ANAL+ fait assez fort pour la rentrée, des films dont on a beaucoup
parlé, une nouvelle organisation sur la version numérique (Canal+ vert).
Les autres chaînes sont encore un peu en vacances, sauf France 3 et le
retour de la dernière séance, à ne pas manquer cette semaine. Coté
programme, je vais rajouter le format original des films, de manière à
pouvoir vérifier que la diffusion se fait dans de bonnes conditions, à
vos double décimètres.
Note : les liens sur les films, les réalisateurs et les acteurs ont été générés automatiquement. Il est donc possible que la recherche n'aboutisse pas. Dans ce cas ne paniquez pas et lisez attentivement dans 90% des cas IMDb vous propose de lancer une autre recherche qui vous permettra, le plus généralement, d'obtenir l'information que vous recherchiez. Cette page étant générée automatiquement, des erreurs peuvent s'y être glissées : vous pouvez néanmoins consulter le texte original.
Samedi 23h00 Canal+
ROCK
de Michael Bay
1996 - 2h15 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("The Rock")
scénario : David Weisberg, Douglas Cook, Mark Rosner
photographie : John Schwartzman
musique : Nick Glennie-Smith, Harry Gregson-Williams
producteur : Jerry Bruckheilmer, Don Simpson
avec : Nicolas Cage, Sean Connery, Ed Harris, John Spencer, David Morse, William Forsythe, Michael Biehn, Vanessa Marcil
-> *
Voilà le film d'action typique des années 90, la surenchère est le maître mot. Histoire abracadabrante, réalisateur qui nous rejoue la pub Manpower dès qu'il en a l'occasion, le duo de héros "mal assortis" mais efficaces. Bien sur, je ne me suis pas vraiment ennuyé, mais cette façon de filmer sans jamais poser sa caméra, d'utiliser systématiquement la lumière de l'aurore ou du crépuscule, devient vite pénible. l'effet pour l'effet, la frime, le clinquant, Manpower quoi. Dommage pour Cage et Connery, qui, même dans un numéro assez classique, s'en sortent très bien. Petit point sombre aussi, cette tendance à réhabiliter les machines à tuer du Viêt-nam, on se croirait chez Golan / Globus. C'est l'anti sobriété.
Dimanche 20h55 TF1
LA GLOIRE DE MON PÈRE
de Yves Robert
1990 - 1h45 - France - CP ("La gloire de mon père")
scénario : Yves Robert, Louis Nucéra, Jérôme Tonerre, d'après Marcel Pagnol
photographie : Robert Alazraki
musique : Vladimir Cosma
producteur : Alain Poiré
avec : Philippe Caubère, Nathalie Roussel, Didier Pain, Thérèse Liotard, Julien Ciamaca, Joris Molinas, Benoît Martin, Pierre Maguelon, Jean-Pierre Darras
-> **
Sympathique et agréable, bien joué, proprement filmé. Mais tout ça est tellement sage, Yves Robert respecte le roman à la lettre et dilue toute sa personnalité, sa truculence, dans un univers de souvenirs qui ne sont pas les siens. Le résultat est parfois un peut trop aseptisé, empesé, ou alors sans substance, un livre d'image, de photos souvenir, sans commentaire. Mais comment pouvait il faire autrement, qui, à part Pagnol, aurait pu oser faire une vraie adaptation cinématographique, et prendre un peu de recul par rapport aux romans ?
Dimanche 23h00 TF1
RUNAWAY TRAIN
de Andreï Konchalovsky
1985 - 1h50 - États-Unis - VF - CP ("Runaway Train")
scénario : Edward Bunker, Djordje Milicevic, Paul Zindel, d'après un scénario d'Akira Kurosawa, Ryuzo Kikushima, Hideo Oguni
photographie : Alan Hume
musique : Trevor Jones
producteur : Menahem Golan, Yoran Globus
avec : John Voight, Rebecca De Mornay, Eric Roberts, Kyle T. Heffner, John P. Ryan, Kenneth McMillan, Stacey Pickren, Walter Wyatt
-> **
Comment ? Un Golan / Globus réussi ? Ben oui, mais soyons réaliste, on a quand même un scénario de Kurosawa et Oguni (les 7 samurai), et un réalisateur (le frère de Mikhalkov) très efficace à qui on pardonne "Tango et Cash", parce que bon... Alors "Runaway Train" est un film d'un genre assez difficile, le film d'action à casting réduit, c'est à dire où une faible quantité de personnages vont s'affronter. Cela permet de les cerner beaucoup mieux, ce que Konchalovsky réussi assez bien, et d'offrir un spectacle tout à fait réjouissant, c'est le cas aussi. On regrettera juste quelques clichés, quelques standards trop bien récités, et si l'étude psychologique des personnages est bien entamée, elle reste trop souvent superficielle. Les acteurs sont excellents, par contre, la potiche en chef Rebecca de Mornay est vite insupportable. Pas mal quand même.
Dimanche 00h15 France3
THE LONG NIGHT
de Anatole Litvak
1947 - 1h41 - États-Unis - VO - 1.37:1 ("The Long Night")
scénario : John Wexley, d'après Jacques Viot ("Le jour se lève")
photographie : Sol Polito
musique : Dmitri Tiomkin
producteur : Anatole Litvak, Robert et Raymond Hakim
avec : Henry Fonda, Vincent Price, Ann Dvorak, Barbara Bel Geddes, David Clarke, Elisha Cook Jr., Davis Roberts, Ray Teal
-> **
Remake rarissime du "Jour se lève" de Carné / Prévert, "The Long Night" est une copie presque conforme de ce dernier. Sauf, bien sur, quelque chose que dont je ne peux pas vous révéler la teneur sans spolier assez gravement. Le film a tout de même un double intérêt, historique d'abord,
Dimanche 03h00 Canal+
NORD LIMITE
de Sam Shepard
1988 - 1h26 - États-Unis - VF/VO ("Far North")
scénario : Sam Shepard
photographie : Robbie Greenberg
musique : Red Clay Ramblers
producteur : Carolyn Pfeiffer, Malcolm R. Harding
avec : Jessica Lange, Charles Durning, Tess Harper, Donald Moffat, Ann Wedgeworth, Patricia Arquette, Nina Draxten, Pearl Fuller, Melissa sue Anderson
-> Pas vu.
Premier film de Sam Shepard.
Lundi 14h05 La 5ème
LA BANQUIÈRE
de Francis Girod
1980 - 2h20 - France ("La banquière")
scénario : Francis Girod, George Conchon
photographie : Bernard Zitzermann
musique : Ennio Morricone
producteur : Ariel Zeitoun
avec : Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant, Jean-Claude Brialy, Claude Brasseur, Daniel Mesguich, Marie-France Pisier, Jean Carmet
-> **
L'histoire de Marthe Hanau, banquière anticonformiste des années folles (l'épargne populaire) affichant plutôt ouvertement son homosexualité, est parfaitement reconstitué. Les costumes, l'ambiance, le ton, tout est nickel, trop d'ailleurs, un peu figé dans la reconstitution, le film manque parfois un peu de mouvement, de chaleur, bref, c'est parfois trop théâtral. Et c'est Romy Schneider, splendide, qui apporte cette chaleur et finalement, un peu de vie dans ce film parfois un peu rigide, il faut dire que le rôle est étudié pour.
Lundi 20h45 Arte
TOTO LE HÉROS
de Jaco van Dormael
1991 - 1h30 - Belgique, France, Allemagne - 1.66:1 ("Toto le héros")
scénario : Jaco van Dormael
photographie : Walther van den Ende
musique : Pierre van Dormael
producteur : Dany Gays, Luciano Gloor
avec : Michel Bouquet, Jo De Baker, Thomas godet, Gisela Uhlen, Sandrine Blanke, Mireille Perrier, Didier Ferney, Peter Böhlke, Hugo Harold Harrison, Karim Moussati, Pascal Duquenne
-> ***
Ce film, qui fit beaucoup parler de lui à sa sortie, vaut surtout pour sa construction étonnante. On avance au grée des pensées du vieux Thomas, changement d'époque, passage du réel à l'imaginaire, tout cela avec beaucoup d'aisance. Ce qui permet, par ailleurs, à son réalisateur, de mélanger allègrement les genres, comédie et drame étant les deux piliers du scénario. C'est, en tout cas, beaucoup plus original que "Le 8ème jour", son second film.
Lundi 20h50 M6
LA LOI DU PLUS FORT
de Sheldon Lettich
1993 - 1h35 - États-Unis - VF - CP ("Only the Strong")
scénario : Sheldon Lettich, Luis Esteban
photographie : Edward J. Pei
musique : Harvey W. Mason
producteur : Samuel Hadida, Stuart S. Shapiro, Steven G. Menkin
avec : Marc Dacascos, Stacey Travis, Geoffrey Lewis, Todd Susman, Paco Christian Prieto, Jeffrey Anderson-Gunther, Richard Coca
-> o
Bouarf, c'est l'ennui total, une heure et demi de cabrioles pas très bien filmées, d'acteurs à coté de leurs pompes, une VF calamiteuse, un art martial latinisé dont l'efficacité paraît plus que douteuse. Bref, seul avantage, c'est le dernier film de Sheldon Lettich à ce jour, c'est déjà ça.
Lundi 21h00 France3
JE SUIS UN AVENTURIER
de Anthony Mann
1955 - 1h33 - États-Unis - VF ("The Far Country")
scénario : Borden Chase
photographie : William Daniels
musique : Henry Mancini
producteur : Aaron Rosenberg
avec : James Stewart, Ruth Roman, Corinne Calvet, Walter Brennan, John McIntire, Jay C. Flippen, Henry Morgan, Royal Dano, Jack Elam
-> ****
Attention chef d'oeuvre (qu'on aurait bien aimé voir en VO), comme tout les westerns du duo Anthony Mann / James Stewart, on ne se contente pas ici de flatter l'américain à coup d'idéalisation de son histoire. Le principe est, à priori, simple. On prends un personnage ambigu, au passé chargé, au présent torturé, au futur indécis, et on le place dans un des événements phares qui ont fait de l'Amérique ce qu'elle est devenue aujourd'hui (ici, les transports de bétail et les ruées vers l'or). À l'instar d'un John Ford, Mann fait la part belle au réalisme, sans vraiment tordre le cou à la légende, comme on le verra quelques années plus tard avec des westerns beaucoup plus sombres, il la déshabille en donnant une version moins lisse des faits. Savants mélanges entre les conventions et une certaine originalité, les westerns d'Anthony Mann sont parmi les meilleurs des années 50. Si vous n'aimez pas les westerns et que vous souhaitez vous y intéresser, celui ci est un bon début, n'hésitez pas.
Lundi 22h55 Arte
C'EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS
de Rémy Belvaux, André Bonzel, Benoît Poelvoorde
1992 - 1h32 - Belgique ("C'est arrivé près de chez vous")
scénario : Rémy Belvaux, André Bonzel, Benoît Poelvoorde, Vincent Tavier
photographie : André Bonzel
musique : Laurent Dufrene, Jean-Marc Chenut
producteur : Rémy Belvaux, André Bonzel, Benoît Poelvoorde
avec : Rémy Belvaux, André Bonzel, Benoît Poelvoorde, Vincent Tavier
-> *** (M)
N'ayons pas peur des mots, cet ovni est bourré de qualités, c'est avant tout une satire de la télévision, des reality shows en extérieur, ceux où des journalistes sont prêt à tout pour choquer, pour ramener l'image la plus glauque possible, sans recul, sans faire leur métier. Ce qui est dommage, et c'est le point faible du film, c'est qu'au bout d'une heure les réalisateurs se prennent à leur propre piège et en montre beaucoup trop (la scène du viol, à ce titre, est purement inutile et racoleuse). S'ils disent pendant le film (remarquables séquences expliquant leurs problèmes pour trouver de la pellicule) combien le tournage est menacé par le manque d'argent, il aurait été judicieux de ne pas forcément essayer de pousser la durée jusqu'à 1h30, à partir de là, le film manque plus de scénario qu'autre chose. Reste que l'interprétation "détachée" de Benoît Poelvoorde emporte tout sur son passage, sa philosophie de bazar, ses poèmes beaufs, sa susceptibilité à fleur de peau font merveille. C'est un premier film, tourné dans des conditions assez difficiles, on peut facilement oublier les quelques petites erreurs.
Lundi 22h50 Canal+
LOST HIGHWAY
de David Lynch
1997 - 2h09 - États-Unis, France - VF/VO - 2.35:1 ("Lost Highway")
scénario : David Lynch, Barry Gifford
photographie : Peter Deming
musique : Angelo Badalamenti, Trent Reznor
producteur : Mary Sweeney, Deepak Nayar, Tom Sternberg
avec : Bill Pullman, Patricia Arquette, John Roselius, Louis Eppolito, Robert Blake, Jenna Maetlind, Michael Massee, Henry Rollins, Robert Loggia, Gary Busey, Richard Pryor, Jack Nance
-> *** (M)
Un film en deux partie assez distinctes, et très représentatives de l'oeuvre de Lynch. Au début on retrouve un peu le style abstrait de certains épisodes de "Twin Peaks" (sans l'humour), ou, surtout, de son premier long métrage "Eraserhead". Lynch joue sur le bizarre, ne veut rien expliquer, surtout ne pas donner de clefs. La seconde partie démarre brutalement, plongée dans une manière de filmer beaucoup plus violente (on retrouve ici le style "Sailor et Lula"), l'intrigue, sans réellement se dénouer, y perd un peu de mystère, ou, disons plutôt que le mystère s'épaissit de manière un peu plus discutable. En tout cas la mise en scène est toujours aussi étonnante et personnelle. À éviter pour ceux qui aiment tout comprendre sans réfléchir :)
Lundi 23h15 France3
QUAND LA POUDRE PARLE
de Nathan Juran
1953 - 1h18 - États-Unis - VO ("Law And Order")
scénario : Gwen Bagni, John Bagni, Inez Cocke, D.D. Beauchamp
photographie : Clifford Stine
musique : Henry Mancini
producteur : John W. Rogers
avec : Ronald Reagan, Dorothy Malone, Preston Foster, Alex Nicol, Ruth Hampton, Russell Johnson, Barry Kelley, Denis Weaver
-> Pas vu.
Rarissime remake du "Law and Order" d'Edward Cahn, 1932. Voyons comment Nathan Juran se débrouille avec les westerns.
Mardi 20h40 TF1
UN ÉLÉPHANT SUR LES BRAS
de Howard Franklin
1996 - 1h29 - États-Unis - VF/VO ("Larger Than Life")
scénario : Roy Blount Jr., d'après Pen Densham et Garry Williams
photographie : Elliot Davis
musique : Miles Goodman
producteur : John Watson, Richard B. Lewis, Pen Densham
avec : Bill Murray, Jerry Adler, Richard Alan Baker, Kimberly Thornton, Anita Gillette, Maureen Mueller, Jeremy Piven, Pat Hingle, Linda Fiorentino, Matthew McConaughey
-> *
Le manque de personnalité du réalisateur ruine un peu cette comédie au sujet pourtant intéressant (un animateur de cirque se retrouve avec l'éléphant vedette sur les bras), Bill Murray reste curieusement un peu en retrait (dommage), et la comédie avance à petits pas sans vraiment percer. Il manque au film un regard sur les autres, de profiter de son coté Road Movie. On imagine avec quelques regrets ce qu'un Clint Eastwood (amateur de personnages à part sur les routes américaines) aurait pu faire d'une telle idée.
Mardi 20h55 TF1
DELPHINE 1 - YVAN 0
de Dominique Farrugia
1996 - 1h31 - France ("Delphine 1 - yvan 0")
scénario : Dominique Farrugia, Serge Hazanavicius
photographie : Pascal Gennesseaux
musique : Philippe Chany
producteur : Dominique Farrugia, Olivier Granier
avec : Julie Gayet, Serge Hazanavicius, Lionel Abelanski, Amelie Pick, Thierry Roland, Jean-Michel Larqué, Chantal Lauby, Alain Chabat, Dominique Farrugia, Yvan Attal, Catherine Jacob
-> *
Déception, je croyais Farrugia plus mordant (il l'était en tout cas), mais son film est bourré de fausses bonnes idées, sa mise en scène timide, et les dialogues inégaux. Souvent, d'ailleurs, ces dialogues semblent venir de nulle part, comme un cheveux sur la soupe. M'enfin bon, c'est un premier film, et il y a peut-être un aspect satirique qui m'a échappé.
Mardi 21h00 France2
ON PEUT TOUJOURS RÊVER
de Pierre Richard
1991 - 1h35 - France ("On peut toujours rêver")
scénario : Pierre Richard, Olivier Dazat
photographie : François Lartigue
musique : Alain Wisniak
avec : Pierre Richard, Smaïn, Pierre Palmade, Edith Scob, Jacques Seiler, Géraldine Bourgue, Marc Betton
-> **
Sympathique film qui se veut plus grave qu'il n'en a l'air, pavé de bonnes intentions, parfois c'est réussi, mais parfois un peu trop simpliste. En fait le problème vient surtout du coté caricatural, donc utilisation abusive des clichés, le milliardaire qui vole au supermarché pour se distraire, c'est pas très nouveau. Reste Pierre Richard qui s'offre le rôle qu'a tenu longtemps Bernard Blier, et là il y'a quelque chose d'assez intéressant, une volonté de passer la main à Smaïn (pas si mal que ça dans ce film) peut-être. Bon, enfin, ça se laisse voir, sans plus.
Mardi 22h40 France2
DEAD AGAIN
de Kenneth Branagh
1991 - 1h45 - États-Unis - VF ("Dead Again")
scénario : Scott Frank
photographie : Matthew F. Leonetti
musique : Patrick Doyle
producteur : Charles H. Mguire, Lindsay doran
avec : Kenneth Branagh, Andy Garcia, Emma Thompson, Lois Hall, Jo Anderson, Patrick Montes, Robin Williams, Raymond Cruz, Derek Jacobi, Hanna Schygulla
-> ***
Exercice de style et galop d'entraînement à la Hitchcock (avec quelques clins d'oeil à Orson Welles tout de même), dont le seul défaut est de donner trop d'importance au McGuffin justement. Sinon c'est assez carré, bien joué (Andy Garcia encore excellent) assez bien filmé (on oubliera quelques effets un peu gratuits) et surtout le rythme est tout à fait maîtrisé (c'est un peu une constante chez Branagh à qui on ne peut pas enlever son sens du rythme). Bon, OK, c'est beaucoup de bruit pour pas grand chose, beaucoup d'esbroufe, mais c'est quand même fait avec un certain talent et pas ennuyeux pour un sou.
Mercredi 09h00 Canal+
L'ATLANTIDE
de Edgar G. Ulmer
1961 - 1h30 - Italie, France - VF - 2.35:1 ("L'atlantide")
scénario : Remigio Del Grosso, Ugo Liberatore, d'après Pierre Benoît
photographie : Enzo Serafin
musique : Carlo Rustichelli
avec : Rad Fulton, Haya Harareet, Jean-Louis Trintignant, Gabriele Tinti, Georges Rivière, Gian Maria Volonte
-> o (***)
Un sommet du kitsch, donc très drôle, mais quelle pitié de voir Edgar G. Ulmer tomber si bas, ça fait mal au coeur. Je ne parle même pas des acteurs qui jouent à celui qui sera le plus ridicule (élément essentiel, avec la bière et les chips, pour la naissance d'un rire franc et massif qui commence avec Antinea et ne cesse qu'à l'apparition du mot fin). Bref, un navet essentiel.
Jeudi 20h40 Canal+
POST-COÏTUM, ANIMAL TRISTE
de Brigitte Roüan
1997 - 1h37 - France ("Post-coïtum, animal triste")
scénario : Brigitte Roüan, Santiago Amigorena, Jean-Louis Richard, Guy Zilberstein
photographie : Pierre Dupouey
musique : Michel Musseau, Umberto Tozzi
producteur : Humbert Balsan
avec : Françoise Arnoul, Patrick Chesnais, Jean-Louis Richard, Boris Terral, Nils Tavernier, Brigitte Roüan
-> Pas vu.
Jeudi 20h50 M6
LA FORÊT D'ÉMERAUDE
de John Boorman
1985 - 1h55 - Grande-Bretagne - VF - CP - 2.35:1 ("The Emerald Forrest")
scénario : Rospo Pallenberg
photographie : Philippe Rousselot
musique : Brian Gascoigne, Junior Homrich
producteur : John Boorman
avec : Powers Boothe, Meg Foster, Yara Vaneau, William Rodriguez, Estee Chandler, Charley Boorman, Eduardo Cnode, Dira Paes
-> **
D'un coté on a John Boorman, cinéaste remarquable, capable de monter une bataille arthurienne avec seulement quelques dizaines de figurants, de l'autre, l'éternel parcours initiatique, ici au coeur de la jungle amazonienne. Sur que le film est bien réalisé, le travail sur la photo est énorme (et visible essentiellement au cinéma), mais le message sur les dangers de la civilisation mangeuse de jungle est traité de façon bien trop simple pour être vraiment efficace (même si on est intuitivement d'accord). Ce qui n'arrange rien, Powers Boothe en rajoute beaucoup. Boorman, peut-être ébloui par la jungle et ce qu'il pouvait en tirer cinématographiquement, traite un peu son sujet par dessus la jambe, dommage, un beau film un peu creux.
Jeudi 20h55 France3
TIRÉ À PART
de Bernard Rapp
1997 - 1h21 - France ("Tiré à part")
scénario : Bernard Rapp, Richard Morgiève, d'après le roman de Jean-Jacques Fietcher
photographie : Romain Winding
musique : Jean-Philippe Goude
producteur : Joël Foulon, Dahmane Boudjemah
avec : Terence Stamp, Daniel Mesguich, Maria de Medeiros, Frank Finlay, Jean-Claude Dreyfus, Hannah Gordon, Amira Cesar
-> ?
Beuh, à revoir, je crois que je me suis endormi. Pas bon signe, ça m'arrive pas souvent.
Jeudi 22h15 Arte
RÊVES EN ROSE
de Dusan Hanak
1976 - 1h20 - Tchécoslovaquie - VO ("Rizové Sny")
scénario : Dusan Hanak
photographie : Dodo Simoncic
musique : Peter Hapka
avec : Juraj Nvota, Josef Hlinomaz, Iva Bittova
-> Pas vu.
Vendredi 21h00 Canal+
L'ÎLE DU DOCTEUR MOREAU
de John Frankenheimer
1996 - 1h35 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("The Island of Dr. Moreau")
scénario : Richard Stanley, Michael Herr, Walon Green, Ron Hutchinson, d'après le roman de H.G. Wells
photographie : William A. Fraker
musique : Gary Chang
producteur : Edward R. Pressman, New Line Cinema
avec : Val Kilmer, Marlon Brando, David Thewlis, Fairuza Balk, Ron Perlman, Marco Hofschneider, Peter Elliott, Mark Dacascos
-> *
Le retour du nanar, la déception est à la hauteur de l'entreprise, aucune des idées, aucun des thèmes esquissés par les scénaristes n'est développé. "L'île du Dr. Moreau" reste un film d'action classique où effets spéciaux, maquillages, vedettes, et poursuites sont les véritables (faux) sujets. On a bien l'impression, c'est le plus râlant, que quelqu'un voulait moderniser l'histoire, aller chercher un peu plus loin, mais il semblerait que la toute puissance de frileux producteurs ait encore frappé. Un film sans âme, et pourtant, l'âme est son thème essentiel.
Vendredi 22h30 Canal+
MARS ATTACKS !
de Tim Burton
1996 - 1h43 - États-Unis - VF/VO - 2.35:1 ("Mars Attacks !")
scénario : Jonathan Gems, Tim Burton, d'après les cartes à collectionner de TTCC
photographie : Peter Suschitzky
musique : Danny Elfman
producteur : Larry J. Franco, Tim Burton
avec : Jack Nicholson, Glenn Close, Annette Bening, Pierce Brosnan, Danny De Vito, Martin Short, Sarah Jessica Parker, Michael J. Fox, Rod Steiger, Tom Jones, Natalie Portman, Lisa Marie, Pam Grier
-> *** (M)
La séquence d'ouverture, à elle seule vaut le détour, hallucinante. Une musique de Danny Elfman, très inspirée par la partition de Herrmann pour "The Day the Earth Stood Still" est en phase avec l'esprit du film. D'abord un hommage à l'imagerie SF des années 50/60, celle des trading cards, celles des films anti-rouges. Et c'est là que Burton renverse la tendance, plutôt que de s'en prendre à d'éventuels envahisseurs communistes, il choisit de taper sur l'Amérique des beaufs de tout poil, arnaqueurs immobiliers, gourou bidons, seconde classes nostalgiques, plus indirectement les stars hollywoodiennes, éliminées à tour de bras et sans pitié. Tout ça c'est très bien mais parfois le rythme est perdu, certains gags tombent à plat, la sauce ne prends pas à tout les coups. Peut-être un peu dépassé par les événements, le budget, Burton le poète en oublie parfois son style. Mais ces quelques défaits mis à part, "Mars Attacks !" reste quand même un divertissement satirique de qualité, et qui ne vous prend jamais pour un con, c'est beaucoup.
Vendredi 23h55 Arte
LA TÊTE CONTRE LES MURS
de Georges Franju
1958 - 1h30 - France ("La tête contre les murs")
scénario : Jean-Pierre Mocky, Hervé Bazin, Jean-Charles Pichon
photographie : Eugen Shüfftan
musique : Maurice Jarre
producteur : Jérôme Goulven, Jean Velter
avec : Jean-Pierre Mocky, Pierre Brasseur, Anouk Aimée, Charles Aznavour, Paul Meurisse, Thomy Bourdelle, Edith Scob, Jean Galland
-> *** (M)
On sent dans ce film toutes les influences qui ont tiraillées Georges Franju, documentaire, fiction, lyrisme, réalisme. Il filme avec aisance empruntant un peu à chaque genre, constat sans concession des méthodes barbares dans les asiles psychiatriques, et attaque assez virulente des bourgeois bien pensant (ça c'est le scénario de Mocky), consistance psychologique des personnages (indispensable vu le sujet), écarts poétiques dans quelques scènes remarquables (qui ne sont pas sans rappeler la fin des "Yeux sans visage"), excellente interprétation même si Meurisse et Brasseur cherchent à prendre un peu trop de place. Une ambiance grise et inquiétante, grâce entre autre à la présence de Shüfftan à la photo. Allez, c'est du tout bon, à voir.
