Men in black

Men in black

de Barry Sonnenfeld
1997 - 1h38 - U.S.A. ("Men in black")
avec : Tommy Lee Jones, Will Smith, Linda Fiorentino, Vincent D'Onofrio, Rip Torn

Nicolas Prcovic, 14 juillet 1997 :

MALGRÉ une bande-annonce prometteuse, je n'aurais peut-être pas dû me précipiter pour aller voir ce film, car il ne possède que 2 caractéristiques positives : ils ont mis le paquet sur les effets spéciaux (comme dans "Jurassic Park") et c'est plein de scènes rigolottes. Si vous n'avez aimé " Ghostbusters" que pour les séquences avec des fantômes, vous allez vous régaler avec les aliens bizarroïdes et insolites de MIB. Bon, je précise quand même pour le terme "rigolottes" : si vous aimez les séries-TV américaines pour leur humour, bingo !, c'est le même niveau. Will Smith fait du Will Smith, Tommy Lee Jones fait du Tommy Lee Jones mort (regardez bien l'affiche, il fait la même tête pendant tout le film sauf qu'on voit ses lèvres bouger quand il parle, putain d'effets spéciaux que j'vous disais). Ça, donc, c'était le côté positif.

Ce qui passe un peu mal dans MIB, c'est l'histoire, qui est pauvre et décousue. Elle consiste en une succession de séquences (allez, 7 minutes chacune pour que ça passe bien à la TV américaine) vaguement reliées entre elles par un fil très ténu. Mais bon, si vous aimez Intervilles, ça ne doit pas vous déranger beaucoup. Vous pourrez donc vous lever de votre siège de temps à autre pour remplir votre réservoir de pop-corn ou vous vidanger de ce qu'est devenu votre Pepsi-light puis revenir tranquillement quelques minutes plus tard sans avoir à demander à votre voisin ce que vous avez manqué.

Bref, enlevez les effets spéciaux et les vannes de nos deux sympathiques héros et il ne reste rien : pas de rythme, pas de suspense, pas d'émotion, pas de scènes de cul, rien j'vous dis. Je n'irai pas jusqu'à vous dire que c'est un film ennuyeux (puisqu'il y a pleins d'effets spéciaux rigolos) cependant, il n'a vraiment aucune consistance : c'est une sorte de croisement de "Ghostbusters II" (pour les bestioles qui explosent en projetant leur restes gluants sur vos lunettes) avec "ID4" (pour son côté scénaristico-trou-noiresque tendance boumboumsplashoïde). Voila un film vite vu, qui s'évanouira de votre esprit aussi rapidement que le goût de votre dernier big mac s'est attardé sur votre palais.

Retour