Programme TV du 29/05 au 04/06/1999

BEN ça c'est de la pauvre petite semaine, heureusement "Metropolis" est là, en plus dans une version inédite récemment restaurée (et je vous explique tout ce qu'il faut savoir sur la durée du film), sinon à part quelques rares trucs sympas, pfiou, pas terrible. Je vais pas casser plus que d'habitude hein, c'est juste le programme qui est vraiment léger, en plus y'a pas mal de "pas vu", dont un classique d'ailleurs.

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CETTE SEMAINE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




DIMANCHE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h35 Canal+

APRILE
de Nanni Moretti
1998 - 1h15 - Italie, France - VF/VO ("Aprile")
scénario : Nanni Moretti
photographie : Giuseppe Lanci
musique : Nicola Piovani
producteur : Angelo Barbagallo, Jean Labadie, Nanni Moretti
avec : Nanni Moretti, Silvio Orlando, Daniele Luchetti, Andrea Molaioli, Agata Apicella Moretti, Pietro Moretti, Silvia Nono
-> **

Suite de "Caro Diario", Moretti continu à se filmer et filmer son entourage, parfois longuet, parfois assez drôle, ça laisse tout de même un petit goût bizarre. Pas que Moretti soit nombriliste, parce qu'en fait il ne se filme pas vraiment, il fait plutôt un film sur la société italienne, c'est juste qu'il s'est encore trompé de côté pour tenir la caméra, mais ce qui est gênant c'est l'impression qu'il fait parfois un peu de remplissage comme pour arriver péniblement à passer le cap des une heure.



Dimanche 20h55 France2

LE BEL ÉTÉ 1914
de Christian de Chalonge
1996 - 1h55 - France ("Le bel été 1914")
scénario : Dominique Garnier, Christian de Chalonge, d'après Aragon
avec : Claude Rich, Maria Pacôme, Hippolyte Girardot, Judith Henry, Marianne Denicourt
-> *

Une impression de déjà vu assez insistante domine tout le film (enième réunion dans le château familial et tout ce qui s'en suit), j'irai pas jusqu'à dire que c'est strictement sans intérêt, mais pas loin quand même. En tout cas, autant Christian de Chalonge concocte toujours une photo magnifique (cf Malevil ou ses épisodes de Lavardin), autant le manque de rythme provoque d'inéluctables bâillements. À regarder si vous êtes pas trop fatigués, sinon dodo.



Dimanche 23h00 Arte

L'ASCENSION DU CHIMBORAZO
de Rainer Simon
1989 - 1h35 - Allemagne, Equateur - VO ("Die Besteigung des Chimborazo")
scénario : Paul Kanut Schäfer, Rainer Simon
photographie : Roland Dressel
musique : Robert Linke
avec : Jan Josef Liefers, Luis Miguel Campos, Monika Lennartz, Pedro Sisa, Olivier Pascalin
-> Pas vu.



Dimanche 23h00 TF1

LES SURVIVANTS
de Frank Marshall
1993 - 2h10 - États-Unis - VF - CP - 1.85:1 ("Alive")
scénario : John Patrick Shanley, d'après Piers Paul Read
photographie : Peter James
musique : James Newton Howard
producteur : Kathleen Kennedy, Robert Watts
avec : Ethan Hawke, Vincent Spano, Josh Hamilton, Bruce Ramsay, John Haymes Newton, David Kriegel, Kevin Breznahan
-> **

Je ne pense pas vraiment que de révéler le fil du film soit un spoiler, dans la mesure où cette histoire (vraie) est relativement connue, et que ce n'est pas un moteur à suspens. Pas simple comme sujet, comment traiter l'histoire de ces passagers perdus (suite à un crash) dans les Andes, et qui pour survivre choisissent de se nourrir des cadavres de ceux qui n'ont pas survécus à l'accident ? Pas simple, et je pense que Frank Marshall, où plutôt son scénariste car la mise en scène est sans grand intérêt, a réussi à capter ce qui est intéressant, c'est à dire le fait de pouvoir choisir justement, l'hésitation, la peur des conséquences. La survie oui, mais à quel prix. De plus on a dans cet avion que des gens ordinaires, c'est une deuxième grande qualité du film de ne pas en avoir fait des héros, et une troisième d'avoir évité grâce à une certaine pudeur, le côté voyeur. Seul problème, dans la deuxième partie (la tentative de quitter l'épave), Frank Marshall reste d'une mollesse effroyable (qui convenait bien, et peut-être involontairement, à "l'engourdissement" d'après le crash, à aucun moment on ne sent l'effort surhumain qu'ils ont du encore fournir pour s'en sortir, ça a l'air beaucoup trop simple, et un peu expédié. Dommage, on était pas loin d'un bon film et on a juste un film "pas raté".



Dimanche 00h40 France3

METROPOLIS
de Fritz Lang
1927 - 2h05 - Allemagne - 1.33:1 ("Metropolis")
scénario : Fritz Lang, Thea von Harbou
photographie : Karl Freund, Günther Rittau
musique : Gottfried Huppertz
producteur : Erich Pommer
avec : Brigitte Helm, Gustav Fröhlich, Heinrich George, Theodor Loos, Rudolf Klein-Rogge, Fritz Rasp, Hanns Leo Reich, Olaf Storm
-> **** (M)

D'abord on rajoute deux noms importants au générique, Edgar G. Ulmer pour les décors, et Eugen Schüfftan pour les effets visuels. Et France3 annonce une durée de 2h05, en fait prévoyez une K7 plus longue car ça va dépendre, non pas de la version puisqu'il s'agit de celle du Filmmuseum, mais de la vitesse de projection, 18 ou 20 im/s, a priori il semblerait que ça soit 20im/s, mais voyez plus loin pour les durées correspondantes. Historiquement l'aventure de Metropolis est complexe, pour faire simple et essayer d'y voir plus clair résumons tout ça. Fritz Lang et Théa Von Harbou sortent en 1927 une version de 4189m (c'est à dire une durée de projection d'environ 3h25 à 18im/s et 3h00 à 20im/s), d'entrée la UFA (le studio qui produisit le film) demande des coupes pour faciliter l'exploitation, et à cette époque les chutes étaient souvent détruites. Ensuite, politiquement le film a encore souffert, l'Allemagne de la fin des années 20 trafique le film pour qu'il ait l'air moins communiste, l'Allemagne pré-nazie fait de même un peu plus tard, les intertitres sont modifiés, le film coupé et remonté. Les différentes tentatives de restauration du film ont permis de récupérer de nombreuses chutes, de faire des mélanges entre les différentes copies existantes, etc. Je ne parle même pas de la pitoyable version de Moroder. Quoique si, Moroder avait dit qu'il avait teinté sa copie comme Fritz Lang l'avait voulu, mais sachez qu'aujourd'hui rien ne permet de vérifier ses dires, et plus le temps passe, plus on peut douter. Heureusement, il y a quelques années le Filmmuseum de Munich crée un groupe, dirigé par Enno Patalas, afin de se rapprocher de la version originale. Toutes les copies et les chutes connues sont rapatriées, les notes de travail de Lang et Harbou sont épluchées. Ce travail de titan permet d'avoir aujourd'hui une version de 3150m qui est sans aucun doute la plus proche de celle voulue par Lang à l'époque (donc, deux durées possibles 2h18 ou 2h35, l'IMDb donne les durées en 18im/s). "Metropolis" est un film remarquable sur de nombreux points, d'abord parce qu'il est visuellement extraordinaire, la mise en scène, les trucages (l'inondation est fabuleuse), les décors, les scènes de foule, tout est parfait. L'interprétation est ce qui se fait de mieux dans le muet, en particulier Brigitte Helm et Rudolf Klein-Rogge, capables en un regard, un petit geste, de faire passer bien plus de choses qu'un long discours. On pourra s'étonner de certaines scènes aux accents politiques et religieux assez lourds, mais il faut savoir que c'était voulu par Lang afin de donner au film une valeur symbolique simple (en fait ça l'a surtout rendu plus facile à modifier par des coupes ou la réécriture des intertitres). Ce qui intéressait Lang d'abord, derrière la valeur symbolique, c'est le gigantisme mise en scène, l'utilisation des différents styles en vogue à cette époque (en particulier l'expressionnisme), s'approcher d'une vision du futur qui soit logique et pas trop fantaisiste. Surtout, il veux que son film soit universel, pas qu'on y attache une étiquette politique, mais qu'il soit critique envers toute sorte d'exploitation. Finalement, et malgré l'impression qu'on pu laisser certaines versions mal remontées, "Metropolis" est avant tout un grand film humaniste.



LUNDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Lundi 16h45 La Cinquième

UNE ÉTRANGE AFFAIRE
de Pierre Granier-Deferre
1981 - 1h35 - France ("Une étrange affaire")
scénario : Christopher Frank
photographie : Etienne Becker
musique : Philippe Sarde
producteur : Alain Sarde
avec : Michel Piccoli, Gérard Lanvin, Nathalie Baye, Jean-Pierre Kalfon, Jean-François Balmer
-> **

Je garde un assez bon souvenir de ce film, curieusement d'ailleurs, n'étant pas grand fan de Piccoli ou de Granier-Deferre. Pourtant ce face à face perdu d'avance, baigné de mystère, entouré de zones d'ombre, m'avait paru très efficace et véritablement troublant. À revoir quand même, ça fait un petit moment que je l'ai vu et tout ça est un peu flou.



Lundi 20h40 Arte

MÉTISSE
de Mathieu Kassovitz
1993 - 1h35 - France ("Métisse")
scénario : Mathieu Kassovitz
photographie : Pierre Aim
musique : Marie Daulne and Jean-Louis Daulne
producteur : Christophe Rossignon
avec : Julie Mauduech, Hubert Kounde, Mathieu Kassovitz, Brigitte Bemol, Eloise Rauth
-> **

Métisse c'est un film brouillon, un "vrai" premier film, plein de bonnes idées, quelques dialogues sont excellents (en particulier quelques "répliques surprise"), l'interprétation est tout à fait convaincante (Kassovitz lui est carrément excellent), mais ça part un peu dans tous les sens, la lourdeur est parfois au rendez-vous, quelques longueurs ou plutôt des hésitations viennent faire tiquer le spectateur. En tout cas, en utilisant les ressorts de la comédie (même parfois maladroitement), Kassowitz est plus à l'aise que dans la gravité, il faut dire que la légèreté excuse bien des bourdes.



Lundi 20h50 M6

FULL CONTACT
de Sheldon Lettich
1990 - 2h00 - États-Unis - VF - CP - 1.85:1 ("Lionheart")
scénario : Sheldon Lettich, Jean-Claude Van Damme
photographie : Russell Carpenter, Robert C. New
musique : John Scott, Ken Tamplin
producteur : Eric Karson, Ash R. Shah
avec : Jean-Claude Van Damme, Harrison Page, Deborah Rennard, Lisa Pelikan, Ashley Johnson, Brian Thompson, Voyo, Michel Qissi
-> o

C'est parti pour deux heures de grand écarts, torses nus en sueur, regards de tueurs aussi expressifs que des vaches regardant passer les trains, donc aussi fin que les superstars du catch mais en beaucoup moins drôle.



Lundi 21h00 France3

JAMAIS PLUS JAMAIS
de Irvin Kershner
1983 - 2h20 - Grande-Bretagne, États-Unis - VF - 2.35:1 ("Never Say Never Again")
scénario : Kevin McClory, Jack Whittingham, Lorenzo Semple Jr., Ian La Frenais, Dick Clement, Ian Fleming
photographie : Douglas Slocombe
musique : Michel Legrand
producteur : Jack Schwartzman
avec : Sean Connery, Klaus Maria Brandauer, Max von Sydow, Barbara Carrera, Kim Basinger, Bernie Casey, Alec McCowen
-> **

Après une intro tout à fait réussie et finalement un peu inattendue, la suite est beaucoup plus standard, mais Sean Connery a nettement plus de classe que les autres interprètes, et l'humour (même si c'est pas vraiment transcendant) a le mérite d'essayer de repasser au dessus des pâquerettes. Et puis les seconds rôles sont excellents, que ce soit Brandauer ou Max von Sydow. Bien foutu et pas ennuyeux. Par contre je fait carrément un gros trait bien épais sur la musique assez gênante de Michel Legrand, à la limite du supportable.



Lundi 22h15 Arte

LA NUIT ET LE MOMENT
de Anna-Maria Tatò
1994 - 1h25 - Grande-Bretagne, France, Italie ("The Night and the Moment")
scénario : Anna Maria Tatò, Jean-Claude Carrière, Claude-Prosper de Jolyot Crebillon
photographie : Giuseppe Rotunno
musique : Ennio Morricone
avec : Willem Dafoe, Lena Olin, Miranda Richardson, Carole Richert, Christine Sireyzol, Guy Verame
-> o

Ça il faut le voir pour le croire, quoique, c'est surtout long et très chiant. Érotisme de pacotille (on dirait M6 dans ses grandes heures), décors tellement travaillés qu'on y croit plus, même Lena Olin et Willem Dafoe on l'air de sérieusement s'ennuyer. Une erreur qu'on aimerait ne pas avoir vu.



Lundi 22h25 Canal+

LES IDIOTS
de Lars Von Trier
1998 - 1h55 - Danemark - VF/VO - 1.33:1 ("Dogma 95 - Idioterne")
scénario : Lars von Trier
photographie : Casper Holm, Jesper Jargil, Kristoffer Nyholm, Lars von Trier
producteur : Vibeke Windeløv
avec : Bodil Jørgensen, Jens Albinus, Anne Louise Hassing, Troels Lyby, Nikolaj Lie Kaas, Henrik Prip, Luis Mesonero
-> Pas vu en entier

Ben oui, j'ai craqué assez vite en fait, mal à la tête au bout d'un quart d'heure, l'impression que Lars von Trier se fout de ma gueule, et une esthétique de mauvais téléfilm. D'ailleurs c'est pas un film, c'est un téléfilm. Ceci dit, je l'ai pas vu en entier, une autre fois peut-être.



Lundi 22h50 M6

CHICANOS, CHASSEURS DE TÊTES
de Jerrold Freedman
1980 - 1h50 - États-Unis - VF - CP - 1.85:1 ("Borderline")
scénario : Jerrold Freedman, Steve Kline
photographie : Tak Fujimoto
musique : Gil Melle
producteur : James Nelson
avec : Charles Bronson, Bruno Kirby, Bert Remsen, Michael Lerner, Kenneth McMillan, Ed Harris, Karmin Murcelo, Enrique Castillo
-> o

Pas vu depuis longtemps ça, mais je m'en souviens pas mal, derrière l'alibi de la dénonciation des trafics à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, on a surtout droit à un numéro musclé de Charles Bronson, filmé avec les pieds, même la photo est vilaine, alors que Tak Fujimoto est un bon opérateur.



MARDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Mardi 20h40 Canal+

JAMES ET LA PÊCHE GÉANTE
de Henry Selick
1996 - 1h15 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("James and the Giant Peach")
scénario : Karey Kirkpatrick, Jonathan Roberts, Steven Bloom, Roald Dahl
photographie : Pete Kozachik, Hiro Narita
musique : Randy Newman
producteur : Tim Burton, Denise Di Novi
avec : Simon Callow, Richard Dreyfuss, Jane Leeves, Joanna Lumley, Miriam Margolyes, Pete Postlethwaite, Susan Sarandon, Paul Terry
-> *** (M)

Pour son deuxième film, Henry Selick, après le très sombre et génial "Nightmare Before Christmas" (où il fut beaucoup secondé par Tim Burton, il faut le rappeler) se sépare de beaucoup de noirceur, sauf peut-être dans l'intro du film assez étonnante, et choisi un peu plus de légèreté. Visuellement le film est remarquable, la conception des personnages est inventive, l'animation et les changements de point de vue, d'une fluidité assez impressionnante. Simplement il perd ici un peu de son côté adulte, avec un conte nettement plus ciblé pour les enfants et un scénario parfois un peu simpliste, louchant parfois sur le magicien d'Oz. Ceci dit, c'est quand même un régal.



Mardi 20h50 TF1

HOOK OU LA REVANCHE DU CAPITAINE CROCHET
de Steven Spielberg
1991 - 2h30 - États-Unis - VF - CP - 2.35:1 ("Hook")
scénario : Nick Castle, James V. Hart, Malia Scotch Marmo, Carrie Fisher
photographie : Dean Cundey
musique : John Williams
producteur : Frank Marshall, Kathleen Kennedy
avec : Dustin Hoffman, Robin Williams, Julia Roberts, Bob Hoskins, Maggie Smith, Caroline Goodall, Charlie Korsmo, Amber Scott
-> *

Un raté qui partait d'une idée pourtant assez bonne, Peter Pan a vieilli en oubliant qu'il était un enfant... Plus malin que de reprendre l'histoire classique, mais l'erreur est certainement d'avoir voulu donner trop d'ampleur au spectacle, le film est plein de gadgets, déborde de décors, au lieu de s'émerveiller les yeux se fatiguent devant la diversité des costumes. Et surtout le film tourne dans sa plus grande partie sur un faux rythme, les longueurs se comptent par dizaines, en fait cette ampleur voulue par Spielberg, il ne la maîtrise pas. Idem pour les acteurs, très inégaux d'une scène à l'autre, sauf Bob Hoskins, parfait de bout en bout.



Mardi 21h00 France2

POLICE PYTHON 357
de Alain Corneau
1976 - 2h05 - France ("Police python 357")
scénario : Daniel Boulanger, Alain Corneau
photographie : Étienne Becker
musique : Georges Delerue
producteur : Albina de Boisrouvray
avec : Yves Montand, Simone Signoret, François Périer, Stefania Sandrelli, Mathieu Carrière
-> **

Corneau est un cinéphile très érudit qui voue une certaine passion au film de genre, il prouve ici, avec "Police Python 357" combien il en connaît les codes. Mais surtout il réussi en général à les dépasser afin d'apporter sa touche personnelle, ce polar noir devient beaucoup plus "à la française". L'intrigue est sérieusement sordide, les interprètes parfaits, on pourra juste regretter que certains codes utilisés par Corneau sont parfois à la limite du cliché. Certaines scènes sont toujours aussi impressionnantes.



Mardi 22h50 Arte

LE PIÈGE DE VÉNUS
de Robert Van Ackeren
1988 - 1h45 - Allemagne de l'Ouest - 1.66:1 ("Die Venusfalle")
scénario : Robert van Ackeren, Katharina Zwerenz
photographie : Jürgen Jürges
musique : Peer Raben
producteur : Theo Hinz, Martin Moszkowicz, Robert van Ackeren
avec : Myriem Roussel, Horst-Günter Marx, Sonja Kirchberger, Hanns Zischler, Rolf Zacher, Herb Andress, Harry Bär, Walter Busch
-> *

Pas grand chose à dire, l'esthétique choisie par Van Ackeren m'agace, trop de distance, tout parait complètement faux, on peut y voir une volonté d'être cynique, mais à l'arrivée c'est surtout très ennuyeux et le côté qui se veut sulfureux est surtout bien ridicule.



MERCREDI

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Mercredi 09h00 Canal+

LES TERREURS DE L'OUEST
de Marino Girolami
1964 - 1h35 - Italie, France, Espagne - VF - 2.35:1 ("I Magnifici brutos del West")
scénario : Tito Carpi, Marino Girolami
photographie : Alvaro Mancori
musique : Francesco De Masi
producteur : Anna Maria Chretien, Alvaro Mancori, Emiliano Piedra, Mario Siciliano
avec : Ettore Bruno, Nat Pioppi, Aldo Maccione, Gianni Zullo, Elio Piatti, Darry Cowl
-> Pas vu, mais garanti Psychotronique !

Je rêve de le voir depuis des années, mais où Dionnet est allé pêcher cette perle ultime ? Car il ne faut pas l'oublier, ce film fut plusieurs fois considéré comme le plus mauvais de tous les temps. Donc c'est forcément psychotronique et à ne pas manquer, rendez-vous compte, Aldo et Darry dans un western spaghetti rouge qui tache !! Je vais de ce pas me réserver 1kg de pipas et un pack de douze tiens. ps : Marino Girolami signa le film sous le doux, et plus commercial, nom de Fred Wilson. Il existe deux versions du film, l'une montée pour l'Italie et l'autre pour l'Espagne, et m'sieur Dionnet est bien capable d'avoir dégoté les deux.



Mercredi 21h00 Canal+

PIÈGE INTIME
de Anthony Hickox
1996 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("Invasion of Privacy")
scénario : Larry Cohen
photographie : Peter Wunstorf
musique : Anthony Marinelli
producteur : Hanno Huth, Carsten H.W. Lorenz
avec : Mili Avital, Johnathon Schaech, Naomi Campbell, Jason McIoney, Scott Wilkinson, Julie Simper, Monica Moench, Hans Walter
-> *

Je suis persuadé que ce nanar (oui c'est est un, un vrai) aurait été réussi dans les mains d'un réalisateur plus doué, parce que le scénario n'est pas mauvais. Ici on a clairement un problème de narration, tout suspens amusant est écarté rapidement, les situations sont filmées avec insistance et lourdeur ce qui les transforme irrémédiablement en clichés. Bref, à part deux ou trois scènes intéressante, un petit (mais tout petit alors) reste de vicelard dans le scénario (je suis prêt à parier que Larry Cohen n'était pas content du tout) et la plastique de Naomi Campbell (pfff, les top models devraient changer d'agent quand elles veulent faire du ciné) pas grand chose à sauver.



Mercredi 00h45 Canal+

NOUS NE VIEILLIRONS PAS ENSEMBLE
de Maurice Pialat
1972 - 1h45 - France ("Nous ne vieillirons pas ensemble")
scénario : Maurice Pialat
photographie : Luciano Tovoli
producteur : Jean-Pierre Rassam
avec : Marlène Jobert, Jean Yanne, Christine Fabréga, Patricia Perangeli, Jacques Galland, Maurice Risch
-> Oublié

Ben oui, comme je disais à Yannick la semaine dernière j'ai plutôt oublié, vague souvenir d'un film très sombre et âpre, mais bon, avec Pialat sur qu'on finira pas la nuit sous les confetti.



JEUDI

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Jeudi 20h40 Canal+

SITCOM
de François Ozon
1998 - 1h15 - France ("Sitcom")
scénario : François Ozon
photographie : Yorick Le Saux
musique : Éric Neveux
producteur : Oliver Delbose, Marc Messonnier
avec : Evelyne Dandry, François Marthouret, Jules-Emmanuel Eyoum Deido, Stéphane Rideau, Lucia Sanchez, Marina de Van, Adrien de Van
-> Pas vu.

Bonne réputation, je vais donc réparer ce manque.



Jeudi 20h50 M6

PAS TRÈS CATHOLIQUE
de Tonie Marshall
1994 - 1h55 - France ("Pas très catholique")
scénario : Tonie Marshall
photographie : Dominique Chapuis
producteur : Frédéric Bourboulon, Michael Propper
avec : Anémone, Michel Roux, Roland Bertin, Christine Boisson, Denis Podalydès, Grégoire Colin, Michel Didym
-> **

Vu dans des conditions pas vraiment optimum, je garde quand même un assez bon souvenir de ce film, surtout de l'interprétation d'Anémone étonnante en privée désabusée (qui essaye d'ailleurs de se le cacher). Reste que la construction du film est parfois surprenante, surtout dans ses changements de tons, que j'ai eu un peu de mal à saisir. Donc, pour moi, à revoir.



Jeudi 21h00 France3

L'AMANT
de Jean-Jacques Annaud
1991 - 2h00 - France, Grande-Bretagne - VF ("L'amant")
scénario : Jean-Jacques Annaud, Gérard Brach, d'après Marguerite Duras
photographie : Robert Fraisse
musique : Gabriel Yared, Frédéric Chopin
producteur : Claude Berri
avec : Jane March, Tony Leung Ka Fai, Frédérique Meininger, Arnaud Giovaninetti, Melvil Poupaud, Lisa Faulkner, Xiem Mang
-> o

Où l'art de passer deux heures à s'exclamer "Houuu le joli éclairage !" "Houuuu le joli costume !" "Mais dites moi ma bonne dame c'est que ça a du coûter tout ça..." "Aaaah, enfin, une scène coquine, rhôôô la la". Etc. Je suis méchant ? Non, pas du tout, c'est du cinéma tellement apprêté et amidonné que ça en est écoeurant, lourd de symboles à 3 sous, et de (dia)monologues pédants, et allez tiens, un "o" de plus, c'est ma semaine.



Jeudi 21h55 Canal+

DIS-MOI QUE JE RÊVE
de Claude Mouriéras
1998 - 1h35 - France ("Dis-moi que je rêve")
scénario : Claude Mouriéras
photographie : William Lubtchansky
avec : Vincent Dénériaz, Muriel Mayette, Frédéric Pierrot, Julien Charpy, Cédric Viera
-> Pas vu.



Jeudi 23h15 France2

LE JOUR ET LA NUIT
de Bernard-Henri Lévy
1997 - 1h50 - France, Canada, Belgium, Spain ("Le jour et la nuit")
scénario : Jean-Paul Enthoven, Bernard-Henri Lévy
photographie : Willy Kurant
musique : Maurice Jarre
producteur : Denise Robert, Jacques de Clercq, Eric Dussart
avec : Alain Delon, Lauren Bacall, Arielle Dombasle, Xavier Beauvois, Marianne Denicourt, Francisco Rabal, Karl Zero
-> (P)

Oui, derrière cet incommensurable montagne de prétention, de pédanterie, derrière cette mise en scène de débutant, derrière ces interprétations à côté desquelles même Christophe Lambert peut redresser le buste, il y a le navet le plus drôle de ces dix dernières années. Bernard-Henri Lévy s'est royalement planté, on pouvait pas faire mieux, c'est carrément les quatre pattes en l'air et le cul dans la mare aux cochons, il a bien mérité sa tarte à la crème celui là tiens. À mourir de rire, et encore une fois on remarque que le jeune Alain Delon devrait changer d'agent, ou en prendre un, tout simplement. Quand à Lauren Bacall, pour l'excuser on fera semblant de croire qu'elle ne cause pas un mot de français et que personne ne lui a traduit quoi que ce soit. Je sais que je me répète, mais comme cette plaisanterie a quand même du coûter assez cher (regardez le nombre de pays producteurs et le nombre de compagnies qui ont ouvert leurs portefeuilles, au moins un douzaine) rions-en, qu'on en profite un peu quand même.



VENDREDI

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Vendredi 21h00 Canal+

UNE VIE MOINS ORDINAIRE
de Danny Boyle
1997 - 1h40 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("A Life Less Than Ordinary")
scénario : John Hodge
photographie : Brian Tufano
musique : David Arnold
producteur : Kevin MacDonald
avec : Ewan McGregor, Cameron Diaz, Holly Hunter, Delroy Lindo, Ian Holm, Dan Hedaya, Stanley Tucci, Tony Shalhoub, Ian McNeice
-> **

Plutôt descendu à sa sortie par les amateurs de Danny Boyle, ce film même s'il est un peu décevant, n'est tout de même pas aussi mauvais que ça. À la base il y a la volonté de faire une satire de la comédie romantique Hollywoodienne comme on en voit fleurir beaucoup tous les ans. Seulement la satire c'est pas aussi simple, en jouant sur le terrain de l'exagération, des bons mots, et du fantastique à la Capra, Danny Boyle louche du côté des Coen Bros, qui sont passés maître en la matière, et forcément la comparaison n'est pas à son avantage. L'autre problème vient d'Ewan McGregor et Cameron Diaz, pour pouvoir faire une comédie romantique (surtout satirique) il faut que le couple soit plausible, ou alors que le scénario, même par les pires artifices, le rende plausible, ici ça ne fonctionne pas et je suis persuadé que c'est essentiellement du à une interprétation un peu faible. Restent quelques scènes très drôles, quelques petites surprises (la fin, amusante), mais à trop vouloir en faire Danny Boyle est tombé dans les mêmes clichés qu'il entendait tourner en dérision. Ça se laisse voir quand même.



Vendredi 22h50 Canal+

COMPLOTS
de Richard Donner
1997 - 2h10 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("Conspiracy Theory")
scénario : Brian Helgeland
photographie : John Schwartzman
musique : Carter Burwell
producteur : Lauren Shuler-Donner, Joel Silver
avec : Mel Gibson, Julia Roberts, Patrick Stewart
-> *

Un film qui part sur le bon pied, déjà ça mérite une étoile, les vingt premières minutes sont remarquables. Mel Gibson est un parfait parano très convaincant, l'idée de voir des complots partout et de laisser entendre que ce ne sont peut-être pas que des idées est bonne... Mais mais mais, et je suis sur que la grosse patarasque de Joel Silver y est pour beaucoup, le film tourne vite à vide, révélant la plupart des zones d'ombre pour bien rassurer son spectateur, se transformant en course poursuite, certes très bien filmée par Donner qui est un très bon technicien, mais tout à fait vaine. Dommage encore une fois que le lissage imbéciles des producteurs qui croient tout savoir ait effacé ce qui partait dans une direction tout à fait intéressante.



Vendredi 01h10 France2

ACCATONE
de Pier Paolo Pasolini
1961 - 1h55 - Italie - VO ("Accatone")
scénario : Pier Paolo Pasolini, Sergio Citti
photographie : Tonino Delli Colli
musique : Jean-Senastien Bach
producteur : Alfredo Bini
avec : Franco Citti, Franca Pasut, Silvana Corsini, Paola Guidi, Adriana Asti, Luciano Conti, Luciano Gonini
-> Pas vu.

Très bonne réputation bien sur, donc à ne pas manquer.



ABBRÉVIATIONS

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
sc
Scénario
ph
Photo (Chef opérateur)
mu
Musique
pr
Producteur(s) ou studio(s)
(P)
Psychotronique
o
Pas bô du tout
*
Quelques rares bricoles à sauver
**
"Se laisse voir" à "bon film"
***
Typiquement, un très bon film, parfois avec des petites bricoles agaçantes
****
Incontournable
(M)
À mon humble avis un film à magnétoscoper Les critères ? Envie de le revoir régulièrement, rareté, qualité de diffusion (format généralement respecté sur la chaîne en question, VO annoncée, version intégrale sans coupure de pub ni accélération de générique, ni coupures intempestives)
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