NE surtout pas rater cette semaine la diffusion de la version restaurée de "Merry Widow" d'Eric von Stroheim, ou l'inédit de Herz, ou encore, le rare "Frances". Sinon c'est pâques, donc il y a plein de films lundi après-midi. NE surtout pas rater cette semaine la diffusion de la version restaurée de "Merry Widow" d'Eric von Stroheim, ou l'inédit de Herz, ou encore, le rare "Frances". Sinon c'est pâques, donc il y a plein de films lundi après-midi.
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Samedi 08h50 Canal+
L'AMÉRIQUE SAUVAGE
de William Dear
1997 - 1h45 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Wild America")
scénario : David Michael Wieger
photographie : David Burr
musique : Joel McNeely
producteur : James G. Robinson, Irby Smith, Mark Stouffer
avec : Jonathan Taylor Thomas, Devon Sawa, Scott Bairstow, Frances Fisher, Jamey Sheridan, Tracey Walter, Don Stroud
-> Pas vu.
Dimanche 20h45 Arte
LE COMTE DE MONTE-CRISTO
de Claude Autant-Lara
1961 - 3h05 - France - 2.35:1 ("Le comte de monte-cristo")
scénario : Jean Halain, d'après Alexandre Dumas
photographie : Jacques Natteau
musique : René Cloerec
producteur : René Modiano, Jean-Jacques Vital
avec : Louis Jourdan, Yvonne Furneaux, Pierre Mondy, Bernard Dhéran, Jean-Claude Michel, Yves Rénier, Franco Silva, Henri Vilbert
-> *
Comme souvent les adaptations de Dumas sont d'un poids assez conséquent, ici aussi (il semblerait que la meilleure adaptation soit celle de Vernay en 1942, comme me le confiait un ami récemment). On pourra néanmoins, comme souvent aussi, apprécier les acteurs, qui s'approprient généralement bien les rôles. Et j'aime bien Louis Jourdan (qui joue dans "Swamp Thing" de Wes Craven, donc respect !), puis il y a Yvonne Furneaux, oui oui, celle de la Hammer. Et Pierre Mondy hein ? nb : Le film est diffusé en deux parties, séparées par un docu sur Dumas.
Dimanche 20h50 TF1
AIR AMERICA
de Roger Spottiswoode
1990 - 1h55 - États-Unis - VF - CP - 2.35:1 ("Air America")
scénario : John Eskow, Richard Rush
photographie : Roger Deakins
musique : Charles Gross
producteur : Michael J. Kagan, Daniel Melnick
avec : Mel Gibson, Robert Downey Jr., Nancy Travis, Ken Jenkins, David Marshall Grant, Lane Smith, Art LaFleur, Ned Eisenberg
-> *
M'enfin, pas vu depuis longtemps, et en grande partie oublié. Pas un très bon souvenir si j'en crois mes notes...
Dimanche 20h55 France2
GERMINAL
de Claude Berri
1993 - 2h45 - France - 2.35:1 ("Germinal")
scénario : Claude Berri, Arlette Langmann, d'après Émile Zola
photographie : Yves Angelo
musique : Jean-Louis Roques
producteur : Claude Berri
avec : Miou-Miou, Renaud, Jean Carmet, Judith Henry, Jean-Roger Milo, Gérard Depardieu, Laurent Terzieff, Bernard Fresson
-> *
Si la première fois on peut être accroché par le coté spectaculaire du film et en oublier le manque coté humain, la deuxième est plus douloureuse, on s'ennuie ferme car tout est creux, les personnages ne sont plus que des pantins perdus au milieu d'une superproduction. Beaucoup de vide.
Dimanche 22h55 TF1
PÉTROLE ! PÉTROLE !
de Christian Gion
1981 - 1h35 - France - CP ("Pétrole ! pétrole !")
avec : Jean-Pierre Marielle, Bernard Blier, Henri Guybet, Catherine Alric
-> * (P)
Con mais indispensable, parce que Bernard Blier, Henri Guybet, et Jean-Pierre Marielle, trois arguments chocs et incontournables.
Dimanche 23h20 M6
AFFREUX, SALES ET MÉCHANTS
de Ettore Scola
1976 - 2h00 - Italie - VF - CP ("Brutti, sporchi e cattivi")
scénario : Ruggero Maccari, Ettore Scola
photographie : Dario Di Palma
musique : Armando Trovajoli, Giuseppe Verdi
producteur : Carlo Ponti
avec : Francesco Anniballi, Maria Bosco, Giselda Castrini, Nino Manfredi, Alfredo D'Ippolito, Giancarlo Fanelli, Marina Fasoli
-> ***
Avec "Affreux, sales et méchants" c'est la fin d'un âge d'or pour la comédie italienne, les limites sont pratiquement atteintes. Le titre est loin d'être mensonger, effectivement cette baraque des bidonvilles de Rome est habités d'affreux, de sales et de méchants, on pourrait rajouter cupides, criminel, obsédés, mais le titre ne serait jamais rentré sur l'affiche. Ettore Scola pousse au maximum la satire, joue avec ses personnages très typés (voir aussi "Le bal", son chef d'oeuvre) et amène le spectateur à se poser la question, à qui la faute ? À voir, surtout en VO, malheureusement ce film passe toujours sur M6, et même si la VF est relativement bonne, elle est quand même un ton en dessous.
Dimanche 23h50 France3
LES ONZES FIORETTI DE FRANÇOIS D'ASSISE
de Roberto Rossellini
1950 - 1h30 - Italie - VO - 1.37:1 ("Francesco, giullare di Dio")
scénario : Federico Fellini, Père Antonio Lisandrini, Père Felix Morion, Roberto Rossellini
photographie : Otello Martelli
musique : Enrico Buondonno, Renzo Rossellini
producteur : Giuseppe Amato, Angelo Rizzoli
avec : Frère Nazario Gerardi, Arabella Lemaître, Aldo Fabrizi
-> **
Un film très intéressant de Rossellini qui adapte onze des "fioretti" qui racontent l'histoire de St François d'Assise, de même que ce dernier le film est "pauvre" en moyen, ce qui est bien sur, tout à fait volontaire, les moines qui l'accompagnent sont (pour la plupart ?) de vrais moines, très peu d'effets cinématographiques, le film est relativement épuré, jouant sur une certaine simplicité et beaucoup d'humour. On remarque assez aisément, dans certaines scènes, l'influence de Fellini, coauteur du scénario.
Dimanche 00h30 Canal+
VESNA VA VELOCE
de Carlo Mazzacurti
1996 - 1h30 - Italie, France - VF/VO ("Vesna va veloce")
scénario : Umberto Contarello, Carlo Mazzacurati, Sandro Petraglia, Claudio Piersanti, Stefano Rulli
photographie : Alessandro Pesci
musique : Jan Garbarek
producteur : Rita Cecchi Gori, Vittorio Cecchi Gori
avec : Tereza Zajícková-Grygarová, Antonio Albanese, Silvio Orlando, Ivano Marescotti
-> Pas vu.
Lundi 08h55 Canal+
LES AVENTURES DE TOM POUCE
de George Pal
1958 - 1h30 - Grande-Bretagne - VO/VF ("Tom Thumb")
scénario : Ladislas Fodor, d'après les frères Grimm
photographie : Georges Périnal
musique : Douglas Gamley, Kermit Goell, Ken Jones, Peggy Lee, Fred Spielman, Janice Torre
producteur : George Pal
avec : Russ Tamblyn, Alan Young, June Thorburn, Terry-Thomas, Peter Sellers, Bernard Miles, Jessie Matthews, Ian Wallace
-> ** (P)
Ce qui intéressait George Pal, essentiellement, c'étaient les effets spéciaux, la technique. Stop motion, maquillages, le tout dans des ambiances proches du conte de fée (voir aussi "Les 7 visages du Dr Lao). Alors, à moins de rajeunir un petit peu pour cette occasion, le film risque d'être un tantinet ennuyeux (surtout que l'on y chante un peu trop), mais pour les gamins c'est idéal. Pour les cinéphiles et les mordus de génériques, notez la présence dans le rôle titre de Russ Tamblyn (jeune incrédule dans "The Haunting", vrai faux voyou dans "High School Confidential" de Jack Arnold) et surtout de Peter Sellers qui peu (c'est tout à fait dans le ton du film) cabotiner à loisir.
Lundi 13h30 France3
L'AVARE
de Jean Girault, Louis de Funès
1979 - 1h55 - France ("L'avare")
scénario : Louis de Funès, d'après Molière
photographie : Edmond Richard
musique : Jean Bizet
producteur : Christian Fechner
avec : Louis De Funès, Frank David, Hervé Bellon, Georges Audoubert, Guy Grosso, Michel Modo, Henri Génès, Max Montavon, Claude Gensac
-> o
N'en déplaise aux fans de Louis de Funès (dont je fais parti pour certains film, aaaah, "Pouic Pouic"), cette adaptation de Molière est complètement ratée, pas vraiment drôle et parfois pathétique, elle perd même tout son sens et sa finesse derrière la lourdeur de l'interprétation, une mise en scène appuyée et un montage au rasoir mal aiguisé.
Lundi 13h45 TF1
ALLÔ MAMAN, ICI BÉBÉ
de Amy Heckerling
1989 - 1h45 - États-Unis - VF - CP - 1.85:1 ("Look Who's Talking")
scénario : Amy Heckerling
photographie : Thomas Del Ruth
musique : David Kitay
producteur : Jonathan D. Krane
avec : John Travolta, Kirstie Alley, Olympia Dukakis, George Segal, Abe Vigoda, Bruce Willis, Twink Caplan, Jason Schaller
-> o
Pathétique (oui, c'est mon mot de la semaine) comédie qui donne la parole à un bébé (du moins nous fait partager ses pensées via une voix off). Ce qui pourrait être un sympathique et amusant regard sur l'attitude (souvent ridicule mais touchante) des parents face à un premier bébé, se réduit à une série de gags qui réussissent à être moins drôle (tristes même) que "3 hommes et un couffin". En fait, on dirait un montage de plusieurs pub pour des couches où le procédé fut souvent employé.
Lundi 13h55 France2
L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE
de Irvin Kershner
1980 - 2h05 - États-Unis - VF - 2.35:1 ("The Empire Strikes Back")
scénario : Lawrence Kasdan, Leigh Brackett, George Lucas
photographie : Peter Suschitzky
musique : John Williams
producteur : Gary Kurtz
avec : Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher, Billy Dee Williams, Anthony Daniels, David Prowse, Peter Mayhew, Kenny Baker
-> ****
Deuxième volet des aventures de la famille Skywalker et de leurs amis. Plus tordu, plus sombre que le premier épisode (qui vaut surtout pour son foisonnement d'idées et le dépaysement total), ici les personnages ont une personnalité plus approfondie, moins plate. Le héros est déchiré entre le désir d'aider ses proches et celui de devenir le fameux Jedi mais cette fois rien n'est facile, la bonne volonté et un engagement naïf ne suffisent plus. Il s'avère beaucoup plus faible qu'on aurait pu le penser. De même Solo n'est plus l'insouciant contrebandier au grand coeur, et surtout il n'est plus l'invincible pistolero (même son Faucon Millenium est tout le temps en panne, n'y voyez une métaphore sexuelle que si vous en avez envie, mais je le recommande fortement, ça ajoute un certain piment). Les scènes spectaculaires sont moins nombreuses, mais plus travaillées, la bataille au sol qui introduit le film est un véritable contre-pied au premier épisode, on s'attends plutôt a voir croiser des chasseurs (ou chasser des croiseurs, au choix), non, on reste au sol pour un peu plus de "réalisme". Cette scène est d'une grande et impressionnante inventivité. La cite des nuages est une belle réussite visuelle, les matte Painting sont parfais, et est définie dans ses moindres détails (jusqu'au petites "antennes" qui pendouillent dessous). La scène de la chasse au travers du nuage de météorite est une superbe prouesse technique (pour l'époque), qui ne se contente pas d'être seulement technique d'ailleurs, le suspense est constamment relance, le danger est partout, même dans les grottes a priori salvatrices, superbe. Dans ce film, Lucas et Kershner s'amusent a casser leurs jouets, a punir leurs héros, ils nous montrent les doutes qui les assaillent et les punissent en conséquence (une réfrigération, une main, une destruction pour le pénible C3PO). L'ado du premier volet a bien grandi et ne s'est pas encore métamorphosé en adulte marchant de peluches. Quelques autres idées sont toutes aussi remarquables, Luke et Vader se rencontreront bien avant la fin, dans la scène la plus étrange de la trilogie, et enfin le film se termine sur un quasi cliffhanger, ce qui, même si une suite était prévue, est assez hors normes a Hollywood. Bref, c'est du bon, du très bon même. Pour les fans, notez que TF1, ce jeudi, en seconde partie de soirée, a préparé une émission spéciale consacrée à la prequelle tant attendue "The Phantom Menace". En présence de nombreux fans et de George Lucas en personne, en exclusivité mondiale un large extrait du film y sera dévoilé. Entouré, comme il se doit, de deux interminables spots publicitaires, très ciblés parait-il puisque l'émission est cofinancée par Findus et Captain Igloo.
Lundi 15h30 TF1
COCKTAIL
de Roger Donaldson
1988 - 1h45 - États-Unis - VF - CP ("Cocktail")
scénario : Heywood Gould
photographie : Dean Semler
musique : J. Peter Robinson
producteur : Robert W. Cort, Ted Field
avec : Tom Cruise, Bryan Brown, Elisabeth Shue, Lisa Banes, Laurence Luckinbill, Kelly Lynch, Gina Gershon, Ron Dean
-> o
Tom Cruise dans un film qui fait l'apologie de l'American Dream dans son acception ultra libérale. Un navet qui a tout particulièrement vieilli.
Lundi 16h15 France2
LE RETOUR DU JEDI
de Richard Marquand
1983 - 2h10 - États-Unis - VF - 2.35:1 ("Return of the Jedi")
scénario : Lawrence Kasdan, George Lucas
photographie : Alan Hume
musique : John Williams
producteur : Howard G. Kazanjian
avec : Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher, Billy Dee Williams, Anthony Daniels, Peter Mayhew, Sebastian Shaw, Ian McDiarmid
-> **
Troisième volet des aventures de la famille Skywalker et de leurs amis, mais cette fois ils rencontrent un allie de taille... Nounours ! Pimprenelle et Nicolas n'étant pas disponibles pour le tournage, les producteurs ont d'ailleurs choisi de reprogrammer légèrement les deux robots, pour les rendre un peu plus mièvres, afin de remplacer les deux héros de cette mythique série française. Trêve de plaisanteries (quoique), on est loin du second épisode, ici plus d'hésitation, il faut nettoyer tout ce qu'il y a de sombre chez les héros, ils doivent affronter leur destin, propres, l'âme javellisée. On élimine donc les anciens ennemis, et en particulier une limace géante accompagnée de la troupe du Muppet Show au grand complet, ouf, ça y'est, on ne traîne plus un ancien contrebandier, il est (r)acheté. On libère les héros de leurs pulsions incestueuses, yep, Luke n'a plus du tout envie de niquer sa soeur, pourtant les nouveaux habits de celle ci sont nettement plus affriolant (elle a aussi, ouf, changé de coiffure, libérée par l'explosion d'Alderande, de ses coiffeurs psychotiques, comme le faisait remarquer Yann Schwartz si justement). Non non, Luke y pense plus qu'a terrrrrasser son père, enfin, même pas, plutôt à le ramener à la maison. Solo, dont le passé est propre, est lui aussi nettoyé par quelques mois de cryogenisation, ce qui, c'est bien connu, purifies l'âme. Le plus pénible (a part les nounours, incommensurable erreur) c'est peut-être le scénario, bête remake du premier épisode, allez on remet une étoile noire, on rajoute un méchant encore plus fort (les éclairs qui lui sortent des doigts, quel dommage, il perd toute sa crédibilité, il est sensé être très fort pour manipuler les âmes, et pouf, il joue les piles électriques, arrgh). Du positif, il y'en a, heureusement, mais cela reste au niveau de la prouesse technique, la poursuite dans la foret, les décors, les progrès notables sur les effets spéciaux, m'enfin... C'est peu. Par respect pour les fans, je n'ajouterai rien sur le final, déjà pathétique, rallongé dans la version longue, une horreur. En bref, un film qui n'a plus l'excuse de la naïveté rafraîchissante du premier épisode pour être aussi mièvre et simpliste.
Lundi 16h40 La5ème
LE DOULOS
de Jean-Pierre Melville
1961 - 1h45 - France ("Le doulos")
scénario : Jean-Pierre Melville, Élisabeth Rappeneau, d'après Pierre Lesou
photographie : Nicolas Hayer
musique : Paul Misraki
producteur : Georges de Beauregard, Carlo Ponti
avec : Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani, Jean Desailly, René Lefèvre, Marcel Cuvelier, Aimé de March, Fabienne Dali, Monique Hennessy
-> ***
Peut-être l'un des films de Melville les plus inspiré par le polar américain et le film noir (plutôt le polar, ça manque de femme fatale quand même). Histoire d'une amitié et de la fin d'une amitié (dixit Melville), remarquablement filmée, avec un interprétation superbe de Belmondo et Reggiani, personnellement, je pense que c'est le meilleur rôle de Belmondo. L'essentiel du film consiste à essayer de cerner les personnages, pour mieux comprendre leurs raisons, mais Melville ne rend jamais la tâche facile, il brouille lui même les pistes qu'il nous aide à décoder.
Lundi 16h50 M6
LE SIGNE DE ZORRO
de Mario Caiano
1963 - 1h35 - Italie, France, Espagne - VF - CP - 2.35:1 ("Il Segno di Zorro")
scénario : Guido Malatesta, Luis Marquina, Casey Robinson, Arturo Rígel
photographie : Adalberto Albertini, Antonio Macasoli
musique : Gregorio García Segura
avec : Sean Flynn, Folco Lulli, Mario Petri, Elena Barrios, Gisela Monaldi, Walter Barnes, Gaby André
-> *
Pas de quoi tomber de cheval, un film de routine dont le seul intérêt, le mot est tout même un peu fort, est la présence de Sean "fifils à son papa" Flynn. Barbante énième adaptation des aventures du renard masqué.
Lundi 20h45 Arte
REGARDE LES HOMMES TOMBER
de Jacques Audiard
1994 - 1h35 - France - 1.66:1 ("Regarde les hommes tomber")
scénario : Jacques Audiard, Alain Le Henry, d'après Teri White
photographie : Gérard Stein
musique : Alexandre Desplat
producteur : Didier Haudepin
avec : Jean-Louis Trintignant, Jean Yanne, Mathieu Kassovitz, Bulle Ogier, Christine Pascal, Yvon Back, Yves Verhoeven
-> ***
Film très sombre sur trois formes de décadence, trois hommes qui tombent chacun à sa manière, seul où entraînant quelqu'un avec lui. Jacques Audiard réussi son film grâce à d'excellent dialogues dit par d'excellents acteur, Trintignant, Jean Yanne et Mathieu Kassovitz sont réellement étonnant. Textes et direction d'acteurs, sont les piliers de ce bon film, parfois passionnant, même s'il traîne parfois un peu en longueur.
Lundi 20h55 France3
ÇA VA COGNER
de Buddy Van Horn
1980 - 1h55 - États-Unis - VF ("Any Which Way You Can")
scénario : Stanford Sherman
photographie : David Worth
musique : Clint Eastwood
producteur : Fritz Manes
avec : Clint Eastwood, Sondra Locke, Geoffrey Lewis, William Smith, Harry Guardino, Ruth Gordon, Michael Cavanaugh
-> *
Suite de "Doux, dur et dingue", on prends les même et on continue, où plutôt on recommence. Rien de bien transcendant, Clint Eastwood est là pour engraisser le compte en banque en reprenant une recette qui marche (la mode est aux films de routiers, ou de ploucs, débrouillards, cogneurs, et surtout toujours aux frontières des lois, voir aussi les films avec Burt Reynolds). Donc ça cogne, et l'orang-outang fait des grimaces, c'est pas vraiment drôle et c'est assez con. Buddy Van Horn, normalement cascadeur, réalise le film, ou alors Eastwood n'a pas voulu le signer :)
Lundi 22h45 Canal+
LA PLANÈTE DES SINGES
de Franklin J. Schaffner
1968 - 1h45 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("Planet of the Apes")
scénario : Michael Wilson, Rod Sterling, d'après Pierre Boulle
photographie : Leon Shamroy
musique : Jerry Goldsmith
producteur : Arthur P. Jacobs
avec : Charlton Heston, Roddy McDowall, Kim Hunter, Maurice Evans, James Whitmore, James Daly, Linda Harrison, Jeff Burton
-> ***
Bon, on va pas y passer la journée, tout le monde l'a vu. Ce qui est amusant c'est que ce film est à l'image de Charlton Heston, et vice versa, académique, on dirait une statue grecque. C'est son seul défaut, la mise en scène est parfois un peu trop appuyé, alors que la teneur de certaines révélations est déjà en soit particulièrement forte. Donc, deux conseils pour apprécier le film à sa juste valeur, oublier que c'est Charlton Heston et essayer de ne pas reconnaître les acteurs sous les (excellents) maquillages, sinon ça gâche un peu. En tout cas, la scène finale, malgré son coté pompeux (la mise en scène, coucher de soleil et tout et tout), est toujours aussi impressionnante.
Lundi 23h25 France3
LOVE, ETC.
de Marion Vernoux
1996 - 1h40 - France ("Love, etc.")
scénario : Marion Vernoux, Dodine Herry, d'après Julian Barn
photographie : Eric Gautier
musique : Alexandre Desplat, Giacomo Puccini
producteur : Patrick Godeau
avec : Charlotte Gainsbourg, Yvan Attal, Charles Berling, Susan Moncur, Thibault De Montalembert
-> Pas vu.
Mardi 20h50 TF1
WATERWORLD
de Kevin Reynolds, Kevin Costner
1995 - 2h35 - États-Unis - VF - CP ("Waterworld")
scénario : Peter Rader, David N. Twohy, Joss Whedon
photographie : Dean Semler
musique : James Newton Howard, Mark Isham, Henry Mancini
producteur : Kevin Costner, John Davis, Charles Gordon, Lawrence Gordon
avec : Kevin Costner, Jeanne Tripplehorn, Denis Hopper, Chaim Jeraffi, Zakes Mokae, Tina Majorino, Zitto Kazann, Leonardo Cimino
-> *
Passons sur les péripéties du tournage, nombreuses et montées systématiquement en épingle par les journalistes, qui ne devaient pas avoir grand chose d'autre à raconter à cette époque. Pas besoin d'avoir une culture ciné monstrueuse pour voir d'ou vient le scénario, c'est un pur et simple remake de Mad Max 2, tout les ingrédients y sont : L'eau douce pour l'essence, Kevin Costner pour Mad Max, le bateau pour la voiture, la fillette pour l'enfant sauvage, Denis Hopper pour le méchant au visage brûlé, etc. L'analogie est quasiment totale. Ce n'est pas que c'est mal fait, mais c'est tellement prévisible que ça devient vite ennuyeux, l'un des sujets qu'il aurait été intéressant de développer c'est l'appartenance du héros à une race de mutant, mais rien à faire, à part nous seriner à longueur de film que le héros est seul parce qu'il n'est pas comme les autres, rien. Un film d'action, au scénario transparent et pompé à 90% sur un classique du genre post apocalyptique, et des acteurs qui ne se foulent pas. Restent les décors et les divers équipements, énorme et magnifique travail qui vaut certainement le coup d'oeil et une petite étoile. Ce qui est triste c'est que Kevin Costner était libre de faire ce qu'il voulait, travailler dans le vicieux, coudre son intrigue de fil noir, apporter quelque chose de nouveau, des personnages rares, des situations inédites, rien de tout ça, il se contente d'utiliser à outrance les ficelles les plus conventionnelles. Pas d'excuse pour le Costner.
Mardi 20h55 France2
BATMAN FOREVER
de Joel Schumacher
1995 - 2h05 - États-Unis - VF - 1.85:1 ("Batman Forever")
scénario : Lee Batchler, Janet Scott Batchler, Akiva Goldsman
photographie : Stephen Goldblatt
musique : Elliot Goldenthal
producteur : Tim Burton, Peter MacGregor-Scott
avec : Val Kilmer, Tommy Lee Jones, Jim Carrey, Nicole Kidman, Chris O'Donnell, Michael Gough, Pat Hingle, Drew Barrymore
-> o
Là où Tim Burton avait créé un véritable univers visuel sombre et décadent Shumacher a colle quelques stickers fluos, là où Burton avait compris que les super-héros sont bien plus intéressants s'ils ne sont pas tout blancs ou tout noirs Schumacher a "monolithise" le chevalier de la nuit, là où Burton avait développe de passionnants méchants (avec un passe, de réelles motivations, et un humour plutôt décapant) Schumacher laisse la main libre a des acteurs plus préoccupés par leur image que par leur rôle (un petit bémol quand même pour Tommy Lee Jones qui sort un peu du lot, une grande claque a la petite mauvaise odeur qu'est (qu'était ?) Jim Carrey dont le jeu se limite a grimacer a peu près autant de fois que Van Damme fait le grand écart dans ses films. Bref le travail de Tim Burton s'est transformé en m&m's fluo au chocolat fade et a la cacahuète très rance. Si on ne compare pas Batman Forever avec les deux précédents épisodes, il reste un film d'action dans le style "plein la gueule et plein les oreilles", sans grand intérêt ni originalité.
Mercredi 09h00 Canal+
LA BELLE ET LA BÊTE
de Juraj Herz
1978 - 1h30 - Tchécoslovaquie - VF/VO ("Panna a Netvor")
scénario : Frantisek Hrubin, Ota Hofman
photographie : Jiri Machane, Victor Puzicka
musique : Petr Hapka
avec : Fidena Studenkova, Vlastimil Harapes, Vaclav Voska
-> Pas vu.
Inédit, par le réalisateur de "L'incinérateur de cadavres".
Mercredi 21h00 Canal+
POUR UNE NUIT
de Mike Figgis
1997 - 1h35 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("One Night Stand")
scénario : Mike Figgis
photographie : Declan Quinn
musique : Mike Figgis
producteur : Mike Figgis, Annie Stewart, Ben Myron
avec : Wesley Snipes, Nastassja Kinski, Ming-Na Wen, Kyle MacLachlan, Robert Downey Jr.
-> Pas vu.
Jeudi 20h55 France3
LA ZIZANIE
de Claude Zidi
1978 - 1h40 - France ("La zizanie")
scénario : Pascal Jardin, Claude Zidi
photographie : Claude Renoir
musique : Vladimir Cosma
producteur : Christian Fechner
avec : Louis De Funès, Annie Girardot, Maurice Risch, Jean-Jacques Moreau, Geneviève Fontanel, Jacques François
-> *
Bah, pas grand chose à dire, De Funès et Girardot font leur numéro, j'aime bien le premier, la seconde m'agace. Le problème c'est que c'est du Zidi et que ça vole pas très haut, ça tiens du film de série. Ça aurait pu s'appeler "Le gendarme se recycle" (hum).
Jeudi 21h30 Canal+
LA BELLE VIE
de David Trueba
1996 - 1h40 - Espagne ("La Buena vida")
scénario : David Trueba
photographie : William Lubtchansky
musique : Antoine Duhamel
producteur : Ana Huete, Cristina Huete, Fernando Trueba
avec : Fernando Ramallo, Lucia Jimenez, Isabelle Otero, Luis Cuenca, Joel Joan, Alma Rosa Castellanos, Victoria Peña, Jordi Bosch
-> Pas vu.
Jeudi 23h10 France2
PAROLE DE FLIC
de José Pinheiro
1985 - 1h45 - France ("Parole de flic")
scénario : Philippe Setbon
photographie : Jean-Jacques Tarbès
musique : Pino Marchese
producteur : Alain Delon
avec : Alain Delon, Jacques Perrin, Fiona Gélin, Stéphane Ferrara, Vincent Lindon, Jean-Fronçois Stévenin, Eva Darlan
-> o
Delon se prend pour Charles Bronson, et produit un film con pour essayer de relancer la Delonite. C'est con, épuisant de bêtise, et pathétique quand "ça" essaye d'être drôle.
Jeudi 23h50 Arte
LA VEUVE JOYEUSE
de Eric von Stroheim
1925 - 2h00 - États-Unis - 1.33:1 ("The Merry Widow")
scénario : Erich von Stroheim, Benjamin Glazer, Marian Ainslee
photographie : William H. Daniels, Oliver T. Marsh, Ray Rennahan, Ben F. Reynolds
musique : William Axt, David Mendoza
producteur : Erich von Stroheim
avec : Sidney Bracey, Estelle Clark, Albert Conti, D'Arcy Corrigan, George Fawcett, Dale Fuller, Jacqueline Gadsdon, Harvey Karels
-> **** (M)
Cette version de "La veuve joyeuse" est carrément passée à l'acide, Stroheim vient d'essuyer le double échec de "Greed" (échec public et dans les relations avec les producteurs qui mutilèrent le film). Il dit l'avoir filmé n'importe comment, en "seulement" 6 mois, et du coup, les producteurs n'y touchent pas, Stroheim était-il sincère ou très rusé ? En tout cas le film est remarquable, il démonte sur le ton de la comédie, tout ce que Stroheim exècre chez les oisifs. C'est radical et chez Stroheim des attitudes a priori anodines deviennent obscènes. À voir absolument, d'autant plus qu'il s'agit d'une copie restaurée et qu'à la télé on peut toujours couper le son si la musique est trop pénible.
Vendredi 21h00 Canal+
PETITS MEURTRES ENTRE NOUS
de Jim Wilson
1996 - 1h30 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Head Above Water")
scénario : Geir Eriksen, Eirik Ildahl, Theresa Marie
photographie : Richard Bowen
musique : Christopher Young
producteur : John M. Jacobsen, Jim Wilson
avec : Harvey Keitel, Cameron Diaz, Craig Sheffer, Billy Zane, Shay Duffin
-> Pas vu.
Enfin je suis pas sur, si vite oublié ?
Vendredi 22h30 Canal+
ANACONDA, LE PRÉDATEUR
de Luis Llosa
1997 - 1h25 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("Anaconda")
scénario : Hans Bauer, Jim Cash, Jack Epps Jr.
photographie : Bill Butler
musique : Randy Edelman
producteur : Verna Harrah, Carole Little, Leonard Rabinowitz
avec : Jon Voight, Jennifer Lopez, Ice Cube, Eric Stoltz, Owen Wilson, Jonathan Hyde, Kari Wuhrer, Vincent Castellanos
-> ** (P)
Le retour de la bonne grosse série B bien qui tue, même si c'est très prévisible, l'exotisme n'est pas de pacotille, avec un bon acteur qui cabotine histoire de bien gagner son cachet (mais que John Voight cabotine bien, c'est toujours un plaisir), des acteurs de second rôle crédibles ou amusants. Bref, ça pourrait être pitoyable (dans un sens ça l'est), mais c'est plutôt grâce à une mise en scène efficace et parfois surprenante de Luis Llosa qu'on tient le coup jusqu'au bout, avec plaisir même. On peut rapprocher ce film du terrrrible "Congo", même genre, même scénario écrit avec les pieds, mais ici, franchement, j'insiste, la réalisation souvent inventive de Luis Llosa, sauve les meubles.
Vendredi 23h30 Arte
L'ALBATROS
de Jean-Pierre Mocky
1971 - 1h30 - France ("L'albatros")
scénario : Jean-Pierre Mocky
photographie : Marcel Weiss
musique : Léo Ferré
avec : Jean-Pierre Mocky, Marion Game
-> **
C'est l'époque où Mocky prenait fait et cause pour ceux qui oser se rebeller, seuls, contre la société et cela sans utiliser le ton et les ficelles de la comédie. Bien sur, "L'Albatros" peut paraître un peu simpliste, et souffre parfois d'un certain manque de moyen, mais il y a beaucoup d'honnêteté et de volonté, si bien que malgré son coté utopique le film emporte en partie l'adhésion. Mocky indépendant et fier de l'être, même quand il fait n'importe quoi, ce qui n'est pas le cas ici.
Vendredi 01h05 France2
FRANCES
de Graeme Clifford
1982 - 2h10 - États-Unis - VO ("Frances")
scénario : Eric Bergren, Christopher DeVore, Nicholas Kazan
photographie : László Kovács
musique : John Barry
producteur : Jonathan Sanger
avec : Jessica Lange, Sam Shepard
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Même si la mise en scène de Graeme Clifford n'est pas toujours à la hauteur de la force du sujet, ce film est indispensable, encore un regard différent sur l'autre facette d'Hollywood et ses méthodes particulièrement abjectes. Ici, puisqu'il s'agit d'une histoire vraie (celle de Frances Farmer) le spectateur peu au courant, sera pris à la gorge par tant de barbarie. Jessica Lange apporte énormément au film, elle est tout simplement remarquable. Un film à voir pour y croire.
