FFF, je hais les CD, ces boîtes qui n'arrêtent pas d'exploser, c'est pénible. J'va m'écouter des vinyls tiens, allez, comme la journée est pluvieuse ce sera "Coil" et les deux premiers "Cabaret Voltaire", rhaa nag nag nag... Mais revenons à nos programmes, pas mal cette semaine, assez variés, même si le cinéma de quartier est un peu faible, mais bon on lui pardonne tellement c'est rare. Là c'est Patrick Brion qui nous régale depuis quelques semaines, quel cycle !
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Dimanche 20h35 Canal+
CEUX QUI M'AIMENT PRENDRONT LE TRAIN
de Patrice Chéreau
1998 - 2h00 - France ("Ceux qui m'aiment prendront le train")
scénario : Patrice Chéreau, Danièle Thompson, Pierre Trividic
photographie : Eric Gautier
musique : Massive Attack, Catherine Lara, Björk, etc.
producteur : Charles Gassot
avec : Pascal Greggory, Jean-Louis Trintignant, Valeria Bruni Tedeschi, Charles Berling, Bruno Todeschini, Sylvain Jacques, Vincent Pérez
-> Pas vu
Dimanche 20h50 Arte
LOCAL HERO
de Bill Forsyth
1983 - 1h50 - Grande-Bretagne - VF - 1.66:1 ("Local Hero")
scénario : Bill Forsyth
photographie : Chris Menges
musique : Guy Fletcher, Mark Knopfler
producteur : David Puttnam
avec : Burt Lancaster, Peter Riegert, Fulton Mackay, Denis Lawson, Norman Chancer, Peter Capaldi, Rikki Fulton, Alex Norton
-> ***
Rarement diffusée cette comédie plutôt réussie ne passe qu'assez difficilement en VF, dommage, l'accent écossais est indoublable. Le sujet est assez classique, un village résiste (enfin pas exactement le village, mais je n'en dit pas plus) à l'envahisseur, en l'occurrence un compagnie pétrolière Américaine qui aimerait bien s'offrir un accès à la mer du Nord sur le terrain de la commune. Le ton choisi par Bill Forsyth par contre, est tout à fait original, il plane sur le film une curieuse insouciance, renforcée par les remarquables images du chef opérateur Chris Menges, et l'humour même s'il est omniprésent est toujours plus ou moins inattendu. Bref, une comédie toute en finesse qui choisit d'opposer, au capitalisme et au tatcherisme, sa dérision une sorte de force tranquille.
Dimanche 20h50 TF1
PROMOTION CANAPÉ
de Didier Kaminka
1990 - 1h40 - France - 1.66:1 ("Promotion canapé")
scénario : Claude Zidi, Didier Kaminka
photographie : Claude Agostini
musique : Louis Chédid
producteur : Xavier Gélin
avec : Grace De Capitani, Thierry Lhermitte, Michel Sardou, Claude Rich, Patrick Chesnais, Zabou, Jean-Pierre Castaldi, Margot Abascal
-> o
Nul, c'est pas plus compliqué que ça, et quel casting : Michel Sardou, Patrick Poivre d'Arvor... wow. Que viennent faire la dedans Rufus, Eddy Mitchell et Romain Bouteille ? Ils se sont perdus ?
Dimanche 21h05 France2
LA HAINE
de Mathieu Kassovitz
1995 - 1h40 - France - 1.85:1 ("La haine")
scénario : Mathieu Kassovitz
photographie : Pierre Aim
producteur : Christophe Rossignon
avec : Vincent Cassel, Hubert Kounde, Said Taghmaoui, Francois Levantal, Marc Duret, Abdel Ahmed Ghili, Solo, Joseph Momo, Heloise Rauth
-> **
Très discuté, c'est le moins qu'on puisse dire, "La haine" n'a eu qu'assez peu (à sa sortie) de critiques lucides. Il faut dire que les circonstances de sa sortie (passage à Cannes pour un film sur les banlieues) a donné du grain à moudre à la polémique. Avec un peu de recul, on s'aperçoit que le film est plutôt intéressant dans sa forme, techniquement Mathieu Kassovitz maîtrise bien le sujet, établi un véritable rythme, une vraie tension. Le fond par contre est plus discutable, pas qu'il ne donne aucune solution (c'est pas le but) mais plutôt qu'il "stéréotype" un peu trop (parfois on dirait du Boisset : un arabe, un juif, un noir, des skinheads, des flics, des bourgeois), du coup sa démonstration perd de sa crédibilité, comme la mise en scène souligne déjà beaucoup par ses effets de caméra et ses éclairages on est parfois à la limite de la caricature involontaire. Intéressant quand même.
Dimanche 22h40 TF1
LE MAÎTRE DE GUERRE
de Clint Eastwood
1986 - 2h15 - États-Unis - VF - CP - 1.85:1 ("Heartbreak Ridge")
scénario : James Carabatsos, Joseph Stinson
photographie : Jack N. Green
musique : Lennie Niehaus, Client Eastwood
producteur : Clint Eastwood
avec : Clint Eastwood, Marsha Mason, Everett McGill, Moses Gunn, Eileen Heckart, Bo Svenson, Mario Van Peebles, Arlen Dean Snyder
-> *
Ambigu, c'est le moins qu'on puisse dire, et c'est aussi une des particularités de Clint Eastwood qui aime bien souffler le chaud et le froid. Ici ça ne marche pas toujours, "Le maître de guerre" est-il une satire (un peu raté), ou son aspect satirique est-il involontaire ? A priori, connaissant les autres films d'Eastwood on penche plutôt vers la première solution, mais plus qu'autre chose "La maître de guerre" me paraît être un film un peu bâclé, en tout cas il tourne en rond.
Dimanche 00h25 France3
LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS
de George Pal
1960 - 1h40 - États-Unis, Grande-Bretagne - VO - 1.66:1 ("The Time Machine")
scénario : David Duncan, d'après H.G. Wells
photographie : Paul Vogel
musique : Russell Garcia
producteur : George Pal
avec : Rod Taylor, Alan Young, Yvette Mimieux, Sebastian Cabot, Tom Helmore, Whit Bissell, Doris Lloyd, Bob Barran, Paul Frees
-> *** (M)
Aaaaah, Yvette Mimieux, c'est quelque chose Yvette Mimieux, on ne pourra plus jamais l'imaginer autrement que dans sa merveilleuse tenue "futuriste". Mais bon, "La machine à explorer le temps" c'est quand même plus que ça, c'est d'abord un film de George Pal, un amoureux des contes pour enfants, un raconteur d'histoire. Alors il prends des libertés pour raconter (vision en accéléré des changement de mode), il ne se pose jamais la question d'être scientifiquement, voire même logiquement, plausible, il raconte. Pour bien montrer à quel point l'aspect scientifique des voyages dans le temps l'intéresse peu, il choisit de garder une vision identique à celle de Wells. Aaah, la machine, qu'elle est belle, Wellsiene ou JulesVernienne, comme vous voulez, c'est l'alibi de George Pal. Pour me résumer, l'histoire est assez classique, mais sa narration sait outrepasser l'aspect naïf et simpliste de sa vision du futur, malgré quelques longueurs, certes, et un Rod Taylor parfois un petit peu fade (seul Hitchcock a su l'utiliser), mais c'est un film qu'on a pas envie d'oublier. Yvette Mimieux, les Morloks, les mannequins, la machine, prenant comme un très bon livre d'images.
Lundi 08h45 Canal+
SURCOUF, LE TIGRE DES SEPT MERS
de Sergio Bergonzelli
1966 - 1h40 - Italie, France, Espagne - VF/VO - 2.35:1 ("Surcouf, l'eroe dei sette mari")
scénario : Georges de La Grandière, José Antonio de la Loma, Gerald Savery, Gianni Simonelli, Jacques Séverac
photographie : Juan Gelpí
musique : Georges Garvarentz
producteur : Roy Rowland, Nat Wachsberger
-> *
C'est pas compliqué, Gérard Barray n'est pas Errol Flynn, Sergio Bergonzelli n'est pas Riccardo Freda, et, de plus, Gérard Barray n'est pas non plus trop trop mauvais et Bergonzelli n'est pas non plus Umberto Lenzi. Donc, ni bon (excitant), ni mauvais (hilarant), c'est juste fade et pas mal barbant. Seul truc assez amusant, après chaques scènes Gérard Barray est consciencieusement repeigné et laqué, on ne voit que ça, une tête à faire la pub pour Petrolhan.
Lundi 13h50 TF1
LOULOU GRAFFITI
de Christian Lejalé
1991 - 1h40 - France ("Loulou graffiti")
scénario : Christian Lejalé
photographie : Laurent Dailland
musique : Yvan Cassar
avec : Anémone, Jean Reno, Jan Vancoillie, Mouss Diouf, Jean Benguigui
-> *
Je me souviens vaguement, mais très vaguement de l'histoire, mais rien de plus. Sinon que j'avais noté : Petite comédie trop légère qui compte sur les comédiens pour apporter un petit plus, un film timide... On est bien avancés.
Lundi 15h55 France3
L'ADIEU AUX ARMES
de Charles Vidor
1957 - 2h25 - États-Unis - VF ("A Farewell to Arms")
scénario : Ben Hecht, d'après Ernest Hemingway
photographie : Piero Portalupi
musique : Mario Nascimbene
producteur : David O. Selznick
-> *
Souvenir très très moyen de ce film signé par Charles Vidor, mais en fait conçu quasi entièrement par Selznick. La faiblesse de l'interprétation (Rock Hudson y est limite supportable) et la platitude de la mise en scène m'avaient laissé de marbre. Bref, un Selznick sans flamboyance, sans tripes, c'est comme un café sans caféine ou de la bière sans alcool, pas terrible.
Lundi 16h10 La Cinquième
I... COMME ICARE
de Henri Verneuil
1979 - 2h15 - France ("I... comme icare")
scénario : Didier Decoin, Henri Verneuil
photographie : Jean-Louis Picavet
musique : Ennio Morricone
avec : Yves Montand, Michel Etcheverry, Didier Sauvegrain, Roger Planchon, Brigitte Lahaie, Marcel Maréchal, Roland Blanche
-> **
Très souvent diffusé à la télévision, et si je me souviens bien un certain succès au cinéma, ce film fait plutôt bonne figure dans la filmographie de Verneuil. La star, Yves Montand, ne cabotine pas une seule seconde, la théorie du complot qui est le coeur du scénario s'inspire de l'affaire JFK, sans trop en rajouter. Verneuil n'est pas du genre à expérimenter, donc pas de surprise, sauf peut-être la fameuse scène des questions/réponses avec sa chaise électrique, toujours aussi étonnante, remarquablement jouée et mise en scène, j'ai beau la connaître par coeur, je m'y laisse encore prendre. Efficace et (mais) sans surprise.
Lundi 16h40 M6
LE TEMPLE DE L'ÉLÉPHANT BLANC
de Umberto Lenzi
1963 - 1h45 - Italie, France - VF - CP ("Sandok il maciste della junglia")
scénario : Fulvio Gicca, Umberto Lenzi
photographie : Angelo Lotti
musique : Georges Garvarentz
avec : Sean Flynn, Marie Versini, Mimmo Palmara, Alessandra Panaro
-> (P)
Umberto Lenzi est l'un des plus mauvais réalisateur du monde, ça ne fait aucun doute. Mais justement c'est ça qui est drôle, et ce film ne fait pas tâche au milieu de sa filmographie aux titres évocateurs, jugez plutôt d'après ces morceaux choisis : Zorro contre Maciste, l'invasion des zombies atomiques, orgasmo, cannibal ferox, le retour de Bruce Lee (qu'il signe Doo Yong Lee), sarayevo inferno di fuoco... C'est pas beau ça ? Donc à ne pas rater.
Lundi 20h40 Arte
TROIS COULEURS : ROUGE
de Krzysztof Kieslowski
1994 - 1h40 - France - 1.85:1 ("Trois couleurs : rouge")
scénario : Krzysztof Kieslowski, Krzysztof Piesiewicz
photographie : Piotr Sobocinski
musique : Zbigniew Preisner
producteur : Marin Karmitz
avec : Irene Jacob, Jean-Louis Trintignant, Frederique Feder, Marion Stalens
-> **
Peut-être moins intéressant que Blanc, mais meilleur que Bleu, ici Kieslowski se fait un peu moins discret face aux acteurs (excellents pourtant :) et fait preuve d'un peu plus d'originalité dans la mise en scène. reste que pour moi la musique n'est pas passée, moins envahissante que dans Bleu, mais toujours "trop". Le plus intéressant dans le sujet c'est cette volonté de Kieslowski (il savait certainement qu'il allait annoncer l'arrêt de sa carrière) d'être optimiste, de balayer le cynisme. On sent même (mais là je m'avance peut-être un peu) un lien direct entre le personnage de Trintignant et le réalisateur, Kieslowski n'était il pas lui aussi un juge cynique lorsqu'il observait les comportements en tournant son Décalogue ?
Lundi 20h50 M6
ALLÔ MAMAN C'EST ENCORE MOI
de Amy Heckerling
1990 - 1h35 - États-Unis - VF - CP ("Look Who's Talking Too")
scénario : Amy Heckerling, Neal Israel
photographie : Thomas Del Ruth
musique : David Kitay
producteur : Bob Gray, Jonathan D. Krane
avec : John Travolta, Kirstie Alley, Olympia Dukakis, Elias Koteas, Twink Caplan, Bruce Willis, Roseanne, Damon Wayans, Mel Brooks
-> o
Popo caca pipi, c'est à peu près tout ce qu'on peut en tirer. Faites comme vous voulez mais vous êtes prévenus.
Lundi 20h55 France3
LE DERNIER EMPEREUR
de Bernardo Bertolucci
1987 - 2h50 - Grande-Bretagne, Italie - VF - 2.35:1 ("The Last Emperor")
scénario : Bernardo Bertolucci, Mark Peploe, Enzo Ungari
photographie : Vittorio Storaro
musique : David Byrne, Ryuichi Sakamoto, Cong Su
producteur : Jeremy Thomas
avec : John Lone, Joan Chen, Peter O'Toole, Ruocheng Ying, Victor Wong, Dennis Dun, Ryuichi Sakamoto, Maggie Han, Ric Young, Vivian Wu
-> **
J'ai eu un peu de mal à déterminer ce qui m'avait gêné dans ce film. Certains plans sont magnifiques, les décors très impressionnant, l'ampleur de certaines scènes force le respect. Mais mais mais, j'en attendais certainement plus, et notamment une vision plus chinoise de la vie de l'empereur. Ici, ce que Bertolucci nous donne, c'est plutôt une série de cartes postales, il garde l'oeil du touriste, rarement on pénètre (ou au moins on essaye de pénétrer) l'intimité de Pu Yi. Disons que c'est un film parfois visuellement intéressant mais dans l'ensemble assez fainéant, on sent même un certain désintérêt pour le sujet, un comble avec autant de temps et de moyen que cela reste aussi superficiel.
Lundi 22h20 Arte
MY OWN PRIVATE IDAHO
de Gus Van Sant
("My Own Private Idaho")
scénario : Gus Van Sant, d'après Shakespeare
photographie : John J. Campbell, Eric Alan Edwards
musique : Bill Stafford
producteur : Laurie Parker
avec : River Phoenix, Keanu Reeves, James Russo, William Richert, Rodney Harvey, Chiara Caselli, Michael Parker, Jessie Thomas
-> ***
Une façon bien à lui de traiter le sujet, c'est ce qui ressort de ce film, très personnel. Dans le cinéma indépendant américain suivre un couple en quête d'identité, cherchant à fuir leurs racines, n'est pas nouveau, pourtant grâce à des moments qui eux aussi fuient le conformisme (l'académisme en quelque sorte), Gus Van Sant réussi son pari. Intégrant ça et là (en profitant, entre autres, des crises de narcolepsie du héros) des images démontrant combien l'évasion est plus facile dans la tête que dans la réalité d'une société finalement bien cadenassée. L'interprétation de River Phoenix et Keanu Reeves est parfaite (quelques scènes sont mêmes assez bouleversantes, la déclaration par exemple). À voir.
Lundi 22h25 M6
LE PONT DE CASSANDRA
de George Pan Cosmatos
1976 - 2h15 - Allemagne de l'ouest, Italie, G.B. - VF - CP - 1.66:1 ("The Cassandra Crossing")
scénario : Tom Mankiewicz, Robert Katz, George P. Cosmatos
photographie : Ennio Guarnieri
musique : Jerry Goldsmith
producteur : Carlo Ponti, Lew Grade
avec : Sophia Loren, Richard Harris, Martin Sheen, O.J. Simpson, Lionel Stander, Ingrid Thulin, Lee Strasberg, Ava Gardner, Burt Lancaster
-> *
C'est du Pan Cosmatos pur sucre, c'est à dire conventionnel à souhait. Mais bon, il y a quelques passages plutôt pas mal (très rares quand même) et le scénario aurait juste tendance à en rajouter un peu trop. Donc avec une pléiade d'acteurs et d'actrices connus, ça fini par devenir plutôt drôle. Sans blague, des terroristes, un train, un pont, et... la peste ! Oui, ça suffisait pas, fallait en rajouter une couche, sacré Pan Cosmatos, dans 20 ans j'en causerai la larme à l'oeil, comme un Umberto Lenzi.
Mardi 20h40 Canal+
PRÉSIDENT JUNIOR
de David Mickey Evans
1996 - 1h35 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("First Kid")
scénario : Tim Kelleher
photographie : Anthony B. Richmond
musique : Richard Gibbs
producteur : Roger Birnbaum, Riley Kathryn Ellis
avec : Sinbad, Brock Pierce, Blake Boyd, Robert Guillaume, James Naughton, Lisa Eichorn, Timothy Busfield, Art La Fleur
-> Pas vu.
Mardi 20h50 TF1
LE FLIC DE BEVERLY HILLS
de Martin Brest
1984 - 2h00 - États-Unis - VF - CP - 1.85:1 ("Beverly Hills Cop")
scénario : Danilo Bach, Daniel Petrie Jr.
photographie : Bruce Surtees
musique : Harold Faltermeyer
producteur : Don Simpson, Jerry Bruckheimer
avec : Eddie Murphy, Judge Reinhold, John Ashton, Lisa Eilbacher, Ronny Cox, Steven Berkoff, James Russo, Jonathan Banks
-> ***
C'est mon péché mignon, peu pas m'empêcher de le revoir (sauf TF1 quand même, faut pas pousser). Finalement, même si c'est assez mineur, c'est une comédie plutôt réussie. On y sent bien quelques piques envers la faune de Beverly Hills (j'ai toujours cru que c'était caricatural mais on m'a assuré que non), et surtout Eddie Murphy ne se prenait pas encore pour un dieu vivant. De plus il est ici secondé par deux excellents seconds rôles (Judge Reinhold qu'on ne voit pas assez, et John Ashton) qui contrebalancent bien le numéro bien huilé de l'acteur principal, basé sur quelques grimaces, un bagoût impressionnant, et surtout (quelque chose qu'on ne met jamais assez en avant chez les comédiens) une façon de bouger, de se déplacer, d'accompagner son texte, assez remarquable de fluidité. Le défaut essentiel du film est de parfois se prendre un peu trop au sérieux, de ne pas assumer complètement son statut de pure comédie. Mais franchement, il passe encore très bien. (Et le premier qui ose me dire qu'il ne siffle pas pendant une semaine la scie musicale qui accompagne le film, je le crois pas).
Mardi 20h55 France2
LA BAULE-LES-PINS
de Diane Kurys
1990 - 1h35 - France - 2.35:1 ("La baule-les-pins")
scénario : Diane Kurys, Alain Le Henry
photographie : Fabio Conversi, Giuseppe Lanci
musique : Philippe Sarde
producteur : Diane Kurys, Alexandre Arcady
avec : Nathalie Baye, Richard Berry, Zabou, Jean-Pierre Bacri, Vincent Lindon, Valeria Bruni Tedeschi, Didier Bénureau
-> *
Pfff, l'ennui à l'état pur, souvent diffusé en plus. C'est très conventionnel, pas bien joué, Richard Berry par exemple semble être complètement à côté de la plaque, parfois on dirait qu'il s'est endormi. Et l'étoile c'est rien que pour Bacri. Et le scope c'est surement parce que c'est produit par Arcady.
Mercredi 09h00 Canal+
LE RETOUR DE SURCOUF : TONNERRE SUR L'OCÉAN INDIEN
de Sergio Bergonzelli
1966 - 1h35 - Italie, France, Espagne - VF/VO - 2.35:1 ("Il Grande colpo di Surcouf")
scénario : Georges de La Grandière, José Antonio de la Loma, Gerald Savery, Gianni Simonelli, Jacques Séverac
photographie : Juan Gelpí
musique : Georges Garvarentz
producteur : Roy Rowland, Nat Wachsberger
avec : Gérard Barray, Antonella Lualdi, Terence Morgan, Gérard Tichy, Mónica Randall, Geneviève Casile
-> *
Rien à ajouter par rapport à Lundi matin. Même ennui (je crois même ne pas l'avoir regardé en entier).
Mercredi 21h00 Canal+
TRAIT POUR TRAIT
de Glenn Gordon Caron
1997 - 1h35 - États-Unis - VF/VO ("Picture Perfect")
scénario : Arleen Sorkin, Paul Slansky, Glenn Gordon Caron
photographie : Paul Sarossy
musique : Carter Burwell
producteur : Erwin Stoff
avec : Jennifer Aniston, Jay Mohr, Kevin Bacon, Olympia Dukakis, Illeana Douglas, Kevin Dunn
-> Pas vu.
Mercredi 22h35 Canal+
LE TOMBEAU DES LUCIOLES
de Isao Takahata
1988 - 1h24 - Japon - VF/VO ("Hotaru no haka")
scénario : Isao Takahata, d'après Akiyuki Nosaka
musique : Yoshio Mamiya
producteur : Toru Hare
avec : Des dessins fort bien animés
-> **** (M)
Certainement l'un des plus beaux films de la semaine, Takahata réussi là où beaucoup ont échoués, émouvoir sans jouer dans la facilité, capter à travers les dessins et l'animation des émotions loin d'être grossières, parfois même d'imperceptibles changements, des petits riens qui en disent longs. Ce film (qui a déjà plus de 10 ans) est d'une finesse et d'une perfection rare dans le monde de l'animation. C'est un film finalement bouleversant, dur parce que sans concession, qui joue à merveille sur les contraste (bombardements / innocence par exemple). Par ailleurs, cela avait fait l'objet d'un thread sur frcd il y'a quelques mois, ce n'est certainement pas, amha, un film pour de trop petits enfants, enfin, c'est à vous de voir et vérifier.
Mercredi 00h25 Canal+
C'EST JAMAIS LOIN
de Alain Centonze
1996 - 1h25 - France ("C'est jamais loin")
scénario : Alain Centonze, Michael Sadler, Louis Gardel
photographie : Bruno Delbonnel
avec : Wadeck Stanczack, Jean-Louis Trintignant, Bernard Le Coq, Marie Caries
-> Pas vu
Jeudi 20h50 M6
MAX ET JÉRÉMIE
de Claire Devers
1992 - 2h10 - France - CP ("Max et jérémie")
scénario : Bernard Stora, d'après Teri White
photographie : Bruno de Keyzer
musique : Philippe Sarde
producteur : Alain Sarde
avec : Philippe Noiret, Christophe Lambert, Jean-Pierre Marielle, Christophe Odent, Feodor Chaliapin Jr., Thierry Gimenez
-> *
Là je sais pas trop pourquoi ça m'a pas plu, c'est pas Lambert ni Noiret (pourtant je suis pas fan), pas le scénario qui même s'il ne brille pas d'originalité reste intéressant, ça doit être la mise en scène, la distance que Claire Devers garde par rapport à ses personnages, trop froid peut-être.
Jeudi 21h00 France3
OPÉRATION CRÉPUSCULE
de Andrew Davis
1989 - 1h55 - États-Unis - VF ("The Package")
scénario : John Bishop
photographie : Frank Tidy
musique : James Newton Howard
producteur : Beverly J. Camhe, Andrew Davis, Tobie Haggerty
avec : Gene Hackman, Joanna Cassidy, Tommy Lee Jones, John Heard, Dennis Franz, Pam Grier, Kevin Crowley
-> *
Sitôt vu sitôt oublié, avec Andrew Davis on peu néanmoins s'attendre à de sérieuses scènes de poursuite qu'il maîtrise généralement très bien, mais pas grand chose d'autre, l'aspect thriller politique étant malheureusement parfois trop simpliste et bien souvent relégué au second plan. Belle distribution néanmoins, Hackman, Lee Jones, Pam Grier, et l'excellent Dennis Franz, surprenant.
Jeudi 23h00 Arte
LE CRIME D'OVIDE PLOUFFE
de Denys Arcand
1984 - 1h45 - Québec, France ("Le crime d'ovide plouffe")
scénario : Denys Arcand, Roger Lemelin
photographie : François Protat
musique : Olivier Dassault
producteur : Justine Héroux
avec : Gabriel Arcand, Anne Létourneau, Jean Carmet, Véronique Jeannot, Donald Pilon, Rémy Girard, Yves Jacques, Ginette Boivin
-> **
Voilà un petit film noir à la frontière entre la comédie de moeurs et le polar, que je n'ai pas vu depuis longtemps. Mais j'en garde un assez bon souvenir, surtout la performance de Jean Carmet qu'il serait difficile d'oublier. À revoir quand même, parce que là, c'est un peu loin.
Jeudi 23h10 France2
PRÊTE À TOUT
de Gus Van Sant
1995 - 1h45 - États-Unis - VF - 1.85:1 ("To Die For")
scénario : Buck Henry, d'après Joyce Maynard
photographie : Eric Alan
musique : Danny Elfman
producteur : Laura Ziskin
avec : Nicole Kidman, Matt Dillon, Joaquin Phoenix, Casey Affleck, Alison Folland, Illeana Douglas, Wayne Knight, David Cronenberg
-> ***
C'est bien simple, j'avais bien aimé à sa sortie mais sans plus, un peu surpris car on s'attend pas forcément à ça de la part de Gus Van Sant, mais en le revoyant récemment là j'ai carrément adoré. En fait c'est un film très vicieux, qui joue à merveille avec le spectateur. Cette femme (un peu conne mais prête à tout) est remarquablement interprété par Nicole Kidman (grande actrice, il faut le dire et le redire), on finirait par croire qu'elle est maligne et douée, mais non, nous redit sans arrêt Gus Van Sant, elle est juste prête à tout, seule son ambition (moins explicitement, son instinct donc) la fait fonctionner. Encore une fois Gus Van Sant soigne sa mise en scène, et tout particulièrement sa photo (la fin, assez surprenante, est très belle), la musique de Danny Elfman (qui sort un peu de ses partitions les plus classiques) est parfaitement en phase avec le film et son ambiguïté, à la fois légère et angoissante. Oui, voilà, c'est un film en apparence léger, mais finalement très angoissant, et bien en dehors des normes du film Hollywoodien. Plus je le vois plus j'aime, quatre étoiles l'année prochaine :) Ah oui, au fait, Cronenberg joue un petit rôle, et il y est parfait. Par contre je n'ai jamais vu la VF, espérons que la voix et le ton volontairement exaspérants que prends Nicole Kidman seront respectés.
Vendredi 22h40 Canal+
UNE CHANCE SUR DEUX
de Patrice Leconte
1998 - 1h45 - France ("Une chance sur deux")
scénario : Patrice Leconte, Patrick Dewolf, Serge Frydman, Bruno Tardon
photographie : Steven Poster
musique : Alexandre Desplat
producteur : Christian Fechner
avec : Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Vanessa Paradis, Eric Defosse, Michel Aumont, Valeri Gatayev, Aleksandr Yakovlev
-> *
En hésitant entre la comédie satirique et le film d'action (à grand renfort de cascades spectaculaires, enfin, façon de parler) on obtient un film bâtard, finalement ennuyeux, où se succèdent des numéros d'acteurs fatigués et fatiguants. Dommage, Leconte (assez irrégulier, c'est vrai) vaut beaucoup mieux que ça.
Vendredi 23h50 Arte
TU NE TUERAS POINT
de Krzysztof Kieslowski
1988 - 1h20 - Pologne - VO - 1.66:1 ("Krótki film o zabijaniu")
scénario : Krzysztof Kieslowski, Krzysztof Piesiewicz
photographie : Slawomir Idiak
musique : Zbigniew Preisner
producteur : Zespol Filmowy
avec : Miroslaw Baka, Krzysztof Globisz, Jan Tesarz, Jerzy Zass, Zbigniew Zapasiewicz, Barbara Dziekan, Aleksander Bednarz
-> **** (M)
Quand je disais à propos de "Rouge" que Kieslowski avait changé, il suffit de voir ce film (son meilleur amha) pour s'en convaincre. Noir, ou plutôt désespéré, mise en scène très épurée (d'où ma surprise en voyant "Bleu") pour faire ressortir un certain désespoir, et sans aucun doute beaucoup de pessimisme. Un film construit pour donner la nausée et prendre son spectateur par la où ça fait mal, le forcer à constater la barbarie de certains actes, sous couvert de la loi ou pas. Personne n'en sort grandi.
Vendredi 00h50 France2
URGA
de Nikita Mikhalkov
1991 - 1h50 - Russie, France - VO ("Urga")
scénario : Rustam Ibragimbekov, Nikita Mikhalkov
photographie : Vilen Kalyuta
musique : Eduard Artemyev
producteur : Michel Seydoux
avec : Badema, Bayaertu, Vladimir Gostyukhin, Baoyinhexige, Yongyan Bao, Wurinile, Babouchka
-> ***
On aurait pu croire au début, qu'il s'agit d'un film sur un "choc des cultures", le Russe et le Mongol. Différent par leur culture certes, mais aussi par leur comportement, leurs problèmes, Mikhalkov fini par les réunir dans ce qu'ils ont en commun, la perte de leurs racines. En fait, ils ne sont pas si différent fondamentalement. Mikhalkov en profite pour mettre en avant sa capacité à filmer les grands espaces, ici chaque plan extérieur est magnifique. L'un de mes films préféré de Mikhalkov, dont je ne suis pourtant pas fan.
