Swordsman III (affiche vidéo)

Swordsman III: East is Red

de Ching Siu-Tung et Raymond Lee
1992 - 1h47 - Hong-Kong - ("Dung fong bat baai 2: fung wan joi hei")
avec : Brigitte Lin, Shun Lau, Joey Wong, Rongguang Yu, Fennie Yuen
scénario : Chan Hanson, Tang Pik-yin, Tsui Hark
photographie : Lau Moon-Tong
musique : William Wu, Richard Yuen
produit : Tsui Hark

Boris Monnier, 23 février 1999 :

SOYONS CLAIR, "The East is red" est un mauvais film. Au début il y a bien un embryon d'histoire. On y voit un groupe de conquistadors espagnols, lourdingues, empêtrés dans leurs vieilles armures rouillées, accompagné par un curaillon bé(a)tifiant (sévère caricature), à la recherche du tombeau de l'invincible Asia (Brigitte Lin). Malheureusement pour eux et comme son surnom pouvait le laisser deviner, Asia n'est pas morte. Au contraire elle est en pleine forme. Elle leur fait alors une petite démonstration de ses extraordinaires capacités. À savoir les traditionnelles galopades sur l'eau, les numéros de voltiges etc. (Très banalisés depuis quelques temps). Asia peut aussi emprisonner ses ennemis dans des filets (exactement comme le faisait ce bon vieux Spiderman), enfin bref, elle fait preuve de son invincibilité. Après avoir mis en déroute ces fiers Ibères, elle va se lancer dans une grande opération de vengeance à l'encontre de tous les imposteurs qui se font passer pour elle ou qui utilisent son nom pour leur propre compte.

Dès lors on assiste à une succession de combats lamentables et pénibles, beaucoup d'explosions extrêmement peu spectaculaires, de temps à autres des virevoltements trampolinesques dans les airs, des envolées cabellisées, comme si on assistait à un ennuyeux ballet de cerf-volant. Il y a aussi des combats navals débilitant avec des bateaux, qui, à l'occasion, se transforment en sous-marins ! C'est tellement répètitif que l'on a la nette impression de voir toujours à la même scène mais tournée sous des angles différents.



Swordsman III East is Red;

A propos d'angles il faut les voir ! Il y a une foultitude de petites images cartes-postales, filmé de biais, répondant à une esthétique de supermarché particulièrement tarte. En fait ce film est tellement pénible et mal foutu qu'on finit par ne plus rien comprendre, or, sachant qu'à la base il n'y avait déjà pas grand chose à se mettre sous la dent, on frise ici le néant. Bêtement on s'accroche parce qu'on espère toujours qu'il va bien finir par y avoir une véritable envolée ou un moment de grâce comme cela arrive parfois avec Ching Siu-Tung quand il veut bien s'en donner la peine, mais non rien...

Avec ça les dialogues sont aussi stupides que sommaires (un peu dans l'esprit de ceux des séries japonaises pour adolescents nippons). On a le sentiment d'être plongé dans un grand tourbillon où tout se répéte inlassablement. Dire qu'ils s'y sont mis à deux pour filmer cette horreur soporifique. Et Tsui Hark qui produit ce gros gloubiboulga indigeste sans avoir honte. Tout cela ressemble terriblement à une opération de flibusterie destinée à nous décerveler. Un film à voir en fermant les yeux et en se bouchant les oreilles.

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