Affiche vidéo "Shaft"

Shaft

de Gordon Parks
1971 - 1h38 - États-Unis - ("Shaft")
avec : Richard Roundtree , Moses Gunn, Charles Cioffi
scénario : John D.F. Black, Joel Freeman
photo : Urs Furrer
musique : Isaac Hayes

Boris Monnier, 17 novembre 1998 :

SHAFT, JOHN SHAFT... trop cool. Pendant le générique (majestueux il y a pas d'autres mots) il descend les rues de New York, engoncé dans son imperméable en cuir, par dessus un magnifique pull-over orange à col roulé. Il va vite, d'un pas pressé, se faufile au milieu des voitures, insulte les conducteurs impatients... Le tout accompagné de la musique impeccable et extra cool de Isaac Hayes.

Déjà le ton est donné, Shaft il fonce, et il fonce libre. Shaft, c'est Richard Roundtree, excellentissime dans son personnage de détective qui, sans peur, se "mouve" dans tous les milieux, comme une panthère ! Toujours maître de soi, vraiment classe, y a pas à dire. De temps en temps il balance des vannes, pas forcément hilarantes, on comprend pas toujours, mais bon...



Shaft au bureau

Shaft au bureau

Shaft, lui, il se marre ! Il rit franchement au nez des policiers ou des malfrats, il n'y a personne qui puisse l'impressionner. En plus, et certainement parce que justement il est si cool, il a un certain succés auprès des femmes (on notera au passage une superbe "scène de cul" psychédélique à souhaits, avec plans sur mobile calderien etc... Vraiment à voir).

Quant aux scènes d'actions, car après tout c'est un film policier, il n'y en a pas beaucoup, mais elles sont excellentes. La première bagarre dans le bureau de Shaft est tout simplement superbe et puis surtout le coup de bouteille dans le bar est impeccable, la grande classe. Non, y a pas à dire, Roundtree est transcendant. Toute l'interprétation, de manière générale est absolument jubilatoire. Avec ça, il y a un certain souci du détail, par exemple Shaft range ses petits pistolets dans des pochettes en plastique qu'il met au frigo ! Personne ne sait pourquoi, mais il le fait, et c'est ça qui compte ! Et puis au dessus de son lit il y a aussi un affreux tableau, d'où il vient ? Pourquoi il est accroché là ? Mystères...

Des petites choses à piocher de ci de là. Tout ça sans oublier le fait que c'est un film sociologiquement et historiquement capital, pas autant qu'on veuille bien le dire, certes, mais quand même, c'est le reflet d'une certaine époque, une pierre de taille. Ne rentrons pas dans les détails déjà mille fois rabachés ici ou là... Et prenons notre plaisir simplement : Schrik, tut tut cra boum Shaaaft !!!!!!!

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