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Kirikou et la sorcièrede
Michel Ocelot (dessin animé) |
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Le film charme |
Géraud Canet, 21 décembre 1998 :
Le graphisme est très joli et rappelle parfois Laloux (l'estrade où se trouve le grand-père, ainsi que l'intérieur de la caverne rappellent les décors de "Gandahar"). L'animation souffre clairement d'un réel manque de moyens, et le début du film pâtit peut-être un peu de trop s'adresser aux tout-petits (au risque de décourager ou d'amuser les autres), mais le message principalement développé dans la deuxième partie est si intéressant, et si bien expliqué, qu'on sort du film charmé par sa douce intelligence. N'hésitez pas à y emmener vos enfants (encore une bonne raison de fuir "le prince d'Égypte" ;), vous ne le regretterez vraiment pas (ni eux non plus d'ailleurs). |
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Thierry Bézecourt, 29 décembre 1998 :
C'est vrai que le graphisme est joli, et aussi très varié : réaliste dans le village (des corps nus dans un dessin animé, ça me choquait presque, j'ai dû voir trop de Disneys dans ma vie), fantastiques face à la sorcière. L'arrivée chez le sage fait penser à un péplum fauché, d'autres scènes se déroulent dans des morceaux de forêt paradisiaques... |
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Le message paraît un |
Mais le message me paraît un peu faible : en gros, les malheurs des Africains (le dessin animé montre de manière réaliste la vie africaine, sans pouvoir être localisé dans un pays particulier, ce qui lui étend sa portée à toute l'Afrique noire) viennent des superstitions absurdes par lesquelles ils s'emprisonnent eux-mêmes. Qu'ils s'en débarrassent, que leurs yeux s'ouvrent, et tout ira mieux. C'est à peu près ce que dit le vieux sage, et ce qu'on voit à l'écran. Cela me semble un peu léger, y compris sur le plan pédagogique : les enfants européens ne peuvent guère s'identifier aux habitants de ce village trop différent du leur, et verront donc ça comme une description de l'Afrique, à ranger à côté de leur livre d'images sur les animaux de la brousse. Or l'Afrique a bien d'autres problèmes que ceux de la superstition. Toutefois, plusieurs éléments sauvent le dessin animé : ceux qui le ramènent vers le conte. Le bébé, qui s'occupe de ses parents au lieu que ses parents s'occupent de lui, est très étonnant. Et les situations sont souvent très inventives (la naissance, le souterrain). Autres liens
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