Programme TV du 10/10 au 16/10/1998

IEN belle semaine, éclectisme au menu, classique du film d'horreur, western Eastwoodien, Hitchcock muet, comédie délirante, comédie crétine, propagande soviétique, etc. De tout, de tout, de tout, comme rarement. Un vrai plaisir à faire ce programme télé, et comme un fait exprès j'ai jamais eu aussi peu de temps... On m'a demandé par mail si ça servait à quelque chose d'écrire aux chaînes de télévision pour râler, demander quelque chose, etc. Oui, ça marche, et il ne faut pas hésiter à le faire, dés la semaine prochaine je vous donne la liste de leurs adresses email.

• Samedi
  • Le kid et le roi
• Dimanche
  • Alerte
  • Downhill
  • Histoires extraordinaires
  • L'année prochaine si tout va bien
  • La femme défendue
  • Mon oncle d'amérique
• Lundi
  • Arizona junior
  • Au revoir à jamais
  • L'argent des autres
  • La ligne de démarcation
  • Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?
  • Naked
  • Nell
  • Petits meurtres entre amis
  • Un samedi sur la terre
• Mardi
  • Les deux papas et la maman
  • Noyade interdite
• Mercredi
  • Alliance cherche doigt
  • Captain kronos contre les vampires
• Jeudi
  • Josey wales hors-la-loi
  • La dernière maison sur la gauche
  • La maison des otages
  • La terre
• Vendredi
  • Adieu philippine
  • Independence day
  • The crow, la cité des anges
  • Tschetan l'indien

Samedi 08h45 Canal+

LE KID ET LE ROI
de Michael Gottlieb
1995 - 1h25 - États-Unis - VF/VO ("A Kid in King Arthur's Court")
scénario : Michael Part, Robert L. Levy, d'après Mark Twain
photographie : Elemér Ragályi
musique : J.A.C. Redford
producteur : Peter Abrams, J.P. Guerin, Robert L. Levy
avec : Thomas Ian Nicholas, Joss Ackland, Art Malik, Paloma Baeza, Kate Winslet, Daniel Craig, David Tysall, Ron Moody
-> Pas vu.

Dimanche 20h35 Canal+

LA FEMME DÉFENDUE
de Philippe Harel
1997 - 1h40 - France ("La femme défendue")
scénario : Eric Assous, Philippe Harel
photographie : Gilles Henry
producteur : Michel Guilloux
avec : Isabelle Carré, Philippe Harel, Nathalie Conio, Sophie Niedergang, Julien Niedergang, Zinedine Soualem, Edmund White
-> *

Euh, je me suis ennuyé, bon, c'est techniquement assez fort de la part du metteur en scène et ça a pas du être facile pour Isabelle Carré, donc bravo pour la performance. Dommage que le scénario ne sorte pas un peu plus de l'ordinaire, une énième histoire d'adultère avec un homme le cul entre deux chaises (passez moi l'expression) et une femme qui voudrait tout pour elle, déjà vu, et l'ennui s'installe.

Dimanche 20h45 Arte

MON ONCLE D'AMÉRIQUE
de Alain Resnais
1990 - 2h05 - France ("Mon oncle d'amérique")
scénario : Jean Gruault
photographie : Sacha Vierny
musique : Arié Dzierlatka
producteur : Philippe Dussart
avec : Gérard Depardieu, Nicole Garcia, Roger Pierre, Nelly Borgeaud, Pierre Arditi, Gérard Darrieu, Philippe Laudenbach
-> *

Typiquement le film qui m'agace, Resnais s'est tellement concentré sur la construction du film (remarquable, il est vrai) qu'il en oublie de raconter quelque chose d'intéressant, d'ailleurs ça rejoint le film de Philippe Harel, encore des histoires de "je t'aime moi non plus" : Donc, quand on a sur la table des histoires pareilles, il n'y a plus qu'a modifier la forme pour raconter différemment. C'est fait, et c'est vrai que le mode de narration est assez jouissif, surtout la première fois, après une ou deux vision le film redevient aussi long que ses historiettes sont vues et revues. Typique de Resnais qui a refait le même coup avec "Smoking/No Smoking" ou l'art de n'avoir rien à dire. Bon, avant de me laisser taper dessus, je le répète, formellement c'est assez remarquable, mais bof, passée la surprise, qu'est ce qu'il en reste ?

Dimanche 20h55 TF1

ALERTE
de Wolfgang Petersen
1995 - 2h10 - États-Unis - VF - CP - 1.85:1 ("Outbreak")
scénario : Robert Roy Pool, Laurence Dworet
photographie : Michael Ballhaus
musique : James Newton Howard
producteur : Gail Katz, Wolfgang Petersen, Arnold Kopelson
avec : Dustin Hoffman, Rene Russo, Morgan Freeman, Kevin Spacey, Cuba Gooding Jr., Donald Sutherland, Patrick Dempsey, J.T. Walsh
-> o

Tiens voilà le retour du film catastrophe médical, encore un ultime navet qui fleure bon l'écriture automatique, même scénario que les autres, ce sont juste les mots qui changent. Décevant de la part d'un metteur en scène qui à fait "Das Boot" (La bateau) un film remarquable, et qui même a Hollywood avait réussi un "Dans la ligne de mire" tout à fait honorable, très décevant de le voir se pourrir dans ces sous produits que sont "Alerte" ou "Air force 1". Surtout qu'il en est aussi le producteur, triste triste.

Dimanche 23h20 TF1

L'ANNÉE PROCHAINE SI TOUT VA BIEN
de Jean-Loup Hubert
1981 - 1h35 - France - CP ("L'année prochaine si tout va bien")
scénario : Josiane Balasko, Jean-Loup Hubert, Gérard Zingg
photographie : Robert Alazraki
musique : Vladimir Cosma
producteur : Pierre Gauchet
avec : Isabelle Adjani, Thierry Lhermitte, Bernard Crommbé, Antoinette Moya, Fred Personne, Marie-Anne Chazel, Mathieu Kassovitz, Virginie Thévenet, Madeleine Bouchez
-> **

Je me souviens pas très bien, ça fait vraiment bien longtemps que je ne l'ai pas vu, mais le petit souvenir que j'en garde est plutôt sympathique, petite comédie sans prétention donc, où l'on retrouve quelques membres du Splendid, au scénario ou sur la scène.

Dimanche 00h20 France3

DOWNHILL
de Alfred Hitchcock
1927 - 1h35 - Grande-Bretagne - 1.33:1 ("Downhill")
scénario : Constance Collier, Ivor Novello, Eliot Stannard
photographie : Claude L. McDonnell
producteur : Michael Balcon
avec : Ivor Novello, Annette Benson, Ben Webster, Robin Irvine, Isabel Jeans, Ian Hunter, Sybil Rhoda, Lilian Braithwaite
-> **

Un Hitchcock rarissime et donc à ne pas manquer, où l'on verra le futur maître tisser quelques fils noirs sur le canevas de ce mélodrame standard et assez gluant écrit par l'acteur principal. C'est intéressant sans être extraordinaire, mais ça permet de voir les début d'Hitchcock et vous verrez que certaines scènes sont directement sorties de son imagination et font vraiment tache sur le scénario, tant mieux. À voir !

Dimanche 01h00 TF1

HISTOIRES EXTRAORDINAIRES
de Roger Vadim, Louis Malle, Frederico Fellini
1968 - 1h55 - France, Italie - CP ("Histoires extraordinaires")
scénario : Daniel Boulanger, Bernardino Zapponi, Roger Vadim, Louis Malle, Frederico Fellini, d'après Edgar Allan Poe
photographie : Giuseppe Rotunno, Claude Renoir
musique : Nino Rota, Diego Masson, Tonino Delli Colli
producteur : Les Films Marceau-Cocinor, PEA Cinematografica
avec : Jane Fonda, Peter Fonda, Alain Delon, Brigitte Bardot, Terence Stamp, Salvo Randone, Daniele Vargas, Marco Stefanelli
-> **

Deux étoiles surtout pour le troisième sketch, celui de Fellini, de loin le meilleur, le seul qui a su adapter Edgar Poe en l'intégrant dans son propre univers (ou l'inverse). Celui de Louis Malle est intéressant mais sans plus, celui de Vadim est un grand moment psychotronique (tm), un sommet du ridicule, ce qui est normal, Vadim en a fait un métier. On ne profitera même pas de la belle voix de Vincent Price, vu que c'est pas en VO.

Lundi 16h40 La 5ème

L'ARGENT DES AUTRES
de Christian de Chalonge
1978 - 1h45 - France ("L'argent des autres")
scénario : Pierre Dumayet, d'après Nancy Markham
photographie : Jean-Louis Picavet
musique : Guy Boulanger, Patrice Mestral
producteur : Michelle de Broca, Henri Lassa, Adolphe Viezzi
avec : Michel Serrault, Jean-Louis Trintignant, Claude Brasseur, Catherine Deneuve, Juliet Berto, Françoise Girault, Gérard Séty
-> **

Christian de Chalonge s'attaque au monde de la finance et des affaires, le film vaut surtout pour son interprétation luxueuse et dans le ton (surtout Serrault et Trintignant) ce qui rattrape un peu l'intrigue un brin trop manichéenne pour être réellement crédible. Ceci dit ça fait un moment que je ne l'ai pas vu.

Lundi 20h40 Canal+

AU REVOIR À JAMAIS
de Renny Harlin
1996 - 1h56 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("The Long Kiss Goodnight")
scénario : Shane Black
photographie : Guillermo Navarro
musique : Alan Silvestri
producteur : Stephanie Austin, Shane Black, Renny Harlin, Geena Davis
avec : Geena Davis, Samuel L. Jackson, Yvonne Zima, Craig Bierko, Tom Amandes, Brian Cox, Patrick Malahide, David Morse
-> **

Film d'action, certes, et il n'y a pas grand chose d'autre, mais c'est vraiment bien foutu, sans temps morts. Et surtout bien joué, Geena Davis et Samuel L. Jackson prennent le scénario prétexte à la rigolade et ont l'air de bien s'amuser. Reste à savoir si les quelques moments d'humours sont volontaires ou non, connaissant les nanars de Renny Harlin c'est peu probable, mais je lui accorde le bénéfice du doute, donc, un film d'action rondement mené qui a le mérite de ne pas se prendre trop au sérieux. J'ai été agréablement surpris.

Lundi 20h45 Arte

UN SAMEDI SUR LA TERRE
de Diane Bertrand
1996 - 1h35 - France ("Un samedi sur la terre")
scénario : Guillaume Laurant, Diane Bertrand
photographie : Michel Amathieu
musique : Pascal Comelade
producteur : Michel Propper, Georges Benayoun
avec : Eric Caravaca, Elsa Zylberstein, Johan Leysen, Kent, Estelle Larrivaz
-> Pas vu.

Ca a pas l'air terrible, mais une musique de Pascal Comelade ça se laisse pas passer.

Lundi 20h50 M6

NELL
de Michael Apted
1994 - 1h55 - États-Unis - VF - CP - 2.35:1 ("Nell")
scénario : William Nicholson, Mark Handley
photographie : Dante Spinotti
musique : Mark Isham
producteur : Jodie Foster, Renée Missel
avec : Jodie Foster, Liam Neeson, Natasha Richardson, Nick Searcy, Natasha Richardson, Nick Searcy, Robin Mullins, Jeremy Davies
-> **

Un film qui vaut surtout pour son interprétation et sa photo, le scénario accumulant les mièvreries et les clichés (la scène dans le bar étant une des pires). Mais le charme de Jodie Foster, et son talent, balayent aisément ces écueils, un petit film charmant, concon mais charmant. Joli scope et beau travail de Dante Spinotti.

Lundi 20h55 France3

MAIS OÙ EST DONC PASSÉE LA 7ÈME COMPAGNIE ?
de Robert Lamoureux
1973 - 1h26 - France ("Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?")
scénario : Robert Lamoureux
photographie : Marcel Grignon
musique : Henri Boutayre
avec : Pierre Mondy, Jean Lefebvre, Aldo Maccione, Pierre Tornade, Robert Lamoureux, Eric Colin
-> o (***)

Si c'était pas les trois crétins qui passent dans le film comme ils jouent au théâtre de boulevard, il n'y aurait aucune raison de voir, ce film qui navigue rarement au dessus des six pieds sous terre. Mais bon, comme on l'a vu au moins dix fois quand on était gamin, qu'on peut réciter les dialogues (hum) par coeur, on est en terrain connu. Comme chef de file du film psychotronique (tm) français, la septième compagnie se pose là. Puis y'a Pierre "le seul vrai Obelix " Tornade

Lundi 22h30 Arte

NAKED
de Mike Leigh
1993 - 2h05 - Grande-Bretagne - VO - 1.66:1 ("Naked")
scénario : Mike Leigh
photographie : Dick Pope
musique : Andrew Dickson
producteur : Simon Channing-Williams
avec : David Thewlis, Lesley Sharp, Katrin Cartlidge, Greg Cruttwell, Claire Skinner, Peter Wight, Ewen Bremner, Susan Vidler
-> ***

Pas facile d'exprimer ce que l'on ressent après avoir vu "Naked", une série de réflexions, sombres, philosophiques, parfois brutales (tout ne passe pas forcément par les mots de Johnny), lumineuses, bref, au gré de ses rencontres Johnny étale son cynisme. L'Angleterre filmée par Mike Leigh est aussi noire que les pensées de son porte parole, elle laisse si peu d'espoir. C'est un film étonnant, pas forcément engageant mais extrêmement prenant si on se laisse faire, mais on en sort pas intact, loin de là. La performance de David Thewlis est tout simplement parfaite et complètement en phase avec le travail de Leigh, une complicité totale. Peut-être le film est-il un petit peu long, peut-être.

Lundi 22h35 Canal+

ARIZONA JUNIOR
de Joel Coen
1987 - 1h35 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Raising Arizona")
scénario : Ethan Coen, Joel Coen
photographie : Barry Sonnenfeld
musique : Carter Burwell
producteur : Ethan Coen
avec : Nicolas Cage, Holly Hunter, Trey Wilson, John Goodman, William Forsythe, Sam McMurray, Frances McDormand, T.J. Kuhn
-> ***

Les Coen Brothers s'amusent, avec la caméra (placée à des endroits pas possibles), avec les acteurs (rhâââ John Goodman, le très très grand John Goodman), les références, bref, une joyeuse comédie. Mais derrière le slapstick il y a toujours cette peinture, ce regard sur l'Amérique profonde, celle des paumés. Moins maîtrisé que la plupart de leurs autres films, peut-être en font ils trop, "Raising Arizona" reste quand même un film toujours surprenant et diablement jouissif. Et surtout, à l'instar de Tim Burton, de John Sayles, de David Lynch et plein d'autres, les frères Coen gardent une certaine cohérence dans leur oeuvre.

Lundi 22h55 M6

PETITS MEURTRES ENTRE AMIS
de Danny Boyle
1994 - 1h35 - Grande-Bretagne - VF - CP - 1.66:1 ("Shallow Grave")
scénario : John Hodge
photographie : Brian Tufano
musique : Simon Boswell
producteur : Andrew MacDonald
avec : Kerry Fox, Christopher Eccleston, Ewan McGregor, Ken Stott, Keith Allen, Colin McCredie, Victoria Nairn, Gary Lewis
-> **

Petit premier film assez délectable, l'art d'utiliser les coins et les recoins d'un scénario tordu et d'en tirer le plus possible, avec un minimum de moyens. Tout est joué sur le ton de l'humour noir (rire de choses habituellement dégoûtantes semble être l'un des credo des jeunes cinéastes des années 90). Les comédiens sont très bons, les situations virent au vinaigre dès que possible, on rit jaune. Dommage que Danny Boyle n'ait pas été un peu plus modeste, certaines scènes sont amenées comme si elles allaient être de véritables surprises, ça n'est pas toujours le cas, surtout que le même procédé est employé du début à la fin du film, on fini par s'habituer (je veux dire par là qu'il suffit de penser le contraire de ce qui parait logique pour tomber juste), et deviner aisément, dans la dernière demi-heure, tout ce qui va se passer. Sympathique premier film, Danny Boyle prouvera avec "Trainspotting" qu'il est digne de plus de moyens et d'ambition.

Lundi 23h00 France3

LA LIGNE DE DÉMARCATION
de Claude Chabrol
1966 - 1h55 - France ("La ligne de démarcation")
scénario : Claude Chabrol, Colonel Claude Remy
photographie : Jean Rabier
musique : Pierre Jansen
producteur : Rome Paris Films
avec : Jean Seberg, Maurice Ronet, Daniel Gélin, Stéphane Audran, Jacques Perrin, Noël Roquevert, Dominique Zardi, Mario David
-> **

Pas vu depuis des années, j'ai noté à l'époque : "Curieusement académique de la part de Chabrol". Donc à revoir.

Mardi 20h55 France2

NOYADE INTERDITE
de Pierre Granier-Deferre
1987 - 1h40 - France ("Noyade interdite")
scénario : Pierre Granier-Deferre, Dominique Roulet
photographie : Charles Van Damme
musique : Philippe Sarde
producteur : Stéphane Sorlat, Eric Heumann
avec : Philippe Noiret, Guy Marchand, Elizabeth Bourgine, Anne Roussel, Gabrielle Lazure, Marie Trintignant, Andréa Ferréol
-> *

Rapidement s'installent les bâillements, l'impression de déjà vu, et c'est pas la mise en scène de Granier-Deferre qui va réveiller un scénario. Même les acteurs n'y sont pas, surtout Noiret, qui fait du Noiret. Guy Marchand déroule son second rôle habituel (ceci dit, j'aime) et heureusement Marie Trintignant apporte un peu de lumière dans cette sombre et plate histoire, une étoile rien que pour elle tiens !

Mardi 20h55 TF1

LES DEUX PAPAS ET LA MAMAN
de Jean-Marc Longval, Smaïn
1996 - 1h25 - France - CP ("Les deux papas et la maman")
scénario : Olivier Dazat, Smaïn
photographie : Carlo Varini
musique : Denis Lefdup
producteur : Alain Sarde
avec : Antoine de Caunes, Arielle Dombasle, Julie Gayet, Smaïn, El Kébir, Christiane Minazzoli
-> o

Pfiou, en deux mots : comédie pathétique.

Mercredi 09h00 Canal+

CAPTAIN KRONOS CONTRE LES VAMPIRES
de Brian Clemens
1974 - 1h35 - Grande-Bretagne - VO/VF ("Captain Kronos : Vampire Hunter")
scénario : Brian Clemens
photographie : Ian Wilson
musique : Laurie Johnson
producteur : Brian Clemens, Albert Fennell
avec : Horst Janson, John Carson, Shane Briant, Caroline Munro, John Cater, Lois Daine, Ian Hendry, Wanda Ventham, William Hobbs
-> ***

Rhaaa, mon film culte à moi, abracadabrante histoire de chasseur de vampires que Brian Clemens (série des "Avengers") n'hésite pas à peindre d'ironie et de satire. La scène où ils doivent achever quelqu'un est un grand moment de comédie. Curieux mélange donc, un bon morceau de vampirisme, un brin de cape et d'épée, du scientifique de carnaval, un zeste d'érotisme (Caroline Munro oblige), de l'horreur seventies, une ambiance "crépuscule de la Hammer", des acteurs qui jouent mal, d'autres plutôt bien, on passe du plus grand sérieux à la moquerie totale, bref du psychotronique (tm) comme je l'aime. À voir !

Mercredi 21h00 Canal+

ALLIANCE CHERCHE DOIGT
de Jean-Pierre Mocky
1997 - 1h28 - France ("Alliance cherche doigt")
scénario : Jacques Bacelon, Jean-Pierre Mocky, Dominique Noguez
photographie : Edmond Richard
avec : Guillaume Depardieu, François Morel, Carmen Maura, Bruno Flender, José Garcimore, Florence Geanty, Sandrine Caron, Dominique Zardi
-> *

On le dit et on le redit, Mocky est capable du meilleur comme du pire, et voilà le pire : Mou et pas drôle, la méchanceté en devient anecdotique, la satire n'a plus aucune force, hors c'est le fond de commerce de Mocky. Seul intérêt du film, François Morel, dans un rôle désormais classique et dont il aura du mal à se débarrasser, mais qu'est ce qu'il le fait bien, allez, une étoile pour Morel ! (Et pour Garcimore aussi)

Jeudi 20h55 France3

JOSEY WALES HORS-LA-LOI
de Clint Eastwood
1976 - 2h11 - États-Unis - VF - 2.35:1 ("The Outlaw Josey Wales")
scénario : Philip Kaufman, Sonia Chernus, d'après Forrest Carter
photographie : Bruce Surtees
musique : Jerry Fielding
producteur : Robert Daley
avec : Clint Eastwood, Chief Dan George, Sondra Locke, Bill McKinney, John Vernon, Paula Trueman, Sam Bottoms, Geraldine Keams
-> ****

Malheureusement non magnétoscopable, car en version française, ce magnifique western peut-être moins crépusculaire qu'il n'y parait, raconte l'histoire d'un homme sur lequel le destin s'acharne. Il perd tout, veux se venger, et tout reconstruire. Eastwood saisi parfaitement le scénario de Kaufmann et met d'abord en valeur les personnages, tous extérieurement sont des icônes classiques, mais intérieurement ils vivent, ils existent, et surtout, ils changent. Non content d'exploiter une telle richesse Eastwood signe de très beaux extérieurs (la région est si belle qu'il eut été difficile de les manquer quand même :) et surtout il n'oublie jamais son amour pour le film de genre, on y verra donc juste ce qu'il faut d'images classiques (Gunfights, charges, etc.) Un mélange savamment dosé et parfaitement maîtrisé, qui propulse définitivement Eastwood parmi les plus grands réalisateurs américains. À ne manquer sous aucun prétexte, vivement une diffusion en VO, hein Arte ? Une soirée Clint Eastwood ? Trois films en VO minimum ? Alleeeeez, sivouplai...

Jeudi 22h55 Canal+

LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE
de Wes Craven
1972 - 1h21 - États-Unis - VF/VO - 1.85:1 ("Last House on the Left")
scénario : Wes Craven
photographie : Victor Hurwitz
musique : David Hess
producteur : Sean S. Cunningham
avec : Sandra Cassel, Lucy Grantham, David Hess, Fred J. Lincoln, Jeramie Rain, Marc Sheffler, Gaylord St. James, Cynthia Carr
-> *** (M)

Attention, avant que Wes Craven ne se décide à jouer avec le second degré il avait bien l'intention de frapper un grand coup. Et c'est tout à fait le cas de son premier film, pourtant le budget est misérable (la plupart des scènes sont tournées dans la maison et dans la cour de Sean S. Cunningham, le producteur), et Wes Craven (ancien prof de philo) décide d'enlever à un genre naissant (le Gore) toute la distance humoristique qui le caractérise. Jamais vous ne serez rassurés par d'éventuels clins d'oeil, ni même le moindre instant de comédie (ou alors elle est involontaire, due à certains comédiens plutôt mauvais, on peut mesurer ici les réelles limites d'un tout petit budget). La violence est brute, sans concession, vous pourrez croire que la caméra va parfois s'éloigner, par pudeur, non, jamais, vous en voulez et vous en aurez jusqu'à la nausée. Souvent mal compris, généralement considéré comme sortant de l'esprit d'un malade, "Last House on the Left" fait pourtant parti des rares films gore intelligent, qui ne jouent pas avec le genre mais préfèrent vous le jeter à la face ("La nuit des morts vivants" et "Massacre à la tronçonneuse" en sont deux autres exemples). J'ai envie de prévenir que certaines scènes sont à la limite du soutenable, et pourtant c'est un film qu'il faut voir, faites comme bon vous semble.

Jeudi 23h00 France2

LA MAISON DES OTAGES
de Michael Cimino
1990 - 1h45 - États-Unis - VF ("Desperate Hours")
scénario : Mark Rosenthal, Lawrence Konner, d'après Joseph Hayes
photographie : Douglas Milsome
musique : David Mansfield
producteur : Dino De Laurentiis, Michael Cimino
avec : Mickey Rourke, Anthony Hopkins, Mimi Rogers, Kelly Lynch, Elias Koteas, David Morse, Shawnee Smith, Danny Gerard
-> **

Cimino fait un remake du film homonyme de William Wyler, dont l'intérêt principal était l'interprétation (en particulier Bogart et March). Le scénario est un prétexte à parler de lâcheté et de courage, mais surtout permet de ménager du suspens et de la tension à tout les coins de pellicule. Cimino est parfaitement conscient de cette faiblesse et plutôt que de la rejeter il joue avec, faisant de la maison un personnage à part entière, il joue de sa caméra pour en évaluer les espaces et les limites, coince les otages dans le cadre, donne de l'air aux criminels. Une leçon de cinéma en huis clos. Par ailleurs l'interprétation est très bonne, Mickey Rourke s'étant toujours bien entendu avec Cimino (voir son meilleur rôle : L'année du Dragon), Mimi Rogers est tout à fait crédible, et Kelly Lynch, ben, elle est bonne, et comme on ne lui en demande pas plus, elle s'en sort bien. Comme souvent chez Cimino le film n'est pas politiquement correct, surtout pas, et la fin peut prêter à la discussion.

Jeudi 23h50 Arte

LA TERRE
de Aleksandr Dovzhenko
1930 - 1h18 - Union Soviétique ("Zemlya")
scénario : Aleksandr Dovzhenko
photographie : Daniil Demutsky
avec : Stepan Shkurat, Semyon Svashenko, Yuliya Solntseva, Yelena Maksimova, Nikolai Nademski, Pyotr Masokha
-> **

Trop débordé par l'aspect politique révolutionnaire, le film de Dovjenko est rapidement pénible, heureusement qu'il n'oublie pas d'être un cinéaste et son talent ressort à l'occasion de certaines scènes. C'est ce que j'avais noté il y'a pas mal d'année, je n'ai jamais été très grand amateur de films de propagande, sauf quand le talent du réalisateur la fait passer au second, ce qui est rare, à revoir donc, pour vérifier.

Vendredi 21h00 Canal+

THE CROW, LA CITÉ DES ANGES
de Tim Pope
1996 - 1h25 - États-Unis - VF/VO ("The Crow : City of Angels")
scénario : James O'Barr, David S. Goyer
photographie : Jean-Yves Escoffier
musique : Graeme Revell
producteur : Edward R. Pressman, Jeff Most
avec : Vincent Pérez, Mia Kirshner, Richard Brooks, Iggy Pop, Thuy Trang, Thomas Jane, Vincent Castellanos, Eric Acosta, Ian Dury
-> o

Déjà le premier opus ne m'avait pas emballé, un film clinquant et sans âme qui ne rendait pas vraiment hommage à la BD dont il était inspiré, mais on y trouvait quand même un certain souffle, un certain style, propre à Proyas et son expérience dans la pub, qu'on aime ou pas il y avait quand même un petit quelque chose, un metteur en scène. Ici, plus rien, pale copie du premier, acteurs à coté de leurs pompes (Vincent Perez passe son temps à tirer la tronche, et est plus inexpressif que jamais), sauf Iggy Pop qui semble bien s'amuser et qui est le seul à essayer de faire passer quelque chose, au moins de l'humour. Un film complètement vide, et rapidement soporifique.

Vendredi 22h25 Canal+

INDEPENDENCE DAY
de Roland Emmerich
1996 - 2h20 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("Independance Day")
scénario : Roland Emmerich, Dean Devlin
photographie : Karl Walter Lindenlaub
musique : David Arnold
producteur : Dean Devlin, Lincoln D. Hiatt
avec : Will Smith, Bill Pullman, Jeff Goldblum, Mary McDonnell, Judd Hirsch, Robert Loggia, Randy Quaid, Margaret Colin
-> * (***)

Bon alors, on prends un Allemand pour réaliser, on dis qu'un juif et un noir vont sauver le monde, on montre bien que les autres pays ils se battent aussi, et... On peut sortir notre discours nationaliste crétin. Wouééééé, et ils l'ont fait, hé ben croyez le ou non, mais je me suis bien marré, non non, sérieux, la dernière heure aligne tellement de clichés et de bêtises que ça en devient drôle de niaiserie, franchement. Par contre le début est bien, vraiment, une belle montée en pression, jusqu'à la première vague d'attaque qui est réellement intéressante. En fait, jusqu'à l'organisation de la résistance tout ça est plutôt inoffensif et spectaculaire, après ça se gâte. Bon, on peut aussi s'amuser à reconnaître les emprunts aux films qui ont façonné la SF depuis 40 ans, ils y passent tous, le plus évident étant "La guerre des mondes" dont le final, modernisé certes, est carrément identique. C'est le cinéma Pop-corn dans toute sa "splendeur" mais c'est sans hypocrisie, c'est affiché clairement, on sait très vite à quoi s'attendre. Pas de quoi en faire une montagne, vaut mieux en rire.

Vendredi 00h00 Arte

TSCHETAN L'INDIEN
de Hark Bohm
1973 - 1h30 - Allemagne de l'ouest - VO ("Tschetan, der Indianerjunge")
scénario : Hark Bohm
photographie : Michael Ballhaus
musique : Peer Raben
avec : Dschingis Bowakow, Erich Dolz, Willy Schultes, Marquard Bohm
-> Pas vu.

Vendredi 00h00 France2

ADIEU PHILIPPINE
de Jacques Rozier
1963 - 1h45 - France ("Adieu philippine")
scénario : Michèle O'Glor, Jacques Rozier
photographie : René Mathelin
avec : Yveline Céry, Stefania Sabatini, Jean-Claude Aimini, David Tonelli, Vittorio Caprioli
-> Jamais vu.

Mais ça ne saurait tarder...

VO

Version Originale (forcément sous-titrée, les sous-titres sont obligatoires en France pour les versions originales)

VF

Version française

CP

Coupures publicitaires

(M)

À mon humble avis un film à magnétoscoper

pgad

Pas grand chose à dire

sc

Scénario

ph

Photo (Chef opérateur)

mu

Musique

pr

Producteur(s) ou studio(s)

Formats

1.66:1 par exemple, ça veut dire que l'image est 1,66 fois plus large que haute. Des détails sur les formats, sur : http://www.lumiere.org/

o

Je n'y ai trouvé aucun intérêt

*

Quelques bons moments, mais c'est pas ça...

**

J'aime bien

***

C'est du très bon

****

Mieux que très bon, donc rare quand même, qui a dit chef d'oeuvre ? Où il est ? Allez hop, les doigts !

(***)

Psychotronique (tm)