Programme TV du 07/11 au 13/11/1998

�A c'est de la semaine chargée, heureusement que quelques films sont plaisant à commenter, la semaine prochaine pourrait être plus légère, enfin, j'espère. Sinon, il y'a de nombreux films à ne pas manquer, regardez le (M) à coté des étoiles.

On peut aussi remercier Jean-Pierre Dionnet pour la diffusion de tout ces films rares, et vous verrez qu'il réussit une jolie programmation la semaine prochaine dans son "Quartier interdit". Il apporte vraiment la touche d'originalité qui manquait à Canal+, et c'est sans compter sa participation (trop rare) au club de ciné cinéfil où il apporte un peu d'ambiance et fait souvent voler les consensus et les commentaires conventionnels. Pourvu que ça dure.

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CETTE SEMAINE

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




SAMEDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Samedi 08h35 Canal+

JACK
de Francis Ford Coppola
1996 - 1h53 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Jack")
scénario : James DeMonaco, Gary Nadeau
photographie : John Toll
musique : Michael Kamen, Bryan Adams
producteur : Francis Coppola, Fred Fuchs, Ricardo Mestres
avec : Robin Williams, Diane Lane, Brian Kerwin, Jennifer Lopez, Bill Cosby, Fran Drescher, Adam Zolotin, Todd Bosley, Seth Smith
-> *

Ca fait mal de voir Coppola baisser sa culotte à ce point, ça n'est pas un film franchement mauvais dans son ensemble, et s'il arrive à distiller quelques scènes de son cru, franchement politiquement incorrectes, on ne peut que difficilement pardonner l'étalage de mièvrerie (surtout la fin) qui vient gâcher l'ensemble.



Samedi 00h40 Canal+

ANTHOLOGIE DE SÉQUENCES INTERDITES
de José Bénazéraf
1975 - 1h47 - France ("Anthologie de séquences interdites")
scénario : José Bénazéraf
photographie : Divers
musique : Divers
producteur : José Bénazéraf
-> **

Eh oui, dans les années 70 certains cinéastes avaient essayé de filmer le sexe en faisant passer la mise en scène avant l'acte. Ici l'un des chefs de file de cette tendance essaye de démontrer que c'est possible, même si ce documentaire est inégal il reste quand même nettement supérieur à presque tout ce qui se fait aujourd'hui, c'est à dire des téléfilms, voire du camescopage amateur, dont le seul but est de provoquer une érection, plus si affinité, chez le spectateur, ce qui, quoi qu'on en dise, n'est plus du cinéma.



DIMANCHE

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Dimanche 20h45 Arte

LUDWIG / LE CRÉPUSCULE DES DIEUX
de Luchino Visconti
1972 - 3h50 - Italie, Allemagne, France - 2.35:1 ("Ludwig")
scénario : Suso Cecchi D'Amico, Enrico Medioli, Luchino Visconti
photographie : Armando Nannuzzi
musique : Jacques Offenbach, Robert Schumann, Richard Wagner
producteur : Dieter Geissler, Ugo Santalucia
avec : Helmut Berger, Trevor Howard, Silvana Mangano, Gert Fröbe, Helmut Griem, Isabella Telezynska, Umberto Orsini, Sonia Petrowa
-> **

Visconti était peut-être le réalisateur idéal pour mettre en scène le destin et la déchéance de Louis 2 de Bavière, et il le fait avec autant de "grandiose" que le monarque en question. D'où une ambiguïté un peu gênante, Visconti n'aurait-il pas cédé, à l'image de son personnage, aux sirènes du superflu ? En tout cas, après l'avoir vu une fois je n'ai jamais eu vraiment envie de m'y replonger, ce qui, pour moi, est un signe de "lourdeur". Inutile de vous dire que je préfère le Visconti d'"Ossessione".



Dimanche 20h55 TF1

UNE JOURNÉE EN ENFER
de John McTiernan
1995 - 2h10 - États-Unis - VF - CP - 2.35:1 ("Die Hard : With a Vengeance")
scénario : Jonathan Hensleigh
photographie : Peter Menzies Jr.
musique : Michael Kamen, Johannes Brahms
producteur : John McTiernan, Michael Tadross
avec : Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Jeremy Irons, Graham Greene, Colleen Camp, Larry Bryggman, Anthony Peck, Nicholas Wyman
-> **

Ayant compris que le sujet avait été déjà largement couvert dans le premier épisode, McTiernan et le(s) scénariste(s), décident d'étoffer un peu les principes des "Die Hard", plutôt que de les "étouffer" comme le fit Renny Harlin dans le second épisode. On commence par ajouter un acolyte à Bruce Willis (le scénario était écrit, au départ, pour l'arme fatale), on rajoute surtout beaucoup d'humour (inégal, mais le duo fonctionne plutôt bien, excellente scène de rencontre), ce qui rapproche le film d'une parodie (de "l'arme fatale" d'ailleurs) plutôt qu'une suite. Néanmoins le film bascule peu à peu dans l'action classique, et la parodie légère devient presque inexistante, le film perd de son intérêt. Reste que McTiernan maîtrise parfaitement ce genre de sujet, on ne perd jamais le Nord dans les diverses courses poursuites, sauf si c'est souhaité par le réalisateur, la fluidité de toutes les scènes d'action est remarquable, les cadrages parfaits, et il n'en restera sûrement rien dans la prévisible version recadrée par TF1. Le fait de modifier un peu le principe, Bruce Willis n'est plus seul donc, rajoute indéniablement quelque chose, mais peut-être aurait-il fallu aller un peu plus loin et casser définitivement le mythe du super flic bourru soumis à la fatalité ? On a donc un bon film d'action, inférieur au premier (ici, on en fait parfois un peu trop dans le pyrotechnique), mais supérieur au second puisqu'il ne se contente pas de suivre les jalons du premier. Et pour finir, le trio d'acteurs est excellent, oui, même Irons, qui s'amuse.



Dimanche 23h20 TF1

LE PACTOLE
de Jean-Pierre Mocky
1985 - 1h30 - France - CP ("Le pactole")
scénario : Jean-Pierre Mocky, Patrick Granier
photographie : Edmond Richard
musique : Roger Loubet
avec : Richard Bohringer, Pauline Lafont, Patrick Sebastien, Roland Blanche, Dominique Zardi, Bernadette Lafont, Serge Renko
-> **

Aaaah, un Mocky comme je les aime, bien anar, méchant avec certains, tendre avec d'autres. Il en a fini avec ses films seulement noirs et choisi de jouer sur le ton de la comédie (un retour à ses premiers films, en quelque sorte), réussites et ratages vont émailler sa carrière, "Le pactole" fait partie des bons Mocky. Ceux où il soigne un minimum sa mise en scène ("Une nuit à l'assemblée nationale" étant certainement le pire).



Dimanche 00h20 France3

LE BLANC ET LE NOIR
de Robert Florey
1930 - 1h35 - France ("Le blanc et le noir")
scénario : Sacha Guitry
photographie : Roger Hubert
musique : Philippe Parès, Georges Van Parys
producteur : Pierre Braumberger, Roger Richebe
avec : Raimu, Suzanne Dantès, André Alerme, Fernandel, Charles Lamy, Irène Wells, Pauline Carton, Charlotte Clasis, Louis Kerly
-> **

Un film que l'on pourrait opposer au René Clair qui passe vendredi, tant la mise en scène est lourde et statique, laissant toute la place au sujet de Guitry et aux dialogues. Mais le sujet justement, est tellement étonnant (Mme Raimu accouche d'un enfant noir !!) et Guitry tellement génial, que ça passe. C'est même un témoignage aussi ambigu que passionnant sur les mentalités de l'époque, très politiquement incorrect aujourd'hui, c'est un film où votre capacité à vous replacer dans un contexte socioculturel très différent, sera sérieusement mise à l'épreuve. On est toutefois à la limite du théâtre filmé, et ça n'est pas forcément toujours facile à accepter.



Dimanche 00h55 TF1

ET VIVE LA LIBERTÉ
de Serge Korber
1977 - 1h30 - France - CP ("Et vive la liberté")
scénario : Jacques Lanzmann, Albert Kantof, Serge Korber
musique : Les charlots
-> ? (sûrement o)

Pouf, j'ai du le voir, mais j'ai une tendance à oublier rapidement les péripéties des Charlots. Ah si, y'a Piéplu. Pour en savoir plus, demandons à Daniel : L'homme de la situation ?



LUNDI

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Lundi 16h40 La5ème

MONSIEUR KLEIN
de Joseph Losey
1976 - 1h55 - France, Italie ("Monsieur klein")
scénario : Franco Solinas, Fernando Morandi
photographie : Gerry Fisher, Pierre-William Glenn
musique : Pierre Porte, Egisto Macchi
producteur : Alain Delon
avec : Alain Delon, Jeanne Moreau, Juliet Berto, Suzanne Flon, Michael Lonsdale, Jean Bouise, Michel Aumont, Massimo Girotti
-> ***

Une vision Kafkaïenne de l'occupation et des débuts de la répression contre les juifs en France. À travers la recherche de son homonyme, M. Klein part en fait à la recherche de lui-même, qui il est réellement. Deux points particulièrement remarquables, le jeu d'Alain Delon pour ce qui reste l'une de ses meilleures (donc rare) prestation à ce jour, et la mise en scène de Losey, (dont j'imagine que le plus gros du travail aura été de diriger Delon, c'est peut-être un peu méchant, mais je pense que ce n'est pas faux), cherchant à piéger son héros, l'enfermant dans un cadre pour ne lui laisser qu'une seule sortie, et le guidant de manière inéluctable vers son but.



Lundi 20h45 Arte

BREAKING THE WAVES
de Lars von Trier
1996 - 2h40 - Danemark, Pays-Bas, France, Suède - VO - 2.35:1 ("Breaking the Waves")
scénario : Lars von Trier
photographie : Robby Müller
musique : Joachim Holbek
producteur : Peter Aalbæk Jensen, Vibeke Windeløv
avec : Emily Watson, Stellan Skarsgård, Katrin Cartlidge, Sandra Voe, Jean-Marc Barr, Jonathan Hackett, Udo Kier, Mikkel Gaup
-> *

D'un coté un réalisateur aimant faire joujou avec les images (les tableaux intermédiaires, l'utilisation d'image vidéo trafiquée, etc.), de l'autre une histoire d'amour au-delà-des-conventions comme le cinéma aime à en raconter. Mais, aucun rapport entre les deux, à quoi sert ce trafiquage d'image pour le sujet ? Et ces cloches à la fin, je ne comprendrais jamais pourquoi ces cloches, pourquoi tout réduire à une intervention divine de carnaval. Dommage, la charge contre le puritanisme était plutôt convaincante et l'actrice principale Emily Watson et vraiment complètement dans le rôle.



Lundi 20h50 M6

DOUBLE IMPACT
de Sheldon Lettich
1991 - 1h45 - États-Unis - VF - CP ("Double Impact")
scénario : Sheldon Lettich, Jean-Claude Van Damme
photographie : Richard H. Kline
musique : Arthur Kempel
producteur : Jean-Claude Van Damme, Ashok Amritraj
avec : Jean-Claude Van Damme, Wu Fong Lung, Alicia Stevenson, Paul Aylett, Andy Armstrong, Alan Scarfe, Geoffrey Lewis
-> o

Deux Van Damme pour le prix d'un, c'est déjà beaucoup trop cher payé, c'est bête, et jamais drôle. Van Damme est aussi expressif qu'un oeuf au plat, alors, avec deux oeufs au plat on peut raconter une blague de quand j'étais petit : C'est deux oeufs sur le plat : 1er oeuf - Pfiou, tu ne trouves pas qu'il fait chaud ici ? 2em oeuf - (regardant le premier d'un air affolé) AAAAAAAAAAh UN OEUF QUI PARLE !! Bref, je suis fatigué, mais les oeufs, au moins, ils parlent, alors que Van Damme...



Lundi 20h55 France3

LA 7ÈME COMPAGNIE AU CLAIR DE LUNE
de Robert Lamoureux
1977 - 1h20 - France ("La 7ème compagnie au clair de lune")
scénario : Robert Lamoureux
musique : Henri Boutayre
avec : Pierre Mondy, Jean Lefèbvre, Henri Guybet, André Pousse, Gérard Jugnot
-> o (**)

Je vous refais pas le coup, mais jetez un oeil sur il y a un mois et il y a quinze jours, les deux premiers opus de cette trilogie inoubliable... Sauf que là, c'est encore moins drôle, presque plus psychotronique (tm).



Lundi 22h25 Canal+

THE BLACKOUT
de Abel Ferrara
1997 - 1h35 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("The Blackout")
scénario : Abel Ferrara, Marla Hanson, Christ Zois
photographie : Ken Kelsh
musique : Joe Delia, Schooly-D
producteur : Edward R. Pressman, Clayton Townsend
avec : Matthew Modine, Béatrice Dalle, Sarah Lassez, Dennis Hopper, Claudia Schiffer, Nancy Ferrara, Steven Bauer, Andrew Fiscella
-> *

Ferrara fait dans la facilité en compilant tout ses thèmes favoris qu'il a déjà conjugué en plusieurs films. Le résultat est décevant et n'apporte rien de plus à son oeuvre précédente, un film fainéant et assez ennuyeux parce que très prévisible. On peut éventuellement s'amuser à regarder les acteurs et actrices faire leur numéro, c'est peu.



Lundi 22h50 M6

LA TRIBU
de Yves Boisset
1990 - 1h40 - France - CP ("La tribu")
scénario : Alain Scoff, Yves Boisset, d'après Christian Lehmann
photographie : Fabio Conversi
musique : Philippe Sarde
avec : Stéphane Freiss, Catherine Wilkening, Maxime Leroux, Jean-Pierre Bisson, Georges Wilson
-> o

Boisset ne fais pas semblant, quand il veut nous la jouer pamphlet. Le pire c'est qu'il a certainement raison en tapant sur le milieu médical et politique, mais c'est tellement exagéré, caricatural, que son film perd toute crédibilité et en arriverai presque à avoir le contraire de l'effet voulu. Manichéen ? Ouaip c'est le mot, collé aux fesses de Boisset comme rédemption sur celles de Ferrara. Dommage, j'aime bien Boisset le cinéphile, nettement plus intéressant que Boisset le cinéaste.



Lundi 22h55 France3

JEANNE LA PUCELLE : LES BATAILLES
de Jacques Rivette
1993 - 2h35 - France - 1.85:1 ("Jeanne la pucelle : les batailles")
scénario : Pascal Bonitzer, Christine Laurent, Jacques Rivette
photographie : William Lubtchansky
musique : Guillaume Dufay, Jordi Savall
producteur : Martine Marignac, Maurice Tinchant
avec : Sandrine Bonnaire, Baptiste Roussillon, Olivier Cruveiller, André Marcon, Jean-Louis Richard, Didier Sauvegrain
-> pgad

Bon, en fait, j'ai dormi, pour de vrai, pourtant ça avait l'air bien.



Lundi 23h25 Arte

LE MIROIR
de Andreï Tarkovski
1974 - 1h50 - Union soviétique - VO - 1.37:1 ("Zerkalo")
scénario : Aleksandr Misharin, Andrei Tarkovsky
photographie : Georgi Rerberg
musique : Eduard Artemyev, Johann Sebastian Bach, Giovanni Battista Pergolesi, Henry Purcell
producteur : Mosfilm
avec : Margarita Terekhova, Anatoli Solonitsyn, Nikolai Grinko, Ignat Daniltsev, Filip Yankovsky, Alla Demidova, Oleg Yankovsky
-> *** (M)

Certes pas le film de Tarkovski que je préfère, peut-être le récit déstructuré m'a gêné (déjà que les clefs ne sont pas sous le paillasson, si en plus il faut passer par le labyrinthe...) ou alors le fait que le film soit autobiographique. En tout cas le film est très beau, et comme souvent chez Tarkovski presque hypnotique. À enregistrer et à revoir plusieurs fois, pour essayer d'en décoder les images et la structure, et pour apprécier pleinement ce que Tarkovski est l'un des rares à avoir réussi, exciter les cinq sens avec une seule image, une seule scène. Bon, sinon, y'a plein de gens sur frcd qui connaissent Tarkovski mieux que moi, ils ont sûrement beaucoup à rajouter.



MARDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Mardi 10h55 Canal+

JAMBON, JAMBON
de J.J. Bigas Luna
1992 - 1h40 - Espagne - VO/VF - 1.66:1 ("Jamón, jamón")
scénario : J.J. Bigas Luna, Cuca Canals
photographie : José Luis Alcaine
musique : Nicola Piovani
producteur : Andrés Vicente Gómez
avec : Penélope Cruz, Anna Galiena, Javier Bardem, Stefania Sandrelli, Juan Diego, Jordi Mollá, Tomas Penco, Armando Del Rio
-> *

Depuis "Angoisse" l'un de ses premiers films, Bigas Luna n'a pas fait grand chose d'intéressant. Ici, il essaye de donner une couleur à un mélodrame conventionnel, la couleur de l'Espagne "Toros et Macho". Mais rien n'y fait, tout parait complètement factice (peut-être trop grossier) et on a beaucoup de mal à y croire, tant les personnages sont limites caricaturaux. Une étoile pour quelques moments assez drôles, surtout pendant les scènes de cul, qui sont les mieux filmées d'ailleurs.



Mardi 20h55 France2

BAD BOYS
de Michael Bay
1995 - 2h10 - États-Unis - VF - 1.85:1 ("Bad Boys")
scénario : Michael Barrie, Jim Mulholland, Doug Richardson, George Gallo
photographie : Howard Atherton
musique : Mark Mancina
producteur : Jerry Bruckheimer, Don Simpson
avec : Martin Lawrence, Will Smith, Téa Leoni, Tchéky Karyo, Vic Manni, Joe Pantoliano, Emmanuel Xuereb, Frank John Hughes, Mike Kirton
-> *

Eh oui, c'est très con, surtout ne pas sortir de l'habituel scénario, ou plutôt "des" habituels scénarios. Là ça tient du pillage, savant mélange du Buddy Movie, mâtiné de flics méchants-mais-en-fait-non, du super méchant qui veux pas lâcher le morceau (tourne-lui le dos et t'es mort), etc. La totale, ceci dit, une petite étoile pour quelques bouts de dialogue plutôt amusants et quelques scènes d'action très bien filmées et rythmées. Mais c'est parce que je me suis reposé que je suis gentil.



Mardi 20h55 TF1

LE HUITIÈME JOUR
de Jaco Van Dormael
1996 - 2h00 - Belgique, France - 1.85:1 ("Le huitième jour")
scénario : Jaco van Dormael
photographie : Walther van den Ende
musique : Pierre van Dormael
producteur : Philippe Godeau
avec : Daniel Auteuil, Pascal Duquenne, Miou-Miou, Henri Garcin, Isabelle Sadoyan, Alice Van Dormael, Michele Maes, Hélène Roussel
-> **

C'est plutôt bien fait, bien joué, les aventures de George et Harry ne manquent pas de piment et d'émotion. Mais c'est là que ça me gène, Jaco Van Dormael montre beaucoup, sans fausse pudeur, mais sans recul non plus. En gros, il construit une fiction de toute pièce pour pouvoir mettre en scène Pascal Duquenne, Auteuil devient alors un faire valoir. Du coup, la question qu'on peut se poser c'est, a t'il besoin d'un faire valoir ? Si Jaco Van Dormael voulait parler des mongoliens pourquoi tourner autour du sujet ? On dirait presque qu'il cherche à l'éviter en oubliant d'épurer un peu sa mise en scène. Ou alors ce n'est pas le vrai sujet, c'est plus une simple fiction, une rencontre entre deux personnages assez fondamentalement différents, voyage initiatique à la clef, même là, si c'est dix fois supérieur à "Rain Man", ça reste un peu léger.



Mardi 01h05 Arte

LE CONVERTI
de Kazimierz Kutz
1994 - 1h15 - Pologne - VO ("Zawrocony")
scénario : Kazimierz Kutz
photographie : Wieslaw Zdort
musique : Jan Kanty Pawluskiewicz
producteur : Andrzej Stempowski
avec : Zbigniew Zamachowski, Zofia Rysiówna, Henryk Bista, Marek Kondrat, Stanislaw Gorka, Anna Waszczyk
-> Pazs vutzs



MERCREDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Mercredi 09h05 Canal+

LE MONSTRE
de Val Guest
1956 - 1h18 - Grande-Bretagne - VF/VO - 1.37:1 ("The Quatermass Xperiment")
scénario : Richard H. Landau, Val Guest
photographie : Walter J. Harvey
musique : James Bernard
producteur : Anthony Hinds
avec : Brian Donlevy, Jack Warner, David King-Wood, Margia Dean, Richard Wordsworth, John Wynn, Harold Lang, Lionel Jeffries
-> *** (M)

Ce qu'il y'a de plus remarquable dans les aventures de Quatermass (le savant, héros du film, et superbement interprété par Brian Donlevy) c'est cette autre façon de voir la science. En gros, cette dernière fait des erreurs, les conséquences peuvent être graves, mais il faut continuer, coûte que coûte. Euh, c'est un peu dur comme message non ? Oui mais Val Guest et Donlevy arrivent à donner à Quatermass un aspect si inhumain et froid qu'on ne peut jamais le prendre en sympathie, et, en fait, le film prends un chemin beaucoup plus critique qu'il n'y parait. La photo en noir et blanc est très belle, la mise en scène, simple mais efficace s'accommode aisément d'un manque de moyens assez évident. On retrouve ici le charme de la science fiction et du fantastique des années 50, une certaine naïveté mais surtout la peur de l'avenir.



Mercredi 10h25 Canal+

LA MARQUE
de Val Guest
("Quatermass II")
scénario : Nigel Kneale, Val Guest
photographie : Gerald Gibbs
musique : James Bernard
producteur : Anthony Hinds
avec : Brian Donlevy, John Longdon, Sid James, Bryan Forbes, William Franklyn, Vera Day, Charles Lloyd Pack, Tom Chatto
-> *** (M)

Léger changement de cap dans ce deuxième volet de la trilogie, ici Quatermass semble plus humain, et agit plus comme sauveur de l'humanité que savant obsédé. Le film n'en est pas moins intéressant, il utilise l'un des principes les plus efficaces de la science fiction : l'ennemi est là, mais il n'est pas aisément repérable, il nous ressemble. Val Guest, encore une fois, réussi à créer un climat de peur et de paranoïa assez remarquable, entre autre par l'utilisation de la campagne désertique, alors que dans "Le monstre" c'étaient plutôt les banlieues désertes. Un film tout aussi typique des années 50, et dont le sujet inspirera de nombreux films et séries.



Mercredi 13h35 TF1

L'ENFANT SACRÉ DU TIBET
de Michael Ritchie
1986 - 1h35 - États-Unis - VF - CP - 1.85:1 ("Golden Child")
scénario : Dennis Feldman
photographie : Donald E. Thorin
musique : John Barry, Michel Colombier
producteur : Edward S. Feldman, Robert D. Wachs
avec : Eddie Murphy, J.L. Reate, James Hong, Charlotte Lewis, Charles Dance, Randall 'Tex' Cobb, Victor Wong, Tau Logo
-> *

Eddie Murphy se prend pour Indiana Murphy, enfin, c'est ce qu'il croit, et à part deux ou trois idées (et/ou gags) plutôt sympa, le film se contente de dérouler les standards du film d'aventure les plus éculés. À la limite, il aurait pu jouer une satire du film d'aventure, mais dès que l'on sent un peu de cette satire se mettre en place, elle est atomisée soit par les grimaces et les monologues interminables de l'acteur cabotin principal, soit par un scénario qui, tout d'un coup, se prend au sérieux et fini de tout désamorcer. Ah, si, pour moins s'ennuyer, on peut compter les blagues homophobes d'Eddie Murphy, comme d'habitude.



Mercredi 17h20 France2

LES CANONS DE NAVARONE
de Jack-Lee Thompson
1961 - 2h35 - États-Unis - VF - 2.35:1 ("Guns of Navarone")
scénario : Carl Foreman, d'après Alister MacLean
photographie : Oswald Morris
musique : Dmitri Tiomkin
producteur : Carl Foreman
avec : Gregory Peck, David Niven, Anthony Quinn, Stanley Baker, Anthony Quayle, James Darren, Irene Papas, Gia Scala
-> *

Film de guerre archi classique et manichéen dont les innombrables rediffusions n'arrangent rien. On peut apprécier, à la limite, l'efficacité sans génie de la mise en scène de Jack Lee Thompson, ou l'interprétation de Peck et David Niven, mais bon, ça fait pas lourd. Une étoile de moins parce qu'à force ça saoule, surtout qu'on garde la musique dans la tête pendant une semaine sans pouvoir s'en débarrasser.



Mercredi 18h05 M6

LES MURS ONT DES OREILLES
de Jean Girault
1974 - 1h30 - France - CP ("Les murs ont des oreilles")
scénario : Jean Girault
photographie : Guy Tadeau
avec : Louis Velle, Chantal Nobel, Martine Sarcey
-> Pas vu

Ou alors, rapidement et complètement oublié. Quel casting incroyable, tout de même, Louis Velle et Chantal Nobel, on croit cauchemarder.



Mercredi 21h00 Canal+

MARTHE OU LA PROMESSE DU JOUR
de Jean-Loup Hubert
1997 - 1h56 - France ("Marthe ou la promesse du jour")
scénario : Jean-Loup Hubert
photographie : Jean-Marie Dreujou
producteur : Jean-François Lepetit
avec : Clotilde Courau, Guillaume Depardieu, Bernard Giraudeau, Gérard Jugnot, Thérèse Liotard, Serge Riaboukine, Mathias Jung
-> Pas vu



JEUDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Jeudi 20h55 France3

LA TRAVERSÉE DE PARIS
de Claude Autant-Lara
1956 - 1h20 - France ("La traversée de paris")
scénario : Jean Aurenche, Pierre Bost, d'après Marcel Aymé
photographie : Jacques Natteau
musique : René Cloërec
producteur : Franco London Films
avec : Jean Gabin, Bourvil, Jeannette Batti, Georgette Anys, Louis De Funès, Laurence Badie, Jean Dunot, Robert Arnoux
-> ***

Cynique, anarchiste, cruel, sans concession, tout cela convient au classique de Claude Autant-Lara. Remarquablement servi par des comédiens au meilleur de leur forme (inoubliable trio Gabin/Bourvil/De Funès), sans oublier les autres seconds rôles, parfaits de médiocrité (dans leur personnage, pas dans leur jeu, bien sur). C'est sûrement l'un des regards les plus aigus et troublant sur le Paris de l'occupation, la scène où Gabin se met à parler Allemand pour tromper des policiers français est particulièrement remarquable. Une comédie, malheureusement, archi rediffusée, mais qui fait toujours aussi froid dans le dos. Depuis Autant-Lara a pété les plombs, l'âge, l'éloignement, c'est d'autant plus regrettable qu'on ne peut pas s'empêcher de chercher dans ses films les prémices d'un tel changement de cap.



Jeudi 21h45 Canal+

HELLRAISER 4, BLOODLINE
de Allan Smithee, Kevin Yagher, Joe Chapelle
1996 - 1h21 - États-Unis - VF/VO ("Hellraiser : Bloodline")
scénario : Peter Atkins, d'après Clive Barker
photographie : Gerry Lively
musique : Daniel Licht
producteur : Nancy Rae Stone
avec : Bruce Ramsay, Valentina Vargas, Doug Bradley, Charlotte Chatton, Adam Scott, Kim Myers, Mickey Cottrell, Louis Turenne
-> o

Mauvais mauvais mauvais, l'expert en maquillages Kevin Yagher a retiré son nom de l'affiche après que Miramax ait amputé le film de nombreuses scènes. On peut apprécier la volonté d'élargir temporellement l'histoire, mais tout est noyé dans les effets gore (très travaillés). Bref, essentiellement de la barbaque barbante, parce qu'elle se prend trop au sérieux, jusqu'au ridicule.



Jeudi 22h55 France2

SALE TEMPS POUR UN FLIC
de Andrew Davis
1985 - 1h40 - États-Unis - VF ("Code of Silence")
scénario : Michael Butler, Mike Gray, Dennis Shryack
photographie : Frank Tidy
musique : David Michael Frank
producteur : Raymond Wagner
avec : Chuck Norris, Henry Silva, Bert Remsen, Mike Genovese, Nathan Davis, Ralph Foody, Allen Hamilton, Ron Henriquez
-> o

Chuck Norris contre les colombiens. Rien à dire, c'est de la merde, le bon texan ne va pas laisser ces dealers (colombiens = dealers, c'est le leitmotiv du film) fouler impunément le sol de son beau pays. Avec Andrew Davis à la réalisation ça n'arrange rien (c'est aussi le copain de l'autre raie, Steven Seagal). À fuir sans le moindre regret.



Jeudi 23h40 Arte

VAMPYR, L'ÉTRANGE AVENTURE DE DAVID GRAY
de Carl Theodor Dreyer
1932 - 1h20 - Danemark, France, Allemagne - VO ("Vampyr - Der Traum des Allan Grey")
scénario : Carl Theodor Dreyer, Christen Jul, d'après Sheridan Le Fanu
photographie : Rudolph Maté, Louis Née
musique : Wolfgang Zeller
producteur : Carl Theodor Dreyer, Julian West
avec : Julian West, Maurice Schutz, Rena Mandel, Sybille Schmitz, Jan Hieronimko, Henriette Gérard, Albert Bras, Jane Mora
-> **** (M)

Il faut parfois un peu de chance pour réussir un chef-d'oeuvre, même si Dreyer a prouvé qu'il n'en avait pas forcément besoin (loi de là), il y'a dans l'histoire de la conception de "Vampyr" beaucoup de faits assez marquant. D'abord un mécène presque miraculeux, mais surtout, après le développement de la première bobine (et une erreur dans la composition des produits) un voile blanchâtre recouvre l'image et lui donne un aspect brumeux unique. Dreyer est ravi et demande à Rudolph Maté (l'un des meilleurs chefs op) de reproduire cet effet pour le reste du film. Pour accentuer encore cet aspect naturel/surnaturel il demande à ce que les voix (rares) paraissent sortir de cette même brume, en "étouffant" le son. Le résultat est un chef-d'oeuvre, où la peur n'est jamais provoquée de manière directe, mais toujours suggéré, oppressant, hypnotique, "Vampyr" est l'une des plus belles histoires de vampires jamais contée. À voir absolument.



VENDREDI

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]




Vendredi 09h00 Canal+

MANGE TA SOUPE
de Mathieu Amalric
1997 - 1h05 - France ("Mange ta soupe")
scénario : Mathieu Amalric, Pascale Ferran
photographie : Matthieu Poirot-Delpech
avec : Jean-Yves Dubois, Adriana Asti, László Szabó, Jeanne Balibar
-> Pas vu



Vendredi 21h00 Canal+

LE PRIX À PAYER
de F. Gary Gray
1996 - 1h57 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("Set It Off")
scénario : Takashi Bufford, Kate Lanier
photographie : Marc Reshovsky
musique : Christopher Young
producteur : Dale Pollock, Oren Koules
avec : Jada Pinkett, Queen Latifa, Vivica Fox, Kimberly Elise, John C. McGinley, Blair Underwood, Vincent Baum, Thom Byrd
-> *

Une étoile parce qu'il y'a quelque chose de la blackxploitation dans ce film, le jeu des actrices, un vague (mais très vague) constat social, mais ne vous y trompez pas, c'est avant tout un film d'action qui se veux différent, mais qui reste standard et surtout, mollement réalisé.



Vendredi 00h50 France2

SOUS LES TOITS DE PARIS
de René Clair
1930 - 1h20 - France ("Sous les toits de paris")
scénario : René Clair
photographie : Georges Périnal, Georges Raulet
musique : Armand Bernard, René Nazelles, Raoul Moretti, André Gailhard
producteur : Films Sonores Tobis
avec : Albert Préjean, Pola Illéry, Edmond T. Gréville, Gaston Modot, Bill Bocket, Raymond Aimos, Thomy Bourdelle, Jane Pierson
-> **

René Clair déteste le théâtre filmé qui envahi les écrans du monde dès l'apparition du parlant. La prise de son directe empêchant de faire le moindre bruit avec la caméra, donc de la déplacer, les films étaient généralement statiques, et toute l'expérience accumulée depuis le début du siècle dans la mise en scène n'était plus qu'un souvenir. Il choisit donc de limiter au maximum les dialogues et fait s'exprimer ses personnages par un jeu plus proche du muet, et par des chansons. Bien sur, cette comédie est parfois un peu simplette, mais il y'a une ambiance et une gaieté tout à fait revigorantes.



ABBRÉVIATIONS

[samedi | dimanche | lundi | mardi | mercredi | jeudi | vendredi | abbréviations]



VO
Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)
VF
Version française
CP
Coupures publicitaires
(M)
À mon humble avis un film à magnétoscoper
pgad
Pas grand chose à dire (c'est juste que ça m'inspire pas, rien de destructeur)
sc
Scénario
ph
Photo (Chef opérateur)
mu
Musique
pr
Producteur(s) ou studio(s)
o
Je n'y ai trouvé aucun intérêt
*
Quelques bons moments, mais c'est pas ça...
**
J'aime bien
***
C'est du très bon
****
Mieux que très bon, donc rare quand même, qui a dit chef-d'oeuvre ?
(***)
Psychotronique (tm)
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