Programme TV du 01/05 au 07/05/1999

ET d'abord joie, Patrick Brion termine le cycle "Aspect du cinéma Italien" cette semaine, cycle éclectique certes, mais quand même un tantinet laborieux. Et la semaine prochaine, hop, c'est le début d'un cycle "Cinéma miroir du futur", avec ni plus ni moins que "Planète interdite" en VO, rhaaaa, et sûrement d'autres choses aussi intéressantes à suivre (notez que c'est dans ce cycle qu'aurait du être diffusé 2001 originellement). Sinon pour cette semaine, ben, bof, pas grand chose de transcendant, quoique je me sens l'âme gentille.

Pis j'dis merci et bravo à Autopsy pour le progTV de la semaine dernière.

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CETTE SEMAINE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




DIMANCHE

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Dimanche 20h35 Canal+

NI DIEUX NI DÉMONS
de Bill Condon
1998 - 1h40 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Gods and Monsters")
scénario : Bill Condon, d'après Christopher Bram
photographie : Stephen M. Katz
musique : Carter Burwell
producteur : Paul Colichman, Gregg Fienberg, Mark R. Harris
avec : Ian McKellen, Brendan Fraser, Lynn Redgrave, Lolita Davidovich, David Dukes, Kevin J. O'Connor, Mark Kiely, Jack Plotnick
-> **

Le sujet du film c'est James Whale, cinéaste passionnant, auteur de "Frankenstein", "La fiancée de Frankenstein", ou encore "L'homme invisible", un remake de "Fanny" (étrange et pas si mal d'ailleurs), et plein d'autres. Cet auteur de l'âge d'or du fantastique, la presse à scandale c'est empressée de lui faire une réputation sulfureuse, en rapport aux films qu'il tournait mais surtout en rapport à son homosexualité qu'il ne cachait pas, sa mort, soit disant inexpliquée, ne fera qu'ajouter à une légende de tabloïds. Le film passe, en grande partie, outre cet aspect là pour s'intéresser au véritable James Whale, un bon point donc. Bill Condon s'attache donc au dernier mois de la vie de Whale et a sa dernière relation platonique, le tout entrecoupé de flashbacks très significatifs. Sur ce plan là le film est réussi, le procédé de narration est efficace et met en lumière quelques moments clés de la vie de James Whale, et ce qu'apporte l'immense Ian McKellen est tout simplement étonnant, il EST James Whale (en passant, on peut noter que tout comme James Whale, Ian McKellen est anglais et homosexuel, de même que le producteur exécutif du film Clive Barker). Le reproche que l'on peut faire, c'est qu'il manque au film une dimension purement cinématographique, il aurait fallu, à l'instar du "Ed Wood" de Tim Burton que le filmage soit aussi décalé que le personnage et que ces films. Or si Bill Condon s'avère un très bon technicien, ses qualités de metteur en scène sont limités par un certain manque de courage, trop de respect, ce qui donne un film trop apprêté, trop clean, à la limite d'un livre d'image un peu fade. "Ni dieux ni démons" est donc un peu décevant, mais il viendra bien compléter la lecture de deux bons livres consacrés à James Whale, c'est à dire : "James Whale : A New World of Gods and Monsters" par James Curtis, et "James Whale : A Biography or the Would-Be Gentleman" par Mark Gatiss. Bon film et bonne lecture.



Dimanche 20h50 TF1

MA VIE EST UN ENFER
de Josiane Balasko
1991 - 1h55 - France - CP ("Ma vie est un enfer")
scénario : Josiane Balasko, Joël Houssin
photographie : Dominique Chapuis
musique : Rita Mitsouko
avec : Daniel Auteuil, Josiane Balasko, Jean Benguigui, Richard Berry, Michel Lonsdale, Catherine Samie
-> *

Une bonne idée au départ, mais les quelques bons gags sont noyés dans le tout venant. Dommage parce qu'on sent une réelle complicité entres les auteurs et les acteurs, dommage de tomber trop souvent dans la facilité, une comédie il faut que ça soit drôle de bout en bout. Désolé de faire un peu "donneur de leçons" mais j'ai pas dis que c'était facile.



Dimanche 20h55 France2

PHILADELPHIA
de Jonathan Demme
1993 - 2h15 - États-Unis - VF - 1.85:1 ("Philadelphia")
scénario : Ron Nyswaner
photographie : Tak Fujimoto
musique : Howard Shore
producteur : Edward Saxon, Jonathan Demme
avec : Tom Hanks, Denzel Washington, Jason Robards, Mary Steenburgen, Antonio Banderas, Lisa Summerour, Joanne Woodward
-> *

Hollywood, le sida, l'homosexualité, et... Un film à Oscar. Tout le problème de "Philadelphia" est de ne pas aller assez loin, de ne pas être plus agressif, plus acide, plus méchant. Jonathan Demme met en scène en gants blancs, Tom Hanks ressort ses cours de comédie, idem pour tout les seconds rôles. On dirait un film produit en serrant les fesses. Du coup il laisse cette impression, désagréable, de "trop sage pour être honnête" ou de "trop propre pour être vrai", et on y voit plus un film Hollywoodien qu'une réelle prise de conscience.



Dimanche 22h35 TF1

LES NERFS À VIF
de Martin Scorsese
1991 - 2h15 - États-Unis - VF - CP - 2.35:1 ("Cape Fear")
scénario : Wesley Strick, James R. Webb, d'après John D. MacDonald
photographie : Freddie Francis
musique : Bernard Herrmann, Elmer Bernstein
producteur : Barbara De Fina
avec : Robert De Niro, Nick Nolte, Jessica Lange, Juliette Lewis, Joe Don Baker, Robert Mitchum, Gregory Peck, Martin Balsam
-> ***

Martin Scorsese s'amuse avec le thriller violent, à respecter les règles d'un genre en fait. Mais il le fait avec tellement de talent et de brio, que même les clichés les plus éculés passent comme une lettre à la poste, bien aidé, il faut le dire, par une interprétation hors pair. "Cape Fear" ne va pas beaucoup plus loin, on peut y voir, si on veut, quelques allusions aux méfaits d'une éducation trop stricte, en particulier dans le rapport du personnage joué par De Niro à la religion, ou surtout, dans la scène remarquable entre De Niro et Juliette Lewis (fabuleuse) sur la scène du théâtre, de loin la meilleure du film. Mais c'est avant tout un film léger dans son propos, un exercice de détente pour Scorsese, peut-être d'ailleurs un peu trop détendu et pas assez sur ses gardes quand il tourne les dernières scènes beaucoup trop longues. On peut faire l'analogie avec "Volte Face" de John Woo d'ailleurs, ces deux films portent le genre très haut, mais la fin (poursuite en bateau suivie de "massacre avec tout ce qui me tombe sous la main") fait un peu retomber le soufflé. M'enfin, quel spectacle tout de même.



Dimanche 00h05 France3

LA FILLE
de Alberto Lattuada
1978 - 1h50 - Italie, Grande-Bretagne - VO ("Così come sei")
scénario : Enrico Oldoini, Paolo Cavani
photographie : José-Luis Alcaine
musique : Ennio Morricone
producteur : Giovanni Bertolucci, Alain Sarde, Bertrand Tavernier
avec : Marcello Mastroiani, Nastassja Kinski, Francisco Rabal, Monica Randal
-> *

Rarement vu un film aussi ridicule se prenant autant au sérieux (vous me direz, c'est lié). Malgré la présence de Mastroiani et Francisco Rabal rien ne passe, il faut dire que Lattuada, mal inspiré, passe son temps à filmer Nastassja Kinski comme dans un téléfilm érotique de M6, du coup l'ennui et même le rire l'emporte sur ce qu'il reste du scénario. À éviter, où alors j'étais dans un très mauvais jour, dans le doute...



Dimanche 01h10 TF1

ATLANTIS
de Luc Besson
1991 - 1h20 - France ("Atlantis")
scénario : Ernest le gentil mérou, Sylvette la raie manta, d'après "les aventures particulièrement pénibles de Fanfan la tortue de mer"
photographie : Christian Pétron
musique : Éric Serra
producteur : Luc Besson
avec : Des animaux qui bougent en vrai sous l'eau
-> o

En plus, à une heure du matin... ZZZZZZZZzzzzzzzzz......



LUNDI

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Lundi 17h00 La Cinquième

MONSIEUR HIRE
de Patrice Leconte
1989 - 1h20 - France - 1.66:1 ("Monsieur hire")
scénario : Patrice Leconte, Patrick Dewolf, d'après Georges Simenon
photographie : Denis Lenoir
musique : Michael Nyman, Johannes Brahms
producteur : Philippe Carcassonne, René Cleitman
avec : Michel Blanc, Sandrine Bonnaire, Luc Thuillier, André Wilms, Eric Bérenger, Marielle Berthon, Philippe Dormoy, Marie Gaydu
-> ***

Patrice Leconte essaye d'aller plus loin que l'adaptation du policier de George Simenon, il donne la part belle à Michel Blanc composant un personnage secret, froid, rigoureux, qui, en même temps sait provoquer la sympathie, plutôt par pitié d'ailleurs. Le film est à l'image de Hire, froid et rigoureux, parfois un peu trop peut-être.



Lundi 20h40 Canal+

VOLCANO
de Mick Jackson
1997 - 1h40 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Volcano")
scénario : Jerome Armstrong, Billy Ray
photographie : Theo van de Sande
musique : Alan Silvestri
producteur : Neal Moritz, Andrew Davis
avec : Tommy Lee Jones, Anne Heche, Don Cheadle, John Corbett, Keith David, Gaby Hoffmann, Jacqui Kim, John Carroll Lynch
-> o

Allez, une étoile pour les SFX, mais pas plus hein. À la limite, les scénaristes se seraient contenté d'aligner des explosions (puisque apparement ils ne savent pas faire autre chose) on s'en serait contenté. Mais non, ils ne peuvent pas s'empêcher d'essayer d'ajouter une couche à caractère social, et sans simplifier le propos (pas la peine), voilà ce que ça donne : Quand on est dans la merde, tout le monde s'aime et s'aide, surtout entre les riches et les pauvres, les noirs et les blancs Voilà, trop con, j'enlève l'étoile des SFX.



Lundi 20h45 Arte

LOVE
de Ken Russell
1969 - 2h05 - Grande-Bretagne - VO - 1.85:1 ("Women In Love")
scénario : Larry Kramer, D.H. Lawrence
photographie : Billy Williams
musique : Georges Delerue
producteur : Larry Kramer
avec : Alan Bates, Oliver Reed, Glenda Jackson, Jennie Linden, Eleanor Bron, Alan Webb, Vladek Sheybal
-> **

Pfffiiiiouu, pas vu depuis des lustres, mais bon, je crois me souvenir que c'était pas mal mais un peu longuet. Enfin, pour du Russell c'était relativement sage et pas trop ridicule. À revoir tiens.



Lundi 20h50 M6

AFFAIRES PRIVÉES
de Mike Figgis
1990 - 2h05 - États-Unis - VF - CP ("Internal Affairs")
scénario : Henry Bean
photographie : John A. Alonzo
musique : Brian Banks, Mike Figgis, Anthony Marinelli
producteur : Frank Mancuso Jr.
avec : Richard Gere, Andy Garcia, Nancy Travis, Laurie Metcalf, Richard Bradford, William Baldwin, Michael Beach
-> **

Polar sans prétention, bien huilé, bien mis en scène. À part Andy Garcia y'a pas grand chose qui sort de l'ordinaire, c'est vrai, mais bon, de temps en temps un petit polar standard qui n'en fait pas trop, ça fait pas de mal.



Lundi 20h55 France3

GUET-APENS
de Roger Donaldson
1994 - 1h55 - États-Unis - VF - 2.35:1 ("The Getaway")
scénario : Walter Hill, Amy Holden Jones, d'après Jim Thompson
photographie : Peter Menzies Jr.
musique : Mark Isham
producteur : David Foster, John Alan Simon, Lawrence Turman
avec : Alec Baldwin, Kim Basinger, Michael Madsen, James Woods, David Morse, Jennifer Tilly, James Stephens, Richard Farnsworth
-> *

Remake du film homonyme de Sam Peckinpah, avec Steve McQueen. Walter Hill, le scénariste, dénature le roman de Jim Thompson pour en faire ressortir les seuls morceaux de bravoure et donner à chaque acteur et actrice de quoi montrer sa belle gueule aux photographes. Voilà voilà, rien de terrible donc, si ce n'est, éventuellement, quelques minutes avec James Woods, Michael Madsen ou Jennifer Tilly, dans ce genre de productions les seconds rôles sont toujours plus intéressants, les interprètes y sont plus libres.



Lundi 22h20 Canal+

KISSED
de Lynne Stopkewich
1997 - 1h20 - Canada - VO - 1.66:1 ("Kissed")
scénario : Angus Fraser, Lynne Stopkewich, d'après Barbara Gowdy
photographie : Greg Middleton
musique : Don MacDonald
producteur : Dean English, Lynne Stopkewich
avec : Molly Parker, Peter Outerbridge, Jay Brazeau, Natasha Morley
-> Pas vu.



Lundi 22h50 Arte

...À LA CAMPAGNE
de Manuel Poirier
1995 - 1h45 - France ("...à la campagne")
scénario : Manuel Poirier
photographie : Nara Keo Kosal
musique : Charlélie Couture
producteur : Maurice Bernart
-> Pas vu.



Lundi 23h20 France2

MOLIÈRE, OU LA VIE D'UN HONNÊTE HOMME
de Ariane Mnouchkine
1978 - 4h00 - France ("Molière, ou la vie d'un honnête homme")
scénario : Ariane Mnouchkine
photographie : Bernard Zitzermann
musique : René Clemencic
avec : Lucia Bensasson, Jean-Claude Bourbault, Brigitte Catillon, Philippe Caubère, Odile Cointepas, Jean Dasté, Serge Coursan
-> **

Vu il y a longtemps, je dois avouer que j'avais été assez séduit, mais quatre heures, c'est long, très très long, je sais pas si j'aurai le courage de vérifier. Pourtant je suis curieux de voir comment ça a vieilli, bien ou mal ?



Lundi 23h25 France3

LA PETITE VERTU
de Serge Korber
1968 - 1h30 - France ("La petite vertu")
photographie : Jean Rabier
musique : Georges Delerue
avec : Dany Carrel, Jacques Perrin, Robert Hossein, Claude Brasseur
-> Pas vu, je crois.



MARDI

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Mardi 20h50 TF1

LE JAGUAR
de Francis Veber
1996 - 1h55 - France - CP ("Le jaguar")
scénario : Francis Veber
photographie : Luciano Tovoli
musique : Vladimir Cosma
producteur : Alain Poiré
avec : Jean Reno, Patrick Bruel
-> o

Francis Veber essaye de renouer avec le succès des films "en tandem", ici ce sont Jean Reno et Patrick Bruel qui essayent de renouveler le duo Richard / Depardieu (notez qu'ils interprètent des personnages portant les mêmes nom Perrin / Campana). Le problème c'est que personne n'y croit une seule seconde, on a même l'impression que les acteurs retiennent de sérieux fou rires. Un scénario assez inepte et une mise en scène manquant de rythme et de motivation, que de longueurs... Et puis Patrick Bruel, c'est pas Pierre Richard.



Mardi 20h55 France2

QUELQUES JOURS AVEC MOI
de Claude Sautet
1988 - 2h10 - France ("Quelques jours avec moi")
scénario : Claude Sautet, Jérôme Tonnerre, Jacques Fieschi
photographie : Jean-François Robin
musique : Philippe Sarde
producteur : Philippe Carcassonne
avec : Daniel Auteuil, Sandrine Bonnaire, Jean-Pierre Marielle, Dominique Lavanant, Vincent Lindon, Danièle Darrieux
-> **

Je ne suis (toujours) pas fan de Sautet, dont j'ai beaucoup de mal à apprécier la lenteur, mais bon, la première partie de "Quelques jours avec moi" est vraiment drôle et rythmée, surtout grâce à l'interprétation sans faille de Marielle. Enfin, je suis pas le mieux placé pour causer de Sautet, je passe à côté régulièrement.



Mardi 21h45 Arte

MY BEAUTIFUL LAUNDRETTE
de Stephen Frears
1986 - 1h35 - Grande-Bretagne - VF - 1.66:1 ("My Beautiful Laundrette")
scénario : Hanif Kureishi
photographie : Oliver Stapleton
musique : Stanley Myers, Ludus Tonalis
producteur : Tim Bevan, Sarah Radclyffe
avec : Daniel Day-Lewis, Gordon Warnecke, Roshan Seth, Saeed Jaffrey, Richard Graham, Winston Graham, Dudley Thomas, Derrick Branche
-> **

Un peu surestimé à sa sortie, ce film traite d'un peu tout à la fois immigration, intégration,, xénophobie, homosexualité. Ca fait quand même beaucoup pour un seul film, si bien que j'ai eu un peu de mal à m'y intéresser pleinement. Reste que Stephen Frears évite les écueils du larmoyant, du scandaleux de pacotille, de la provoc facile, et sa mise en scène toute en douceur relève sérieusement le niveau. Un bon film, malheureusement diffusé en VF, et là, je comprends pas...



MERCREDI

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Mercredi 09h00 Canal+

MACISTE EN ENFER
de Riccardo Freda
1962 - 1h25 - Italie - VF/VO - 2.35:1 ("Maciste all'inferno")
scénario : Piero Pierotti, Oreste Biancoli, d'après Eddy H. Given
photographie : Riccardo Pallottini
musique : Carlo Franci
producteur : Luigi Carpentieri, Ermanno Donati
avec : Kirk Morris, Hélène Chanel, Vera Silenti, Andrea Bosic, Remo De Angelis, Angelo Zanolli, Charles Fawcett
-> (P)

Maciste en enfer est un film indescriptible, et improbable, hautement improbable même. Franchement il faut le voir pour le croire. Heureusement Freda est un grand metteur en scène, qui même dans des produits de commande arrive à placer quelques scènes mémorables. Pour le reste, c'est à hurler de rire (Kirk Morris est tout simplement, et surtout involontairement, hilarant), et c'est ce qui rend ces films là complètement indispensables. Ne vous attendez pas, en voyant le nom de Freda, à quelque chose d'aussi bien que "Hercule contre les vampires" de Bava, par exemple, il est clair qu'ici le metteur en scène manque sérieusement de moyens (pas mal de stock shots à la clé). Mais je le redis, ça reste extrêmement psychotronique, et donc grandement jouissif !



Mercredi 21h00 Canal+

JEANNE ET LE GARÇON FORMIDABLE
de Olivier Ducastel, Jacques Martineau
1998 - 1h35 - France ("Jeanne et le garçon formidable")
scénario : Jacques Martineau
photographie : Mathieu Poirot-Delpech
musique : Philippe Miller, Jacques Martineau
producteur : Cyriac Auriol, Pauline Duhault
avec : Virginie Ledoyen, Mathieu Demy, Jacques Bonnaffe, Valérie Bonneton, Frédéric Gorny, Denis Podalydès
-> Pas vu.



JEUDI

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Jeudi 20h40 Canal+

WELCOME TO SARAJEVO
de Michael Winterbottom
1997 - 1h35 - Grande-Bretagne - VF/VO - 2.35:1 ("Welcome To Sarajevo")
scénario : Frank Cottrell Boyce, d'après Michael Nicholson
photographie : Daf Hobson
musique : Adrian Johnston
producteur : Graham Broadbent, Damian Jones
avec : Stephen Dillane, Woody Harrelson, Marisa Tomei, Emira Nusevic, Kerry Fox, Goran Visnjic, Emily Lloyd, James Nesbitt
-> **

Ce film n'est pas un documentaire, ni une fiction, c'est l'adaptation cinématographique d'une aventure journalistique vécue. Toute la force du film c'est justement de s'en tenir là, de ne pas se sentir obligé de forcer le trait, d'interpréter, d'en rajouter. Winterbottom filme avec juste ce qu'il faut de recul une histoire qui ne lui appartient pas. D'un autre côté, c'est presque ennuyeux justement, presque trop distant (un peu comme "Jude"), je me disais que d'un côté c'est bien de raconter simplement cette histoire, mais c'est aussi passer à côté du véritable sujet, en particulier, le rôle des médias dans une situation de guerre, en effet, on a nettement l'impression que le journaliste s'est souvent posé la question. Alors, soit ça m'a complètement échappé, soit le film est plus réussi que ça. À revoir donc.



Jeudi 20h50 M6

MEURTRE AU SOLEIL
de Guy Hamilton
1982 - 2h05 - Grande-Bretagne - VF - CP ("Evil Under the Sun")
scénario : Anthony Shaffer, Barry Sandler, d'après Agatha Christie
photographie : Christopher Challis
musique : Cole Porter
producteur : John Brabourne, Richard N. Goodwin
avec : Peter Ustinov, Colin Blakely, Jane Birkin, Nicholas Clay, Maggie Smith, Roddy McDowall, Sylvia Miles, Diana Rigg
-> *

Whodunit ? Ça se résume en gros à ça, et mise à part l'interprétation parfaite de Peter Ustinov, et le défilé de têtes connus (aaaaah, Diana Rigg), pas grand chose pour sauver le spectateur de l'ennui. Surtout qu'il s'agit du fond de commerce de M6, je me demande combien de fois ils l'ont diffusé (à moins que ce fut la défunte 5 ?)



Jeudi 20h55 France3

LE MONSTRE
de Roberto Benigni
1994 - 1h55 - Italie - VF - 1.66:1 ("Il Mostro")
scénario : Roberto Benigni, Vincenzo Cerami, Michel Blanc
photographie : Carlo DiPalma
musique : Evan Lurie
producteur : Yves Attal, Roberto Benigni
avec : Roberto Benigni, Nicoletta Braschi, Michel Blanc, Jean-Claude Brialy, Massimo Girotti, Dominique Lavanant
-> **

Du bon, du moins bon, du mauvais, comme souvent dans les comédies de Benigni, il y a de tout. Le problème ici vient du doublage, il est indispensable de voir le film en version italienne, même si, dans ce cas, ce sont les acteurs français qui souffrent du doublage. Mais c'est toujours mieux, Benigni basant une grande partie de son comique sur sa tchatche, il est indoublable. Certains gags sont hilarants, d'autres pathétiques, une curieuse douche froide, ou plutôt une occasion manquée qui montre une nouvelle fois que Benigni devrait peut-être laisser la mise en scène à d'autres et se contenter d'écrire et de jouer. J'ai quand même l'impression que les gags qui paraissent lourds, le sont surtout à cause d'une mise en scène maladroite.



Jeudi 23h10 France2

À TOUTE VITESSE
de Gaël Morel
1996 - 1h30 - France ("À toute vitesse")
scénario : Catherine Corsini, Gaël Morel
photographie : Jeanne Lapoirie
producteur : Laurent Bénégui
avec : Élodie Bouchez, Stéphane Rideau, Pascal Cervo, Mezziane Bardadi, Romain Auger, Salim Kechiouche, Mohammed Dib
-> *

Gaël Morel a certainement plein de choses à dire, ça se sent, mais il semble tiraillé entre l'envie de tout dire et la peur d'en faire trop. Le résultat c'est un film inachevé, un tournage qui aurait eu besoin de quelques jours de plus, un montage plus strict, bref, un premier film un peu loupé. Même s'il y a quelques scènes assez touchantes et que ça respire la sincérité (typiquement on ne peut pas être méchant avec ce film), l'ensemble est quand même très maladroit.



Jeudi 23h10 Canal+

JOLI VILLAGE, JOLIE FLAMME
de Srdjan Dragojevic
1996 - 2h10 - Yougoslavie - VO - 1.85:1 ("Lepa sela lepo gore")
scénario : Nikola Pejakovic, Srdjan Dragojevic, d'après Vanja Bulic
photographie : Dusan Joksimovic
musique : Aleksandar Sasha Habic
producteur : Goran Bjelogrlic, Dragan Bjelogrlic
avec : Dragan Bjelogrlic, Nikola Kojo, Velimir-Bata Zivojinovic, Dragan Maksimovic, Zoran Cvijanovic
-> Pas vu.



VENDREDI

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Vendredi 21h00 Canal+

FREEWAY
de Matthew Bright
1996 - 1h40 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Freeway")
scénario : Matthew Bright
photographie : John Thomas
musique : Danny Elfman, Tito Larriva
producteur : Chris Hanley, Richard Rutowski, Brad Wyman
avec : Reese Witherspoon, Kiefer Sutherland, Brooke Shields, Amanda Plummer, Dan Hedaya, Wolfgang Bodison, Bokeem Woodbine
-> ***

Je sais que certains n'ont pas aimé du tout, mais personnellement je me suis régalé à cette adaptation, très "mode" il est vrai, du "Petit Chaperon rouge". Franchement Matthew Bright mêle très habilement ce qu'il faut d'humour noir, de burlesque et de cynisme. Certes on est dans un style "polar speedé avec beaucoup d'effets de caméra et un chouia grand guignol" mais comme il s'agit d'adapter le petit chaperon rouge plutôt dans sa version Tex Avery (donc Hot Riding Hood) ça cadre bien. Le plus surprenant étant la qualité de l'interprétation, tous jouent le registre de la caricature, et même si ça me fait mal de l'admettre, Kiefer Sutherland est un excellent grand méchant loup, quand à Reese Witherspoon, c'est un personnage que n'aurait pas renié Tex Avery, sa vivacité est étonnante.



Vendredi 22h40 Canal+

THE GAME
de David Fincher
1997 - 2h05 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("The Game")
scénario : John D. Brancato, Michael Ferris, Andrew Kevin Walker
photographie : Harris Savides
musique : Howard Shore
producteur : Cean Chaffin, Steve Golin
avec : Michael Douglas, Sean Penn, Deborah Kara Unger, James Rebhorn, Anna Katerina, Armin Mueller-Stahl
-> **

Un film qui porte bien son titre, un jeu. Dommage que David Fincher oublie d'y faire participer le spectateur, il triche trop, ne donne pas assez de billes et se laisse avoir par de gros trous dans le scénario. Le résultat est assez décevant, surtout la deuxième heure qui perds beaucoup en rythme par des tentatives bien inutiles de justifier le film (faut assumer Mr Fincher, enfin !). Mais l'ensemble est quand même distrayant et techniquement la mise en scène est très appliquée et assez plaisante. Pas de quoi s'en relever la nuit, l'erreur de Fincher étant d'avoir donné trop d'importance au McGuffin alors qu'il aurait fallu pousser le jeu jusqu'au bout, jusqu'à l'absurde, pourquoi pas. On a pas besoin de fausses pistes bidons, certaines scènes sont en trop.



Vendredi 23h50 Arte

L'AMOUR EN LARMES
de Charles Sturridge
1991 - 1h50 - Grande-Bretagne - VO ("Where Angels Fear to Tread")
scénario : Tim Sullivan, Derek Granger, Charles Sturridge, d'après E.M. Forster
photographie : Michael Coulter
musique : Rachel Portman
producteur : Derek Granger
avec : Rupert Graves, Helen Mirren, Helena Bonham Carter, Barbara Jefford, Judy Davis, Thomas Wheatley, Sophie Kullmann
-> Pas vu.



Vendredi 23h15 France2

ALYAM, ALYAM
de Ahmed El Maanouni
1979 - 1h20 - Maroc ("Alyam, Alyam")
scénario : Ahmed El Maanouni
photographie : Ahmed El Maanouni
avec : Abdelwahad, sa famille, Ben Brahim
-> Pas vu.



ABBRÉVIATIONS

[dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
sc
Scénario
ph
Photo (Chef opérateur)
mu
Musique
pr
Producteur(s) ou studio(s)
(P)
Psychotronique
o
Pas bô du tout
*
Quelques rares bricoles à sauver
**
"Se laisse voir" à "bon film"
***
Typiquement, un très bon film, parfois avec des petites bricoles agaçantes
****
Incontournable
(M)
À mon humble avis un film à magnétoscoper Les critères ? Envie de le revoir régulièrement, rareté, qualité de diffusion (format généralement respecté sur la chaîne en question, VO annoncée, version intégrale sans coupure de pub ni accélération de générique, ni coupures intempestives)
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