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Star Wars Épisode 1 : La menace fantômede George Lucas Raphaël Goubet, 30 août 1999 :
On ressent quand même un plaisir immense à retrouver le générique de SW, avec son défilement de texte et sa musique célèbre. Passé ce moment, on n'a plus qu'à se laisser entraîner dans le commencement du mythe moderne le plus célèbre. |
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SW1 décevra certainement ![]() |
SW1 décevra certainement beaucoup. Il apparaît lent, assez creux, très superficiel, avec des personnages sans relief, finalement tous secondaires, il semble n'apporter rien à la saga qu'on ait déjà eu avec la première trilogie, voire même à devenir péniblement poussif. La princesse Amidala, dont on veut, sans subtilité, montrer en vain que sa fille, la princesse Leia, est bien la fille de sa mère, finit par énerver ; quant à la Force, à devenir le leitmotiv de la saga, elle fatigue. Visuellement superbe, tout le film semble ne servir qu'à une débauche d'effets spéciaux, sans vraiment, contrairement à "The Matrix", apporter du neuf dans ce domaine. Ceux qui s'attendent à retrouver toute la grandeur et la surprise de la première trilogie seront fortement déçus, d'autant qu'ils auront souvent l'impression que cet épisode ne partage pas grand chose avec les précédents. Du fait de ces failles, "The Phantom Menace" ne doit pas être vu comme un film en soi, mais plutôt comme le commencement, non seulement d'une nouvelle trilogie, mais aussi de toute la saga. Si les personnages sont plats, c'est qu'il reste encore deux films à faire sur eux, si le film est sans originalité, c'est qu'il replonge dans un univers déjà existant. Si l'on veut bien le replacer dans son contexte, si on le considère comme le tiers ou le sixième d'une histoire plus vaste dont il n'est que la (trop) timide amorce, alors il devient intriguant, pour tout ce qu'il laisse présager, et prend, d'une manière dérivée, la grandeur démesurée de toute la saga. Mais il faut reconnaître que Lucas n'a rien perdu de son talent de metteur en scène, qu'il n'avait plus exercé depuis vingt ans. La scène finale, alternant trois à quatre combats simultanés, est un incroyable et exemplaire exercice de montage et de construction de séquences. Le grand défi, pour Lucas, sera sans doute l'"Épisode 3", qui devra faire le raccord avec son prédécesseur chronologique de 30 ans. Les univers de "La Menace Fantôme" et de la première trilogie semblent si éloignés que la chose ne sera pas aisée. Transformer en une suite ce qui apparaît, depuis 1977, comme un début sera une gageure. Si "The Phantom Menace" est creux, il faut admettre que le creux, c'est deux films qui n'existent pas encore, et qui devront faire un lien qui est encore loin d'être évident. Autres liens :
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