ST: Insurrection (fr)

Star Trek : Insurrection

de Jonathan Frakes
1998 - 1h43 - USA ("Star Trek: Insurrection")
avec : Patrick Stewart (Djean-louc), Jonathan Frakes (Will "Number one" Riker), Brent Spiner (Data), LeVar Burton (Geordi Laforge), Gates McFadden (Beverly Crusher), Marina Sirtis (Deanna Troi), Michael Dorn (Worf)
sfx : Blue Sky/VIFX
musique : Jerry Goldsmith

Sébastien Barré, le 8 mars 99 (N.D.L.R. : Blackjag est le ridic... euh le pseudo de la personne m'accompagnant) :

ST: Insurrection (Jean-Luc)

Attention Jean-Luc,
tu as un Geordi sur l'épaule...




POUINNNGGG, POUONGGG. "Spaïlleçe. Ze Failleneul Fronetire."... Touin touin touiiinnnnn... "Ziz are de voïeujize ofe de spayllechipe aineteurpraïze..."... touin touin touin tin touinnnnnnnnn TA TOUINNN (ok j'arrête).

Espace. Plan large sur Captain Pikarwdeu. Il est grand. Il est beau. Il est chauve mais il fait le fiero parceque qui dit nouvel épisode dit nom de dieu de nouvel uniforme qui gratte pas comme celui de la série, ah mais c'est que j'ai le derme sensible moi... Et un bel écusson StarwFlite, génial pour pas faire la queue chez Karf'uhr. Explosions. Plan moyen sur Geordi. Non, pas la couche chantante, mais le responsable-chef-boss ingénieur du kernel-triphasé métabozoïque qui fait en sorte que l'Entreprise puisse dépasser Warp 4 finger in the noze, et enfumer le premier So'na'Kr'bkzrmw venu... Il est grand (sur ses talonettes). Il est black et lui aussi pas mécontent d'avoir échangé encore une fois cette nom de Zeus de paire de stores qui lui servait de lunettes pour une paire de lentilles bleu-lagon qui le rend presque crédible en future doublure noire de Flipper le dauphin.







ST: Insurrection (Vroumm)

Ceci n'est pas une pipe.

Dans une débauche de bruits sonores pour les oreilles l'écran rugit de batailles, de phaseurs : ça fait blip blip comme à la fête derrière chez mémé. Boule de lumière, aveuglante, qui laisse place soudainement à la figure atrocement déformée d'un extra-terrestre forcément baveux et pas loin d'avoir plus de pattes que moi. Je quitte Blackjag des yeux (je m'y ferai donc jamais), et me concentre à nouveau sur l'écran que l'éclair lumineux m'a fait quitter, ce qui m'apprendra à me retourner pour un rien. Mal m'en a pris, car j'ai apparemment manqué le fameux gag où Data s'emmêle le tri-cordeur à rétro-blurp quadri-phasouillé et s'étale comme un con de robot qu'il est (quadri-phasouillé par un flux de Gabuzo pur bien sûr, pas le vulgaire modèle Gibson-Mapota, suivez un peu). Rires dans la salle. Enfin très intériorisés.

Nouvelle bataille spatiale, mon Dieuuuuuu, le niveau sonore monte subitement, m'explosant les esgourdes alors que l'espaaaaace infiniiiiii est déchiré par une faille sub-spatiale complètement illégale je le précise après 22h-Temps-Galactique : je réalise un peu tard que Blackjag vient en fait de terminer mon dernier M&M's, et mazette quand tu n'as plus beaucoup de dents fatalement tu mâches un peu plus fort, et ça c'est pas glorieux comme effet spécial (enfin c'est bien parcequ'elle est le sosie de Sarah Michelle Gellar... pour un peu que le mot "négatif" se prononce "sosie" quand on est super pressé).

Kirk

Captain Kirk (ST : TOS)



ST: The Motion Picture

Pyjama party (ST : The Motion...)



ST: DS9

Près du worm-hole (ST : DS9)



ST: VOY

Femme au volant... (ST : VOY)

Et puis tout d'un coup, c'est le tir d'un... aïe non aïe pas la tête non pas taper, oui OK bon ok je vais parler du film ok pas taper les dents.

Donc bref. "ST : Insurrection", neuvième opus. Un peu de chronologie rapide ? Star Trek, cht'ite série qui débute vers 1966 (codée pour les intimes "ST : TOS" pour "The Original Series"), met en scène les n'aventures palpitantes z'et galactiques autant que symboliques de l'Enterprise et de son vaillant équipage sévèrement moulé, à la tête duquel le Captain Kirk (alias William Shatner), sans oublier l'innénarré Spock (Leonard Nimoy). Culte (ah bon ?). 1979, premier film tiré de la série, d'où le titre grandiose "ST1 : The Motion Picture" (comme ça on savait que c'était pas une séance diapo). S'ensuivront 6 ou 7 autres films, d'une inégale qualité, mais n'ouvrons pas de flame-war (petite préférence pour "ST2 : The Wrath of Khan" pour le Genesis Effect, une des première séquence de sfx numérique à l'écran).

1987 (ehhh oui, 12 ans déjà), un nouvel équipage relève le défi, "ST : TNG" ("The Next Generation") perce l'écran, et à mon avis perso que j'ai, ça tient bien la route : nouveau capitaine (génial P. Stewart), nouvel équipage, et on a refait les plâtres de l'Enterprise (je ne suis pas un fan, donc je ne sais pas combien de vaisseaux on a déjà bousillé officiellement, mais celui-ci est une contrefaçon Taïwanaise je le sens). Enorme succès. Les deux équipages se serreront officiellement la pogne sur grand écran pour le passage de relais et petits fours en 1994 dans "ST7 : Generations". Depuis, c'est l'équipe de TNG qui tient le mieux la rampe au cinoche : le flippant "ST8 : First Contact", et l'actuel "ST9 : Insurrection". Sans doute bien aidé par le fait que c'est J. Frakes (Will Riker, le commandant en second) qui tient la caméra (ou la secoue, c'est selon).

Parallèlement on peut apprécier ou non la troisième série, "ST : DS9" (1993, "Deep Space Nine"), plus paisible car localisée dans une station spatiale près d'un bête worm-hole (inspirant ainsi Babylon 5 ?). S'y cotoient diverses peuplades, et diverses embrouilles diplomatiques. Sobre.

Et enfin le dernier bébé, "ST : VOY" (1995, "Voyager"), dont les premiers épisodes ne m'ont pas trop emballé, même si notre coucou volant est pris en main par le beau sexe en la présence d'une rousse capitaine (et vaut mieux pas moufter). Un bien beau vaisseau en tout cas.





ST: Insurrection (lifting)

Un lifting comme on les aime.

"ST9 : Insurrection". Je ne vais hélas pas vous résumer l'action, pour la bonne raison que le principal attrait du film se situe dans la première demi-heure à mon humble avis : le suspens y est plutôt bien distillé, le fouillis original laisse place à une problématique qui hélas n'évoluera pas vraiment jusqu'au dénouement final, loupant au passage quelques petites occaz de corser le propos. Il est en gros question d'un complot (ah bon ?), d'une race paisible (les Ba'ku) et d'une autre qui l'est moins (les Son'a, ou comment vous passer l'envie du lifting), de technologie, de vie éternelle, de déportation. De déportation ?!? Eh oui, chaque ST véhicule plus ou moins maladroitement ses "hénaurme" références, cet opus n'échappe pas à la règle puisque le parallèle est immédiat (et un peu trop appuyé) avec de sombres heures de notre Histoire, le déplacement de certaines populations opprimées. Par dessus tout cela une petite dose de new age, un petit couplet sur les dangers de la technologie (et là ça crache un peu dans la soupe), et vous emballez une trame générale pas vraiment originale mais qui se laisser regarder.

ST: Insurrection (bucolons)

Bucolons...




Bon, c'est dit c'est dit, c'est pas vraiment fin mais rien de déshonorant, après tout ce trait remonte aux racines de ST, lorsqu'en 1965 G. Roddenberry pose les jalons de la série dans un contexte de racisme latent, il symbolise alors dans une odyssée spatiale ses craintes et doutes envers la guerre, l'intolérance, la coopération entre races/peuples.

Si l'amateur trouvera son compte de pan-pan dans l'espace, il faut tout de même préciser que cet épisode est centré sur les personnages, la majeure partie de l'action se situant sur une bucolique planète dont la moindre des propriétés est d'affecter le caractère de ses habitants : libido (le commandant en second *et* réalisateur J. Frakes se réservant des petites scènes avec Deanna (faut le faire une scène de bains moussant dans un ST !), notre capitaine chéri faisant de même mais là privilège du grade hein), puberté (Worf se tape une période douloureuse), repos de l'âme (Crusher plus coulante), etc. Chacun fait son petit sketch.





Data, Riker

Je te tiens, tu me tiens...

Un ST classique s'il en est, avec son lot de vannes lourdingues, ses dialogues technoïde abscons où le premier Krzpulb en perdrait son Fgjk'Ohtrax, ses caméras qui bougent pendant que les acteurs miment un impact de torpille photonique qui fait plein de jolies étincelles sur les tableaux de bord, mais aussi ses effets numériques efficaces, ses chocs culturels, son ambiance militaire proprette, ses ruses de sioux en dernières minutes, ses costards, son thème musical, et bien sûr ce qui a fait le plus de bien à TNG : notre pépère Picard, un capitaine très attachant, marrant, efficace, meneur, un héros paisible quoi.

Pour les Trekkies c'est à mon avis un cru correct, pour les amateurs de SF ça se laisse consommer rapidement, et je laisserai le mot de la fin à Blackjag qui me confia en fin de projection son assentiment par un bruyant : "boah". Tout est dit.

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