ETITE semaine, avec quelques perles tout de même, surtout grâce au ciné club, au cinéma de minuit, au cinéma de quartier et au quartier interdit, et un rarissime muet de Marcel L'Herbier sur Arte. Mais que la dernière séance me manque... ETITE semaine, avec quelques perles tout de même, surtout grâce au ciné club, au cinéma de minuit, au cinéma de quartier et au quartier interdit, et un rarissime muet de Marcel L'Herbier sur Arte. Mais que la dernière séance me manque...
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Samedi 8h20 Canal+
LES ANNÉES REBELLES
de Pat O'Connor
1997 - 1h43 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Inventing the Abbotts")
scénario : Ken Hixon, d'après Sue Miller
photographie : Kenneth MacMillan
musique : Michael Kamen
producteur : Brian Grazer, Ron Howard, Janet Meyers
avec : Joaquin Phoenix, Billy Crudup, Liv Tyler, Joanna Going, Jennifer Connelly, Will Patton, Kathy Baker, Barbara Williams
-> *
Nième comédie dramatique sur le passage à "l'âge adulte", made in Hollywood, rien de nouveau sous le soleil, la même voix off inutile, les mêmes clichés sur les différences de classe, sur la "petite ville américaine et ses secrets où on s'emmerde". Rien de neuf, que du recyclé. Mais mais mais, y'a Jennifer Connelly, donc, on regarde religieusement, hum...
Dimanche 20h35 Canal+
THE END OF VIOLENCE
de Wim Wenders
1997 - 1h57 - France, Allemagne, États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("The End of Violence")
scénario : Nicholas Klein
photographie : Pascal Rabaud
musique : Ry Cooder
producteur : Nicholas Klein, Deepak Nayar, Wim Wenders
avec : Bill Pullman, Andie MacDowell, Gabriel Byrne, Loren Dean, Traci Lind, Daniel Benzali, K. Todd Freeman, John Diehl
-> **
J'ai presque failli laisser tomber, franchement je ne sais pas trop quoi en penser de ce film. Wenders essaye d'approcher la "violence" sous trois angles, à travers des personnages fondamentalement différents. Derrière le thriller, avec son cortège d'hommages au film noir, de nombreuses pistes, de nombreuses idées sont soulevées par Wenders, mais à peine entrevues, il les cache de nouveau. De même pour la trame policière, il change le fil de l'histoire dès que les choses pourraient devenir un peu plus claires. Tout cela demande, au moins, une seconde vision, même si la lenteur du film est souvent exaspérante. Mais justement, n'est ce pas là aussi une volonté d'aller à l'encontre du polar à la mode, ultra rapide, ultra violent, déluge d'images ? Reste un film à la richesse trop bien enfouie ou un film complètement creux, j'en suis toujours perplexe.
Dimanche 20h40 Arte
METEOR
de Ronald Neame
1979 - 1h47 - États-Unis - VF - 2.35:1 ("Meteor")
scénario : Stanley Mann, Edmund H. North
photographie : Paul Lohmann
musique : Laurence Rosenthal
producteur : Arnold H. Orgolini, Theodore R. Parvin
avec : Sean Connery, Natalie Wood, Karl Malden, Brian Keith, Martin Landau, Trevor Howard, Richard A. Dysart, Henry Fonda
-> *
Film catastrophe assez standard mis en scène par l'un des cinéaste les plus mous que je connaisse, Ronald Neame. Il n'a pas fait que des choses complètement inintéressante, mais dans l'ensemble, sa filmographie est surtout pleine de vide. Donc, ici, il applique la recette classique, une catastrophe en vue, et une pléiade de stars pour en venir à bout. Un nanar pour alimenter une soirée Théma sur les comètes, dommage qu'Arte n'ait pas plutôt choisi un vrai nanar, bien Z, bien mal fait, qui fait vraiment rire...
Dimanche 20h50 TF1
BRAVEHEART
de Mel Gibson
1995 - 2h45 - États-Unis, Écosse - VF - CP - 2.35:1 ("Braveheart")
scénario : Randall Wallace
photographie : John Toll
musique : James Horner
producteur : Mel Gibson, Alan Ladd Jr., Bruce Davey
avec : Mel Gibson, Patrick McGoohan, Sophie Marceau, Brendan Gleeson, Catherine McCormack, Angus Macfadyen
-> **
Gibson réalise ici son deuxième film, on sent la volonté de bien faire, mais aussi la peur d'être original. On a donc une réalisation appliquée, qui ne sort que rarement des sentiers de l'académisme. Mel Gibson choisi l'épique pour raconter ce morceau d'histoire mais ne sait pas donner le rythme nécessaire, le film parait souvent essoufflé. sauf peut-être les scènes de bataille d'une violence brute, assez rare dans le cinéma Hollywoodien contemporain. Son interprétation du personnage est plutôt réussie. Étant assez buse en histoire et ne connaissant pas l'avis des historiens je ne dirais rien sur la véracité des faits racontés dans ce film. On imagine, ce qu'un grand réalisateur aurait pu faire d'un sujet, a priori, aussi riche, Richard Thorpe par exemple. Sûrement moins réaliste mais qui savait donner le souffle qui manque ici. De très belles images, mais parfois "trop longtemps à l'écran" (il est pas beau mon plan !). Le film est annonce pour 2h45, il me semble après l'avoir revu, qu'il est beaucoup plus long.
Dimanche 20h55 France2
PIÈGE À GRANDE VITESSE
de Geoff Murphy
1995 - 1h40 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Under Siege 2 : Dark Territory")
scénario : Richard Hatem, Matt Reeves
photographie : Robbie Greenberg
musique : Basil Poledouris
producteur : Steven Seagal, Steve Perry, Arnon Milchan
avec : Steven "la raie" Seagal, Eric Bogosian, Everett McGill, Katherine Heigl, Morris Chesnut, Peter Greene, Patrick Kilpatrick
-> o
Le retour du cuisinier à tête de limande Steven Seagal, cascades, sfx, bastons, petites phrases pas trop compliquées et censées être drôles. Le top du mauvais, avec le non acteur absolu, pour ceux qui souffrent d'insomnies la solution est toute trouvée, un poster de Steven Seagal vous regardant droit dans les yeux et vous faites le vide en quelques secondes. C'est tellement crétin que ça n'est pas amusant une seule seconde. Si, quand même, le titre original, "Sous le siège 2 : le territoire sombre".
Dimanche 00h00 France3
DON CÉSAR DE BAZAN
de Riccardo Freda
1942 - 1h15 - Italie - VO - 1.37:1 ("Don Cesare di Bazan")
scénario : Riccardo Freda, Vitaliano Brancati, Cesare Zavattini
photographie : Mario Caveri
musique : Franco d'Achiardi
avec : Gino Cervi, Enrico Giori, Ermanno Donati, Paolo Stoppa
-> Pas vu. (M)
Premier film de Riccardo Freda, ces films sont dit "dans la tradition populaire", une très grande qualité est toujours (très souvent) au rendez-vous, sa mise en scène est généralement riche et ponctuée de scènes ou de plans de génie. Un film rarissime, à vos magnétos !
Dimanche 00h05 TF1
LES ROIS DU SPORT
de Pierre Colombier
1937 - 1h40 - France - CP ("Les rois du sport")
scénario : Jean Guitton, Henri Jeanson, Germain Fried
photographie : Victor Arménise, Robert Juillard
musique : Roger Dumas
avec : Raimu, Fernandel, Jules Berry, Julien Carette, Lisette Lanvin
-> **
Petit nanar qui n'a d'autres prétentions que de distraire un public pas difficile, l'humour ambiant n'est pas d'une grande finesse, mais le cabotinage des piliers du film emporte l'adhésion. C'est con, mais c'est bon parfois aussi.
Lundi 16h45 La5ème
LE SEPTIÈME JURÉ
de Georges Lautner
1962 - 1h40 - France ("Le septième juré")
scénario : Georges Lautner
photographie : Maurice Fellous
avec : Bernard Blier, Maurice Biraud, Francis Blanche, Danièle Delorme, Jacques Riberolles, Robert Dalban
-> **
Lautner change de ton, passe de la comédie au drame social. Parfois on dirait du Chabrol, mais ici la charge contre la petite bourgeoisie, lâche et réac, est parfois un peu lourde. Reste l'interprétation exceptionnelle de Blier et ses complices, tous faisant osciller leur jeu entre réalisme et satire, ce qui allège heureusement le propos.
Lundi 20h45 Arte
CLIN D'OEIL SUR UN ADIEU
de Bill Sherwood
1986 - 1h30 - États-Unis - VO ("Parting Glances")
scénario : Bill Sherwood
photographie : Jacek Laskus
musique : Brahms, Chopin, Mozart, Puccini, Mahler
producteur : Yoram Mandel, Arthur Silverman
avec : Richard Ganoung, John Bolger, Steve Buscemi, Adam Nathan, Kathy Kinney, Patrick Tull, Yolande Bavan, André E. Morgan
-> ***
Voilà un petit film qui m'avait bien marqué à l'époque, je découvre aujourd'hui avec plaisir que cet excellent acteur qui sortait du lot n'est autre que Steve Buscemi. Ce film parle du sida, de l'homosexualité, mais jamais avec la pompe et la rage puérile des insupportables nuits fauves. Ici le drame existe bel et bien, mais il est constamment désamorcé par le réalisateur Bill Sherwood, qui habille son film de moments drôles, loufoques, légers, sans jamais perdre le fil, sans jamais dénaturer son propos. Touchant. Si je ne m'abuse, j'ai pas vérifié, Bill Sherwood est mort du sida quelques années (mois ?) après le film.
Lundi 20h50 M6
MONEY TRAIN
de Joseph Ruben
1995 - 1h50 - États-Unis - VF - CP - 2.35:1 ("Money Train")
scénario : Doug Richardson, David Loughery
photographie : John W. Lindley
musique : Mark Mancina
producteur : Jon Peters, Neil Canton
avec : Wesley Snipes, Woody Harrelson, Jennifer Lopez, Robert Blake, Chris Cooper, Joe Grifasi, Scott Sowers, Skipp Sudduth
-> **
On est en droit (!) de s'attendre à un film "bourrinchiant", et bien pas vraiment, même si de temps en temps le réalisateur sacrifie son film aux lois du genres, la plupart des scènes sont plutôt calmes (tout est relatif) et en fait c'est pas si mal que ça. Entre le polar et le film d'action, je préfère la partie polar, un petit coté social à peine effleuré (trop peu), des personnages un peu plus fouillés que d'habitude, disons plus humains et plus crédibles. Ça aurait pu faire un très bon film, il aurait fallu un producteur un peu moins riche en fait. En tout cas la relative surprise est plutôt bonne.
Lundi 20h55 France3
LES VALSEUSES
de Bertrand Blier
1974 - 2h00 - France ("Les valseuses")
scénario : Bertrand Blier, Philippe Dumarçay
photographie : Bruno Nuytten
musique : Stéphane Grappelli
avec : Gérard Depardieu, Miou-Miou, Patrick Dewaere, Isabelle Hupert, Brigitte Fossey, Sylvie Joly, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte
-> ***
Même s'il a un peu vieilli, le film surprend toujours par son audace, sa volonté de choquer. Belle peinture de marginaux ne respectant rien, même pas eux mêmes, remarquablement interprété, justement, par des ex-marginaux. Le trait est parfois un peu gros (un des défauts de Blier, il insiste parfois jusqu'aux limites de la lourdeur) mais l'humour grinçant et le côté parfois surréaliste (la plus grande qualité de Blier, ne pas avoir peur du loufoque) rétabli l'équilibre. L'équilibre parfait, Blier l'atteindra quelques années plus tard, en réalisant son chef d'oeuvre, Buffet froid. Ah oui, et la bande annonce, avec la voix de Piéplu, qu'est ce qu'elle était bien.
Lundi 22h10 Arte
I WAS ON MARS
de Dani Levy
1992 - 1h25 - Allemagne, Suisse, États-Unis - VO - 1.85:1 ("I Was on Mars")
scénario : Dani Levy, Maria Schrader
photographie : Carl-Friedrich Koschnick
musique : Niki Reiser
producteur : Gudrun Ruzicková-Steiner
avec : Maria Schrader, Dani Levy, Mario Giacalone, Antonia Rey, Penny Arcade, Susana Ventura, Luis Caballero
-> Pas vu.
Lundi 22h40 Canal+
NE PAS AVALER
de Gary Oldman
1997 - 1h59 - Grande-Bretagne - VF/VO - 1.66:1 ("Nil By Mouth")
scénario : Gary Oldman
photographie : Ron Fortunato
musique : Eric Clapton
producteur : Luc Besson, Douglas Urbanski, Gary Oldman
avec : Ray Winstone, Kathy Burke, Charlie Creed-Miles, Laila Morse, Edna Doré, Jamie Forman, Chrissie Cotterill, Jon Morrison
-> ***
Même si par moments (rares) le film traîne un peu en longueur, il y a indéniablement beaucoup de force qui en émane. Gary Oldman est en colère et nous montre pourquoi, petit à petit il construit un personnage, à la fois victime et bourreau, mais jamais il ne le juge, au contraire. Quelques soient ses actes, même les plus abjects, il donne toujours de quoi les analyser et finalement les comprendre. Attention, il n'est pas question ici, d'excuser ou de pardonner, simplement de comprendre. La charge contre le programme social Anglais (ou plutôt son absence) est violente et pour ceux qui douteraient encore, définitivement convaincante. Un premier film très personnel et réussi.
Lundi 23h30 France3
LE NOUVEAU MONDE
de Alain Corneau
1995 - 2h00 - France ("Le nouveau monde")
scénario : Alain Corneau, Pascal Quignard
photographie : William Lubtchansky
musique : Standards
avec : Nicolas Chatel, Sarah Grappin, James Gandolfini, Alicia Silverstone, Guy Marchand
-> Pas vu.
Mardi 20h50 TF1
LES VISITEURS
de Jean-Marie Poiré
1992 - 1h45 - France - CP - 2.35:1 ("Les visiteurs")
scénario : Jean-Marie Poiré, Christian Clavier
photographie : Jean-Yves Le Mener
musique : Eric Levi
producteur : Alain Terzian
avec : Jean Reno, Christian Clavier, Valerie Lemercier, Marie-Anne Chazel, Christian Bujeau
-> *
Il y a bien dans le film quatre ou cinq gags qui m'ont fait rire, peut-être un peu plus (non, finalement non), mais ils baignent au milieu de plaisanteries bien grasses et bien lourdes, et surtout une façon de filmer d'une rare laideur. Par exemple l'abus d'objectifs à courte focale pour filmer Valérie Lemercier, et en gros plan s'il vous plaît ! Comme si son interprétation n'était pas suffisante. Mais aussi pour regarder de plus près, pour vous jeter à la figure, les grimaces de Clavier, qui déforme son visage sans arrêt, mais surtout, qui hurle, qui hurle tant qu'il peut à longueur de film, qui énerve plus qu'il ne fait rire. On dirait qu'il a peur de ne pas être remarqué. Reste Jean Reno, assez impassible, peut-être le seul à jouer sur les anachronismes sans avoir besoin de trop en rajouter. Pire moment du film, la soupière sur la tête, qui a failli me faire sortir du ciné, de honte.
Mardi 23h40 Arte
UN HOMME QUI DORT
de Bernard Queysanne, Georges Perec
1974 - 1h22 - France ("Un homme qui dort")
scénario : Georges Perec
photographie : Bernard Ziltermann
avec : Jacques Spiesser, Ludmila Mikael
-> Pas vu
Mercredi 09h00 Canal+
GORGO
de Eugène Lourié
1961 - 1h14 - États-Unis - VF/VO ("Gorgo")
scénario : Robert L. Richards, Daniel James
photographie : Freddie Young
musique : Angelo Francesco Lavagnino
producteur : Wilfred Eades
avec : Bill Travers, William Sylvester, Vincent Winter, Christopher Rhodes, Joseph O'Conor, Bruce Seton, Martin Benson
-> ** (M)
Rhâââ, Gorgo, il va tout écraser, c'est le pied, un classique, avec une fin tout à fait excellente. Pompé sur Godzilla ? Non pas vraiment, il faut rappeler qu'Eugène Lourié a inventé le film de monstre écraseur, et que Honda et la Toho ce sont inspiré de son premier film dans le genre. Gorgo en est une nouvelle déclinaison, pas vraiment originale dans sa première partie, par contre la deuxième réserve une belle surprise. Et que les couleurs sont "belles". Oui je sais, dans le jeu j'avais mis une photo noir et blanc, j'avais que ça, désolé :)
Mercredi 21h00 Canal+
PAR AMOUR POUR GILLIAN
de Michael Pressman
1996 - 1h33 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("To Gillian on Her 37th Birthday")
scénario : David E. Kelley, d'après Michael Brady
photographie : Tim Suhrstedt
musique : James Horner
producteur : Marykay Powell, David E. Kelley
avec : Peter Gallagher, Claire Danes, Michelle Pfeiffer, Kathy Baker, Wendy Crewson, Bruce Altman, Laurie Fortier, Freddie Prinze Jr.
-> o
Pfiou le navet, il perd sa femme et ne s'en remet pas, elle revient pour l'aider à l'oublier... C'est lourd, gluant, dégoulinant, pire que "Ghost" le modèle à ne pas imiter, bref, pénible et indigeste.
Jeudi 20h50 M6
LE MIROIR SE BRISA
de Guy Hamilton
1980 - 1h50 - Grande-Bretagne - VF - CP - 1.66:1 ("The Mirror Crack'd")
scénario : Jonathan Hales, Barry Sandler, d'après Agatha Christie
photographie : Christopher Challis
musique : John Cameron
producteur : John Bradbourne, Richard N. Goodwin
avec : Angela Lansbury, Elizabeth Taylor, Kim Novak, Geraldine Chaplin
-> o
Pratiquement 2h00 d'ennui total, rien à sauver, la mise en scène est inexistante, le suspens truqué (typique d'Agatha Christie, vous avez pas toute les billes), les actrices s'ennuient... Soporifique.
Jeudi 20h50 Canal+
LES AMATEURS
de Alan Taylor
1996 - 1h32 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Palookaville")
scénario : David Epstein
photographie : John Thomas
musique : Rachel Portman
producteur : Uberto Pasolini
avec : William Forsythe, Vincent Gallo, Adam Trese, Gareth Williams, Lisa Gay Hamilton, Bridgit Ryan, Frances McDormand
-> **
Petit budget, un film sans prétention, qui mêle adroitement la comédie au drame social. En fait, derrière les ratages de ces "amateurs" (comme le dit l'un d'entre eux, ils ne sont pas taillés pour le crime), il y a un vrai point de vue, un constat assez fin et amer de la place que laisse l'Amérique aux "petits". C'est bien joué, mis en scène sans surprise certes (le film manque tout de même un peu de rythme), mais aussi sans prétention, pas de tics, Alan Taylor préfère donner la primeur à son sujet. À noter la présence de l'excellente Frances McDormand.
Jeudi 20h55 France3
AU NOM DU PÈRE
de Jim Sheridan
1993 - 2h08 - Irlande, Grande-Bretagne - VF ("In the Name of the Father")
scénario : Terry George, Jim Sheridan, d'après Gerry Conlon
photographie : Peter Biziou
musique : Trevor Jones, Gavin Friday, Bono
producteur : Jim Sheridan, Gabriel Byrne
avec : Daniel Day-Lewis, Pete Postlethwaite, Emma Thompson, John Lynch, Corin Redgrave, Nye Heron, Anthony Brophy, Frankie McCafferty
-> **
L'histoire vraie d'une erreur judiciaire, 4 personnes sont arrêtés pour un attentat attribué à l'IRA dans la banlieue de Londres. Jim Sheridan, plutôt qu'un pesant film à procès, nous propose de voir de plus près les victimes de cette erreur. Profitant de l'interprétation exceptionnelle de Daniel Day Lewis et Pete Postlethwaite il réussi un assez beau film, prenant et passionnant. Rien de génial, certes, mais le rythme ne faibli que très rarement, sur plus de deux heures c'est rare.
Jeudi 22h10 Canal+
LES CHIENS ENRAGÉS
de Mario Bava
1974 - 1h35 - Italie - VF/VO ("Cani arrabbiati")
scénario : Cesare Frugoni, Alessandro Parenzo
photographie : Mario Bava, Emilio Varriano
musique : Stelvio Cirpiani
avec : Lea Lander, George Eastman, Maurice Poli, Aldo Caponi, Riccardo Cucciolla
-> Pas vu. (M)
Pour des raisons certainement aberrantes, ce dernier film de Mario Bava est resté longtemps inédit. Rendons grâce à Jean-Pierre Dionnet de l'avoir retrouvé et, après l'avoir projeté au festival Fantastika, de le diffuser sur Canal+. Amateurs de Mario Bava à vos postes, ce film a, en plus, une excellente réputation.
Jeudi 22h45 M6
SUSPIRIA
de Dario Argento
1977 - 1h35 - Italie - VF - CP - 2.35:1 ("Suspiria")
scénario : Dario Argento, Daria Nicolodi
photographie : Luciano Tovoli
musique : Dario Argento, Goblin (Marangolo, Morante, Pignatelli, Simonetti)
producteur : Claudio Argento
avec : Jessica Harper, Stefania Casini, Flavio Bucci, Miguel Bosé, Barbara Magnolfi, Susanna Javicoli, Eva Axén, Rudolf Schündler
-> ***
Certainement, avec "Profondo Rosso", le film le plus terrifiant, et le plus réussi de Dario Argento. Il s'empare du lieu, une école de danse, l'éclaire de rouge et de bleu, la peuple d'êtres maléfiques et terrifiants. Dans ce dédale, les victimes désignées, prêtes à sombrer dans la folie (une constante chez Argento, les héroïnes sont souvent aux limites de la démence) essaient de survivre, et de comprendre. C'est justement l'état mental précaire des héroïnes qui donne au scénario toute son ambiguïté, ce que l'on voit est-il la réalité, ou, le monde à travers les yeux d'une malade ? L'utilisation de mythes populaires (la Sorcière) renforce encore cette curieuse impression. Le sens visuel d'Argento est ici à son meilleur, plutôt que de supplanter le scénario (comme dans "Inferno" où le scénario, parfois ridicule, n'est qu'un prétexte à ses délires visuels) il le soutient, l'étoffe. Dommage qu'à la fin Argento donne trop de clés, la part de mystère est rompue, hors elle est l'un des piliers du film.
Jeudi 23h10 France2
LES GRANDS FUSILS
de Duccio Tessari
1972 - 1h40 - Italie, France ("Big Guns")
scénario : Roberto Gandus, Ugo Liberatore, Franco Verucci
photographie : Silvano Ippoliti
musique : Gianni Ferrio, Jerry Goldsmith
producteur : Luciano Martino
avec : Alain Delon, Richard Conte, Carla Gravina, Umberto Orsini
-> o
Vu mais complètement oublié, ceci dit, en relisant quelques notes j'ai comme l'impression qu'il vaut mieux, oublier...
Jeudi 23h50 Arte
EL DORADO
de Marcel L'Herbier
1921 - 1h38 - France ("El dorado")
scénario : Marcel L'Herbier, Dimitri Dragomir
photographie : Georges Lucas, Georges Specht
avec : Eve Francis, Jaque-Catelain, Marcelle Pradot, Philippe Hériat, Georges Paulais
-> Pas vu
Vendredi 23h00 Canal+
MENTEUR, MENTEUR
de Tom Shadyac
1997 - 1h25 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Liar Liar")
scénario : Paul Guay, Stephen Mazur
photographie : Russell Boyd
musique : John Debney, James Newton
producteur : Brian Grazer
avec : Jim Carrey, Maura Tierney, Justin Cooper, Jennifer Tilley, Cary Elwes, Amanda Donohoe, Swoosie Kurtz
-> *
Un film qui, au départ, a le cul entre deux chaises. Un individu peu ragoûtant se trouve obligé (par un voeux exaucé) de dire la vérité, ce qu'il pense, sans pouvoir tricher. Alors va-t-on avoir droit à un pamphlet bien méchant sur les avocats pourris, une attaque en règle contre le politiquement correct, bref quelque chose à se mettre sous la dent ? Non, tout le contraire, et s'il reste quelques gags assez drôles l'ensemble est en fait un produit calibré, bien pensant, et assez pénible. Dommage.
Vendredi 23h50 Arte
LES SABLES MOUVANTS
de Paul Carpita
1995 - 1h50 - France ("Les sables mouvants")
scénario : Paul Carpita
photographie : Peter Chappell
musique : Vladimir Cosma
avec : Beppé Clerici, Daniel San Pedro, Guy Belaidi, Ludivine Vaillat
-> Pas vu.
Vendredi 00h35 France2
QU'EST-IL ARRIVÉ À BABY JANE ?
de Robert Aldrich
1962 - 2h15 - États-Unis - VO - 1.85:1 ("Whatever Hapened to Baby Jane ?")
scénario : Lukas Heller, d'après Henry Farrell
photographie : Ernest Haller
musique : Frank De Vol
producteur : Robert Aldrich
avec : Bette Davis, Joan Crawford, Victor Buono, Anna Lee, Maidie Norman, Marjorie Bennett, Dave Willock, Julie Allred, Gina Gillespie
-> **** (M)
C'est un film fou furieux, débordant de haine et d'une violence rare. Aldrich filme avec son sens exceptionnel du rythme, découpant ses scènes au rasoir, éclairant son film de contrastes aussi forts que ce qui oppose les deux soeurs. Les deux actrices sont impressionnantes, le jeu paroxystique de Bette Davis opposé à la douceur présumée de Joan Crawford, ne devrait laisser aucune alternative au spectateur. Et pourtant Aldrich ne nous laisse pas en plan, il va beaucoup plus loin et arrive à semer le doute derrière de trop simples évidences. Il fut longtemps reproché au film ses outrances, sa "laideur", sa violence, alors que ces aspects sont les moteurs de la plupart des films de Robert Aldrich ("Kiss Me Deadly", "Attack !", en sont d'autres exemples frappant).
