En compagnie des hommes (affiche française)

En compagnie des hommes

de Neil LaBute
1997 - 1h37 - USA ("In the company of men")
avec : Aaron Eckhart (Chad), Matt Malloy (Howard), Stacy Edwards (Christine)
scénario : Neil LaBute
photo : Tony Hettinger
musique : Karel Roessingh, Ken Williams

El Diablo, 24 octobre 1998 :
(Note : cet article contient des révélations fondamentales sur le film, préjudiciables à une bonne découverte en salle !)

CHAD ET HOWARD, cadres et amis de fac sont tous les deux temporairement mutés dans un bled paumé pour un stage de je sais pas quoi. Ils le prennent comme une sanction... Howard vient de se séparer de sa petite amie. Chad prétend que lui aussi et invite Howard à faire un petit jeu : Trouver une fille moyenne, la draguer à deux, chacun de son coté, et puis à la fin, tirer la couverture à soi... La victime est rapidement trouvée dans leur lieu de travail : Christine : sourde avec un fort problème d'élocution. Le jeu est lancé, elle sort avec les deux (les occasions sont rares pour elle, elle la saisit) et évidemment Howard tombe amoureux d'elle.

Lors du weekend du 4 juillet, il renvoie Chad au siège (le film n'est pas précisément localisé...) pour tenter de conclure l'histoire. Malheureusement Christine préfère Chad et déballe à Howard qu'elle à honte d'être sortie avec les deux. Howard lui avoue alors tout, plutôt brutalement, il lui dit que ce n'est qu'un jeu et que Chad est une putain de salaud... etc. Christine en parle alors avec Chad, lors de son retour... Chad cherche d'abord un moyen de lui dire doucement puis lui lache en pleine gueule que ca n'est qu'un jeu et "Alors... Ça fait quoi ?"... Terrible. Ils reviennent tous les deux au siège. Howard en est malade d'amour pour Christine. Il vient déballer chez Chad son amour pour Christine... Et il mentionne (à peine) le fait qu'il aie été descendu à son travail... Chad montre alors à Howard sa petite amie : Il n'en a jamais été séparé, il a joué avec Howard aussi.

Question : Nous avons trois personnages : Chad, le salaud, qui initie le jeu, le joue jusqu'au bout, ment allègrement, et n'hésite pas à faire du mal. Howard, le lâche, le faible qui rentre dans le jeu, sans réelle motivation, qui en fait passer son boulot derrière son amour naissant pour Christine. Christine qui se tape les deux mecs jusque là où ça va trop loin... Et avoue tout.

Christine est bel et bien une salope, sous sa présentation de victime : Elle joue exactement le même jeu que Chad : Elle est double. Cachant une partie de la vérité à l'un et à l'autre... Et faisant à Howard le mal que va lui faire Chad.

Howard est un looser, incapable de s'assumer et de dire quand le jeu le saoule qu'il ne veut plus. Incapable d'être, il est plus hypocrite encore que Chad et complètement faible.

Chad et Howard

Chad et Howard



Chad est le seul personnage équilibré qui s'en tient à ses actes et paroles. Son discours est lucide... Il ne veut pas se faire piéger : il tend donc les pièges. C'est un salaud car il prend plaisir à faire du mal, surtout à Christine. Mais c'est un futé, car il n'a fait tout ceci (mentir sur sa petite amie, créer le jeu) que parce qu'il SAVAIT que ça allait nuire à son prétendu ami sur le seul plan qui intéresse vraiment Chad, puisqu'il a toujours sa petite amie : LE TRAVAIL... C'est dit rapidement, car Howard est trop bête pour avoir compris, mais le but de l'opération était de focaliser Howard sur autre chose que le boulot, permettant à Chad de le détruire par derrière, saper son travail par son moral et le voir ainsi rétrogradé, à son profit (même pas).

Lequel est le pire ? Chad, intelligent et malin, qui bouffe avant d'être bouffé ? Howard ? Lâche pleutre et faible émotionnellement ? Christine ? Involontairement joyeuse ?

Pour ce qui est de SALAUD, je trouve Howard autant salaud que Chad, sinon plus. La scène dans la voiture où il shoote Chad auprès de Christine pour vraiment tenter de l'avoir... D'accord, c'est aussi un peu le principe de leur jeu, mais c'est pas dans ce but que Howard l'utilise. mais en tous cas, son acte est caractéristique, vu partout et tout le temps. Je reste sur ma position : Pas d'amis, pas d'ennuis.

Pour ceux qui ne l'ont pas vu ; ils ratent quelque chose. Sur ce, bye !

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