N voilà une semaine qu'elle est intéressante, il y a de tout, en particulier grâce à Canal+ qui nous fait une soirée Kitano, une comédie musicale avec Carmen Miranda (Yiiihaaa), et un Mamet. Donc joie. Par contre la semaine prochaine ça a l'air bien plus barbant.
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Dimanche 20h40 Arte
LES GRANDES FAMILLES
de Denys de La Patellière
1958 - 1h40 - France ("Les grandes familles")
scénario : Michel Audiard, Denys de La Patellière, d'après Maurice Druon
photographie : Louis Page
musique : Maurice Thiriet
producteur : Jean-Paul Guibert, Claude Hauser
avec : Jean Gabin, Jean Desailly, Pierre Brasseur, Bernard Blier
-> **
Même si la mise en scène est d'un académisme assez irritant, la qualité de l'interprétation l'emporte. Gabin en patriarche et les autres pour le servir, mais ici, les autres ce sont Blier et Brasseur et ils ont assez de présence pour tirer leur épingle du jeu. À voir comme étant l'un des modèles d'un nouveau genre, le "Gabin chef de famille".
Dimanche 20h55 France2
LA RELÈVE
de Clint Eastwood
1990 - 2h05 - États-Unis - VF - 2.35:1 ("The Rookie")
scénario : Scott Spiegel, Boaz Yakin
photographie : Jack N. Green
musique : Lennie Niehaus
producteur : Howard G. Kazanjian, Steven Siebert, David Valdes
avec : Clint Eastwood, Charlie Sheen, Raul Julia, Sonia Braga, Tom Skerritt, Lara Flynn Boyle, Pepe Serna, Marco Rodríguez
-> *
Clairement le plus mauvais film d'Eastwood, pas d'idée, scénario déjà vu cent fois. On pouvait espérer quelque chose comme de la satire (surtout avec Charlie Sheen et son air perpétuellement ahuri) mais non, même pas. À part une scène assez surprenante (inversion des rôles), on s'ennuie assez ferme.
Dimanche 21h05 TF1
LES COMPLICES
de Charles Shyer
1994 - 2h05 - États-Unis - VF - CP - 1.85:1 ("I Love Trouble")
scénario : Nancy Meyers, Charles Shyer
photographie : John Lindley
musique : David Newman, Chris Boardman
producteur : Nancy Meyers
avec : Nick Nolte, Julia Roberts, Saul Rubinek, James Rebhorn, Robert Loggia, Kelly Rutherford, Olympia Dukakis, Marsha Mason
-> o
L'exemple typique du film recyclage, on reprend tout ce qui à fait le succès de la comédie romantique à l'âge d'or d'Hollywood, et on recycle. Mais ça ne fonctionne pas une seule seconde, pourquoi ? Par manque de rythme, c'est mou, le ton est constamment faux, même pas assez moyen pour être simplement qualifié de routinier, c'est long et pénible. Même le charme et le talent de Julia Roberts ne fonctionnent pas, pourtant elle en a, mais là elle n'a pas l'air d'y croire une seule seconde, trop routinier.
Dimanche 23h20 TF1
DEBOUT LES CRABES, LA MER MONTE !
de Jacques Grand-Jouan
1983 - 1h35 - France ("Debout les crabes, la mer monte !")
scénario : Jacques Grand-Jouan, Philippe Dumarçay, d'après Bertrand Blier
avec : Véronique Genest, Martin Lamotte, Virginie Thévenet, Richard Bohringer, Valérie Mairesse, Dominique Lavanant
-> *
J'ai beau creuser, j'arrive pas à me souvenir de plus qu'une ou deux scènes... Pas bon signe, mais bon, Bertrand Blier étant à l'origine du scénario on va quand même coller une petite étoile.
Dimanche 00h05 France3
PORTIER DE NUIT
de Liliana Cavani
1974 - 2h05 - Italie - VO ("Il Portiere di notte")
scénario : Italo Moscati, Liliana Cavani, Barbara Alberti
photographie : Alfio Contini
musique : Danièle Paris
producteur : Esa De Simone, Robert Gordon Edwards
avec : Dirk Bogarde, Charlotte Rampling, Philippe Leroy, Isa Miranda, Gabriele Ferzetti, Giuseppe Addobbati
-> o
La réputation de Liliana Cavani s'est bâti, pour beaucoup, sur deux films, "La peau" et ses scènes chocs, "Portier de nuit" et son coté vicieux choc. À part ça ? Rien, l'ennui total, rarement je me suis emmerdé à ce point, si bien que ça annihile complètement toute velléité critique. Faites vous une opinion avec ce film, considéré comme son meilleur, mais sans moi, j'ai trouvé ça lourd et démonstratif comme rarement.
Lundi 16h45 La Cinquième
CASQUE D'OR
de Jacques Becker
1951 - 1h35 - France - 1.37:1 ("Casque d'or")
scénario : Jacques Becker, Jacques Companéez, Annette Wademant
photographie : Robert Lefebvre
musique : Georges Van Parys
producteur : Raymond Hakim, Robert Hakim
avec : Simone Signoret, Serge Reggiani, Claude Dauphin, Raymond Bussières, Gaston Modot, Paul Barge, Dominique Davray
-> **** (M)
Classique du cinéma français, qui commence à devenir le classique de la télé (3 ou 4 diffusions les 5 dernières années). On va donc retrouver un Jacques Becker qui contourne les figures imposées pour amener un personnage différent, pour transformer, en douceur, ce qui aurait pu être "un film d'homme", en quelque chose de moins typé, de plus rare. D'ailleurs le titre ne trompe pas, on va surtout parler d'une femme. Tout ça est filmé avec finesse, par petites touches, contrastant avec une photo assez étonante.
Lundi 20h45 Arte
L'AMI AMÉRICAIN
de Wim Wenders
1977 - 2h00 - Allemagne de l'Ouest - VO ("Der Amerikanische Freund")
scénario : Wim Wenders, d'après Patricia Highsmith
photographie : Robby Müller
musique : Jürgen Knieper
producteur : Wim Wenders
avec : Dennis Hopper, Bruno Ganz, Lisa Kreuzer, Gérard Blain, Nicholas Ray, Samuel Fuller, Jean Eustache, Peter Lilienthal
-> ***
Wim Wenders rattrape le polar américain, et le dépasse, il mêle en fait à cet univers celui de ses films précédents. Si ici son héros a un but, il n'en est pas moins un errant, physiquement ou mentalement. En tout cas le pari de renouveler, de s'approprier un genre est réussi. Pour le cinéphile, il y a en plus le plaisir de voir le film peuplé de grands metteurs en scène comme Fuller, Ray ou Eustache. Le film est annoncé en version originale, y'a plus qu'à espérer.
Lundi 20h50 M6
WILLOW
de Ron Howard
1988 - 2h15 - États-Unis - VF - CP - 2.35:1 ("Willow")
scénario : Bob Dolman, George Lucas
photographie : Adrian Biddle
musique : James Horner
producteur : Nigel Wooll
avec : Val Kilmer, Joanne Whalley-Kilmer, Warwick Davis, Jean Marsh, Patricia Hayes, Billy Barty, Pat Roach, Gavan O'Herlihy
-> **
Héroic Fantasy, donc scénario conventionnel et gentiment mièvre, c'est ce à quoi on peut s'attendre. Dans l'absolu, c'est ça, gentils, méchants, etc. Mais en fait, le film est un peu plus intéressant, parce qu'il ne manque ni d'humour ni de rythme, plus quelques inventions visuelles assez intéressantes. En fait, le principal intérêt du film est de ne jamais se prendre au sérieux, d'être constamment conscient de jouer sur le terrain de Disney, alors plutôt que d'essayer de copier les scénaristes ont posés ça et là quelques petits gags assez réussis, quelques clins d'oeil pas si évidents à trouver. C'est ludique et très distrayant, pas de quoi s'en relever la nuit, mais ça se laisse voir sans problème. On peut même penser que Val Kilmer a finalement rater une carrière de comique, il est pas si mal que ça en guignol.
Lundi 20h55 France3
TOUTES PEINES CONFONDUES
de Michel Deville
1992 - 1h50 - France ("Toutes peines confondues")
scénario : Rosalinde Deville, d'après Andrew Coburn
photographie : Bernard Lutic
musique : Dmitri Shostakovich
producteur : Rosalinde Deville
avec : Jacques Dutronc, Patrick Bruel, Mathilda May, Bruce Myers, Vernon Dobtcheff
-> **
L'intrigue, complexe et tordue, est l'axe essentiel du film, et malheureusement le seul. Si tout est remarquablement agencé, filmé, et joué (oui oui même Bruel et May sont assez bons), on regrette quand même son aspect purement mécanique. Les personnages manquent cruellement de vie, ils sont plus pantins qu'humains, qu'ils soient manipulés ou manipulateurs n'y change rien. Un film et un scénario techniquement parfaits mais dans lequel on a du mal à entrer.
Lundi 22h05 Canal+
HANA-BI, FEUX D'ARTIFICES
de Takeshi Kitano
1997 - 1h40 - Japon - VF/VO ("Hana-bi")
scénario : Takeshi Kitano
photographie : Hideo Yamamoto
musique : Jô Hisaishi
producteur : Masayuki Mori, Yasushi Tsuge, Takio Yoshida
avec : Takeshi Kitano, Kayoko Kishimoto, Ren Osugi, Susumu Terajima, Tetsu Watanabe, Hakuryu, Yasuei Yakushiji, Taro Istumi
-> **** (M)
Un film extra-ordinaire, ne serait ce que par sa narration inhabituelle, ou le mélange des genres qui fait qu'il n'appartient à aucun en particulier (on peut y retrouver du mélodrame, du polar, de la comédie). C'est un cinéma nourri de symboles (beaucoup de plans a priori hors contexte), et de changement de tons qui prendront systématiquement le spectateur au dépourvu, que ce soient les gags les plus impromptus, les accès de violence foudroyants, les moments les plus calmes et les plus contemplatifs, etc. Un film dont on ne peut pas tout saisir à la première vision (moi en tout cas :) et qu'il convient de voir et de revoir pour en apprécier toute la richesse, ce qui reflète d'ailleurs assez bien la personnalité, ou plutôt, les personnalités de Kitano lui même (à qui il ne manque qu'un "diplôme" de cuisinier). Son meilleur film, plus dense et plus achevé que "Sonatine", pourtant déjà excellent. Ce qu'on pourrait appeler, un vrai dépaysement cinématographique. À ne pas manquer !
Lundi 22h45 Arte
L'ANNÉE DU CHIEN
de Semion Aranovitch
1993 - 2h05 - Russie, France - VO ("God sobaki")
scénario : Semyon Aranovich, Zoya Coudrie, Vadim Mikhajlov, Albina Shulgina
photographie : Yuri Shajgardanov
musique : Oleg Karavajchuk
producteur : Semyon Aranovich, Frigetta Gukasyan, Guy Seligmann, Vyacheslav Telnov
avec : Inna Churikova, Igor Sklyar, Aleksandr Feklistov, Era Ziganshchina, Mikhail Dorofeyev, Sergei Bodrov Ml
-> Pas vu.
Lundi 23h05 M6
QUAND J'AVAIS 5 ANS, JE M'AI TUÉ
de Jean-Claude Sussfeld
1994 - 1h45 - France - CP ("Quand j'avais 5 ans, je m'ai tué")
scénario : Jean-Pierre Carasso, Jean-Claude Sussfeld, d'après Howard Buten
photographie : Jean-Paul Rosa Da Costa
musique : Fabrice Aboulker, Amaury Blanchard, Pierre Delas
avec : Dimitri Rougeul, Salomé Lelouch, Hippolyte Girardot, Patrick Bouchitey
-> Pas vu jusqu'au bout.
Je sais plus à partir de quand j'ai dormi, mais c'était assez tôt dans le film. Quelqu'un l'a vu ?
Lundi 23h15 France3
NUIT D'ÉTÉ EN VILLE
de Michel Deville
1990 - 1h25 - France ("Nuit d'été en ville")
scénario : Rosalinde Deville
photographie : Bernard Lutic
musique : Camille Saint-Saëns
producteur : Rosalinde Deville
avec : Jean-Hugues Anglade, Marie Trintignant
-> *
Un huis clos habité de deux comédiens en tout et pour tout. Autant ces derniers sont très convaincants, autant le pari est assez courageux, autant les dialogues paraissent complètement faux et décalés, par manque de simplicité, à cause d'une volonté de faire "universel", tout ce qu'ils se racontent est tout simplement soporifique et souvent très prétentieux. On en oublie même que tout est filmé avec beaucoup de finesse, heureusement d'ailleurs, il ne manquerait plus que la caméra vienne grossir le trait d'un texte déjà assez épais.
Lundi 00h00 Canal+
VIOLENT COP
de Takeshi Kitano
1989 - 1h40 - Japon - VF/VO ("Sono otoko, kyobo ni tsuki")
scénario : Hisashi Nozawa
photographie : Yasushi Sakakibara
musique : Daisaku Kume
producteur : Takio Yoshida, Hisao Nabeshima, Shozo Ichiyama
avec : Takeshi Kitano, Maiko Kawakami, Makoto Ashikawa, Shirô Sano, Shigeru Hiraizumi, Mikiko Otonashi, Hakuryu, Ittoku Kishibe
-> ***
Même s'il n'y a pas dans ce film la même maîtrise formelle que dans "Sonatine" ou "Hana-bi" on sent déjà Kitano poser les jalons de ses prochains films. Personnage pris dans la tourmente, agissant en dehors des normes, scènes prenant le spectateur par surprise (violence, humour décalé), construction inhabituelle (bien plus linéaire et facile à appréhender dans "Violent Cop" néanmoins). Donc un coup d'essai, certes, mais déjà extrêmement prenant et prometteur (facile à dire aujourd'hui, j'ai honte :)
Mardi 20h50 TF1
HERCULE ET SHERLOCK
de Jeannot Szwarc
1996 - 1h45 - France - CP ("Hercule et sherlock")
scénario : Valentine Albin
photographie : Bernard Lutic
musique : Gabriel Yared
avec : Christopher Lambert, Richard Anconina, Philippine Leroy-Beaulieu, Roland Blanche, Béatrice Agenin, Laurent Gendron
-> *
Les aventures de Christophe Lambert, Richard Anconina, et deux chiens. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise de plus, c'est déjà assez parlant non ? Enfin, si, y'a Roland Blanche.
Mardi 20h55 France2
L'ÉTUDIANTE
de Claude Pinoteau
1988 - 1h40 - France ("L'étudiante")
scénario : Claude Pinoteau, Danièle Thompson
photographie : Yves Rodallec
musique : Vladimir Cosma
producteur : Alain Poiré
avec : Sophie Marceau, Vincent Lindon, Élisabeth Vitali, Jean-Claude Leguay, Elena Pompei, Roberto Attias
-> o
Pfiou, j'ai autant envie de parler de ce nanar que de me pendre, bon, allez, on va pas y passer la nuit. Même réalisateur, même compositeur que pour "la boum", et... même actrice, juste quelques années plus tard. Après la collégienne, la lycéenne, l'étudiante donc. Ben c'est assez pathétique, poncifs accumulés dans un scénario que l'on croirait sorti du courrier des lecteurs(trices) d'une certaine presse, dont je ne citerai pas les titres par pur amour du bon goût. Maintenant hein, vous faites ce que vous voulez, mais même Sophie Marceau elle a pas recommencé.
Mercredi 09h00 Canal+
BANANA SPLIT
de Busby Berkeley
1943 - 1h45 - États-Unis - VF/VO - 1.37:1 ("The Gang's All Here")
scénario : Walter Bullock, Nancy Winter, George Root Jr, Tom Bridges
photographie : Edward Cronjager
musique : Harry Warren
producteur : William LeBaron
avec : Alice Faye, Carmen Miranda, Eugène Pallette, Charlotte Greenwood, Benny Goodman
-> ***
Pas fan de comédie musicale, mais avec Berkeley c'est quand même quelque chose, il arriverait à faire passer les histoires les plus nunuches sans aucun problème, en plus dans Banana Split, il y a Carmen Miranda, donc culte culte culte, à ne pas manquer, on ne peut pas vivre décemment si l'on a jamais vu un chapeau de Carmen Miranda, Hilarant ! En plus c'est en couleurs. ps : Je rêve ou cinéma de quartier passe un film américain ? Joie, joie, bientôt les Corman, et les Z de toute sorte ?
Mercredi 21h00 Canal+
LES FANTÔMES DU PASSÉ
de Rob Reiner
1996 - 2h05 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Ghosts of Mississippi")
scénario : Lewis Collick
photographie : John Seale
musique : Marc Shaiman
producteur : Frederick Zollo, Nicholas Paleologos, Andrew Sheinman, Rob Reiner
avec : Alec Baldwin, Whoopi Goldberg, James Woods, Craig T. Nelson, Diane Ladd, Bonnie Bartlet, Bill Cobbs, William H. Macy
-> **
À chaque nouveau film de Rob Reiner, depuis Misery (son dernier bon film), je me prends à espérer qu'il a retrouvé sa liberté et son talent d'antan (aaaah, ses premiers films...). Mais à chaque fois c'est une amère déception. Ceci dit, pour la première fois, il y a de l'espoir, pas que "Les fantômes du passé" soit un très bon film, mais au moins il y a là une certaine volonté de faire du bon travail. Le problème c'est qu'il s'agit d'un film à procès, traitant du racisme, sous sa forme la plus palpable aux États-Unis, c'est à dire le KKK. Heureusement Rob Reiner choisi d'éviter tout manichéisme, honnêtement ça n'est pas toujours efficace, et il n'empêche pas quelques longueurs qui alourdissent un peu le film. Reste qu'en démontant les mécanismes d'un procès injuste, ou truqué, il n'oublie pas de fouiller un peu plus la personnalité de l'accusé et du procureur, il nous donne les éléments nécessaires pour ne pas prendre position à la légère. On peu, par ailleurs, apprécier les qualités d'acteurs d'Alec Baldwin (souvent décrié pour ses choix de films), Whoopy Goldberg (qui a laissé son nez rouge au vestiaire et est tout à fait convaincante) et surtout de James Woods, parfait encore une fois.
Jeudi 20h55 France3
INDOCHINE
de Régis Warnier
1992 - 2h40 - France ("Indochine")
scénario : Catherine Cohen, Louis Gardel, Erik Orsenna, Régis Wargnier
photographie : François Catonné
musique : Patrick Doyle
producteur : Eric Heumann, Jean Labadie
avec : Catherine Deneuve, Vincent Pérez, Jean Yanne, Linh Dan Pham, Dominique Blanc, Alain Fromager, Eric Nguyen, Carlo Brandt
-> *
Autant vous le dire tout de suite (pour ceux qui n'auraient pas encore compris), je ne suis pas friand de ces fresques romanesques, aux accents historiques (qui tiennent souvent de l'alibi). Et c'est pas Indochine qui y changera quelque chose, certes les images sont belles, très travaillées, certaines scènes sont fortes, mais le film est trop attaché au genre (le romanesque). Et comme pour "Le patient Anglais", la belle image obligatoire vient affaiblir le propos, tous les personnages, quelque soit la qualité de l'interprétation, n'en sont que plus pâles, alors qu'ils devraient être la clef de voûte du film. La carte postale a encore frappé...
Jeudi 22h25 Canal+
DEUX JOURS À LOS ANGELES
de John Herzfeld
1996 - 1h45 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("2 Days In the Valley")
scénario : John Herzfeld
photographie : Oliver Wood
musique : Anthony Marinelli
producteur : Jeff Wald, Herb Nanas
avec : Danny Aiello, Greg Cruttwell, Jeff Daniels, Teri Hatcher, Gleanne Headly, Paul Mazursky, James Spader, Eric Stoltz
-> **
Le principe est simple, on prends plusieurs personnages avec leurs problèmes (l'important est qu'ils soient de milieux différents) et on les regroupe derrière un événement improbable auquel ils se trouvent mêlés, l'important étant de faire la part entre hasard et destinée. Rien de bien nouveau, et si on peut s'amuser au numéro de certains acteurs, à quelques situations assez cocasses, "2 Days In the Valley" n'a pas grand chose à offrir de plus qu'un scénario déjà bien rodé mais dont les rouages sont connus. Distrayant, sans plus.
Vendredi 21h00 Canal+
LA PRISONNIÈRE ESPAGNOLE
de David Mamet
1997 - 1h45 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("The Spanish Prisoner")
scénario : David Mamet
photographie : Gabriel Beristoin
musique : Carter Burwell
producteur : Jean Doumanian
avec : Campbell Scott, Rebecca Pidgeon, Steve Martin, Ben Gazzara, Ricky Jay, Felicity Huffman
-> ***
Qui manipule qui ? Pourquoi ? Comment ? etc. C'est le principe adopté une nouvelle fois par David Mamet, plus scénariste que cinéaste. Avec "Engrenage" il avait déjà démontré combien il pouvait tordre un scénario pour y perdre ses spectateurs. Ici il va encore plus loin, tout est si tordu qu'on fini par se demander si ce n'est pas le spectateur qui créé lui même la complexité du film, après deux ou trois retournement (apparent ou pas) du scénario, on en vient à créer ses propres surprises et ses propres énigmes, alors qu'elles n'ont pas été forcément prévues (au sens propre) par le metteur en scène / scénariste. C'est donc une grande manipulation, extrêmement ludique, mais contrairement au film de Deville dont je parlais plus haut, ici, les personnages sont vivants et les manipulations dont ils sont victimes ou instigateurs influent beaucoup sur leur comportement en tant qu'humains, et ça on le doit à l'impeccable direction d'acteurs, faisant même oublier (et ça n'était pas simple) les rôles habituels d'un Steve Martin, ici en tous points remarquable. Un film jouissif et suffisamment inquiétant pour ne pas être "plein de vide".
Vendredi 22h45 Canal+
BATMAN ET ROBIN
de Joel Schumacher
1997 - 2h00 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Batman & Robin")
scénario : Akiva Goldsman, d'après Bob Kane
photographie : Stephen Goldblatt
musique : Elliott Goldenthal
producteur : Peter MacGregor-Scott
avec : George Clooney, Arnold Schwarzenegger, Chris O'Donnell, Uma Thurman, Alicia Silverstone, Michael Gough, Pat Hingle
-> o
C'est la cata totale, rien à sauver, sauf, à la limite, la scène où Mr Freeze s'affaire dans sa cellule à fabriquer ce que l'on croit être une arme ou quelque chose du genre. Magnifique scène digne de Tim Burton à tel point qu'on pourrait se demander si ce n'est pas lui qui serait passé derrière la caméra, ou les scénaristes.
Vendredi 00h15 Arte
À CHACUN SON DÛ
de Elio Petri
1967 - 1h30 - Italie - VO ("A ciascuno il suo")
scénario : Elio Petri
musique : Luis Enríquez Bacalov
avec : Gian Maria Volonte, Irène Papas, Luigi Pistilli, Salvo Randone
-> Pas vu.
Vendredi 00h15 France2
UNE ÉTOILE EST NÉE
de George Cukor
1954 - 2h30 - États-Unis - VO - 2.55:1 ("A Star Is Born")
scénario : Moss Hart, Alan Campbell, Robert Carson, Dorothy Parker, William A. Wellman
photographie : Sam Leavitt
musique : Harold Arlen, Ray Heindorf
producteur : Sidney Luft
avec : Judy Garland, James Mason, Jack Carson, Charles Bickford, Tommy Noonan, Lucy Marlow, Amanda Blake, Irving Bacon
-> *** (M)
Même si ça reste en filigrane, le film n'est pas tendre avec Hollywood, bien sur le rêve américain est bien personnifié par l'ascension irrésistible de Judy Garland, mais à cette ascension correspond la chute de son mentor. Celui qui donne ses dernières forces pour l'aider à devenir une star. La peinture d'Hollywood n'est pas rose. En tout cas il faut tout le talent de Cukor et de ses deux magnifiques interprètes pour que le mélo flamboyant ne soit pas trop lacrymal, c'est ce qui fait sa force, poignant (argh la fin), mais sans jamais en rajouter ni en faire trop.
