par l'ampleur de la production ni par le poids du roman de Hugo, il maîtrise parfaitement son sujet. De plus, il évite l'écueil de base dans le genre, l'académisme, se permettant même d'étranges cadrages (pas forcément réussis hein, mais franchement étranges :) et empêche ses acteurs de tomber dans le cabotinage (aidé en cela par d'excellents dialogues). Bref, une super production française qui enfonce toutes les autres adaptations, et hop une cassette. Patrick Brion et son cinéma de minuit, ont décidé de diffuser, comme à l'époque, ce film fleuve en trois parties.



LUNDI

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Lundi 16h20 La Cinquième

LA MINUTE DE VÉRITÉ
de Jean Delannoy
1952 - 1h45 - France ("La minute de vérité")
avec : Jean Gabin, Michèle Morgan, Daniel Gélin, Simone Paris
-> *

Longtemps que je ne l'ai pas vu, j'en garde un souvenir (et des notes) pas terrible, soporifique avais-je crayonné à l'époque. À revoir néanmoins. Ah, petit truc amusant, les noms des personnages, Jean Gabin joue le rôle d'un certain Pierre Richard, et Daniel Gélin celui de Daniel Prévost...



Lundi 20h40 Arte

LA FLEUR DE MON SECRET
de Pedro Almodovar
1995 - 1h45 - Espagne - VO ("La flor de mi secreto")
avec : Marisa Paredes, Juan Echanove, Carmen Elías, Rossy de Palma, Chus Lampreave, Kiti Manver
-> **

Pour tout vous dire, je me suis un peu ennuyé, le mélodrame est un genre qu'Almodovar ne maîtrise pas complètement et auquel il n'a pas osé tordre un peu le cou. Donc, mis à part quelques idées amusantes et une interprétation impeccable, le film s'écoule sans grande conviction. Par contre c'est un film important dans l'oeuvre d'Almodovar, il dénote un changement assez profond dans son cinéma, à la fois dans les thèmes, mais surtout dans la façon de filmer, plus adulte certes mais un peu plus barbante aussi.



Lundi 20h55 M6

DOUBLE DRAGON
de James Yukich
1993 - 1h35 - États-Unis - VF - CP ("Double Dragon")
avec : Robert Patrick, Mark Dacascos, Scott Wolf, Kristina Wagner, Julia Nickson-Soul, Alyssa Milano, Michael Berryman
-> o

Nul, mais alors nul de chez nul. Ceci dit on peut, sous couvert d'une bonne dose de boisson fermenté, en rire. Sinon je ne vois qu'une seule (mais bonne) raison de le regarder, la présence de l'impensable gueule de la série B et Z américaine, Michael "Pain de sucre" Berryman (pour ceux qui suivent pas c'est l'un des méchants de "La colline a des yeux" de Wes Craven, ou encore un des pensionnaires de "Vol au dessus d'un nid de coucou" de Forman, voire le croque mort dans le génialissime et hilarant, surtout en VF, "Doc Savage" de Michael Anderson).



Lundi 20h55 France3

LE RETOUR DE DON CAMILLO
de Julien Duvivier
1953 - 1h55 - France, Italie - VF ("Le retour de don camillo")
avec : Fernandel, Gino Cervi, Edouard Delmont, Paolo Stoppa
-> **

Tout le monde connaît, ou presque, les deux premiers de la série sont tout à fait honorables. Après, ça se gâte. On peut juste regretter que, l'excellent Julien Duvivier, n'ait pas élevé un peu le niveau (d'où le côté toujours un peu décevant). Par contre, je trouve scandaleux que les Don Camillo soient si peu diffusés à la télé française, il faut faire quelque chose.



Lundi 22h25 Arte

SIMONE BARBÈS OU LA VERTU
de Marie-Claude Treilhou
1980 - 1h15 - France ("Simone barbès ou la vertu")
avec : Ingrid Bourgoin, Michel Delahaye, Martine Simonet
-> Pas vu.



Lundi 23h35 Canal+

LE CHARME DISCRET DE LA BOURGEOISIE
de Luis Buñuel
1972 - 1h35 - France ("Le charme discret de la bourgeoisie")
avec : Fernando Rey, Paul Frankeur, Delphine Seyrig, Stéphane Audran, Bulle Ogier, Jean-Pierre Cassel, Julien Bertheau, Claude Piéplu
-> ***

Aaah, dans les années 70 on donnait pas des Oscars à la légère. Buñuel et Jean-Claude Carrière sont partis d'une mésaventure arrivée à un ami, l'écriture du scénario pris beaucoup de temps (au moins 5 versions) avant d'arriver à ce récit, que l'on pourrait qualifier d'absurde dans sa construction et dans les sauts de la réalité au rêve, mais qui en fait relève d'un cheminement typique de Buñuel. La bourgeoisie, les castes dirigeante (l'armée, l'église, etc.) sont joyeusement massacrées, montrées à nu, et cela avec beaucoup d'humour. Ce qui permet de mesurer le chemin fait par Buñuel depuis l'âge d'or, beaucoup plus révolutionnaire dans son propos, plus délibérément choquant. Ici, même s'il soigne tout particulièrement ses "victimes", il prends plutôt le parti d'en rire, ce qui sonne un peu comme un aveu d'impuissance.



MARDI

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Mardi 20h50 TF1

48 HEURES
de Walter Hill
1982 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("48 Hrs.")
avec : Eddie Murphy, Nick Nolte, Annette O'Toole, Frank McRae, James Remar
-> *

Pas grand chose de passionnant, un buddy movie tourné sur le ton de la comédie, où Eddie Murphy n'en fait pas encore trop, ce qui n'est pas le cas de Nick Nolte, qui en rajoute beaucoup, sûrement de peur d'être débordé.



Mardi 20h55 M6

LA SOUPE AUX CHOUX
de Jean Girault
1981 - 1h50 - France - CP ("La soupe aux choux")
avec : Louis de Funès, Jean Carmet, Jacques Villeret, Claude Gensac
-> (P)

Heu, bon, qu'est ce que vous voulez dire sur ce film, c'est ahurissant, à voir pour le croire... À la limite, attirer les extra-terrestres par un concours de pets, pourquoi pas, on pourrait presque y voir du subversif, mais là non, c'est juste très con.



Mardi 22h20 TF1

MIDNIGHT RUN
de Martin Brest
1988 - 2h10 - États-Unis - VF - CP ("Midnight Run")
avec : Robert De Niro, Charles Grodin, Yaphet Kotto, John Ashton, Dennis Farina, Joe Pantoliano
-> **

Je sais qu'il est de bon ton de casser du De Niro ces temps ci, mais cette comédie je la trouve particulièrement plaisante. C'est pas une grande réussite, certes, mais c'est plein d'idées, de gags parfois hilarants (rhââ, De Niro et sa carte du FBI, ça marche à tous les coups), les acteurs sont vraiment parfaits (Grodin n'a jamais été aussi bon) et le rythme ne faibli pas une seule seconde. Pour un film sans prétention qui ne cherche pas d'excuses à son manque d'ambition c'est plutôt bon. Mais bon, pan&scan, pub, VF, on ne le dira jamais assez, déréglez TF1.



Mardi 22h50 France2

LE FAUCONS DE LA NUIT
de Bruce Malmuth
1981 - 1h40 - États-Unis - VF ("Nighthawks")
avec : Sylvester Stallone
-> *

Ça c'est le nanar sympathique, une histoire policière (encore un couple de flics musclés) très classique, un casting assez inégal (Stallone est plutôt mauvais, Hauer est plutôt bon), une mise en scène efficace mais pas inventive pour deux sous. Bref, on pourrait casser allègrement, mais non, y'a quelque chose qui rend le tout plutôt regardable. Enfin, s'il n'y a vraiment rien d'autre à voir.



MERCREDI

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Mercredi 09h00 Canal+

LES NUITS DE LUCRÈCE BORGIA
de Sergio Grieco
1959 - 1h50 - Italie, France - VF/VO ("Le Notti di Lucrezia Borgia")
avec : Belinda Lee, Franco Fabrizi, Jacques Sernas, Michèle Mercier
-> * (P)

Nième film ayant pour les thèmes les Borgia, celui ci ne se démarque pas particulièrement du tout venant. Bon, on pourra quand même y admirer Belinda Lee, mais ça manque un peu de Kitsch pour être vraiment drôle. Trop timide Sergio Grieco, il a voulu trop bien faire.



Mercredi 22h00 Canal+

DOCTEUR FOLAMOUR
de Stanley Kubrick
1964 - 1h30 - Grande-Bretagne - VF/VO ("Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb")
avec : Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn, Slim Pickens, Peter Bull, James Earl Jones
-> **** (M)

Hilarant, méchant, burlesque, tout plein d'adjectifs pour ce qui est sûrement la meilleure comédie, voire le meilleur film, sur la guerre froide. Simplement parce qu'il ne se cantonne pas à la guerre froide, mais devient pratiquement universel, aujourd'hui, Docteur Folamour est toujours d'actualité, il n'a pas vieilli d'une seule seconde. Le plus étonnant reste la fluidité avec laquelle Kubrick réussi à introduire les gags, ils sont parfois presque invisibles, ils viennent naturellement. Les personnages sont tous ridiculisés, certes, mais sans qu'il y ait besoin de trop grossir le trait, ces militaires et hauts fonctionnaires ont l'air tout à fait crédible. Tous les acteurs sont excellents, de Peter Sellers à Slim Pickens en passant par George C. Scott (non, d'ailleurs c'est lui le meilleur), les décors fabuleux (l'armée ayant refusé sa collaboration, noooon sans blague !!), bref, que du bon. À voir absolument.



Mercredi 23h30 Canal+

METROLAND
de Philip Saville
1997 - 1h35 - Grande-Bretagne, France - VO ("Metroland")
avec : Christian Bale, Emily Watson, Lee Ross, Elsa Zylberstein, Rufus
-> *

C'est assez raté ça, très superficiel, on aimerait bien s'intéresser aux problèmes de ce brave Christian Bale, mais le réalisateur évacue systématiquement la réflexion, et éventuellement un certain mystère, avec des flash-back qui n'arrivent jamais au bon moment. Ajoutez à ça que les explications sont aux ras des pâquerettes, et on glisse aisément, sur ce scénario bien trop lisse, vers un sommeil réparateur.



Mercredi 01h10 Canal+

COMIC ACT
de Jack Hazan
1998 - 1h45 - Grande-Bretagne, France - VF/VO ("Comic Act")
avec : Magnus Hastings, Stephen Moyer, Neil Mullarkey, David Schneider, Suki Webster
-> Pas vu.



JEUDI

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Jeudi 09h00 Canal+

L'ÂGE DE BRAISE
de Jacques Leduc
1997 - 1h30 - Canada, France ("L'âge de braise")
avec : Annie Girardot, France Castel, Pascale Bussière, Michel Ghorayeb, Denise Bombardier
-> Pas vu.



Jeudi 20h40 Canal+

MIMIC
de Guillermo Del Toro
1997 - 1h40 - États-Unis - VF/VO ("Mimic")
avec : Mira Sorvino, Jeremy Northam, Alexander Goodwin, Giancarlo Giannini, Charles Dutton, Josh Brolin
-> **

Après son intéressant "Cronos", Guillermo del Toro a rejoins Hollywood. Il réalise et co-écrit un film d'horreur assez standard (scientifique poursuivie par ses propres créations) mais vraiment bien réalisé. On pourra regretter quelques scènes pénible (le sacrifice sur fond de musique larmoyante), mais dans l'ensemble ça se tient bien. Filmé quasi entièrement dans le métro New-yorkais, l'ambiance sombre, glauque, humide, est pour beaucoup dans l'efficacité de Mimic. Guillermo del Toro sait ménager ses effets, et arrive même parfois (rare dans ce genre de production) a être imprévisible. Et même, curieusement, alors que la production Hollywoodienne tends vers le "lisse", on a ici quelques scènes particulièrement cruelles. Effets spéciaux réussis, et au service du scénario, interprétation tout à fait correcte, bref, une bonne ambiance de série B qui ne se prends pas trop au sérieux.



Jeudi 22h20 Canal+

STARSHIP TROOPERS
de Paul Verhoeven
1997 - 2h05 - États-Unis - VF/VO ("Starship Troopers")
avec : Casper Van Dien, Dina Meyer, Denise Richards, Jake Busey, Neil Patrick Harris, Clancy Brown
-> ***

Décidément Verhoeven ne fera jamais dans la clarté, encore une fois, il joue avec le feu. Ni pro-nazis (tout le contraire), ni vraiment militariste (là, ça peut se discuter), Verhoeven surprend en prenant encore une fois le contre-pied du politiquement correct, en utilisant ce dernier pour mieux en démonter les mécanismes, pour montrer à quel point l'insipide est le véritable ennemi. Donc Starship Troopers démarre comme Alerte à Malibu, si si, après une courte introduction histoire de montrer les bestioles (il ne faut pas que le spectateur n'attende que ça, vieux principe Hitchcockien), on se retrouve dans un lycée digne des pires "soaps" fréquenté par la crème d'un monde nouveau, tout les étudiants sont beaux, ou presque, tous sont niais ou en ont l'air. L'héroïne surtout, que l'on a constamment envie de gifler (enfin, accessoirement...), ses sourires niais, ses réflexions plates et pénibles, et bonne en maths. Le héros, con comme un manche, c'est sur qu'il présente bien, sportif accompli, mais pas bon en math. Alors pendant toute cette première partie, Verhoeven nous propose la vision d'un monde aseptisé, tous les pays réunis sous une seule bannière, celle de la fédération, une image définitivement fasciste. Le lieutenant Rasczak le souligne bien, "la seule liberté qu'il nous reste c'est de choisir", sous-entendu rentrez ou ne pas rentrez dans le système, les conséquences ne sont pas développées mais sont assez évidentes, la liberté est un leurre. Ce monde que montre Verhoeven n'est rien d'autre qu'une copie des séries TV les plus crétines (Melrose Place par exemple) des publicités pour les rasoirs ou les déodorants, d'ailleurs Verhoeven choisit, comme dans Robocop, d'insérer tout au long du film, une sorte de journal télévisé (en fait diffusé par un réseau de type Internet), diablement satirique, truffé de gags hilarants. Ah oui, les gags, il y'en a plein, la moindre répartie des héros, le moindre de leur regard (incroyablement vide), presque tout fait rire. Starship Trooper démarre donc comme une farce, une comédie, très méchante. Derrière tout ça, il ne faut pas oublier que Verhoeven joue sur deux tableaux, Starship Troopers est aussi un film de guerre, un film de science-fiction, une mine à effets spéciaux. Il propose d'abord une séquence classique de camps d'entraînement, avec tout ce qu'elle peut comporter comme poncifs, la chambrée de copains (et copines, amusante scène de la douche mixte), le sergent instructeur sorti tout droit de "Full Metal Jacket", jusqu'à la dernière scène de cet acte, la punition, un moment de sauvagerie extrême qui ne fait que présage ce qui va suivre. Un film de guerre d'une violence inouïe, corps mutilés, têtes arrachées, rien ne nous est épargné, mais, comme dans les films d'exploitation, comme dans les journaux télévisés, tout est montré bêtement, sans recul, pour l'audience, le spectacle. C'est le deuxième cheval de Verhoeven vous voulez des morts, du sang, des effets spéciaux, de l'ultra-violence, vous en aurez, jusqu'à la nausée. Et ne comptez pas sur lui pour prendre du recul, pour s'expliquer, pour se justifier, la première partie du film y suffit largement. Il ira jusqu'au bout, jusqu'à vous faire rire de voir voler des morceaux de chair sanguinolents (voir les extraits de reportage avec la mention "censuré", génial). Enfin, il glisse quand même quelques petits clins d'oeil posés ça et là, l'uniforme SS des têtes à penser de l'armée, les poncifs évidents du film de guerre (serrons nous les coudes, les gars !), qui permettent de retrouver un peu ses esprits. Pour revenir à un aspect plus technique, les effets spéciaux sont parfaits, les mouvements de caméra, le montage hyper nerveux, imposent un rythme impressionnant dés le début de la deuxième partie. Le choix de situer l'action, presque toujours, en plein jour, est tout à fait louable (j'en ai marre de plisser les yeux pour comprendre ce qui se passe, cf "Relic" pour ceux qui l'ont vu). Ceci dit, Starship Troopers n'est pas exempt de défauts, au niveau de la narration beaucoup de raccourcis sont peut-être un peu abrupts, alors que certaines scènes auraient mérités d'être un peu raccourcies, moins insistantes, je pense en particulier aux vingt minutes passées avec le lieutenant Raszcak. Bref, Verhoeven est en train de scier sa branche Hollywoodienne, j'aime. Et me causez pas de second degré, c'est au premier degré que ce film est une joyeuse satire, c'est un roublard Verhoeven, un malin, il fait semblant de vous donner a manger mais retire toujours l'assiette au dernier moment.



Jeudi 20h55 M6

TENDREMENT VACHE
de Serge Penard
1979 - 1h35 - France - CP ("Tendrement vache")
avec : Jean Lefèbvre, Bernard Menez, Isabelle Gauthier
-> o

Ça m'est revenu en lisant un résumé (un veuf retrouve sa femme réincarnée en vache, ho ho ho) je l'ai vu il y a longtemps, c'était assez pathétique. Reste que la présence de Bernard Menez peut attirer quelques fans.



Jeudi 20h55 France3

MARQUISE
de Véra Belmont
1997 - 2h05 - France ("Marquise")
avec : Sophie Marceau, Lambert Wilson, Bernard Giraudeau, Patrick Timsit, Thierry Lhermitte, Anémone
-> *

Franchement, après les déclarations de Sophie Marceau (qui avait descendu le film au lieu d'en faire la promo), et la réputation de navet que se traîne ce film, je m'attendais au pire. Ben, finalement y'a bien pire (en particulier dans la filmo de Marceau qui a sûrement la mémoire courte), certes c'est loin d'être une réussite mais certaines scènes sont assez amusantes et cette façon de reconstituer l'époque, un peu moqueuse, ne m'a pas paru aussi mauvaise qu'on a bien voulu le dire. Pas terrible, c'est vrai, manque de rythme (des longueurs) et trop d'hésitation entre la franche comédie et le drame.



Jeudi 22h35 M6

AMSTERDAMNED
de Dick Maas
1987 - 1h55 - Pays-bas - VF - CP ("Amsterdamned")
-> **

Tout l'intérêt du film réside dans l'utilisation que fait Dick Maas des décors naturels, des canaux en particuliers. Le scénario est plutôt classique (même assez mauvais parfois dans les scènes hors action), mais reserve quelques belles poursuites (une en particulier, le clou du film). On peut apprécier, aussi, le fait qu'on ne connaisse pas les acteurs, ce qui ajoute un soupçon de réalisme (encore mieux rendu en VO), maintenant que j'y pense, si vous trouvez qu'ils jouent faux, ce n'est peut-être pas de leur faute, mais plutôt celle d'un doublage catastrophique, fait à la va vite. Le montage est nerveux, efficace, mais l'image méritait, peut-être, d'être un peu plus soignée, surtout avec le recadrage systématique, ça fait parfois un peu téléfilm.



Jeudi 23h10 France2

LES TROIS JOURS DU CONDOR
de Sidney Pollack
1975 - 2h00 - États-Unis - VF ("Three Days Of The Condor")
avec : Robert Redford, Faye Dunaway, Cliff Robertson, Max von Sydow, John Houseman, Addison Powell
-> ***

Un modèle du thriller paranoïaque, admirablement mis en scène par Sidney Pollack (la scène de la découverte du carnage est vraiment remarquable), pas une seconde d'ennui, on peut peut-être juste lui reprocher d'avoir parfois un peu trop masqué la dimension politique derrière le suspense.



Jeudi 23h30 France3

PACIFIC PALISADES
de Bernard Schmitt
1989 - 1h30 - France, États-Unis ("Pacific Palisades")
avec : Sophie Marceau, Anne E. Curry, Virgil Frye, Adam Coleman Howard
-> o

Ça j'ai préféré l'oublier, tentative molle et pénible de lancer Sophie Marceau aux États-Unis, ben elle a du rebondir sur quelque chose d'élastique, parce qu'elle est vite revenue.



VENDREDI

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Vendredi 21h00 Canal+

U-TURN, ICI COMMENCE...
de Oliver Stone
1998 - 2h00 - États-Unis - VF/VO ("U-Turn")
avec : Sean Penn, Jennifer Lopez, Nick Nolte, Billy Bob Thornton
-> **

Jamais aussi bon Oliver Stone que quand il ne se prend pas trop au sérieux, et qu'il est bien aidé par un casting réussi. Sean Penn est le parfait loser, Nick Nolte la brute idéale, Billy Bob Thornton le bouseux un tantinet dégénéré file des frissons dans le dos, et Jennifer Lopez, hmmm, Jennifer Lopez. Oliver Stone après avoir joué avec les hautes sphères s'amuse à pasticher l'Amérique profonde, celle des petits bleds, des petits braqueurs, des petits mafieux, et il le fait avec un certain bonheur, surtout qu'il soigne particulièrement ses cadrages et son montage pour apporter un petite note d'originalité. Pas une franche réussite, mais un film sympathique.



Vendredi 23h50 Arte

BRIGANDS, CHAPITRE VII
de Otar Iosseliani
1996 - 1h55 - France, Géorgie - VO ("Brigands, chapitre vii")
avec : Amiran Amiranashvili, Dato Gogibedachvili, Guio Tzintsadze, Keli Kapanadze, Niko Kartsivadze, Nino Ordjonikidze
-> ***

Chaque film de Iosseliani est truffé d'inventions, ici on va et vient d'une époque à une autre, on filme la barbarie avec humour, on fait "reculer" le spectateur (grâce, entre autre, à un artifice assez génial que je ne dévoilerai pas). Bref, c'est le règne de la déstabilisation. Il faudrait pleurer ? Il vous fait rire. Vous commencez à vous amuser ? Vous ravalerez vite votre sourire, etc. Déstabilisant et très lucide, un metteur en scène à découvrir pour ceux qui n'auraient pas eu l'occasion de le faire. (Heu, me demandez pas pour Chapitre VII, je ne sais pas pourquoi exactement, mais à mon avis c'est toujours dans un but de déstabiliser, de brouiller les cartes).



ABBRÉVIATIONS

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
(P)
Psychotronique
o
Pas bô du tout (ch'te jure c'est la première fois que ça m'arrive)
*
Quelques rares bricoles à sauver (la migraine hein...)
**
"Se laisse voir" à "bon film" (Passe moi les clopes)
***
Typiquement, un très bon film, parfois avec des petites bricoles agaçantes (Hmmmmmm)
****
Incontournable (Rhâââ Lovely)
(M)
À mon humble avis un film à magnétoscoper Les critères ? Envie de le revoir régulièrement, rareté, qualité de diffusion (format généralement respecté sur la chaîne en question, VO annoncée, version intégrale sans coupure de pub ni accélération de générique, ni coupures intempestives :)
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